COL
avanturiers.
Voye¡:
AVANTUIUERS
6>
PLANTEURS ;
"try'{
COLONIE.
D iE!. de Comm.
OLON,
(Jurifpr.)
du Latin
colonus,
fe dit en
q uelques provinces pour
firmier d'un bien de campa–
gne. Colon partiaire,
el!: celui qui au lieu de ferma&e
en ::trgent, rend au propriéraire une certaine partle
des fruits en nature. On l'appelle auffi quelquefois
métayer;
mais ce nom ne luí convient que quand la
convention el!: de rendre la moitié des fruirs. Quel–
ques-uns ne rendent que le t iers &anc, plus ou
moins; ce qui dépend de l'túage du lieu
&
de la
convention.
(A)
COLON,
(Anatom.)
le fecond
&
le. plus ample
des gros boyaux, autrcment nommé
boyau culier.
Quelques-uns dérivent ce mot de
<c.>>-Úu",
ruarder ,
paree que c'eíl: dans fes replis que s'arretent les ex–
crémens: d'autres le
tirent
de
xo7Aoy , crertx,
a
caufe
de la grande cavité de cet inteíl:in; & c'eíl: de luí ,
difent-ils, qu e la colique a pris fon nom.
Quoi qu'il en foit, il commence fous le rein dwit,
il
la /in du crecum, dont il n'eíl: réellement que la
continuation:
il
monte devant ce
meme
rein, au–
que! il s'attache, palie fous la v éficule du fiel,
qui luí communique la une teinrure íaune,
&
il
conrinue fa route devanr la premiere courbure du
duodenum, laquelle il cache en partie,
&
y eíl: ad–
hérent. Ainfi il y a dans cet endroit une connexion
tres-digne d'attention, entre le
colon,
le duodenum,
le
rein
droit,
&
la véficule du fiel.
De-la !'a re du
colon
fe porte devant la grande
convexité de l'eíl:omac, quelquefois plus has, apres
quoi il fe tourne en-arriere fous la rate, dans
l'hy~
pochondre gauche, & defcend devant le rein gau–
che, auquel il eíl: plus ou
mo~ns
attaché,
&
fous
lequel il s'incline enfuite vers les vertebres, en fe
terminant au reél:um par un double conrour, ou
d eux circonvolutions
a
conrre-fens , qui repréten–
tenr e n quelque fac;:on une S Romaine tenverfée.
Ces derniers contours du
colon
font quelquefois
multipliés'
&
s'avancent meme dans le cote droit
du baffin:
il
regne -le long de ces contours une ef–
pece de franges adipeufes, nommées
appendices graif–
flufls du colon.
Toute l'érendue de la convexité du
colon
ell: di–
vifée en trois parties longitudinales pitr trois bandes
ligamenteufes, qui ne font que la continuation de
celles du crecum ,
&
q_ui ont la meme íl:ruélure : il
cíl: alternativement enfoncé entre ces trois bandes
par des plis tranfverfes,
&
alternativement élevés
en groífes boí(es qui forment des loges
qt~'on
appelle
cellules du colon.
Les tuniques de cet inreíl:in con–
courenr également
a
la forma tion de fes duplicatu–
res
&
de fes cellules.
Ses cellules qui fo'llt nombreufes , fervent
a
rete–
nir quelque tems les excrémens grolliers qui doi–
v ent forür par l'a nus; car
il
auroit été également
incommode
&
defagréable
a
l'homme de r endre
continuellement les feces inteíl:inales: auffi le
colon
a-t-il pluíieurs contours, outre uné ample capacité ,
a fin de contenir davantage;
&
a
l'exception du cre–
cum ; il eíl: le plus large
&
le plus ampl,:: de tous les
inceíl:ins.
Le
colon
a auffi plufieurs valvules qui v iennent
des trois bandes ligamenteufes, lefquelles en retré–
ciífant cet inteíl:in , rendent fa íl:ruélure épaiífe
&
forte. On obferve entre autres valvules, celle qui fe
trouve au commencement de cet intefiin; elle cm–
peche que ce qui eíl: entré dans les gros boyaux ne
retourne dans l'iléum; ce qui fait encore que les la–
vemens ne peuvent paífer des gros inteftins dans
les greles. C'eíl: par rapport a cette valvule que l'i–
léum eíl: placé
a
coté du
colon;
car s'il cut étC" conti–
nu
a
ce demier inteíl:in en ligne droite, cette val–
vnle auroit fouffert tout le poids de la matiere qui
C O L
tendroit
-a
retourner; au lieu qu'elle pafre facile•
mene au-deífus de la valvule,
&
s'amaífe da ns le
crecum. On peut voir cette v alvule apres avoir la–
vé
&
retourné le boyau cu!ier.
Il parolt par ce qu'on viene de dire, que les
rna~
rieres féca les doivent s'accumuler dans le
colon,
y
féjourner, fe deífécher,
&
fe putrélier de nouveau ;
la membraoe mufculeufe venant enfnite
a
fe
con~
traéler, pouífepar raél:ion de fes libres
les
excrémens
jufque dans le reél:um.
Je voudrois que ces détails puífent donrier au lec;
t eur quel<r!-•'idée de la conformation du
colon,
de fon
cours, de fes ligamens mufculenx, de fes cellules ,
&
de fes valvules: mais c'eft ce queje ne puis efpé"
rer; ¡¡ faut voir tout cela fur des cadavres; meme
les préparations feches de cette partie en donnent
une tres-fauífe idée. Il faut auffi confulter les tables
d'Eu íl:achi , Véfale, Ruyfch , Peyer, Morgagni,
\VinQow.
N'o~1blions
pas de remarquer que
l e colon.
a dans
quelques fujets des contours différens,
&
rout-a-faic
finguliers. Pallin die avoir u ne fois trouvé ce boya u
fitué au
mitiet~
du bas-ventre, au-delll.•s des autres
inreíl:ins. On lit dans les
mém.
d'
Edimb.
une obfer•
vation fur le paífage de la valvule dn
colon
entiere–
ment bouché. On lit au lfi dans
l'hift. de t'académ. des
S ciences, ann.
17:1.7,
l'obfervation d'une tumenl'
confidérable caufée par le boyau culier rentré en
lui-meme, en conféquence d'un effort, & ce boyau
formoit un long appendice intérieur.
M.\VinQow pretend que la fituation du
colon
nous
iníl:ruit que pour retenir plus long-tems les lave–
mens, on doit fe tenir couché fur le coté droit ;
&
que pour les rendre promptement, o n doit fe tenir
fur le coté gauche.
Art.
de
M.
l<
Ch.
DE ] AUCOURT.
C oLON
(Gramm .)
Ce motel!: purement Grec,
2t..t.ht.H' ,
rnemhre,
&
par extenfion ou métaphore,
mem–
bre de périotk:
enfuite par une autre extenfion quel–
ques autems étrangers fe font fervi de ce mot pour
défigner le figne de ponél:uation qu'on appelle les
deux points.
Mais nos G rammairiens Franc;:ois difent
funplement
Lts
deux points,
&
ne fe fervent de
colon
que lorfqu'ils citeneen meme tems le Grec. C'eíl: ain–
fi que Cicéron en a ufé:
ln
membra quadam qua
x¡;;»«
Graci vocant , difpertiebat orationenz.
(
Cic. Brut, cap.
xijv.)
E t dans
orator. cap. lxij.
il die :
Neji:iio cur,
cum Grttci
KÓfLJ.ULTCL
&
;!idA
a.
nominent, nos' non re
a~,
irzcifa
&
memhra dicamus .
(F)
COLONADE, f. f.
terme d'Arcftitefl.
fuit~
de co–
lonnes difpofées circulairemement, comme on les
vojc au botc1uet de Proferpine du pare de Verfailles,
nommé la
éolonade.
Celles qui font
ran~ées
fur une
ligne droite s'appellent
communémentperifty!e. Yoy.
PÉRISTYLE.
Périfty!e
eíl: le terme d'art pourles
colonades
droi–
tes;
&
colonade
efi le mor dont on fe fert
vulgaire~
mene pour ces men:'es
colonades;
ai,nfi on empl_oye
ce terme en parlant du magnifique peníl:yle du v•eux
Louvre , monument de la grandeurde Louis XIV. du
génie de Perraule
&
du zele de
Col~ert
;
ouvr~ge
que le cavalier Bernin adn11ra en arnvant
il
Pans,
&
qu'on a mafqué d'une maniere
~arbare
_par les
biltimens goth.iques. done on l'a env1ronné! ¡ufques•
]¡\que plufieurs hab1tans de Pans ne conn01ífenr pas
ce morceau d'architeélure , l'un des plus beaux qu'il
y ait au monde.
Une
colonade paliftyle
eíl: celle dont le nombre de
colonnes eíl: fi grand, qu'on ne fauroit toures les ap–
percevoir d'un meme coup d'reil : de ce genre eíl: la
colonade
de la place de S. Pierre de Rome, qui con–
íifle en deux cenrs quatre-vingts-c¡uatre colonnes de
l'ordre dorique ' toutes ayant plus de quatre eiés
&
demi de diametre, & de marbre tiburrin.
(P)
COLONADES VERTES,
(Jardin.)
font des
orne~