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2
C HA
-compofée
de
rrente-quatre.clercs, dont étoient deux
éveques
&
vingr-quatre lates : elle eft encore nom–
mée de meme dans des ordonnances de IJ63
&
de
z
37o .
.
.
1
n
ll
y
avoit en r 359 quatre préfidens; ma1.s t
. tt
arreté que la premiere
pl~ce
vacante ne ferolt
,powtremplie; qu'il n'y auroir a l'avemr en la
g_rand
ch.am–bre
que quinze
co~eillers
clercs,
&
qumze lates.,
fans compter les prelats
',.pnnc~s ~
barons_, dont il
y auroit
1:':'1
~om~re
c¡u
~1
plarroJt au Rot, paree
que ceux-ct n avotent pomt de gages.
Charles V. en r 364, nomma p<mr la
chambre du
parlementquatre
pré_fidens, quinze confeillers clercs,
treize confeillers !aJeS.
Les ordonnances lttes
&
publiées en la
grand–
chambre
éroient enfuite publiées a la porte du par–
lement 'c'eíl-a-clire de la
grand'chambre.
Charles VII. en 1453, ordonna que la
grand–
ch.ambre
feroit compofée de q;tinze
con~e~lle_rs-clerc.s,
&
quinze la!cs, outre les preíidens qm etotent tou–
jotrrs an nombre de quatre.
Préfentement la
grand'chambre
eft compofée du
premier préíident,
&.
de quatre
pr~lidens
au mor–
tier , de douze confetllers-clercs c¡m fe mettent du
meme coté' c'efi-a-dire fur le banca gauche du.pre–
mier préfident : fur le banc a drotte lont les pnnces
du fang, les fix pairs eccléfiaftiques, les pairs lalcs,
t es confeillers d'honneur, les maltres des requetes,
qui ne peuvent y entrer qu'au nombre de quatre,
le doyen des confeillers Jales, les préfidens hono–
raires des enquetes
&
requetes ,
&
le refte des con–
feillers Jales, qui font au nombre de vingt-un.
Les trois avocats généraux aíliftent aux grandes
audiences,
&
M.
le
procureur général y vient auffi
quelquefois lorfqu'il le juge a propos.
· La
grand'chambre
du parlement de Paris connolt
feule dans tour le royaume des caufes des pairs,
&
des matieres de r égalc.
On donne dans cette
chambre
deux audiences le
matin : la premiere, que l'on appelle
la puiu audien–
ce,
paree qu'elle eíl: moins folennelle ; la cour
s'l
tient fur les bas fiéges,
&
l'on n'y plaide que les a -
faires les plus fommaires: la fe.:onde, qu'on appelle
ta
grande audience,
ou l'on plaide les lundi & les
marcli les caufes des roles des provirices du relfort :
MM. les préúdens y font en robes rouges , de meme
qu'a la grande audience du jeucli, ort l'on plaide
d'autrcs caufes de tomes forres de provinces dn ref–
fort du parlement: les autres jours on expédie a la
feconde auclience de moindres affaires; les mercre–
di
&
famecli o n plaide les réglemens de juges, ap–
pels de fentences de police ,
&c.
Le mardi
&
vendredi il y a auclience de relevée
en la
grand'chambre;
c'efi le plus ancien des préfi–
dens au mortier qui y préíide.
Le vaiífeau de la
grand'chambre
qui avoit été dé–
coré par Louis
XI.
a éré réparé
&
embelli coníidé–
rablement en l'état c¡u'il eft préfentemcnt en 1711:
on n'a confervé de l'ancienne décoration que le
plafond. Pendant cette réparation, la
grand'cham–
bre
tcnoit fes féances en la falle fai nt- Louis, ou
ch~mbre
de la tmrrnelle.
Y oye{ les ordonnances de la
uoifiemr. race; les rechercltes de.
Pafquier. Miraulmont
fu.rL'origine
&
infiit.
descoursfouver.Joli,
dt!so.flic. de.
France,
&
les articles
CHAMBRE DES ENQUETES,
PA~LEMENT,
TOU11.NELLE, PREMIER PRÉSIDENT,
PRESIDENT AU MORTIER
CONSEILLER
DE
GRAND'CHAMBRE.
'
CHAMBRE HAUTE DU PARLEMENT D'A GLE–
TERRE, eílla premiere des dcux ehambres qui com–
pofent ce
parlemen~.
C'eíl la memc qu'on appelle
auíli
chambre des patrs
ou
des fiigneurs.
Quelquefois
par le_rerme de
chambre luuue ,
on cmend la eham–
bre meme ou falle en
laqu~:llc
les feignem s s'aífem-
CHA
blcnt dans le palais de W eftminfter: mais 'par
ce
terrne de
chambre haute,
on entend plus communé–
ment ceux qui compofent l'aífemblée qui fe tient
dans cette cbambre. On a donné a cette aífemblée le
nom de
dtambre haute,
paree gu'elle eft compoféede
la haute nobleífe, c'eíl-a-dire des pairs du royaume,
qtú font confidérés comme les confeillers nés héré–
ditaires du roí dans le parlement.Les hifto riens d'An–
gleterre, en parlant du haut clergé
&
de la haute .no–
bleífe, font remonter ['origine du parlement ¡uf–
qu'aux premiers fucceífeurs deGuillaume le con<jl-té–
rant: mais le nom de
parlement
ne
commen~a
a
erre
ufité qu'a Oxford en 12 4 8;
&
ce n'eft qu'en 1164
qu'il eíl fait memio n pour la premiere fois des com–
munes; de forre que l'on peut auffi rapporter a cette
derniere époque la diftiné\ion de la
chambre haute
~
de
la
chambre ba.ffe.
L'aífemblée des pairs ou fet–
gneurs , compofée du haut clergé
&
de la haute no–
bleífe, fttt appellée
la chambre haute
pour la diílin–
guer de l'aífemblée des communes ou députés des
provinces
&
villes que l'on appella
chambre ba.ffe ,
comme étant d'un rang inférieur a celui de la
cham–
bre haute:
celle·ci eft la premiere par fon rang ,
&
l'autre par fo n crédit.
La
chambre haute
eft compofée des deux archeve–
ques
&
éveques de la grande Bretagne,
&
des ducs,
comtes, vicomtes,
&
barons du royaume.
Elle eut feule le pouvoir légiilatif jufqu'au regne
d'Edouard IV. en 146
1 ,
fous Jeque! la
cham,bre ba.fJe
commenS'a
a
joiiir du meme pouvoir.
Le parlement obtint fous Charles
l.
de'ne pouvoir
etre caífé <jl-le du confentement des deux
chambres.
L'uíitrpateur Cromwel voyant .que fa conduite
étoit odieufe a la
ch.ambre haute'
la {upprima'
&
dé–
clara que le pouvoir légiilatif appartenoit tour en
entier
a
la ehambre des eommunes; mais Charles 11.
r étab!it la
chambre haltt<.
Lorfque le parlement d'Ecoífe fitt uni
a
celui d'An·
glcterre , ce qui arriva en 1707, la
chambre haute
fut
augmentée des feize pairs d'Ecoífe.
Il n'eft cependant pas poíftble de fixer le nombre
des pairs féculiers qui Ont entrée a la
chambre haute,
ce
nombre étant arbitraire
&
dépendant du roi: fous
Guillaume III. en 1689,il montoidt 190 perfo nnes.
C'eft dans le palais de W eftminfter que s'aífem–
blem les deux ehambres.
Outre les pairs c¡ui compofent la
chambre haute;
on y admet des jurifconfultes, a caufe que cette
ehambre a une jurifclié\:ion; mais ces jurifconfultes
n'y o nt que voix
confultative.Yoye¡:l'hijloire du par–
lement d'A ngleterre par M .
l'
abbé
R aynal,
&
ci-de–
vant
au
mot
CHAMBRE BASSE.
(A)
CHAMBRIL DES HoPITAUX,
voye{
CKAMBRE
DES MALA.DRERIES.
(A)
CHAMBRE IMPÉRIALE, (
Jurijp. (/
Htjf.
mod. )
en latin
judicium camera/e.
On nomme ainú le pre–
mier tribunal de l'empire Gerrnanique.
JI
fut établi
en l'année 149 5, dans la diete de \Vo rms, par l'em–
pereur Maximilien
l.
& par les princes
&
états ,
pour rendre en leur nom la jullice a tous les fujets
de l'empire. Suivant le rraité de Weftphalie, ce tri–
bunal devroit etre compofé d'un grand juge ' de
quatre préíidens, dont deux catholiques romains •
&
deux proteftans,
&
de cinquante affeífeurs, dont
vingt-ftx catholi<jl-tes,
&
vingt-<jl-tatre proteílans.
Mais le peu d'exaé\:itude <jl-te les princes d'Allema–
gne ont eu de payer les fommes r.éceífaires pour
falarier ces juges , a été caufe qu'il n'y a jamais eu
au-dela de deux préíidens, & de dix-fept aífeífenrs •
qui eft leur nombre aé\:uel. Il y a ourre cela un
fif~
cal, un avocar du fifc,
&
beaucoup d'officiers fubal–
ternes. L'empereur feul établit le grand juge
&
les
deux prélidens; mais les cercles
&
états de l'empire
préfentent les aífeífeurs.