C O L
lateur abfolu,
ou
plein collaeeur. Voyez
CoLLATEUR
.ABSOLU.
COLLATEUR ETRANGER: on confidere comme
te! celui dont le chef-lieu du bénéfice eíl fitué hors
l'étendue du royaume, foit que le bénéficier foit.
regnico le , ou qu'il fo1t perfonnellement étranger:
il eíl également fujet aux lois du royaume pour les
bénélices étant
a
fa collation qui font fimés dans le
royaume. Vaillant,
ad regul. de injirm. rejig. n. :z.8
1.
Cor,LATEUR INFÉRIEUI;t, eíl celui au préjudice
duque! un autre.
collauur
fupéúeur a droit de confé–
rer par dévolution, lorfque le premier manque
a
conférer dans les fu< mois de la vacance : ainfi le
droit paífe du.patron
a
l'éveque' de celui-ci au mé–
tropolitain,
&
de celuí-ci au primat.
Voyez
DÉ vo–
LUTION.
CoLLATEUR LA'ic, e11: une per(onne la'ique qui
a droit de conférer quelque bénétlce eccléfiafiique.
On qualilie aulli quelquefois les patrons la'ics
colla–
teurs,
mais improprement, les patrons (a'ics n'ayant
communément que le droit de nomÍ":Jation & préfen–
tation au bénélice; ce qui efi différent de la colla–
tion .
.Voyez ci-apres
CO LLATI ON
e•
P ATRONAGE.
C ependant il y a des la'ics qtú font réellement
col–
lateurs
de certa ins bénélices.
• On teno it autrefois pou r príncipe, que la colla–
tion d'un bén '!ice eccléfiafhque éroit un droit pu–
rement fpiriruel, qui ne pouvoit appartenir qu'a
des eccléfiaíliques.
Cap. tran.fmiJ!. extr. dejure p atron .
Cap. me.J!án.
d•
ekél.
Le papeLéon
IX.
défendoit, en I'an
t049 ,
la v é–
naliré des autels, c'efi-a-dire des bénélices , des dix–
mes
&
oblations. D ans le meme fiecle plufieurs con–
cites condarnnerent le rachat des autels , qui fe f,a i–
foit en payant
a
l'éveque une redevance achaque
• mutation, comme il fe pra tique envers le feigneur
pour les fiefs.
Y
ves de Chartres refufa de pennetrre
ces Cortes de rachats, comme il paroit par fon
épft.
x ij.
Mais dcpuis que l'on a diílingué la collation du
bénélice d'avec l 'ordination du bénélicier, o n a
penfé que la co llation n'a pas la meme fpiritua lité
que l'ordination; que la collation des bénélices ne
concerne que la difcipEne extérieure de l'églife,
&
que ce droit peut appartenir
a
des la'ics' d'autant
qu'il fait partie des rruits du bénélice, dont les laics
ne font pas incapables de joiiir. Simon,
traité du droit
de p atronage, titre
ij.
La collation des hénélices a été accordée
a
quel–
ques la'ics, principa lement en co nfidération á e la
fon dation
&
dotation qu'ils avoient faite de ces bé–
nélices. Fevret ,
tr. de
t'
abus , tome
1.
tiv.
11
l.
eh.
vj.
n .
1.5.
Il
peut néanmoins y avoir de telles concef–
íions faites pour d'autres Cervices eífentiels rendus
a
l'églife par les laics auxquels ce droit a .éré.
a.ccord~.
Le Roí eíl
collauur
de tomes les digmtes , pre–
bendes ,
&
bénélices inférieurs des fa intes-Chapel–
les , tant celles qui font de fo ndation roy ale, que
celles qui ont été fo ndées par des feigneurs particu–
Jiers dom le domaine a été réuni a la couronn'e.
li
c onfere auíli les béné
lices de plnfieurs autres églifes
qui font de fondation royale.II confere par!'illement
feul rous les bénéfices
a lacollation de
I'év~que,
qui
viennent
a
v aquer pendant l'ouverture de la régale.
Mais je ne fai
1i
le Ro í doit etre confidéré comme un
collateur
purement !ale, étant perfonne mixte,
a
cau–
fe de la conjonélion qui fe tro uve en fa perfonne du
facerdo ce
&
de l'empire;
ratione unélionis.fua<
&
chri–
jlianitat
is
fum.
F
evret ,
ibid ..
Au furplus il cfi confiant qu'il y a plufienrs. per–
fonnes purement la1ques qui font en droit & poffef–
íion de confé rer des bénéfices ; il y a meme des ab–
beffes qui ont ce dro it. En Bourgogne , les fuccef–
feurs du chanceEer RoEn,
&
les feigneurs de Cha-
C OL
gny, conferent les prébendes des églifes de Notre–
Dame d'Autun
&
~eSaint-Ge<;>rges
de CMions , qui
font de leur. fondatwn
&
d<;>ta_t~on:
les
~eigneurs-ba
rons de -Blaifqn
&
de la GU!erche en An¡ou, les fei–
gneurs marquis. d'Epinay
&
comtes de Quintín en
Breta¡¡n<; ,
cor¡f~n:nt
les chap':Iles
~
prébendes de
le~rs e~hfes
co!Íeg•ales. Le chapure
dtleélo de ujlibus,
fa1t votr 9ue )a comteífe de Flandre avoit une fem–
blable pretention.
1
.II y a
a~íli
en Nor,mandie h,o;aucoup de feigneurs
la1cs , qu• font en meme tems patrons & pleins
col–
lauurs
de certains bénélices.
Non-feulem'ent de¡ la1cs font
collateurs
de certaines
prébendes & chapelles, mais men¡e auíli de bénélices·
cures,
&
a
c;harge d'ames: par
e>;~.mple,
le _feigneur
de la barome de Montchy-le-Chatel, cehu de Lu–
Carches pres
Pon~oife,
nomment
a
des cures ; mais
ceux qui font pourvt1s par ces
collateurs
la'ics de qucl–
que bénéfice
a
charge d'ames' font obligés de pren–
dre de l'ordinaire du Eeu une.infiitution autorifable,
avant qn'ils puiífent exercer aucune fonél,Íon .
Voyt'\
Simon ,
du droit de patron. tit. xj .
,
~OLLATEUR O~DINAIRE,
efi tout
col!ateur ,
foit
eveque ou archeveque , ou tout autre
collateur
,
foit e ccléfiafiique o u Iaic, auquel appartient eh pre:
mier lieu la homin¡¡tion
&
provifion d'un hénéñce.
L'éveque efi le
collateur l!lrdinaire
t!e tous les bénén–
ces de fon diocefe, s'il n'y a titre ou ufage contrai1
re. On donne a ceux qui Ont le premier degré de
collation ce titre de
collateurs ordinaires,
par oppo–
fjtion aux
collateurs.fupirieurs,
qui en eas de négli–
gence de l'inférieur conferent, non pas
jure ordina–
rio , maisjure devoluto,
&
par oppofition au pap,e ,
qui confere par' prévention fur tous les
collateurs ';,r.
dÍnair's ,
quoiqu'il n'y ait pas de négligence de leu1·
part.
V oy er. l'injlit. au
d~oit
ecclijiajl de
M. de f.leury;
tome
l.
p.
3
6'.5.
&
la bibtioth. canon .' tome
I,
á
u
mot
collauurs ardinaires.
»
COLLATEUR PATRON, efi celui qui efi en meme
tems patro n
&
collateur.
II
y a des I?atrons laics <jui
font
collateurs'
de meme que des patrons eccléíiafi"–
ques.
V oyez ci- devant
CoLLATE'\{R LA'ic
&
PA.-
TRON.
.
CoLLATEUR PLEIN' efi
la
meme chofe que
col–
ltueur abjólu
ou
collateur direél,
c'efi-a-dire celui qui
e fi en m eme tems patron
&
~ollatmr.
Ce titre
né
convient proprement qu'a I'éveque, ou
a
cenains
patrons
collateurs
fur les provifions defquels on n'a
pas befoin d'obtenir de
vija.
CoLLATEUR SUPÉRIEUR, eíl celui
qui
confere
par dévolution au défaut de l'inférieur.
Voyez ci-de–
vant
CoLLATEUR INFÉRIEUR;
v oy<{ au(Ji
CoLLA·
TION.
(A)
COLLATIE, (
G log. an'c. )
on la place dans la
premiere région
d~
l'Italie, fur le T everon, en al–
lant
a
Tivoli , aux environs de Sabine, ou eft main–
tenant Cervara. On prétend que c'efi d'elle que
fi.ltappellée la porte de Rome co nnue fou s le nom de
Cotlatine :
il n'en reíle que des ruines.
COLLATIF, adj.
(Juri.JPr. )
fe dit .en ma.tiere ca–
no nique , d'nn bénéficc q1ú efi
il
la difpofiuon_d 'u.n
feul co llateur, lequel arriva m la vaca nce dudlt be–
nélice' peut le
donn~r
a
qt~i
bon hu
fen~b~e' pourv~
que ce foi t
il
c¡u elqu un
C[UI
a1t les qualites
&
capa-
cités requi fes .
..
Les bénelices purement
collati.fsfont amfi appel–
lés, pour les dillingue_r des
b~nélices .!Ie~fs-confir
marifs, & de ceux qm font
eleélifi-collatlfs.
On ap–
pclle
éleéllfs- conjirmatifi ,
ceux auxquels on pour–
voit par éleélion
&
confirmation, c'efi-a-dire aux–
quels il faut que l'éleélion foit confirmée par le fu–
p érieur : les bénélices
éteaifi-cotlatifi
(ont
ceux qu_e
les éleéleurs conferent, élifant fans que l'élefrion a>t
befoin de conJirmation; au Iieu que les b énéJices pu-