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COL

pandus dans les iles d'Angleterre. Elle avoit été- éra–

blie par

S. Colomb , Colm

ou

Colmkis,

lrlandois de

n"ation, qui vivoit dans le vj. íiecle,

&

qu'on appelle

auiii

S.

Columban,

milis qu'il ne faut pas confondre

avec un autre S. Columban, fon compatriote

&

fon

contemporain

,

fondateur

&

premier abbé de Lu–

xeuil en Franchc:-Comté.

Le principal monaíl:ere ou chef de l'ordre dont

nous parlons, éroit felon quelques-uns

a

Armagh ,

fuivant d'autres

a

Londondery ;. d'autres enlin pré–

t endent qu'il éroit dans l'ile de Hi ou Lo n, qu'on ap–

p elle maintenant

Ycolmkit,

au nord de l'Irlande ,

a

quelque diíl:ance de l'Eco!fe.

On voir encare une regle en vers, qu'on croit avoir

éré diaée par

S.

Colomb

a

fes chanoines.

Yoyez

RÉ–

Gi.E.

(G )

COLOMBAYE,

en

Architeélure. Yoyez

PAN DE

1!'01 5

&

COLOMBE.

· COLOMBE, f. f.

voyez

P!GEON.

I1

y a quelques

oifeaux qui portent le nom de

colombe ,

qui font la

&olombe

de la Chine, la

colombe

de Portugal , la

co–

lombe

de Groenland,

&c.

celle-ci eíl: cependant ab–

folument différente des pigeons , car c'eíl: un oifeau

aquatique.

Voyez l'hift. nat. des oifeaux gravée par

Al–

bín ,

&

l Ornith. de

Willughby.

(I)

*

CoLOMBE,

(My thol. )

c'eíl: l'oifeau de Vénus;

elle le portoit

a

la mrun; elle l'attachoit

a

fon char;

elle prenoir fa forme. Jupiter fut nourri par des

co–

lombes,

fable dont !'origine re!remble

a

celle de beau–

conp d'autres; elle vient de ce qu'en Phénicien le

rnot

colombe

íignifie

prétre

ou

curece.

Les habitans d'

Af.

calan refpcaoient cet oifean au point de n'ofer

ni

le

ttÍer ni le manger. Les Alfyriens croyoient que Sé–

rniramis s'étoit envolée au ciel en

colombe.

U

eíl: fair

mention de deux

colombes

fametúes; !'une fe

rend

.it

a-

D odone, oü elle donnala vertu de rendre des ora–

eles

a

un chene de prédileaíon ; l'autre s'en alla en

Lybíe , ott elle fe plac;a entre les comes d 'un bélier

d 'oü elle publia fes propheties. Celle-ci éroít blan–

c he, l'autre étoír d'or. La

colombe

d'or, qui donnoít

le don de prophétie aux arbres, ne le perdit pas

p our

cela;

elle étoír perchée fur un chene; on luí fa–

crifioít; on la confultoit,

&

fes prt!tres vivoíent dans

l'abondance. Ce fut elle qui annonc;a

A

Hercule fa

fin malheureufe. La

coiombe

éroit le feul oifeau qu'on

l aíífat v ivre aux environs du temple d

e D e

lphes.

COLOMBE, (

O rdre de la )

Jean de

Ca.íl:

ille, pre–

mier du nom, l'iníl:itua

a

Ségovie en

r

3

79; ou, feJon

d'autres Henri III. fon fils en ' 399· Les chevaliers

portoien~

u ne chalne d'or avec une

colombe

émaillée

de blanc , les y eux

&

le bec de gueules : cet ordre

dm a peu.

COLOMBE,

en Arclúteélure ,

eíl: un vieux mot qui

lignifioit autrefois route folive pofée débout dans les

p ans de bois

&

cloifous , d'olt l'on a frur celui de

co–

lombage.

C o LOMBE,

chez les L ayu iers ,

eíl: un iníl:rument

en forme de banc' percé

a

jour comme le rabot'

&

garni d'un fer tranchant deíl:iné

a

drelfer le bois.

Y .

D RESSER.

V oyezjig.

t.

Pl. du L ayeu ier.

CoLOMBE, outil

de Guainier en gros ouvrages.

. Cetre

colombe

eíl: faite comme la

colombe

des Laye–

t.ters , & fert aux Guainiers en gros ouvrages pour

~Ir~ ~aboter

les bords des planches donr ils font

es ca1íles.

Voyer L'

articü p récldent.

C

OLOMBE,

e

Tonnelier.)

efpece de grande varlo–

f.eb·

enverfée , done le fer a rrois pouces de large

&

~,

0

;¡"

b a.tre piés de long: elle eíl: fourenue fur rrois

ptes de

01

~ ;

les T onneliers s'en fervenr pour prari-

m¡er es JOmt, au b ·

,.

1

1

T

C

X

OlS

qu

1 S

emp oyent.

F

úLOdM BE1

Fe

Sainte) G éog. mod.

perite vi!le de

rance

ans e orez fur 1 Rl

*

COLOMBIER

'

e

10

? e.

.

.

,

.

. • f.

m. (

GEconn. rujlu¡. )

endrott

ou

1on ttent des ptgeons ; c'efi un pavillon rond ou

COL

quarré garni de boulins. 11 faut le placer

au

milieu

ou dans un. angle de la ba!re-cour; le plancher

&

le

plafond dotvent en erre bien joints ' pour en écar–

rer les rats

&

autres animaux: il faut qu'il foit blanc

en-dedans, paree que les pigeons aiment cette con.

lettr; que la fenetre foir

a

coulilfe pour l'ouvrir

&

la

fermer d 'en-has, foir

&

matin , par le moyen d'une

c?rde

&

d't~ne

poulie,

&

qu'elle foir tournée au mi.

dt.; les bou!tns feronr ou des pots ou des féparations

fatte~

de tufe ?u de torchis; on les fera grands ; le

der~ter

rang d en.-bas fera

a

quatre piés de terre ou

envtron.; le dermer d'en-haut

a

rrois piés du falte ;

on prattquera au-bas de chaqne boulin une avance

fur laquelle le pigeon puiífe fe repofer.

~OLO~BIER~,

(

Juri.fP.

)

les lois Romaines

n'on~

pomr de d.ifpofinon au fujet des

colombiers,

ni ponr

fixer le nombre des pigeons.

I1

étoit libre

a

chacun

?'avoir un ou plufiems

colombiers

en telle forme qu'il

jt~geOJt

a-propos ,

&

d'y avoir auffi te! nombre de

ptgeons que bon lui fembloir. Les lois Romaines

avoient feulement décidé par rapport aux pigeons,

que

le~

n.aturel eíl:

fau:-ag~,

&

qu'ils appartiennenr

a cellll qut en eíl: propnératre tant qu'ils ont confer–

v é l'habitude de revenir a la mrufon ; que s'ils per–

dent cette habitude, alors ils appartiennent au pre–

mier occupanr.

I1

étoit néanmoins défendu de les

tuer lorfqu'ils fonr aux champs pour y chercher leur

nourritttre, ou de les prendre par des embuches,

&

ceux qui

y

conrrevenoienr étoient conpab!es de vol.

./f.

10.

tit.

.:>.L. 8 .

§.

1.

En France on a pou!fé beaucoup plus

loin

l'atten–

tion fur les

colombiers

&

fur les pigeons; c'eíl: pour–

quoi il faut examiner

a

quelles perfonnes

¡¡

eít per–

mis d'avoir des

colombiers

&

en quelle forme; quelle

quancité de pigeons

i1

eíl: permis d'avoir; ft les pi–

geons renfermés dans un

cowmbier

(ont

meubles ou

imrr¡eubles; en

fin

les peines dont doivenr etre punis

ceux

qtti

prennent ou tttent les pigeons.

Il

eíl: défendu d'abord dans toutes les villes d'a–

voir des

pi~eons

foit privés ou fuyards,

&

cela pour

la falubrite de l'air; c'eíl: évidemment par ce motif

que la cofttume de Melun,

art. 340 .

dir que nul ne

peut nourrir pigeons patés

&

non-patés dedans la

ville de Melun: celle d'Etampes,

artic.

192 .

défend

de nourrir dans cette ville des pigeons privés ,

a

peine de cent fols pariíis d'amende. Qnelqnes autres

cofittunes, comme celle de Nivernois,

ch. x. art.

18.

défenden t de nourrir dans les villes diflerens ani..

maux qu'elles nomment;

&

quoiqu'elles ne parlent

pas des pigeons' la prolúbition a été étendue

a

ces

animaax. Charles

V.

par des lettres-patenres

d~t.:>g.

Aoz1t

13

68.

défendir expreífément

a

toutes perfon–

nes de nourrir des pigeons dans la ville

&

faubourgs

de París;

&

la meme défenfe fuqenouvell ée par une

ordonnance du prevot de París,

du 4· Avrit

d o.:>.

fnr le requiíitoire

d~s avoc~ts

&

procm.ettr~

dn

ro!,

a

peine de confifcan on

&

d amende arbJtratre.

trau.

de la police, tom. l . p. 7S1.

Dans les campagnes il eíl: permis

a

routes forres

de perfonnes d'avoir des pigeons pri'vés , pourvu

qu'on les rienne enfermés dans une chambre ou vo•

let ,

&

qu'ils n'aillent point aux champs; c¡ar de cene

maniere ils ne caufenr aucun dommage

a

perfonne.

A J'égard des pigeons bizets o,u fuyards quí .vont

aux champs, quelques·uns ont pretendu que,.fw vanr

le dro it nantrel' qui permet

a

chacun de fiure

d~ns

fon fonds ce qu'illui pla1r, íl éroit libre auffi d'y fa1re

édifier re!

colombier

que l'on

jug~

a-

propos ;

qt~e

la

nourriture des pigeons ne fait pc;>wt de tort

~u.x

b1ens

de la terre ,

yiaus

columbarum

1nnocuus_

exifl:matur ,

can.

Jalla-u.s

Au.gufl. 7 · canon.

n~n omnts~

qu,en

r~us

eas c"eít une fervitude auffi anctenne que neceffa¡re

pour la carnpaane; c¡ue Je dommage qu'ils peuvent

apporter par la

~ourri[ure

qu'ils prennenr aux champs