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COM

l>ílton que les flamines avoient a la main,

&

avec.le–

c¡uel ils écartoient le peuple dans leurs facrifices.

*

COMMOTIA::,

f.

f. pi.

(Mytlt.)

nom des nym–

phes qui habitoient le lac

Catilien.fis;

comme il y

avoit dans ce lac une ile flotante , on donna

a

ces

dée!Tes I'épithete ou le furnom de

commotiiZ.

COMMOTION, fubfr. f.

(Gramm.

&

Cltirurgie.)

fécou!Te o u ébranlement de quelque objet ou partie.

La

commotion

du cerveau produit des accidens aux–

quels un chirurgien doit etre trl!s-attentif. Lorfque

le crane efr frappé par quelques corps dtirs,

i1

com–

_munique au cerveau tme partie du mouvement qu'il

a

re~u.

Plus le crane rélifre, plus l'ébranlement du

_cerveau efr coníidérable, ainli la

commotion

eil:

pro–

portionnée a la violence du coup, & a la rélifiance

du crane : on a remarqué que les coups avec grand

fracas d'os, ne catúent ordinairement aucune

com–

motion. .Voy<{

AME

&

CERVEAU.

La

commotion

du cerveau produit la mpture d'une

infinité de petits vai!Teaux qui arrofent le cerveau

& fes membranes ; il en réíulte une pcrte de con–

noüfance & un aífoupi!fement léthargique. Ces ac–

cidens n'indiquent point l'opération du trépan lorf–

qu 'ils arrivent dans l'infrant du coup, paree qu'ils

font l'elfet de la

commotion.

Le faignement du ne2,

des yeux, de la bouche ,

&

des oreilles; le vomif–

fement bilieux, l'i!fue involontaire des déjeilions,

font les effets de cet ac.cident primitif. D ans ce cas

on n'a de relfource que dans les faignées; on les a

fouvent faites avec iucces de deux heures en deux

heures, pour proeurer la réfolution du fang épan–

ché. Lo rfque la perte"de connoiífanee

&

l'a!foupif–

fement font des aceidens confécutifs , íls indiquent

l'opération du trépan , quand meme

i1

n'y auroit

point de fraéhue, paree qu'ils font l'elfet d'un épan–

·chement qui s'efr fait a la longue, ou le produit

d'une. fuppurat!on qui n'a ptt etre un fymptome pri–

mitif. On a vu des perfonnes frappées légerement

a

la tete, étourdies feulement par le coup; on a

vú,

'dis-je, ces perfonnes mourir plufieurs mois apres par

des aeeidens furvenus peu de jours avant leur mort.

On a trquvé a l'ouverture un épanchement de fang

ou un abc<,s dans quelques coins du cerveau. I1 y a

apparenee que cela n'arrive que paree que les vaif–

feaux qui ont foulfert du eoup étoient li fins, qu'il a

fallu un tem5 aífe2 long pour qu'il pui!Te s'éehapper

·une quantité de liqueur

fuffifa~te

pour prodcire des

accidens & caufer la mort.

D e pareils exemples doivent faire recourir a la

faignée & aux remedes généraux dans les plus petits

coups qu'on

re~oit

a .la tete, pour prévenir les aeci–

dens funefres, qui ne font que trop fouvent la fuite

de la négligenee de ces moyens.

.Voye{

TRÉPAN.

On trou

ve

dans le prenuer volume des mémoires

de l'acadt!mie royale de Chimrgie, un préeis des ob–

fervations envoyées

a

cette académie, fur lefquelles

M . Quefnay a fondé plulieurs dogmes qui regardent

l'applieation du trépan dans les cas douteux. Les

égards dus a la

commotion

y font expofés dans tout

leur jour; & on tí!che de découvrir les cas oO. il faut

prendre

·con

parti pour ou centre l'opération du tré–

pan, d'apres les bons & mauvais fucd's déterminés

par les cireonfrances ou les partieularités qui paroif–

fent en faire difiinguer la eaufe.

(Y)

CoMMOTION,

(Pityjiq.)

ce mot s'emploie auffi

aujourd'htú, en parlant de ce que l'on rc!Tent, ou

que l'on éprouve en faifant une expérience de l'élee–

tricité, qui de-la meme a pris le nom

d'expérience de

la

commotion;

elle s'appelle encare

le coapfoudroyant•

.Voyt{

ce

mol,

&

l'article

ÉLECTRIC ITÉ.

(T)

COMMOTE, f. f. (

H"ifl.

mod.)

étoit un terrne an–

ciennement ulité dans la province de Galles, qui li–

gnifie un demi-hundred, c'efr-a-dirc, cinquante vil-

1ages; car

ltandred

lignifie

cem.

Tome-1/I,

COM

~utref~is

la provinee de Galles étoit &vifée en

tr01s provmces, chaeune defquelles étoir divifee en

eautreds ou hundreds, ce qui efr la méme chofe,

&.

ehaque hundred

Ol\

cautred en deux

commoús.

Sylvefrre

Gir~rd

dit,cependant dans fon

itinéraire;

que la

commote

n efr qu un quart de hundred.

Chamb.

COMMUER,

(Jurifp.)

lignifie

cltanger une peine

''!

an~

aatre,

ce que le prince feu l peut faire .

.Voye¡:

Ct·ap res

COMMUTATION DE PEINE.

(A)

, COMMUN, adj.

en

termes de Grammaire,

fe dit du

genre par rapport aux noms, & fe dit de la lignifi–

cation

a

l'égard des verbes.

Pour bien entendre

~e

que les

Grammairien~ ap~

p~llent

genre commun,

Il faut obferver que les indi–

Vldus de chaque efpeee d'animal font divifés en deux

ordres; l'ordre des males & l'ordre des femelles. Un

nom efr dit etre du genre

maflulin

dans les animaux .

quand il efr dit de l'individu de l'ordre des males.

a~

contraire il efr du

genreflminin

quand il efi de I:or–

dre des femelles : ainli

coq

efi du genre mafculin

&

poule

efr du femi nin.

'

.A

l'égard des norns d'etres inanimés, tels que fa -·

led, !une, terre,

&c.

c~s

forres de noms n'ont point

d~

genre proprement

d1~.

Cependanr on dit que fo–

letl efr du genre mafculm , & que !une efr du femi-·

nin, ce qui ne veut

di

re autre chofe, linon-que

lor(:

qu'on voudra joindre un adjeilif

a

foleil, l'ufaae veut

en France que des deux terminaiíons de

1

'adj~ilif

on

choiíiíTe celle qui efr déja confaerée aux noms fubf-·

tantifs des

m~les

dans l'ordre des animaux · ainli on

dira

beaufoleil,

comme on dit

beau coq,

&'l'on dira

be/le !une

comme on dit

bellepoale.

J'ai dit

en France ;

car en Allemagne, par exemple

,foleil

efr du genre

feminin; ce qui fait voir que cette forre de aenre efi:

purement arbitraire, & dépend uniquement du choix

aveugle que l'ufage a fait de la terminaifon mafcu–

line de l'adjeél:ifou de la feminine, en adaptant l'tme¡

plt1tot que l'autre a re! ou rel nom.

A l'égard du

~enre c~mmun,

on dit qu'un nom efi:

de ·ce ¡:enre, e efr-a-due de certe cla!fe ou Corte,;

lorfqu',¡ y a une terminaifon qui convient également

au male &

a

la femelle; ainli

auttur

efr du

~enre

com-·

mun;

on dit d'une dame qu'elle efr

aurear

d un te! ou–

vrage: notre

qui

cfr du genre

commun;

on dit

un

ltom–

mequi,

&c.

unefimme qui,

&c.

Fidele,fage,

font des

adjeél:ifs du genre

comman; un ama

m

fidele,

une

firn~

mejidele.

En Latín

civis,

(e dit également d'un citoyen

&i

d'une citoyenne.

Conjux,

(e

dit du mari & auffi de

la femme.

Parens,

fe dit du pere

&

fe dit auffi de la

mere.

Bos ,

fe dir éga lement du bceuf & de la vache.·

Canis,

du chien ou de la chienne.

Fe/es,

fe dit d'un

chat ou d'une chate.

Ainli l'on dit de tous ces noms-Ia, qu'ils font

du

genre

commun.

Obferve2 que

horno

efr un nom

commun,

quant

la lignification, c'efr-

a-dire

qu'il lignifie également

1'

ltomme

ou la

fimme;

ma.is

on ne dira pas en Latín

mala lzomo,

pour dire une

m

lclzantefimme;

ainfi

horno

efi du genre mafculin par rapport a la confrruilion

grammaticale. C'efi ainli qu'en

Fran~ois

perfonne

ell:

a

u genre feminin en eonfuuél:ion ; quoique par rap–

port

a

la fignifieation ce mot déligne également un

homme ou une femme.

A l'égard des verbes, on appelle

verbes co,;mzms

ceux qui, fons une meme termÍnaifon, Ont la figni–

fication ailive & la paffive, ce qui fe connoit par les

adjoims .

.Voy<~

la qaacrieme lijle de la mécltode de

P. R.!

P· 462.,

des deponens qui fe prennenr paffivement.'

Il y a apparence que ces verbes ont eu autrefois la

terminaifon atlive & la paffive: en elfet on trouve

criminare, crimino,

&

criminari, criminor,

bHimer

.'

En Grec , les verbes

qui

fous une

me

me

rmi..(_

XXxX .lJ.