CHA
CHAMB'RE CRIMINElLE DU CHATELE:T DE
PARIS , efi celle ou fe jugent les alfaires criminel-
1es. Le lieutenant crimine! y prélide. 11 juge feul
avec un des avocats du roi les matieres de petit
crimine!,
o~t
il ne s'agit que d'injnres, rixes,
&
au–
tres matieres legeres qui ne méritent point d'inf–
truél:ion. A l'égard des proci:s de grand crimine!, il
les juge affifie des confeillers du
ch~telet
qui font
de la colonne du crimine!, c'efi-lt-dire, qui font de
fervice au crimine!; ce qu'ils font quatre mois de
l'année, un mois dans ehaque rrimeftre; étant dif–
tribués pour le fervice en quatre colonnes , qui
.:hangent tous les mois , comme il a été dit ci-de–
v ant
au mot
CHAMBRE c rv !LE.
V oye¡: ci-apr¿s
CHA–
,TELET
&
LIEUTENANT CRIMINEL.
(A)
CHAMBRE DES DÉCIMES,
Yoye{
D !!clMES.
. CHAMBRE AUX DENIERS, (
Hijl.
mod. )
efi la
chambre
o~•
fe reglent
&
(e
payent routes les clépen–
fes de bouche de la maifon du Roi. Elle a trois thré–
fo riers ,
&
chacu-n d'eux a
foin
dans fon année d'e–
:xercice de follicirer les fo nds pour la dépenfe de
]a mai(o n du Ro i,
&
de payer les officiers chargés
<le cette dépenfe. Us o nt fous eux deux controleurs
p our vifer les ordonnances de payement;
&
ces
thréforiers font fubordonnés au grand - maltre de
France.
(a)
CHAMBRE DI'OC ÉSAINE DU CLERGÉ, efi [a
:meme que la
chambre des décimes.
On l'appcllc auffi
lmreau diocéfain du clergé. Y oye¡:
DÉCIMES.
CHAMBRE DU DoMAINE,
voye¡:
DOMAINE.
CHAMBRE DORÉE DU PALAIS '
ou
GRAND–
CHAMIIRE DU PARLEMENT : on l'appelloit alors
la chambre dorée '
a
caufe de fon plafond fait du
t ems de Loais
XU.
qtú efi doré d'or de ducat. Guil–
laume Poyet, chance!ier de France, fitt condamné
par
arret de la cour du parlemcnt de Paris du 23
Avril 1/.45, en la
chambre darée du palais. f/oye¡:
'GRANO CHAMBRE.
CHAMBRE ECCLÉSIASTIQUE,
voye{
D ÉCTMES.
CHAMBRE ÉLUE DU Ror,
voye¡:
CHAMBRE DE
l.A CouRONNE.
CHAMBRE DES ELUS GÉNÉRAUX DES ETATS
DE BOURGOGNE,
voye¡:
ETATS DE BOURGOGNE.
CHAMBRE DES ENQVf.TES ,
V.
ENQU í!:TES.
(A )
CHAM BRE DE L'ETOILE,
ou camera jlellata,
( Hifl.
mod.
)
elle tiroit ce nom de ce que le pla–
fond en étoit autrefois parfemé d'éroiles. Elle efi
fort ancienne; mais fon autorité avoit été fur-tout
fo rt augmentée par les rois Henri VIL
&
Henri
VUL
tek1uels o rdonnerent par deux íl:atuts dilférens
que le ·chancelier, affiíl:é des pcrfonnes y dénom–
mées , p ourroit y recevoir des plaintes ou accufa–
ñons contre les perfonnes qu'on auroit gagées pour
commettre des crimes, corrompre des ¡uges , mal–
traiter des fergens,
&
autres fam es femblables , qui
par rapport
a
l'autorité
&
au pouvoir de ccux qtú
]es commettent , n'en méritent que plus d'attention,
&
que des juges inférieurs n'auroient point ofé pu–
nir, ';l.uoique le
ch~timent
en foi t tri:s-important
p our l exécution des jugemens.
Cene
charnbre de l'étoile
ne fubíiíl:e plus: fa jurif–
diél:io n,
&
tour le pouvoir
&
l'autorité qui lu i ap–
partenoient, o nt éte abolis le premier d'Aoftt 164 1,
par
le
Jlatut xvij.
cnr.
t.
chamb.
CHAMBRE DE FRANCE, efi ['une des fix divi–
ftons que l'on fait des auditeurs de la
chambre des
comptes
de Paris, pour leur difiribuer les compres.
D e cette
chambre
dépendent les compres de cinq
gé–
néralités; favoir, Paril, Soiífons, Orléans, Mou–
lins ,
&
Bourges.
Y oyeui-devant
CHAMBRE o'AN–
:rou.
Voye¡: auf!i
CoMPTES.
CHAMBRE DES FRANCS-FIEFS,
voy<{
FRANC–
fr EFS.
CHAMBRE DES FrEFS
1
a
la c/lambredes comptes
T ome
lll,
CHA
de Pari.s ;
eíl: le lieu ol• l'on conferve le dépot des
fois
&
hommages,
&
avetL'<
&
dénombremens ren•
dus au Roi. Ce font des auditeats des compres qtü
en déliv rent des copies collatio nnées , en verttt
d'arr~t
de la
clrambre des cQmptes.
GRANb - CHAMBRE,
ou
CHAMBRE DU
PLAr~
DO
Y
ER , eíl: la premiere
&
la principale
clzambre
de
chaque parlement: c'efile liea ou
tour~
la compa–
gme fe
r~ífemble, <?~'
le Roi ticnt fon lit de
jufiice~
On y fatt les enreg1íl:remens, on y plaide les appel–
latwns verbales , les appels comme d'abus
les
re~
queres civiles ,
&
autres caufes majeure; cette
cl~ambre
étaf!t deíl:inée prindpalement pour les au.._
diences.
Quelquefois par le terme de
grand'clzambrt,
on
entend les magilhats qui y tiennent leurs féances.
La
graná'clzambre
du parlement de Paris qtú elt
la plus ancienne de tom es,
&
dont les at:rres ont
empn:nré leur dénominatio n,
a
été ainíi appelléa
grand
ch~mbre,
par, contraél:ion de
grande chambrt .,
paree qu en elfet
e
eíl: une
e
hambre fort valle : elle
fi.ttauffi nommée
la grand'voúte
~
paree qu'elle eft
vofttée deífus
&
deífous,
&
que la voute fupérieu–
re a
b~aucoup
de
port~e :
elle eíl: auffi appellée quel–
quefOJs
ta clzambre doree '
a
caufe de fo n ancien pla–
fond qui
eíl:
doré.
Y oye¡:
CHAMBRE DORÉE.
Elle étoit d'abord nommée
la clzambre des p/aids;..
camera placitorurn ,
fuivant une ordo nnance de
129 1-'
on ne !tú donnoit point encore le furnom de
grand':.
chambre,
quoi~u'il
y eftt des-lors une o u deux eham–
bres des enquetes. On l'appelloit auffi quelquefois:
le parlement
ftmplement , comme érant le lieu d'af–
femblée de ceux qui compofoient principalement le
porlement. C'efi ainli que s'explique une ordonnan–
ce du 23 Mars 1302, par laquelte, attendu qu'il fe
préfentoit au parlement de grandes caufes
&
en–
tre de no tables perfo nnes , il ordonna qu'il y au–
roit toftjours au parlement deux prélats
&
deux:
la!es de fon confeil.
Pafqui er,
liv.
11.
ch.
iij.
rapporte auffi une or•
do nnance ou réglement de tJ 04 ou r 305 , qui
fix~
le
nombre de ceux qui devoient compofer le par–
lement'
&
ceux qui devoient erre atLX
enqu~tes ;
favoi~,
a
u .
parlement deux prélats, treize
el
eres , ·
&
tretZe lates.
Une autre o rdo nnance de Philippe V . dit le long.
du 17
N
ovembre 13 18 , fait connoltre que
le
ror
venoit fouvent au parlement, c'efi-a-dire en la
grand'chambre,
pour oiiir les caufes qu'il s'éroit re–
fervées. Ces caufes éroient publiées d'avance ;
&
pendant qu'o n les plaidoit, routes les autres aff'ai–
res demeuroient en fufpens. On y faifoit au!li des
~églemens
généraux en préfence du roi,
&
ces ré–
'glemens éroient de véritables ordonnances.
Philippe V. ordonna au!Ti en 131 9, qu'il n'y at!-'
roir plus de prélats députés en parlement, c'cfi-it–
dire en la
grand'chambre;
mais qu'il y auroit un ha–
ron o
u
deux, outrc le chancelier
&
l'abbé de Saint–
D enis,
&
qu'il y auroit huir
el
eres
&
douze lales.
La premiere fois qu'il efi parlé de la
grartd'cham-.
bre
eíl: dans une ordonnance de PftilippeVI. en
r
34"·'
bans une autre ordonnance du
meme
roi du
J
J.:
Mars r,344, on
trouvc
un
ét~t
de ceux qui.
étoie~t
nommes
pou.r tcnir
la
grand
clz~mhre
;_.favotr,
tro1s
préftdens , quinzc
cler~s,
&
qlllnze lares?
&
l'on
y
remarque une difiinéhon entre les confetllers de la
grand'chambre
&
ceux des
~nqu~te~
&
des requ,eres :
c'efi que quand les
pren~1crs
etotent envoyes en
commiffion , o n Jeur palrott en taxe pour learvoya–
ge ftx chevaux ;
att
lieu que les a
u
tres n'en pou–
voient avotr que quatre.
La
grand'clwmbre
efi nommée íimplement
came–
ra parLamenti ,
a
la fin d'une ordonnance de 1340;
enregifirée le 17 Mai 13 45 ;
&
l'on voir qu'elle
éroi~
G
ij