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COL

meris extremement curieux dans les jardins , mais

d'une exécmion tres-difficíle : nous n'en voyons

prefque que dans les jardins de Mariy. L'orme miile

&

le charme y font plus propres que tous les autres

arbres.

(K)

COLONAILLES, f. f.

(Vanmrie.)

ce font des

brins d'oíi'er ou d'autrc bois plus gros que ceux dont

le reíl:e de l'ouvrage ell: travaillé. lis font diíl:ribués

a

quelque dill:ance les uns des autres, & fortifient

l'ouvrage de la bafe duque! ils s'élevent paralleles

les uns aux a utres jufqu'a fes bords fupérieurs.

COLONAISON,

f.

f.

terme

d'

Arc!úuElure

dont

plu!ieurs anciens archireaes fe font fervi pour íigni–

iier une ordonnance de colonnes.

COLONATE , (

Myt!t.)

furnom de Bacchus, ain–

appellé dn temple qu'il avoit a Colone e n Lucanie.

COLONEL, f. m.

(Are milit.)

officier qui com–

m ande e n chef un régiment, foit de cavalerie , foit

de dragons.

Ski~ner

tire ce no m de

coloni< ,

prétendant que

!es chefs de colpnies, appellés

coloniales,

pouvoient

hiel) avoir do nné le nom aux chefs militaires.

Yoy.

COLON!E.

D ans les armées de France

&

d'Efpagne, le nom

de

colonel

ell: particulierement affeaé a l'infanterie

&

a ux dragons, ceux qui commandent la cavalerie

étant appellés

me{lres-de-ct~mp.

Le tirre de

cofonel

ell: donné a celui qui comman–

de un régimen!' de dragon , paree que les dragons

font répurés du corps de l'infanrerie. On le donne

auffi

a

celui qui commande un régiment de cavale–

rie étra ngere.

Il

eft pareillement donné

a

celui qui

ell: le chef d'un régiment de la milice bourgeoife

da ns une v ille.

Il

y a

a

París fcize de ces forres de

colonels

,

&

un

colonel

des archers de la vi!le.

Les

colonels

d'infanterie n'o nt ce titre c¡ue depuis

la fuppreffion de la charge de

colond géneral

de l'in–

fanterie en t66

1.

Voy<{

CoLONEL GÉNÉRAL DE

L'INFANTERIE fRAN <;:O ISE.

11

y a des

colonels en pié,

des

colonels dformés ,

&

des

colonels

de

commiJlion.

Les

colonels rifOrrni s

ont

a

proportion dans les ré–

gimens d'infanrerie les memes prérogatives' que

les meíl:res-de-camp réformés dans les régimens Je

cavalerie.

Les

colonels

en

pié

ont auffi

a

proporrion la meme

autorité fur leurs fubalternes , que les meíl:res-de–

camp fu r les officiers inférieurs dans les régimens de

cav<~lerie:

ils ont droit d'interdire les capt taines &

les fubalternes de leurs régimens quand ils manquent

a u "fe rvice.

Lo rfque dans une place fermée ou dans une g"ar–

nifon il fe rencontre un

colonel,

c'eft lui qui

y

.com–

mande ' s'il n'y a pas de gouverneur ou de lieute–

n ant de roi, ou quelqu'autre officier qui ait commif–

iio n de commandant de la place.

D ans un arrangement de bataille le pofle de

colo–

mi

efl

a

la tete du régiment rrois pas avant les capi–

taines; mais dans le moment de combattre, il ne

doir déborder que d'un pas environ le premier t·ang,

pour voir plus aifément la difpoíi tion du régiment

a

~roite

&

agauche. Les armes du

coloml

font,!'épée,

1

<:fponto n,

&

les piíl:olets , & tont au plus, s

tl

v eut

ftuvrc les ordonnances

la calo te de fe r dans lecha–

pcau, &

la

cuiraffe.

v o; e{

MESTRE-DE-CAMP.

COLONEL GENÉR AL DE L'I NFANTERIE FRAN–

<;OISE •

étoir autrefo is le premier officier de l'infa n–

t ene. Ceu e charge fut é rio-ée en charo-e de la cou–

ro nne par le

ro~

1-lenri

UI.

~n

fa veur

d~

duc d'Eper–

n on.

Ce prince

3

,ttr,ibua au

coloml gi néral

le pouvoir

de

nom~ler gencr~lemcnt

a

toures [es char es

ui

v ¡¡_querOJent dans lmfa ntcric

Fran~oife' la nsgexc~p­

ter ml:me celle de mefue-de-camp du régimcnt des

c ·o

L

garde_s. Il

h.ti

donna auffi une juflice particuliare

pour ¡uger

de

la vie & de l'honneur des gens

de

g:•erre, fa ns lhre obligé d'y appeller d'autres ofli–

CLers que les íiens.

11

augmenra les appoimemens de

fa

~harge ,

& il

y

attaeha de plus une groffe penfion.

Il

uroa outr.e cela íix deniers pour livre fur rous les

J?ayemens du régiment des

gar~es

, ce qui monroit

~

u?e gro ífe fom?'e: Les honneurs qu'on lui rendoit

e tOient extraord1narres: la garde étoit monrée de–

v ant fon logis par deux compagnies avec le dra–

pea_u,

&

le ta_mbour battoit t?utes les fois qu'il en·

troa o u fortott. T outes les preroo-atives attribuées

a

cette r:tace, qui

re~doie~t

cet oiÍicier trop puifiimt ,

& mattre • pour runíi dire, de toute l'infanrerie

do nnerent lieu

a

la fuppreliion de cette charge. Cerr;

fuppreffion arriva

a

la mort du fecond duc d'Eper–

non, en 166

1.

Feu M. le duc d'Orléans réo-em du

royaume la fit rérablir en faveur de M. le

d1~c

d'Or–

léans fon fils, en

1721;

mais ce prince ayant prié

fa Majeíl:é d'accepter fa démiffion de cet office, il

ÚLt de nouveau fupprimé par l'ordonnance du

8Dé–

cembre

1730,

& fa Majell:é a ordonné que les mef–

tres-de-camp de fes régimens d'infanterie

Fran~oife

& étrangere porreroient

a

l'a venir le titre de

tolo–

neis.

Il

y

a en France trois

colonels génlraux,

qui font

celui des Suiífes &Grifons, celui de la cavalerie, &

celtLÍ des dra¡¡-ons: mais OLLtre que ces corps ne font

pas auffi conhdérables c¡_ue celui de l'infanrerie , ces

colonels

n'ont pas le meme pouvoir fur leur corps

que celui de l'infanterie en avoit fur l'infunterie.

C'ell: le Roi qui nomme

a

toures les charges; les of–

fi ciers font feule ment obligés de prendre l'attache

du

colontl général.

D ans les corps o\1il y a un

colo–

nel général,

les commandans des régimens portent le

titre de

mejlres-de-camp.

V.

MESTRE· DE-CAMP.

(Q )

COLO, EL- LIEUT ENANT, c'eft en France, dans

les régimens des princes , l'officier qui a le régiment

pour le commander en fon abfence.

(Q)

COLONIA,

(JurifPr.)

dans le for ou coíhume de

Béarn, rubric¡_ue

de penas , art.

2 .

íignifie

dommages

&

intéréts

(A)

COLONIE, f. f.

(!Ttjl.

anc. mod.

&

Commer.)

on

entend par ce mot le tranfporr d'un peuple, ou d'u·

ne partie d'un peuple, d'un pays

a

un autre.

· Ces mio-rations ont été fréquentes fur la terre ,

mais elles ':,nt eu fouvent dc;s canfes

&

des elfets dif–

fére ns: c'eíl: pour les diíl:inguer que nous les range–

rons dans íix claífes que nous al!ons car aa érifer.

I.

Envirbn

350

ans apres le délugé, le genre hu–

ma

in

ne formoi t encore qu'une f.eule famille .' ;\.!a

mort de Noé

fes defcendans , dep\ trop muluphes

pour habirer

~nfemble

, fe féparere

nt. La poll:érité de

chacun des fils de ce

patriarc.he,

Japhet_, Sem,

~

Cham partagée en dif

rérentes trib

us, partlt des plat–

nes de'Scnnaar pour chercher de nou_velles

~abi~a­

tions,

&

chaque tribu devint une natton partJCu!J7-

re : ainii fe peuplerent de proche en proche, les

di–

ver.fes comrées de la terre ,

a

mefure que !une ne

pouvo it plus nourrir fes habirans.

T elle ell: la premiere efpece _de

colonies:

le

~~foin

l'occaíio nna; fon elfet particulter fur la fubdtvtíion

des tribus on des nations.

Il.

Lors meme que les hommes furent réf!and,'!s

fur toute la furface de la terre , chaque conrree n

e–

toit point affez occupée pour que de nou_veaux ha–

bitans ne puífent la partager av':c

le~

anctens.

A mefi.tre que les terres

s'élotgn?te~lt

du ce?tre

commun d'ot

1

tou tes les nations

ero1enr

parues ,

chaque fainille féparée erroit au _gré de fon caprice_,

fans avoir d'habita tion fixe: mats dans les pays ou

il

étoit reflé un plus o-rand nombre d'hommes, le

fentiment narurcl qui

l~s

porte

a

s'unir' & la con–

noiiTance de leurs be(oins réciproques, y avoient for:

me