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COL

miere

&

plus tranfparente ; elle fe fait auffi avee

plus de choix & de proprété. Lorfc¡ue les peaux ou

nerfs qui la compofent ont bien bouilli, on palfe le

tour a-travers un gros linge ou tamis ; on le lailfe un

peu refro idir; enfuite on le coupe par tranches,

&

o n le met fécher fur des cordes entrelacées comme

un lilet, afin qu'clle ptúlfe fécher deífus comme def–

fous. Cette

col/e

fert beau€oup

a

la Peinture; on en

fait auíli de la

coLle

a

houche

pour coller le papier, en

la faifa nt refondre,

&

y ajoí'ttant un peu d'eau

&

quatrc onces de fucre-candi par livre de

colle_

_ •CoL LE DE GANT.

L acoLL<degant (e

fai t avec

des rognures de gants blancs bien t rempés dans de

l'eau

&

bouillis : o n en fa it auíli avec les rognures

de parchemin. Il faur pour que ces deux

coLüs

foieRt

bonnes, qu'elles ayent la con1iílance de gelée trem–

blante lorfqu'elles font refroidies.

CoLLE A MIEL , eíl une efpece de

coLLe

en ufage

parmi les D oreurs. On la fait en melant du miel avec

de l'eau de

coLLt

&

un peu de vinaigre qui fert

a

faire

c ouler le miel. On détrempe le tour enfemble; on

en fait une couche qui re!le gralfe & gluante

a

caufe

du miel qui afpire l'or,

&

s'attache fortement au

corps fur lequel on le met.

Ou prenez de la gomme arabique, du

miel

&

du

vinaigre; faites diífoudre la gomme dans de l'eau

b ouillante ; ajoütez les deux autres ingrédiens ,

&

collez.

CoLLE D'ÜRLÉANS : prenez de la

colle

de poilfon

blanche; détrempez-la dans de !'eau de chaux bien

el

aire; au bout de vingt-quatre heures d'infufion ti–

rez votre

colte,

faites-la bouillir dans l'eau commu–

ne,

&

vous en fervez.

CoLLE A PIERRE : prenez du marbre rédtút en

poudre' de la

co!Lefort<

>

de la poix; melcz & ajott–

t ez quelque couleur qui convienne

a

l'ufagc que vous

en voulez faire, Cette

colle

fert

a

rcjoindre les mar–

bres calfés ou écorchés_

CoLLE DE POISSON, eílune efpcce de

colle

faite

avec les parties mucilagineufes d'un gros poiífon

qui fe trouve rres-communément dans les mers de

Mofco vie. Les Anglois

&

les Hollandois quien font

feuls le commerce, vont la chercher au port d'Ar–

changel,

&

c'eíl d'eux que nous la tirons.

Les aureurs ne font poinr d'accord fur la forme

ni fur l'efpece de ce poilfon. 11 y en a qui l'appellenr

hufo

ou

exoflls;

mais ils conviennent tous que les

M ofcovites prennent fa peau , fes nageoires,

&

fes

parties nerveufes

&

mucilagineufes,

&

qu'apres les

¡¡voir coupées

&

fait bouillir a petit-feu jufqu'a con–

JiílaAce de gelée, ils l'étendent de l'épailfeur d'une

feuille de papier,

&

en forment des pains ou cor–

dons tels que nous les rccevons de Hollande.

La

coLLe depoif!on,

pour etre bonne, doit etre blan–

che, bien tranfparente, & fans aucunc odeur.

Les Ouvriers en foie,

&

principalemcnt les Ru–

b aniers, s'cn fervent pour lu ílrer leurs o uvrages:

on en blanchit les gazes,

&

les Cabaretiers en font

ufage pour éclaircir leurs vins.

Il

y

a encare une autre

colle de poijfon

c¡u'on tire

de Hollande & d'Angleterre en petits li vres: mais

on prétend que ce n'eíl que le rcbut

&

la partie la

moins pure de la

colle de poiffon

de Mofcovie.

La

colle de poij{on

entre dans quelc¡ues empliltres

décrits dans des anciens difpenfaires. Pour s'en fer–

vir, il faut la battre, la lailfer amol!ir

dan~

le vinai–

gre, y ajottter de !'eau commLtne , la faire bouillir,

y meler un pcu de chaux d'étain' bien remuer'

&

s'en fervir le plus chaud qu'onyourra.

Pour rendre la

colü de poiJJon

tres-forte , on la

choifira blanche

&

claire' on l'amincira

& ·

défera a

coups de marreau, on la coupera en petits morceaux,

on mettra ces morceaux dans un vailfeau de fayance

a

cou étroit' on les ¡;ouvrira de bonne eau-de-vie'

T ome

lll.

C . O L

on placera le vaifTeau dans un pot de terre pléitt

d'ea u, qu 'on tie.ndra fur un feu donx jufc¡u'a ce que

les morceaux fotent fondus; on les latlfera refroidir

&

ils feront préparés. Pour s'en fervir , il faud ra

y

ajottter un peu d'eau-de-vie , fai re rechauffcr,

&

col–

ler fur le champ.

CoLLE

a

verre

.-

prenez des

lima~ons'

expofez-les

au foleil , recevez dans un vailfeau la liqueur quien

di!l:illera, extrayez le lair du tithymale; melezce lair

&

le fue de

lima~on,

collez ,

&

expofez au folcilles

verres collés.

Les Relieurs, les Chapetiers,

&

d'autres ouvriers

ont leur

cotle. Voyer..-en Les compofitions aux artic/es

CHAPEA u,

&

amres_

COLLE,

(Géog. mod.)

perite ville d'Italieau grand

duché de T ofcane, dans le Florentin.

L ong.

z8.

4S .

Lat.

43.

24.

CoLLE , (

Géog. mod.)

ville d'ltalie en Tofcane

dans le Florentin, fur les conlins du Siennois, pres

de la rivicre d'Eifa.

CoLLE,

(La) G.!og.

riviere de Fra nce en Cham–

pagne, qui fe jeue dans la Marne pres de ChíHons–

CoLLÉ

a

c/,eval, (Manege.)

c'eílla mcme chofe

que

clou.!. Voy<{

CLOUÉ.

COLLECTE, f. f. en Latín

collefla, (JuriJPrud. )

dans les anciens titres

&

auteurs ·fignifie tantot la

perception

&

reconvremmt

qui fe fait des tributs

&

impofirions qui fe levent litr cenaines perfonnes ,

tanto!

l'impojition

m&me c¡ui fe leve fur ces perfon–

nes: c'efi en ce dernier fens qu'il en efi parlé dans

Othon de Frifinge,

Lib. Il.

de

gejl.

Friderici imper–

cap. xj. R ex

a

tolO

exercitu

cotteaam

fieri juflit.

Mat–

thieu París, a l'an

1245,

dit auíli en parlant de faint

Louis:

juffit quafdam colte8as

&

tatlias;, tam in clero

quam in popuLo,jieri graviores,

On en trouvera encare

d'aurres exemples dans le

gLoffaire

de Ducange, au

mot

colleéla.'

Chez les Romains, la

collefle

des tributs

ou impofitions n 'étoit point confidérée comme un em–

ploi ignoble: c'eíl ce qui réfulte de la

Loi x.

au code

de excu.fat. mun.

i'aquelle ayant détaillé tous les em–

plois qui étoient réputés bas

&

(ardides, n'y a point

compns la

collefle

des triburs; elle étoit meme défé–

rée aux décurions , qui éroient les principaux de¡;

villes, comme on voit en la

t.

xvij.

§.

exigendi

¡¡:

ad municip.

&

l. vij. cod. de.facro¡: ecclif.

11 n'en ell:

pas de meme parmi nous. Quoi9ue la

colleéle

des tail–

les

&

autres impofitions n'ait nen de deshonorant ,

elle eíl mife au nombre des emplois inférieurs dont

les nobles

&

privilégiés font exempts , comme nous

)e dirons ci-apnes

a

l'article de La

COLLECTE

dufll

&

des tailüs,

c¡ui font préfentement les fe.u ls impots

dont la

collefle

ou recouvrement fe falle par le mi–

niílere de colleéteurs2 roprement dits.

Voy<{

ci-apr~s

üsjúbdivijions d.s diJI<rmus .forus de

CoLLECTES,

&

de

CoLLECTEURS.

(A)

COLLECTE DES AMENDES, REST ITUTJONS,

&e:

eíl le recouvrement qui fe fait des amendes & au–

t res peines pécuniaires prononcées contre les dé–

linquans. En matiere

d'eaux

&

fortts,

cette

collefle

(e

tait par des fergens des eaux & forets ,

a~pellés

flrgens- colüfleurs.

L'ordonnance de t669,

ture des

cha./fes, art. xL.

dit que la

collefle

des amendes ad–

jugées es capitaineries des chaífes'

(era

fmte par les

fergens-colleéteurs des amendes des lieux, lefquels

fourniront chaque année un éta t de leur r ecette

&

dépcnfc au grand-maltre.

L'article dernier du titre

de la p <clu

,

porte que toutes les amendes jugées

pour raifon des rivi eres nav1gables

&

florrables,

&

pour roures les eaux du Roi, leront

re~ues

a

fon pro–

lit par le fergent- collcéteur des amendes dans cha–

quc malrrifc ou département; qu'il en fera u(é eom–

me pour celles des forcts du Roi ,

&

que ce qui luí

en rcviendra ' fera

}ilayé es

mains du receveur.,

&

par celui- ci au receveur général. Le titre.(uivanr,

KKkk

•J