COM
On voit daos le premier de ces arrl!ts , qui efr du
5
Aoíh 1434, qu'il
fm
dit par Chauvin & con–
fons examinateurs au chíhelet,
qu'ab antiquo
il n'y
a voit nombre d'examinateurs qui ffit ordinaire;
mais ,que les confeillers du chíh elet, qu.i font douze,
étoient comme les confeillers de la cour; qu'eux–
ml!mes faifoient les cnquetes,
&
ne poftuloien t
point en maniere d'avocats;
&
que depuis fut mis
certain nombre
d'exan1inateurs.
_ Le fecond arret, qui eíl: du 1o Mai 1502,
ñtt
ren–
du entre les feiz.e examinateurs d'une part,
&
les
lieutenans civil
&
crimine!,
&
les confeillers au cha–
telet d'autre pan. Les examinateurs reconnurent,
du
moins tacitement, que leur érefrion ne remon–
toit pas plus haut que vers l'an 1300. En effet
a
l'_audience du 2 Mai 1502, leur avocar parla feu–
lement de l'ordonnance qui avoit établi les feize exa–
n;¡inateurs, fans la dater: l'avocat des confeillers au
chatelet dit qu'on avoit d'abord érigé au chatelet le
prevot de Paris
&
douze confeillers; que depuis
fu–
rent commis deux lieutenans, l'un civil, l'autre cri–
m ine!:
&
l'avocat du lieutenant crimine! dit que de
tgur tems
&
d'a ncienneté, plus de deux cents ans,
&
fong-tems avant l'érefrion des examinateurs, les
lieutenans civil
&
crimine! de la prevoté avoient
accoutumé de faire les enquetes; qu'iln'yavoit qu'–
etLx qui les fiffent, n'étoient les confeillers ou avo–
c_¡irs auxquels ils les commeuoient; que depuis pour
le foulagement des lieutenans, qui ne pouvoient
bonnement entendre
a
faire les enc¡uetes
&
expédi–
t ions des proces pendans au charelet, pour la gran–
d_e multitude des caufes
&
affiuence du peuple, il
fut ordonné par le roi qu'il y anroit feize examina–
teurs daos cette ville es feize quartiers, fous lefdits
líeutenans, pour eux s'enquérir des vagabonds &
Jtlaléfices,
&
le rapponer au chatelet;
&
autii pour
faire nettoyer les rues , v iíiter les boulangers,
&
en–
tendre fur le fair de la police ; qu'il fut auiii dit qu'–
ils feroient les enquetes des proces
p~ndans
au cha–
telet.
Tels font les faits énoncés daos cet arret, qui ne
paroiífent point avoir été contrcdits par les exami–
nateurs; ce qui confir mé que les conleillers ont été
établis avant les examinateurs en titre,
&
que ces
derniers l'ont eux-memes reconnu.
11
paroit par des lettres de Philippe-le-Bel du mois
d'Avril q o t, que les notaires du chatelet fe plai–
gnirent de ce que le prevot, les auditeurs,
&
les en–
queteurs ou examinateurs , fa ifoient écrire leurs ex–
péditions par d'autres perfonnes qu'eux ;
&
Philippe–
le-Bel leur ordonne de fe fervir du miniíl:ere des no–
taires
.Au
mo.isde Mai 1313 , ce meme prince trouvant
que l
es examinareurs t¡ui étoient alors en place
avoient abufé de leurs cha rges , les fupprima,
&
o rdonna que les enquetes feroient faites par les no–
t aires, ou par d'autres perfonnes qui feroient nom–
rnées par les audireurs ou par le prev o t.
Philippe V . au mois de Février q2o , ordonn a
que les notaires du chíhelet pourroienr examiner té–
moins en routes les caufes mfles
&
a
mouvoir au
chatelet , fel9n ce que le prevot
&
les audireurs du
chatclet leur cornmerrroient ,
&
fpécialement ceux
que les panies requéreroienr
&
nornmeroienr de
commun accord.
_u
ordonna cependant en meme tems qu'il y au–
r Olt .au
ch~telet
huir examinateurs feulement,
qui
ferotent loyaux
&
difcre tes perfonnes choiúes pa r
le~
gens
de~
co
mpres; que ces examinateurs pour–
rotent examme:
l.estémoins en routes caufes, ayant
ha cun pour adJ
omtun notai re Leur falaire eíl: auffi
r egle par la mc.":'e ordonnance:
elle de Ph1lippe de Valois , du mois de Février
I
31.7
>
fixa
le nombre des examinareurs du chíltel
t
COM
a
douze, qui étoient dillribués d ux
il
deux en fn:
charnbrcs
>
Olt l'un interrogcoit les
t
1110tnS
&
l'au–
trC
écrivo it le dépofitions.
ettc
ordonn~ncc
dé–
fend aux examinateurs de fe meure au rang du (, ,ge
du prcvo t de Pari :elle leur d fend auffi d' rr avo–
ca~,
notaircs, pcnfionnaires, ni procureur ,
&
de
remr
auc~m
autre office
.:m
ch9telet. Elle regle auffi
leurs
fala~rcs,
& la mamer de lcur donner
1
s fuits
&
articles.
ll fe
rro~va
quelques années apres jufqu'il vingt–
deu~ ex_a~mnateurs p~urvfls
par le roi;
' ll pour–
quOJ Phlltppc de Valo ts , par des lettrcs du 1 4 t\vril
1
337, et_' fixa le .nombre
a
feize, qu'il choifit parmi
ceux qm
~xen;o•ent
.al<?rs ,
&
ordonna que les tix
fur~umératres
remphro1ent les places qtú dcvien–
drolent v acantes.
Ce- nombre de feize fut confirmé par des !emes
du roi .Jean, du premier Juin 13 53; de
harle V.
du mOJsdeJllln q 66;&deCharles
l.dumoisdo
Juin 138o.
C es charges éroienr re herchécs avcc tant d'cm·
pretTement , que Lo uis X l. en attendant qu'íl
y
en
ettt de vacantes , en créa quatre extraordinatres ,
par édit du
moi~
de Janvier 1464: il en donna de1
aux nommés
Af[ailly
&
Chauvil•,
pour récompcnfe
des fervices
~u'ils
luí avoient rendus. Mais les feita
ord.inaires
S
'etant oppofés
a
lcur réccption, cela
donna Jieu
a
une longue contellation; ce qui cnga–
gea Louis XI.
a
fupprimcr les quarre nouvcaux offi.
ces, par un édit du mois de Mars 1473.
Aíla illy eut cependam le crédit de fairc rétablir
pour lui un de ces officcs ,
&
y fut
re~r1.
Comme il s'éleva encore
a
ce fu jet des difficultés,
Louis XL au mois de Juin 1474, créa quatrc officcs
d'exam.inateurs ordinaires ,
&
en donna un
il
e nou–
veau pourvú.
11
y eut oppofirion a l'enregifiremcnt,
&
cette nouvelle création n'eur pas lieu.
Au mois de D écembre 1477 , Louis
XC.
créa en–
core deux nouvelles charges d'examinarcur$,
&
au
mois de Février fuivant un office d'cxaminateur ex–
traordinaire.
Mais Charles VUI.•par des lcttres du 17 eptem–
bre 1493 , rétablit !'aocien nombre de
fei~c ~
&
fup–
prima les fnrn uméraires:
&
Lonis XI L au mo1s
d'O~tobre 1507, ordonna que ce nombre dcmeurerott
fixe, fans pouvoir etre augmenré.
:
. -
Cependant
Fran~ois
I.
par fo n éd11 du mo1s de Fé.
vrier
J
521
en créa feize nouveaux,
&
lcnr donna
a
tOUS le
ti~re
de
cornmij¡;tires
>
qui
rCn~crmA!
lOU$
les autres rieres qu'ils portoient
auucfo1~ -
11
y cut
plnfieurs conrellations entre les ancicns
&
les nou–
veaux, qtú furem terminées par arr&t du grand con–
feil du premier Aoüt 1534, ponant .que les uns &
les aurres joüiroiem des memes drons
&
pr roga-
tives.
.
JI
ñn créé le 7 Sep,tembre 1570 un
trcnte·tr~túc
me office de
commiJJáire
au chateler,
&
au
mots
de
Juin 1586 huir aurres ,
qui
par une déc_laration du
mé!me mois furent réduits ;} fept; ce qu1 fit en rout
le nombre de quaranre.
D aos la fui te ce nombre ayant paru
ex~effi[,
eu
éga rd
a
l'é!at Oll éroit alors la ville de Pans,
~
fu t
ordonné par
é~ir
d' O llo.bre
1 ~03, ~u
e
ce~;<
qu• va–
quero ient fer01ent fuppnmés, ¡ufqu'a ce qu 1ls
fulfcn~
réduirs
a
treme-d ux; mais
il
n'y en eur qu'un qm
fut
rembourfé.
-
Au
moi~
de D écembrc 163
~
Louis
Xlll-
cr~a
vmgt–
un officcs de
commij{aires
au chiltcler, pour fatre avcc
les trcnrc-neuf qui fub filloient le nombre de fo1xan–
re.Par des letrres du mois de Juiller t6J8, les vm¡;t–
un nouveaux offices furcnt réduitS
a
neuf, au moycn
dequoi il y avoit alors quaranre-huit
comrnifla;ru¿
68
Lis prcnnent rous le titre de
maítrcs;
&
depws r
ils
pr nncnt auiii le titre de
co11fctllcrs
á
u
Rot '