Table of Contents Table of Contents
Previous Page  660 / 940 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 660 / 940 Next Page
Page Background

,(;3

4

COL

<Ce

.:olf.ége

a t rente pro<!Ureurs qtii fe cnargent ae

~outes

les caufes des ét-udians.

Voy<{

PROCUREUR.

'COLLÉGE'DES HFRAUTS D'ARMES; c'efl.une

-:compagnie établie par des patentes du roi Richard

.l

l

l.

qui leu.- a donné plufieurs priviléges , comme

-d'erre exempts de fubfides, de péages, d'offices,

&c.

1<9:)'•{

H ÉRAUT.

lis onr eu une feconde patente fous le roí Edouard

·vi.

&

une maifon proche celle des

doéleurs communs,

-<¡ue le comte de Derby avoit fuit batir fous le reune

-d'Henry VII. leur fur donnée par le duc de Norfulk

fous le regne de la reine Maríe. Cette maifon a été

'J1ouvellement rebit tie.

Cette compagnie a trois officiers appellés

rois d'ar–

.mes, reges armorum Anglicorum;

fix héraults

&

quatre

-pourfuivans .

P'oye{

Rot D'ARMES, HÉ.RAUT D'AR–

.MES

&

POURSUIVANS D'ARMES .

(G) Chambers.

COLLÉGE DES MARCHANDS; c'eft ainfi que l'on

.nomme dans prefque toutes les villes anféaúques un

lieu ou place publique, ott s'alremblent ordinaire–

m ent les marchands

&

négo cians pour traiter des af–

raires de leur commerce. C'eft ce qu'on appelle ail–

leurs

bourfi,

&

a

Lyon

place du c!uznge. Y.

BOURSE,

PLACE DU CHANGE

&

ANSÉATIQUES.

On appelle au!Ii

a

Londres

collt!ge,

un endroit o1t

s'alremblent ceux quí font de la fociété royale. Les

.Anglois ont joint

a

ce mot de

collége

celuí de

Gres–

ham ,

nom de ce fameux marchand Anglois , que la

reine Elifabeth employa en qualité de réfident dans

les Pays-bas ,

&

fur-tout

a

Anvers, pour les affaires

du négoce,

&

auquel on érigea des fratues en

1

564

·&

en

1

566 dans la place de la bourfe

&

dans ce

col–

.Jége,

qui a toujours été appellé depuis

Greslzam col–

Lége,

en coníidération de ce que Gresham avoit fait

fleurir en Angleterre le commerce

&

les manufuélu–

.res.

Diél. de Comm. Voy<{

CoLLÉGE DE GRESHA.M.

Collt!ge

fignifie au!Ii en quelques endroits la meme

chofe que

communaud,

c'e!l:-a-dire un corps d'arú–

fans de certains métiers, unis enfemble fons une me–

me difcipline

&

fous les mcmes officiers.

Nous avons emprunté ce terme des Latins, chez

qui

co!Legium

avoit la meme fignification dans les arts

&

métiers qu'a pamlÍ nous le mot de

comrnunauté ,

comme il parolt par plufieurs anciennes infcriptions,

ou

l'on trouve le

colt.fge des Marclzands,

le

colltge des

.Forgerons,

le

co!Uge des Boulangers,

le

collége des Ba–

telius.

Voyez

l'antiquiti expliqule duP.

Montfaucon.

Les Hollandois nomment aulli

colltges

les différen–

tes chambres de leur amirauté, établies dans quel–

ques-unes de leurs principales vil!es; favoir,

a

Amf–

rerdam, Rotterdam, Hoorn, Middelbourg

&

Har–

lingen.

Voy'{

AMIRAUTÉ,

&

Diél. de Comm. (G)

CoLLÉGE

terrne d'Arclúuélure,

grand battment

établi pour

e~feiuner

la religion, les humanités,

&

les Belles -lerrre;', compete de plufieurs chape

U

es,

clalres,

&

logemens, tant pour les

profelre~lf~

que

pour les penfionnaires

&

bouríiers. Ces edt.lices

doivent erre batís avec folidité

&

fimplicité, fitués

en bon air' tenus peu élevés '

&

erres

m~nis

de gran–

des co urs

&

de jardins fpacieux. Celtu des peres

Jefuites

a

Rome, appellé le

collige

~omain,

eft u_n

des plus coníidérables pour la beaute de fon archt–

-teél~re.

On peu t encere nommer celui des quatre–

Nanons

a

París & celui de la Fleche en Anjou.

t1

ll faut un aíÍemblage de plufieurs

co!léges

pour

or~er.une

univerfité.

Voy<{

UNIVERSITE.

,7,

um

v~rfité

d'Oxford efr compofée de dix-netif

~o

ege$

~

'

de fix

halLs

ou lieux deíl:inés a loger

&

.., nournr en com

d

'

.

e

11

d

Cambrid e com mun e pauvres ecoliers. e e e

L' ,

a

é d

rf

1 ':

douze

colléges

&

quatre

halls.

umver

tt

e ans a onze

col!éges

de piein exerci-

ce,,

&

plus de quaranre autres fo ndés ponr un cer–

zau¡

nombre de bourficrs ,

&

ail'ez vafles pour con-

C O L

tenrr encere un grand nombre d'étudians qu'i

y

lo–

gent ,

&

qui de-la vont écouter les profelreurs

dan~

les

colléges

de piein exercice.

L'éreaion des

colléges

ne fe peut !aire en Angle-.

terre que par ·le c<>nfentement

&

l'autorité du roi

&

en France que par lertres patentes.

'

Chez les Grecs les

collig.s

les plus célebres eroieot

le Lycée

&

1'

Académie : ce dernier

a

donné le nom

a

_nos

u~veríités '

qu'on appelle en l:.atin

acadc–

.¡¡ua;

;

mats plus proprement encere

a

ces fociétés

littéraires qui depuis un fiecle fe fonr formées en

~ur?~e.

Outre ces deux fameux

colléges

dans I'an–

uqutte .Greque, la ma.Jfon ou l'appartement de

e

ha–

que

ph1lof~phe

Oll

.rhé~eur

pouvoit

etr~

regardé com–

me un

college

parnculter.

Yoye{

LYCEE

&

ACADÉ–

MIE.

,

O~

prétend que les Romains ne firent de pareils

et~?Itlrem~ns

.que fur_ la fin de leur, empire : quoi

qu ti en fott, ti y avOtt plufieurs

coll<ges

fondés par

leurs empereurs,

&

principalement dans les Gau–

les, tels que ceux de Marfeille, de Lyon, de Befan–

~on,

de Bordeaux,

&c.

Les Juifs & les Egyptiens avoient auffi leurs

col–

Ltges.

Les principaux de cettx des Juifs étoient éta–

blis

a

Jérufalem,

a

Tibériade,

a

Babylone: on pré–

tend que ce dernier avoit éré in!l:itue par Ezéchiel

&

qu'il a fubfiflé jufqu'au tems de Mahomet.

'

La plftpart de ces établilremens deflinés

a

l'inf–

truélion de la jeunelre, ont roftjours été confiés aux

perfon nes confacrées

a

la Religion : les mages dans

la Perfe, les gymnofophi!l:es dans les Indes, les

druides dans les Gaules

&

dans la Bretagne, étoient

cenx

a

qui l'on avoit donné le foin des écoles pu–

bliques.

Voy<{

DRUJDE, MAGE,

&c.

A

pres l'établilrement du Chri!l:ianifme il y eut au·

tant de

cotléges

que de monafleres. Charlemagne,

dans fes

capiw/aires,

enjoint aux moines d'élever

les jeunes gens,

&

de leur enfeigner la Mufiqne, la

Grammaire,

&

1'

Arithmétique: mais foit que cette

occupation détournat trop les moines de la contenv

plarion,

&

leur enlevat trop de tems,

(oit

dégoút

pour !'honorable mais pénible fona-ion d'inflruire

les au

tres,

ils la négli9erent;

&

le foin des

colllges

qui furent alors fondes fut confié

a

des perfonnes

uniquement occupées de cet emploi.

Tr,:Y,

Moréry,

&

Charnhers.

(

G)

Nous n'entrerons point

ici

dans le détail hiflori–

que de l'érablilrement des diiférens

colltgu

de Paris;

ce détail n'eft point de l'objet de notre ouvrage,

&

d'ailleurs intérelreroit alrez peu le public: il efr un

autre objet bien plus importan! dont nous voulon$

ici nous occuper; c'e!l: celui de l'éducaúon qu'on

y

donne

a

la jeunelre.

Quinúlien, un des hommes de l'antiquiré qui ont

eu le plus de fens

&

le plus de gottt, examine, dans

fes

injlimtions oratoins,

fi l'éducation publique doit

etre préférée

a

l'éducation privée;

&

jJ

conclut en

faveur de la premiere. Prefque tous les modernes

qui ont traité le meme fujet depuis ce grand homme'

ont été de fon

avis.

Je n'examinerai point fi la pH'L–

part d'entre eux n'étoient pas intére!fés¡ar leur .état

a

défendre certe opinion ' ou détermines

a

la fUivre

par une admiraúon trop fmtvent aveugle pour ce

que les anciens ont penfé; il s'agit ici

d~

raifon '·

&

non pas d'autorité,

&

la queítion vaut bten la petne

d'l!tre examinée en elle-meme.

J'obferve d'abord que nous

avons

~lr:z

peu de

connoilrances de la maniere dont fe frufo1t chez

le~

anciens l'éducarion, tanr publique que

privé~;

llc

qu'ainfi ne pouvant

a

cet égard .c<?mpa rer

1~ m.~ho­

de des anciens

a

la nótre ' l'optruon de Qmnulie!'-!

quoique

pettt~tre

bien fondée ', ne

f~WTOI!

a

u~

ICI

d'un grand poids. ll efi done necelratre de yoJr en