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COL

COLLINA

ou

COLLATINA, f. m.

(Myt!tolog.)

déeife qui préfidoit aux montagnes

&

aux vallées;

c 'efi de fon culee qtt'o n fair venir le verbe

colere.

• COLLlNE, f. f.

(Frzjl.

anc.)

une des quatre par–

ties de Rome. Elle éroir ainfi appellée , paree que

des fept collines renfermées dans cette ville, il y en

a voit cinq dans eerre partíe ; favoir la viminale, la

q uirina le, la fal utaire, la mutiale,

&

la !aria!e.

l1

y avoit aufli la tribu

colline.

La porte fintée au pié

de la qtúrinale, s'appelloit

!aporte cotline o ulaporte

du fil ;

paree que les Sabins qui apporroienr le fel a

R ome , entroient par cette porte' c'éroir-la qu'on

enterroir les veftales.

La

colline

des jardins fue une petite monra¡¡ne,

r enfermée dans Rome par Aurélien. Ceux qlll af–

p iroienr am< charges fe montroienr -la

a

la vue du

p euple, avant que de defcendre dans le champ de

Mars.

COLUQUAT IF, adj.

(Medecine.)

fe dit des ma–

lacües, des poifons de toute efpece, done l'effet dans

le corps 11umain efi de faire perdre aux humeurs leur

co nfi!tance nalllrelle , en y produifant une gra nde

diifolurion , une décompofirion de leurs parties in–

t égr anres; d 'ol! réfttlte une forre d'altération appel–

lée

collú¡uaúon.

Ainú on dit d'une ñevre dont,l'effet efi de jetter

en fonre les humeurs , qu'elle efi

colliquative

:

ainfi

le verún du ferpent des Indes appellé

lu11morrous

,

done l'effet efr le m<lme , peut erre

clit

colliquatif:

de

me

me les fubfiances alkalines, le mercure ,

&c.

pris

inrérieuremenr, au point de produire la di1Tolutio n

du fang' doivenr etre regardés comme des poifons

colliquatifs.

On applique auf!i ce terme atLx fy mptomes de

.maladies, produirs par la colliquarion; ainfi o n dit

de la rliarrhée , d,e la rueur,

&c.

9u 'elles.font

c~lli­

quatives

,

lorfqu elles font dt;s evacuarwns d hu–

m eurs qui fe fonr par une fui re de la diifolution gé–

nérale de leur ma1Te.

Voy<{

CoLLIQUATION.

COL L

l

QUA T I ON, f. f.

•n"~'<,

colliquatio,

( 111edecine.)

ce terme efi employé pour fignilier l'ef–

p ece d'inrempérie des humeurs animales , qui con–

iifre dans une grande diifolution & une décompofi–

t ion prefque totale de leur&parties inrégranres; en–

forre que la malfe qu'elles compofent, paro!t

~voi~

.

entierement perdu la conúfian<:e

&

la tenactte qll!

lui efi néceifaire ' pour erre retenue dans le corps ,

& n'etre mife en mouvemenr que conformément

aux lois de l'reconoñ1ie de la vie faine .

•· La

colliquation

efi cüfférente, felon la différente

nat

ure d

u vice· dominant des"humeurs qui rombent

en

fon.te

: ainii on appelle

colliquation acide

,

celle

da

ns laqu

elle il fe fa it un melange informe de quel–

ques grumeaux de fang, avec une lymphe devenue

aqueufe & acefcente : on. nomme

colli~uation

alka_–

le:fcente putride ,

celle qlll efr le prodmt de certa•–

nes fievres n1alignes ;

colliquation ácre , muriati–

que ,

eelle qui.s'ob!erve dans

l'hy~r?pi~e,

le fcor:

hut ;

coltiquauon .acre

,

luut¡ufl., hllttuje,

celle qut

r éfulte des lievres ardentes,

&c.

Les caufes diverfes de la

colliquation

des humeurs

fonr

le mouvement animal exceffif, les exerci–

ces

~iolens ,

qui ne font pas immédiatement fuivis

de fueurs :

:>.

0 •

l'effet rrop long-tems continué des

r emedes apéritifs , fondans; tels que les martiaux,

les mercuriels:

J

0 •

les poifons qui ont une qualité

pui1Tammenr diifolvante ; tels que la morfure du fer–

•pent des Indes appellé

luzmorrous,

le virus fco rbu–

tique, la putréfaétion produite par le fphacele, &

p ar ccrraines maladies malignes, peil:ilenrielles. Sau–

.vage,

pathalogia metlzodica.

La

colliquation

des humeurs produit les efFets fui–

v ans. Si les fo rces de la vie foni encore aifez con–

.fidérables , elle rend tres - ahondante & exceflive

Tome

111,

COL

1

1

excrérion de la tranfpiration de la fuenr , des mi–

nes, & de tons les excrémens liquides; d 'oil fuivertt

la

foi~leife

, la foif , la féch ereile de tour le corps,

la ma•¡¡reur, le

ma~afr:ne

:, fi les f01·ces de la vi

e

font

confiderablemenr clinunuees dans le tems que fe fai t

la fonte des humeurs, routes ces évacuarions ne peu–

vent pas avoir lieu ; la matiere refie dans le oorps ,

il s'en forme des amas, des extravafations , des hy–

dropifies de toutes les

efpe~es.

Ainfi la

colliquation

peur erre fuivie de cachexie feche & de cachexie

humide.

. La confomption íi commune parmi les Anglois;

d1t M. Va nfwieten, efi l'effet d'une véritable

colli-1

quation

caufée pa r la nature de l'air & des alimens

done ils ufent,

&

par le tempéramenr; d'ou réful:.

tent des humeurs trop fluides, cüifoutes , fufcepti'–

bles de fortir aifément de leurs conduirs · des o raa–

nes rendus délicars, foibles, qtú, s'ils n; s'affe.,;:if_

fent pas par l'exércice, fe fondent enrieremeñr en

fueurs noaurnes fur-tout' ou fe réfolvenr en faliva–

tion

&

en crachats. Ges malades ne peuvent pas erre

guéris , que leur fang ne foir condenfé ; ce qui

ne

peut erre fait que par le mouvemenr du corps' c'efi–

a-dir~

par

l'~xercice regl~ ;

fans ce moye n, l'ufage

du latt, la d1ete blanche mcraifante , ne produifent

aucun bon effet : mais c'efi le comble de l'erreur

que d'employer dans ce ca des remedes di1Tolvans,

Lorfqu'il fe filtre une gra nde quantiré de hile qui

efi portée_& fe mele dans le fang' ou qu'elle y re–

flue du fo1e, comme dans la jauniife,

la malacüe

dure lo ng-tems , il en réfulte une diilo lurion rotal

e,

une vraie

colliquation

des humeurs par l'effer de

ee

récrément, qui en efi le diifolvant naturel

&

nécef–

faire, en .tanr qu'il s'oppofe fculement

a

leur cohé–

íion pa1• fa qualité pénétranre; mais qui divife

&

cüifout leurs molécules , les difpofe

a

la putréfac–

t)on,

comm e un poifon, des qu'il efi trop abondant

ou qu'il devient trop aétif: l'iétere efi prefque tou•

jo urs fuivi de l'hydropifie.

.

.

D ans le fcorbut putr.ide , le fang efi anffi rellement

cü1Tous par l'effet de l'acrimonie muriariqu11

domi~

nante, qu'il ne peut pas erre retenu dans les

vai.f~

feaux qui lui font propres; enforre qu'il s'ex travafe

aifémenr, paife dans d'autres vaiifeaux d'un genre

différent , produit des

taches,

des ecchymofes, ou

des hémorrhagies confidérables.

Le fang de ceux qui éroient infeétés de la pe.fie

c;.ui regnoit dans la vi!le de Breda, pendant qu'elle

eroit affiégée , paroilloir livide, éroir de mauvaifc

odeur,

&

ri'avoit point de confifiance. Vandermye,

de morbis Bredanis.

La cüifolution du fana éroit auffi

tres-marquée dans la pelle de Marfeille,p ar les éva–

cuations_ fréquentes

&

abondantes qui fe faifoient

de ce fhnde, par toutes les v o ies namrelles ,

&

par

l'ouverture des bubons ,

&e,

que

1

'on avoit peine

a

arre

ter.

R ecueil de mímoires

fllr

cette pifie

~

imprinté

en

'744;

a la tete duque! efi un fava nt difcours de

M. Senac, premier medeci n du Roi.

Voy<{

fur la

collir¡uation,

fes différentes efpecés,

leurs fignes diagnollics

&

prognofiics ,

&

leurs ca–

raéleres; le

nouveautraité desfievres continueJ

de

M.

Quefnay, premier medecin ordinaire du Roi en fur•

vivance.

Yoye{

HUMEUR , SANG, BILE, FI EVRE

lzeélique:~

colliquative:;

maligne ~

PEST E , D IAR:RftÉE,

SuEUR, D IABETES, CoNSOMPTION, HvoROPI·

SIE,

&c. Ces

deux

articles

.fom

de

Jllf.

o'AUMONT.

COLLISfON,

en

Méchanique ,

efi la.meme chofe

que

choc. Voy<{

CHOC:·

.

COLLIT!GANS, ad¡. pns fubfi.

(Jurifprud. )

fónt

ccux qui plaident !'un contre l'auu·e. On die com•

munément que

inter

duos litigantes

u.rtius

gauáet

.J

c'efi-il-dire que fouvcnr un tiers furvient

&

les .met

d'accord , en obtenant l'héritaae ou bénéfice que

les deux atares fe conrefioient

ré~iproquemcnr,

(.A )

MM

mm