COL
minutes apres l'y avoir jettée,
&
votre vin lera éclair–
ci au bout de trois jours au plutard. 11 y en a qui font
trempcr la coUe de poilfon dans de l'eau , la fo ndent
fur le feu,
&
en formenr une boullette qu'ils jettent
dans le tonneau.
La colle agit plus -ou moins promptemcnt, felon
qu'il fait plus ou moins froid ; fi elle manque fon ef–
fet, on en rajoute une demi-dofe.
COLLER,
aujeu de billard,
c'eíl: faire toucher la
bille
a
la bande' de fas:on qu'on ne puilfe pas la
joiier aifément.
Voy<{
BtLLARD.
COLLERAGE,
(.
m.
(Juri.JPr. )
étoit un droit que
l'on payoit anciennement pour mertre le vin en cou–
le, c'e!l:-a-dice en perce. Il eíl: parlé du droit de tirage
&
collera
ge df1 pour le vin, au livre de l'écheviriagc
de París,
chap.jv.(A)
COL LE T,
(.
m. ce terme a un grand nombre
d'acceptions différentes prifes, pour la pl f1part, de
la partie de notre corps qu'on appelle le
col ,
de fa
forme, de fa pofition,
&c.
Ainfi on appelle,
COLLET,
en Architeélure,
la partíe la plus étroite,
par laq_uelle une marche tournanre tienr au noyau
d'un efcalier. (
P)
CoLLET,
(Artill.
&
Fond.)
la partie du canon
comprife entre l'aíhagalle
&
le hourreler.
Voyez l'ar–
ticLe
CANON.
CoLLET,
en B otanique,
la üaifon, ou la couro n–
ne, o u l'endroir de l'arbre o u linit la racine ,
&
ou
commence la tige.
n
fe dit aulli de l'endroit le plus élcvé de la rige
d'une fl eur.
Co LLILT,
(Btmier.)
la partie de la botte qui cor–
refpond au ralo n.
CoLLET
de veau , (Boucherie.)
morceau gui con–
tiene le quarré, le bout faigneux, & la poitnne.
CoLLET,
chez les Chandeliers
&
les Ciriers,
la par–
tic de coton qui paro'it
a
l'extrémité des flambeaux'
des bougies , des chandelles ,
&c.
COLLET, (
Charr.)
fe die de la partie antérieure
d'un tombereau, qui s'éleve au-delfus des
ifans.
Voyez les diél. de Comm.
&
de T rév.
CoLLET,
en termes de Chaffi,
un petit lilet de cor–
de ou de lil-de-laiton, tendu dans des haies ou palfa–
ges étroits, avec un nceud coulant, dans lequel les
lievres, les lapins ,
&
autre gibier fe prennent
&
s'étranglent quand ils y palfenr.
Ou un lilet compofé de trois crins de cheval en
nceud coulant, que l'on tend dans les haies aux paf–
fées , ou dans la campagne , dans lequel les oifeaux
en paJTant fe prennent par le cou ou par les pactes.
Ou un nceud coulant de grolfe corde ou de gros
lil-de-fer, qu'on rend fur la paJTée d'u n cerf , d'un
Joup , d'un fanglier, ou te! autre animal. Le bout
deíl:iné
a
ferrer ce nceud coulant, eíl: artaché
a
l'ex–
trémité d'un arbrilfeau vigoureux : cet arbrilfeau eíl:
courbé de force, ele maniere que fon extrémité eíl:
ramenée dans une encoche faite au corps d'un autre
arbrilfeau voifin, oll elle tient fi legerement, que
)'animal ne peut palfer fans l'en faire échapper , en
heurtant quelque corps qui correfpond
a
l'encoche
&
a
l'extrémité de l'arbrilfeau courbé'
&
dont le
déplacement rend fa liberté a l'arbrilfeau' qttÍ en fe
reíl:ituant avec v iolence, ferre le nceud coulanr fur
l'anirnal.
Voyez,
dans nos
P lanches de Chaffi ,
cette
efpece de piége.
CoLLET
ou
CoLLETI N
de bujle,
(
M anege.)
eíl: une
peau de bufle préparée, formant une
e{
pece de juíl:c–
au-corps fa ns m¡¡nches.: c'eíl: un vetement pour les
cavaliers , qui leur fert d'ornement
&
de défenfe.
D ia.
de T rlv.
COLLET o'ÉTAI,
(Marine.)
c'eíl: ainfi qu'on ap–
pelle un tour que fait l'étai fur le ton du mat. Le
&ollu d'étai
(e
place au-delfus de t0us les haubans, '
&
il palfe entre les deux barres de hune d'avant.
(Z)
COL
C OLLET,
en. termes d 'O rfivre erz groffirie
c'efi une
perite partie ronde & concave , qui
e!l:
au'-delfus
&
au- deJTous du nceud d'une égttierre , ou telle aune
piece d'orfévrerie.
CoLLET ,
en termes d'Orfivre
~
c'efr un cercle creux
en torme de
collet,
c¡ui orne un chandelier ou telle
autre piece, foit dañs fon baflinet , foit dans fa mon–
ture
&
dans fon pié.
Yoye¡:
BASSINET, MONTURE
&
PIÉ.
'
CoLLET, (
Serrurier. )
l'endroit d'une penture , le
plus v oiíin du repli oll le gond e!l: res:u .
Ce tem>e a encere dans le meme art d'autres ac–
ceptions; il fe donne dans certaines occaúons a des
morceaux de fer en viroles ou anneaux, deíl:inés
a
embralfer d'autres pieces' &
a
les fortifier.
COLLETS
ou
T!RANS ,
(Manufaél. en.foie. ) Voy<{
l'articü
PET ITE-TIR E.
COLLETS,
(Tailleur.)
dans un habillement, tel
qu'un manteau , une redingote , un furtout , une
chemife,
&c.
c'eíl: la pa rtie la plus haute, ceUe qui
embralfe le cou : cettc partie e!l: plus ou moins lar–
ge, felon la nature de l'habi llement.
COLLETS ,
(Toumeur.)
o n appelle ainfi les demc
pieces de cuivre ou d'étain , entre lefquelles les rou–
rillons d'un axe tournent.
Voy.
T ouR
Á
LUNE:rTE–
Co LL ET
de houe , ( Yannier.)
c'eíl: la partie fupé–
rienre du dos, qui couvre le co u
&
la tere de "celui
qui la porte.
COLLETS,
(Yerrerie. )
c'eíl: ainíi qu'on appelle les
portions de verre qui re!l:ent attachées aux cannes ,
apres qu'on a travaillé.
COLLETAGE,
f.
m.
(Jurijpr. )
étoit un nom que
l'on donnoit anciennement aux tailles, aides , &
fubíides que l'on leve fur le peuple.
Voyez
Moníl:re·
let,
vol.
f .
chap. L"':xviij.
(A)
COLLETE , ad¡.
en temzes de B lafon ,
{e
dit des
animaux qui ont un collier.
Thierri , d'azur
a
trois tetes de lévrier d'argent;
colletées
de gueules.
COLLETER.
(Chandeller,) Colleter
les chandel–
les ' c'eíl: a la derniere Ibis qu'on les plongl!' les
defcendre dans le fuif jufqu'a qu'il foit parvellu
a
l'endroir .de la houcle que la meche forme
a
l'elltré–
mité de la chandelle , & lailfer prendre le fuif fur
une partie de ·cetre boucle , pour qu'elle reíl:e ou–
v erte,
&
qu'étanr enfuifée, elle prenne facilemenr
la premiere fois qu'on l'allumera ; ce qui ne réullit
pas ordinairen;¡ent, la flamme
dt~
coron fetd he fuf–
lifant pas pour fondre le fuif.
Voye:¡:
C RA oÜIIE-
COLLETEUR,
f.
m. (
Chaffi.)
celui qui s'entend
a
tendre les coUets.
Voye:¡:
COLLET.
COLLÉT!QUES, adj.
en
M edtt:ine,
ce fotft des
r emedes qui r éunilfent on qüi collelit eñfemblé les
parties féparées, ou les levres'd'une plaie-, ou tl'un
ulcere ,
&
qui les rétabliífent par ce moyén dans
leurunion naturelle.
Voy'.
AGG'LVTINANT, PLAIE ,
&c.
Ce mot vient du Oree,
>.o>.
A.nT•>-•< ,
ce qui a la
vertu de
colter enfirnbfe
;
de ••"""',
coL/e
Les
collétiques
font plus del!iccatifs c¡ue les (arco–
tiques ,
&
moins que les épuloriques. On met au
nombre des
collétiques
la litharge , l'aloes , la myr–
rhe,
&c.
c·e mot e!l: tres-peu d'ufage.
Chambers.
COLLEUR, f. m. on don noit aútrefdis'
ce
rtom
aux C arronniers.
Y oyez L'articlc
ARlf"ON,ll eíl: én–
core d'ufage dans quelques atteliers. Les d;fférefltés
manceuvres fonr di!l:ribuées
a
tlifféri::n> ouvtiers, &
o1• l'aébon de coller eíl: tme de ces manceuvres_
Ainfi dans la fabrique du 'jJapier, il y a le
4olüurs.
Il en eíl: de m eme de plufieucs cautres . "' .
.
COLLEVR,
(Manu.f.
d1ourdif!a:g-~.)
c'ellláiflfi qu'Gn
appelle cel ui qui donne l'apprer atf!l chahles ,•quaRd
elles en ont befoin.
COLL!ER, f. m. ornement que les femmés por–
tent au cou ,.qui confiíl:e en un o u Flufieut.s rangs de,