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COL

·de qnelques bénéfices, il y-en a ou rout le chapitre

.en

corps

confere; d'autres ou le droi t de

collation

s'e·

xerce par chaque membre du chapitre a lternative–

rnent , c'ell-a-dire que chaque chanoine a fon mois

o u fa femaine, pendant Jeque! tems il co nfere tous

i es bé-néfices qui viennent

a

vaquer ; & s'il n'en va–

quoit aucun pendant fon tems, fon tour ne laiiferoit

.p as d'etre rempli.

Pour la

collation

1ibre

&

vofontaire, le collateür

-n'a que íix mois pour

~onférer;

ce tems e_xpiré , le

droit de

coltau on

efi devo lu pour cette fo1s au col–

lateur fupérieur de degré en degr é , c'eíl-a-dire de

l'abbé ou au tre eccléíiafiique a l'éveque, de celui-ci

.;\ l'archev eque ,

&

de ce dernier au primat.

D ans les

coLLations

forcé es, comme celles qui fe

font aux indultaires , gradués, brev etaires de joyeux

a v enement

&

de ferment de f.idélité , l'expe&ant

jJeut <Obliger le collateur de lui donner des provi–

iions, meme apres les ftx mois du jour de la v acan·

ce ; il fuffit que la requiíition ait été faite dans les

fix mois.

A rree du 2. 1 Février 1090. Journ. des aud.

L e co llateur en co nférant le bénéfi ce ne peut im–

pofer au pourvii la co l\dition de s'en déme trre dans

un certain tems , ou en cas de certains évenemens. I1

n e peut pas non plus charger le pourvu de recom–

penfer quelq u'un ; ce fcroit une clau fe ftmoniaque.

Toutes provifio ns doiv ent etre íignées de deux

t émoins connus , domiciliés , non parens

ni

alliés

jufques

&

compris le degré du coufm-germain, foit

du co ll areur foit du pourvu ,

a

peine de nullité. Re–

buffe,

.fur Le concordat de collat,

V oy ez auffi

l'art, ix.

de l 'édit d< 10 4 0 .

L'édit de 169 1ordonne,

are. v .

que tous collateurs

atl!res e¡ue les évecjues, donneront lcurs provifions

devant deux notaires royat\x

&

apofioliques , ou

devant un te! notaire

&

deu x témoi ns. Mais l'édit

ne prononce pas la peine de nnllité;

&

c'efi appa–

remment par ce motif qu'une

collation

faite fous

feing privé en préfence de deux témoins , fut con–

fumée par arret du grand-confeil du

29

J

uillet 17 [ [.

I1 n'efi pas néceílaire que le collateur garde mi–

mue des proviíions qu'il donne ; cela fut ainíi jugé

p ar arret du grand-confeil du 6 Mars 1727.

Jurif–

p rud. canon. de

Lacombe,p.

148. coL.

2..

Pour la v alidité de !'a Ele de

collation

ou proviíion,

il faut que cet aEie contienne l'adreíi'e du collareur

a

celui

a

qui

¡¡

confere le ? énéfice' le d;oit en_vertu

duque! il confere ;

&

ft e efi fur la prefentation du

p atron, les proviíio ns doiv e,nt

~n fair~

ment10n,

&

de meme

{j

c'efr a un gradue , mdtdtaire, Oll autre

expeEiant , ou f1 c'efi par droit de dévolurion.

I1 fa ut pareillcment exprimer dans les proviíions

les qualirés de celui que le collateur pou.rvoit du bé–

néfice, le genre de la vacance, la qualiré du béné–

ñce , la

collation

en faveur de celui auquel le colla–

teur veut donner le bénéfice , la date de l'aEie, la íi–

gnature du collateur

&

des notaires & témoins fur

Ta minute ou o riginal de l'aéle ,

&

le fceau du col–

lateur.

Le collateur ordinaire n'efi cependant pas abfo –

lumem obliaé d'exprimer précifement le genre de va–

canee du bé'néfic e ; & s'il n'en exprime point, tous

Y font cenfés compris. Dumolin,

de p ubltc. n .

2.o o.

Y oye{

COLLATEUR

&

PROVISIONS.

( A )

fr

C o LLAT!ON,

(aEconomie domefliqae. )

repas rrt,s–

l

uga~u'on

fair le foi r les jours de jeftne ,

&

d'ol1

e po

~n

&

meme les légumes cuits font profcrits.

~~dmeme

tenne déúgne un repas tres-différent du

Prece ent · car on

11

1

¡¡ ·

r

·

·

d

fi

·

d

'

fi

e

que que OIS .ervi en v1an es

rot _es 'den con

tu

res , e n patiíferie , en fruits,

&

e n

v~ns

e toute efpece. La

collation

prife dans ce

d~rme~

fen: peut erre

~oins

fomferucufe mais elle

n a po1ot d heure prefcrne Elle e

d '

din ·

·

pren o r

aJie-

COL

ment.en

vl íite, OM

a

la fuite de quelque

f~te

comme

dan

fes , bal , aíremblée ,

&c.

'

COLLATIONNER , v erb. aél.

terme

de Librairit ,

qu and -on imprime u n livre,

&

9ue les feuilles

e~

o nt été aíremblées ainíi qu'il a éte dit au mot

affim·

blage ,

o n !es

collationne ,

c'efi-a-dire qu'on les leve

~ar des

coins pour voir fi elles fe fuivent bien régu–

IIer~ment,

s'il n'y a poiot de feuilles de trop ou de

m <3ms. On

collationne

pareillement un livre entier

qu and on veur s'alfurer s'il ell complet

ce qui fe

voit par la fuire non interrompue des ler;res de l'al–

phaber qui fe rro uvent au has de chaque feuille.

COLLATI ONNER ,

terme d'l mprimerie ,

c'efi voir

& v ér ifier fur une feco nde épreuve , íi toutes les

fa

u–

tes marquées fur la premiere ont éré corrigées cxac–

tement par le compoíiteur ; la meme vérilication fe

fa it enfuite fur la troiíieme épreuve ,

&

quelquefois

fur une quatricme, avant

d'imprim~r.

*

COLLE , f. f.

(Art michan.

&

Comm.)

matiere

faélice & tenace qui fert, quand elle efi molle ou li–

quide '

a

joindre plufieurs chofes ' de maniere qu'on

ne puiíre point les féparer du tout, ou qu'on ne les

fepare qu'avec peine quand elle ell feche. 11 y a dif–

fércntes forres de

<:olle ,

dont nous allons faire men·

tion, apres avoir remarqué que M. Muífchenbroek

dit que la raifon pour lac¡uelle la

col/e

unit deux corps

entre lefquels elle

<;ll ére

ndue , c'efi qu'ellc s'infinue

dans les cavirés de

leu.r

s fu rfa ces; d'ol! il arrive que

ces li1rfaces fe touchent alors par un plus grand

nombre de points; fyfieme ol1l'aureur ne fait poinr

entrer la dellication , conclition fa ns laq•Iclle wme–

fois les corps collés ne reíillent point

a

leur fi!para–

tion , quoique leurs furfaces fe touchent , felon rou–

re apparence , par un nombre de poims plus grand

avant la dellicarion qu'apres.

COLLE D'ANGLETERRE

oa

COLLE FORTE , efi

celle qui fe prépare avec des

~iés,

?es peaux, des

nerfs, des cartilages de breufqu on fan

ma~erer

qucl–

q¡¡e tems , enfuite bouillir tres-long tems ¡ufqu'a ce

que le tour devienne liquide.

~n

le palfe a-tr.avers

un ramis ou gros linge ; on le ¡en e fur des p1erres

piares ou dans des moules : étam congélé on le

co~t­

pe par morccaux,

&

on !tú donne la torrn.e que l'on

v eut ;

&

l'on a une

col/e

qui fert aux Menuifiers pour

coller & joindre leur bois'

&

a d'autres pour !es

ornemens de carton

&

autres ouvrages. O n la tire

d'Hollande ou d'Angleterre. On en fai t aulli

~ París.

mais elle ell bien inférieure & fent mauva1s. O tt

prenez du fromage pourri, de l'huile d'olive

1~

plus

vieille de la chatLX vive en poudre ; melez b1en le

tout &'collez

promptemen~. Ouy~enez

de la

c~aux

vive éteignez-la dans le v1n; a¡outez de la graiife ,

des figues du

ftúf

&

melez le tOU!.

CoLLE 'POUR

D~RER;

faires bouillir,de I_a peau

d'anguille avee un peu de chaux dans de

1

eau , paírez

I'eau

&

ajoíttez-y quelques blancs d'ceufs

. Pour

l'empioyer faires-la chauffer; palfez-en

f~r

le

cha.mp

une couche ; laiírez-la fécher; appliguez

1

? 'enfulle.

COLLE DE FARINE , efi celle qm fe fa¡t :'':ec de

la farine & de l'eau, qu'on fai t un peu

boutlli~ e~femble fur le feu. Elle fert a pluíieurs Cortes d aro–

fans

aux T ilferands , pour en coler

l~s

trames de

Ieur; roiles. aux Cartonniers, pour farre leur car–

ton · atLX

R~lieurs ,

pour coller les

couvertnr~

de

leur~

livres ; aux Selliers , pour

ne~ver

leurs ouvra–

ges;

&

a

beaucoup d'autres

ouvn~rs.

d farine de

Cette

co!Le

fera plus forte, íi au heu e

u.ffi

1

froment o n prend eelle de blé noir. On

pe~Jt

.a

da

préparer a vee la fleur de fa.rine ,

&

Y a¡outer

u

garum .

fi

CoLLE DE FLANDRES. La

col/e de Flandres

e • un

diminutif de la

col/e-forre

"d'Angleterre , paree qu ell_e

n'a pas la meme COnfiíl:ance'

&

qu'e.lle ne pourrOI[

fervir a coller le bois ; elle efi plus mmce que la pre-