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680

ARI

gleterre 87000?, & dans les villages

&

hameaux

4100000. Il eilime la rente anntlelle des teHes

a

10

millions fierlin; celle des maifons & des bíltimens

a

deux milüons par an ; le produit de tomes Cortes de

grains, dans une année pa{[ablement

abondant~,

a

9

075°00 üv. fi. la rente

~nnuelle

des.terres en .ble,

a

2

milI

ions & ¡eur prodlllt net au·deílus de 9 milhons

fterlin ; la ;ente des paturages ,

~e~

prairies? des bois,

des forlhs , des dunes,

&c.

a

7 mühons fierlm ; le

p~·o­

duit annuel des beiliaux en beurre, fromage & laH ,

peut monter, [elon lui,

a

e.nvuon 2

+

millions fierlin:

II

efiime la valeur de la lame tondue annuellement a

envuon 2 millions fierlin; celle des chevaux qu'on

éleve tous les ans a environ 250000 liv. fierlj,¡; la

confommation annuelle de viande pour nourriture ,

a

environ 3350000 liv. fierlin; ceLle dtl fuif & des

cuirs environ 600000 livres fterlin; celle du foin

pOtlr la nourrintre annuelle des chevaux, environ

1300000 li"res fterlin ,

&

pour celle des autres bef–

tiaux, un million fierlin ; le bois de b1itiment coupé

annuellement, 500000 liv fier!. Le bois a brwer ,

&c.

environ 500000 liy. fier!. Si toutes les terres d'Angle·

terre é10ient également difiribuées parmi tous les ha–

bitans, chacun 3uroit pour [a part environ 7

*

arpens.

La valem du froment, du feigle, & de I'orge néce{[ai–

re pour la fubíifianee de l'Angleterre, fe monte au

moins a 6 millions fterl. par ano La. valeur des manu–

faétures de laine travaillées en Angleterre, efid'envi–

ron 8 millions par an; & toutes les marehandifes de

laine qui fortent annuellement de l'Angleterre, paf–

[ent la valeur de 2 millions fier!. Le revenu annuel

de l'Angleterre, fur quoi tous les habitans fe nour–

riífent

&

s'entretiennent, & payent tous les impots

& taxes, fe monte, felon lui, a environ 43 mil–

lions; celui de la France

a

81 millions, & celui de la

Hollande a 18250000 livres fierlin.

Le major Grant, dans fes obfervations fur les

lif–

tes mortltaires ,

compte qu'il ya en Angleterre 39000

milles quarrés de terre; qu'il y a en Angleterre &

dans la principauté de Galles , 4600000 ames ; que

les habitans de la ville de Londres font

a

peu pres au

nombre de 640000; c'efi - a· dire, la c¡uatorzieme

partie de tous les habitans de l'Angleterre ; c¡u'il y a

enAngleterre

&

dans le pays de Galles, environ 10000

paroiífes; qu'il y a 25 rnillions d'arpens de terre en

Angleterre & dans le pays de Galles, c'efi-a-dire, en–

viron 4 arpens pour chaque habitant ; c¡ue de 100 en–

fans c¡ui naiífent, il n'y en a que 64 qui atteignent l'iI–

ge de 6 ans; que dans 100, il n'en refie c¡ue 40 en

vie au bout de 16 ans; que dans 100 , il n'y en a CJ'le

25 c¡ui pa{[ent I'age de 26 ans; que 16 qui vivent 36

ans accomplis , & 10 feulement dans 100 viventjuf–

qu'a la fin de leur 46" année; & dans le

m~me

nom–

bre,qu'iln'yen a CJ'le 6qui aillent a)6 ans accomplis;

que 3 dans 100 qui atteignent la

fin

de 66 ans;

&

que

dans 100, il n'y en a qu'un CJ'li foir en vie au bout de

76 ans; & que les habitans de la ville de Londres

[ont changés deux fois dans le cours d'environ 64

ans.

Voye{

VI E,

&c.

MM.

de Moivre , Bernoulli , de

Montmort, & de Parcieux, fe font exercés fm des

[ujets relatifs a

l'Arithmétique politique:

on peut con–

[ulter·la doarim des lzafards ,

de M. de Moivre;

l'art

de conjeaUTer,

de M. Bernoulli;

l'analyfl des jeux de

haJard,

de M. de Montmort; l'ouvrage

fur les rentes

'Yiagere~

&

les tomines,

&c. de M. de Parcieux;

&

quel–

quesmémoires de M. HaUey, répandus dans les

Tran–

Jaaions plzilofoplziques,

avec les ameles de nOlle Dic–

tionnaire , HASARD, JEU, PROBABIL1TÉ , COM–

BINAISON, ABSENT, VIE, MORT, NAlSSANCE,

ANNUITÉ, RENTE, TONTINE,

&c.

AR1THMÉTIQUE, pris adjeétivemenr, fe dit de

tout ce

qui

a rapport aux nombres, ou a la fcience

des nombres, ou qni s'exécute paJ" le moyen des nom–

bres.On

dit opération

arit/lmétique,

de 10ute opéra–

rion fUT les nombres.

ARI

MOYEN

arithmétique.

~

!

MOYEN.

PR~::.RESSION

arithméti-

PROGRESSION.

PROPORTION

arithméti- Voy.

PROPORTlON.

que.

RAPPORT

aritlzmétique.

RAPPORT.

T RIANGLE

aritlunétique. Voye{

·fRIANGLE.

.l.-–

ECHELLES ARITHMÉTlQUES, efi le nom CJ'¡e -,

donne M.

deBuffon(Mém.Acad.zJ4l.)

aux ditfé–

rentes progreffions de nombres, íuivant lefquelles

l'Arithm.Jtique

auroit

pu

etre formée. Pour entendre

ceci, il fam obíerver que Iforre

Amhmétique

ordinai-

re s'exécure par le moyen de dix chilfres , & (¡u 'elle

a par eonféquent pour bale la progreffion

aritlzrnéti-

que

décuple ou dénaire, o, 1, 2,

3,

4,

5, 6, 7,

8,9, Voye{

PROGRESSION,

&c. 1I

eH vraiílembla-

ble, eomme nous l'avons remarqué plus haut, qtle

cette progreffion doir fon origine au nombre des

doigts des deux mains , par lefc¡uels on a de. nanlrel–

lement eommencer a compter; mais il efi viíible auffi

que cene progrefiion en elle-meme efi arbitraire,

&

qu'au lieu de prendre dix caraéleres pom exprimer

tous les nombres poffibles, on auroit pe. en prendre

moinsou plus de dix. Suppolons, par exemple, qu'oll

en eftt pris cinq feulemenr, o,

1 ,

2,

3 ,

4, en ce cas

tout nombre pafi"é cinq, auroit eu plus d'un chitfre,

& cinc¡ auroit été expnmé par 10; car I dans la fe–

conde place, qui dans la progreJ1ion ordinaire, vaut

dix fois plus qu'a la premiere place, ne vaudroit

dans la progreHion quinnlple, que cinq fois plus. De

meme I1 auroit repréfenté 6;

25

auroit été repré–

fenté par 100, & 10m nombre au-de{[us de 25, au-

roit eu llois chilfres on davantage. Au contraue

fi

on prenoit vingt chiffres ou caraéteres pour repré–

fenter

les

nombres, tout nombre au-defious de 20,

n'amoit CJ'1'un chiffre; tout nombre au-deífous de

400, n'en auroit (¡ue deux,

&c.

La progreffion la plus courte dont on pui{[e fe [er–

vir pour exprimer les nombres, efi celle qui efi com–

pofée de deux chiffTes feulement o, 1, & c'efi ce

que M. Leibnitz a nommé

Aritlzmétique binaire. VOY't

BINAIRE. Cette

Aritlzrnétique

auroit I'inconvénient

d'employer un trop grand nombre de chiffres pour

exprimer des nombres a{[ez petits , & il eft évident

que cet inconyénient aura d'autant plus lieu, que la

progreffion qui fervira de bafe

a

l'

Aritlllnétique

,

aura

moins de chiffres. D'un antre coté

fi

on employoitun

llOp grand nombre de

~hiffres

pour

l'Arithmétique ,

par exemple , vingt ou trente chiffTes aulieu de dix ,

les opérations fllT les nombres devienqroient trop diffi–

ciles; je n'en veux pour exemple qne l'addition.

II

y

a done un milieu

a

garder ici;

&

la progreffion décu–

pIe, outre fon origine qui efi afielo naturelle, parolt te–

nir ce milieu ; cependant il ne fam pas croire que l'in–

convénient rut fort grand, íi on avoit pris neufon dou–

zechitfresaulieude dix.

Voye{

CHIFFRE &NOMBRE.

M. de Buffon , dans le Mémoire que nous avons

cité, donne une méthode fon íimple & fort abre–

gée pour trouver 10ut d'un coup la maniere d'écrire

un nombre donné dans une échelle

arithmétique

CJ'lel–

conque , c'eft·a-dire en fuppofant qu'on fe ferve d'un

nombre quelconque de chilfres pour exprimer les

nombres.

f/oye{

BINAIRE. (

O)

*

ARITHM ÉTIQUE

(machine ),

c'eft un aífemblage

ou fyfieme de roues

&

d'autres pieces ,

¡\

l'aide de[–

queHes des chilfres ou imprimés ou gravés fe roeu–

vent,

&

exécurent dans leUT mouyement les princi–

pales regles de

l'Aritlzmétique.

La premiere

machine arithmétique

CJ'Ii ait paru , efi

de Blaife Pafcal, né a Clermont en Auvergne le 19

uin 1623 ; ill'inventa

a

l'age de dix-nenf ans. On en

fait quelCJ'les atltres depuis 'lui, au jugement meme

de MM. de l'Académie des Sciences, paroiífent

avoi.

fur celle de Paf,al des avantages dans la pratique:

mais