COD
des moy ens de fe pourvoir contre : le dixieme, de
la police : le onzieme, des univerfités
&
de leurs
fuppors : le douzieme, de la chambre des compres:
le treizieme, de la cour des aides
&
des officiers qui
lui fonr fourrüs : le quatorzieme, des traites; impo–
íitions for.aines
&
douanes : le quinzieme, des mon–
noies & de leurs officiers: le feizicme, des eaux
&
for&ts, & de leurs officiers : le dix-feptieme, du do–
maine
&
droits de la couronne: le dix-huitieme, du
roi
&
de fa cour : le dix-neuvieme, des chancelle–
ries de France : le vingtieme, des états, offices,
&
autres charges militaires,
&
de la poiice des gens de
guen-e.
Ce
code
coníidéré comme loi nouvelle efi fort
·bon ; mais éranr demeuré dans les termes d'un íim–
ple projet,
il
n'a aucune autorité que eelle des or–
donnances qui y font rapportées,
&
on ne le cite
guere que quand on y trouve quelque ordonnance
qui n'efi pas rapportée ailleurs.
Yoye{
ce qui en efi
dit par Pafquier
dansfts leures, liv.
IX.
Lea. premiere,
adrelfée au préfident Brilfon; Loifeau,
tr. des o.ffices,
liv. I. ch. viij. n.
.52.
Bornier
enfapriface; Journat
des audiences , arrét du
2
J uillet
1708.
C onE DU ROI HENRI IV. ell: une compilation du
droitRomain
&
du droit
Fran~ois ,
ou plutot du droit
cotttumier de la province de Normandie, qui étoit
familier
a
l'auteur de cet ouvrage: ce fut Thomas
Cormier , con.feiller
a
l'échiquier de Rouen
&
au
confeil d'
Alen~on,
qui donna au public cette com–
pilation en
16 1
5. Elle fut d'abord impri.mée en un
v olume
in-fol.
Fran~ois
&
Latín. En
161
5 on le ré–
imprima feulement en Fran<;ois en un volume
in-4° .
On croiroit, au titre de cet ouvrage, qu 'il renferme
une colleaion ou compilation des ordonnances
d'Henri IV. Cependant on n'y trouve aucun texte
d'ordonnance' c'efi feulement un melange du droit
Romain av ec des difpofitions d'ordonnances.
Yoy.
La priface de B arnier.
Simon qui en fa it mention en
fa bibliotheque des auuurs de droit,
rapporte fur celui–
ci une fingularité, favoir qu'il s'étoit
1i
fort appliqué
a
l'étude ' que fa femme avoit obtenu contre lui
une fentence de diifolurion dans les formes ,
&
s'é–
toit mariée d'un autre cOté; que 9éanmoins Cor–
mier ayanr achevé fon ouvrage , le repos
d'efp1~t
l ui fit reconvrer la fanté qu'il avoit perdue, qu'il fe
maria avec une amre femme dont il eut des enfans,
ce qui donna lieu
a
un grand proces dont parle
Berault. On peut citer a ce fujet l'exemple de T ira–
queau qui donnoit, dit-on, chac¡ue année au pu–
blic un enfant
&
un volume, ce qui fait voir que
les produétions de l'efprit n'empechent pas celles
de la nature.
Con¡¡ HERMOG ÉNIEN ,efiune colleétion ou com–
pilarion des confiitutions faites par les empereurs
·Dioclétien
&
Maximien,
&
.pa r lcurs fuccelfeurs ,
jufqu'a l'an 306, ou au plus tard ;\ l'an 3
12.
ll a été
ainíi nommé d'un
Hermog,nianus
qui
fit
cette com–
pilation; maison ne fait pas bien précifément que! en
efi le véritable auteur,
y
ayant deux Hermogénien
·a
chacun defquels cet ouvrage eíl: attr1bué par quel–
ques auteurs. Pancirole croit qu'il efi d
1
un
Eugmius
H ermogenianus
qui, (fuivant les annales de Baronius)
fi.1r préfet du prétoire fous l'empire de Dioclétien,
·&
qui fut employé par cet empereur
a
perfécurer
les Chrétiens ; d'autres, tels que M. Menage en fes
amenités du droit, cltap. xj.
penfent que ce
code
ell:
d'un autre Hermogénien jurifconfulte, qui vivoit
fous l'empire de Confianrin & fous les enfans de ce
prince.
Jacques Godefroy dans
fts proltgomenes du code
Tltéodojien , chap.j.
fembl e croire que le
code H er–
mogJnien
comprenoir les confiitutions des memes
empereurs que le
code Grégorien:
il ne prétend pas
néanmoins que ce fulfent précifément tomes les me-
Tf>me
1/J,
e
o·
D '
·577
n1e~ c~ntÍitutions,'n!
qu'e!les fulfent'ra!'ió';[eé's
dán~ ·
les memes rermes! 1l _obferve au contraire que plu–
fieurs de ces confi1tuuons c¡ui fortt rapporrée5 -daiiS>
!'un
&
l'autre
code,
different entr'elles en plufieurs
chofes. Et en effet l'auteur
de La conftrence des lois¡
Mofoú¡ues
&
R omaines,
apres avoir rapporté un paf.:.
fage d'Hermogénien contenant une
cooll:it.utionde~
empereurs Dioclérien
&
Maximien, remarque que–
Grégorien a aulli rapporté cette conll:itution, mais
fous une date différente.
.
M. Terrafi'on
enfon hijloire de LajurifprudenceRo-.
maine, p.
284·
regarde comme douteux qu'Hermo–
gé nien eut compris dans fa compilat.ion des confii–
~utions
des empereurs qui ont regué depnis Adrien
0
1! fe fonde fur ce cp.1e dans les fragmens qui nous ref..,
tent dn
code Hermogénien!)
on ne trou
ve
que des con..
ll:itutions de Dioclétien
&
Maximien. Les trois pre–
mieres
a
la vérité font attribuées a un empereur
nomméAurtlius;
mais
il
n
·y
en a aucun qui ait porté
fimp lemenr ce nom ;
&
M. Terraífon rapporre la
preuve qu'Aurelius éroir un prénom qui fut donné,
aux empereurs D ioclétien
&
Maximien.
U
n'étoit
pas naturel d'ailleurs qu'Hermogénien et1r compilé
précifément les memcs ordonnances que Grégorien ;
il ell: plutot
a
préfumer que le
code Hermoginien
ne
fi1t outre chofe qu'une fuite
&
un fupplément du
précédent ,
&
que
1i
l'auteur y comprit quelques
confiirutions du nombre de celles que Grégorien
avoit déja rapportées, ce fut apparemment pour les
donner d'une maniere plus correéte, foit pour le
· texte, foit pour la date,
&
pour le rang qu'elles doi-:–
vent terur dans le recueil .
Nons ne dirons ricn ici de ce qtú concerne l'au-'
tenticiré qu'a pú avoir le
code H ermogénien,
ru de la.
perte de ce
code
&
des fragmens que l'on en a con·
fervés, tout cela fe tronvant lié avec ce q:ui a été
ci-devant dít du
code Grégorien.
Con E}USTINIE , efi une compilation faite par
ordre de l'empere6
1
r Jufiinien, tant de fes propres
1
confiirutions que de celles de fes prédécelfeurs.
C~s
confiitutions
fi~rent
rédigéesen Latín, excepté que!:."
ques-unes qui 'furent écrites en Grec, & dont une
partie fut perdue' paree
~ue'
fetls l'empire- de 1uf..:.
tinien, la langue Greque etoit peu d'ufage. Cujas eJ:l'
a rétabli quelques-unes dans fes obfervations.
"
Il avoit déja été fai t avant Jufiiruen trois diffé–
rentes colleaions ou compilations des conll:itutions
des emperenrs, depuis Adrien jufqu'a Théodofien le
jeune, fous
les
noms de
code Grégorien, Hermogénien.,_
T ltéodojien.
Les fuccelfeurs de Théodofe le jeune
jufqu'a Jufiinien avoient eneore fait un grarld-nom–
bre de confiitutions
&
de novelles; Jufiinieh Iui–
meme des Con avénement
a
l'empire avoit publié
plufieurs coníl:itutions; toures ces différentes lois fe
trouvoient la pllipart en conn·adiétion les unes avec"
les autres, fur-tout celles qui concernoient la relí–
gion, paree que les empereurs chrériens
&
les em–
pereurs payens fe conduifoient par des príncipes
tout differens.
· ··
L'incertitude & la confufion
Otl
étoit la jurifpru–
dence engagea Jufiinien dans la feconde an!lée de
fon empire
a
fa ire rédiger un nouveau
code
,
qui•
feroit tiré tanr des rrois.
co~es pr~céd~ns,
que des
ñovelles & autres confi1tut1ons de Theodofe
&
de
fes fuccefreurs. ll chargea de l'exécution de ce pro·
jet Tribonien jurifconíi!lte c_élebre, que de la pro–
fellion d'avocat qu 'il exer<¡:01t a·Confia!ltinople, i[
avoit élevé aux premieres dlgnltes -de l'empire : il
avoit été malrre-des offices, qnefiélir
&
m~
me con–
fui; mais il n'éwit plus en place, lorfqn'il fut char–
gé principalement de la conduite des compilations
du droit faires fous les ordres de Ju!liruen. Cet em–
pereur, pour la rédaétion du-code- , •lui alfocia neuf
autres jurifconfultes: favoir,
J
ean , Leontius ,
Pho~
D D dd