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'A R L

I

*

ARIZA, (

Clog. anc.

&

mod.)

bourg,

d'Efpagne

¿ans l'Arragon, fur les frontieresde la vieille CafuIle,

&

fur la riviere de Xalon; les Géographes préten–

dent que cette

Ari{a

el!:

la ville qu'on nornrnoit an–

ciennement

Arft

ou

Arci.

" ARKI , (

G'¿og.

)

ville de la Turc¡uie en Europe,

1ituée dans la BuJi-Iie, a l'embollchtlre de la Bofna

dans la Save.

" ARLANZA, petite riviere d'Efpagne, c¡t1i a fa

fource a Lara, baigne Lerma,

&

fe rend dans l'Ar–

Ianzon.

" ARLANZON , riviere d'Efpagne dans la vieille

Caftille, qui baigne Burgos, reS:01t l'Arlanza,

&

fe

¡ette dans le Pizuerga, fur les frontieres du royaume

de Léon.

.

ARLEQUIN, f. m.

(Littérat.)

perfonnage qui ,

dans la Comédie italienne, fait le role de bouffon

pour divertir le peuple par fes plaifanteries. Nous

l'avons introdtút íitr nos théatres,

&

il

Y

joue tm des

principatlx roles dans les pieces c¡ue l'on repréfente

1l1r le Théatre italien.

+

Quelc¡ues-uns prérendent c¡ue ce nom doit fon ori·

gine

a

un fameux comédien italien , qui vint

a

Paris

ious le regne d'Henri

IIl. &

que comme il fréc¡uentoit

familierement dans la maifon du préíident de Hal'lai,

qui lui avoit accordé fes bonnes graces, fes cama–

rades l'appelloient par dériíion ou par envie

harle–

quino,

ü

petit de Harlai:

mais cette hiftoire a tout

l'air d'une fable, quand on fait attention au carac–

tere d'Achilles de Harlai, qui , auffi-bien que les au–

tres magifuats de ce tems-la, ne s'aviliífoit point

a

recevoir chez lui des baladins.

Voyt~

COMÉ'DIE.

(C)

" ARLES, (

Céog. anc.

&

mod.)

ville de France

dans le gouvernement de Provencc; elle eft fur le

Rhone.

Long.

22.

l8.

tato

43·

40.

33.

" ARLES, (

Céog.

)

petite ville de France dans le

RoulfJlon,

a

6

licues de Perpignan.

"ARLESHEM, vil/e de Suilfe dans l'év&ché de

BMe.

" ARLEUX , petite

&

ancienne ville des Pays–

Bas dans le Cambrefis, fur les confins de la Flandre

&

du Hainaut.

Long.

20.46.

lato

"o.

l.7.

" ARLON

~

ancienne ville des Pays-Bas, alltre–

fois coníidérable

&

peuplée, dans le comté de Chi–

ni, annexe du duche de Luxembourg.

Long.

23 .

.2

o.

lato

49· 4"·

" ARMADE

f.

f.

(Hift. mod. )

ou

le régiment de

l'armad~;

c'e!!: celui c¡ui a droit de garder la princi–

pale porte du palais du roi de Portugal,

&

de loger

dans la vil/e.

ARMADlLLE, animal c¡uadmpede, mieux connu

fous le nom de Tatou.

Voye{TATOu.

(1)

ARMADJLLE,

f.

f.

(Marine. )

on appelle ainfi un

cenain nombre de vaiífeatlX de

~uerre,

comme fix

ou htút, depuis

24

jufc¡u'a 50 pieces de canon, c¡ui

for~ellt

une petite flotte, que le

roi

d'Efpagne en–

tretlent dans la nouvelleEfpagne pour garder la cote

&

emp&cher que les étrangers n'aillent négotier avec

lesEfpagnols

&

les lndiens. Cette flotte a le pouvoir

<le prendre

m~me

tous les vaiEeaux Efpagnols CJu'elle

rencontre

a

la cote fans penniíIion du roi.

La mer du Sud a fon

armadille

de m&me

~lue

celle

du Nord; celle-ci réfide ordinairement

a

CanhaO'e–

ne,

&

l'autre

a

Callao qui eft le port de Lima. o

ARMADILLES; c'eft auffi lme efpece de petits

vaiífeaux de guerre , dont les Efpagnols fe fervent

dans l'Amérique.

(Z)

., AR MAG H, viUe d'Irlande dans la province

d'Ultonie

&

dans le comté d'Armagh; elle eft fuI' la

riviere de Kalin.

Long.

ZO.

46.

lar.

,,+

" ARMAGNAC, province de France, avec titre

de comté, d'environ 1.21ieues de long fur

J

6 de lar–

ge , dans le gouvernement de Guienne , bomée

a

'A R M

I'orient par la Garonne, a\I fud par le BiO'orre

&

le

Béarn,

a

l'occident par la Gafcogne

pa~ticuliere,

au feptentrion par le Condomois

&

l'Agénois; Auch

en ea la capitale.

Il y

a le haut

&

le bas

Armagnac.

ARMAND,

ttrme ujité plLrmi les Madclul/lx,

eft

une efpece de bouillie qu'on fait prendre a un cheval

dégouté

&

malade, pour lui dormer de l'appétit

&

des forces : en voici la compofition.

Prenez plein un plat de mie de pain blanc émiée

bien menu; mouilIez-la avec du verjus, y mettant

trois ou quatre pincées de fel , au défaut de verjus le

vinaigre pourra fervir,

&

fu/Jifante quantité de miel

rofat ou violat, ou a leur défaut, du miel commun.

Faites clúre cette piite

a

petit-feu pendant un quart–

d'heure pour en oter l'humidité fuperflue,

&

ajol'tez.

y de la canelle en poudre le poids de deux écus, lme

douzaine

&

demie de cIous de girofle battus,une muf–

cade rapée,

&

demi-livre de caífonnade: remettez

le tout fur un petit feu,

&

laiífez cuire a feu lent un

demi-quart-d'heure, remuant de tems en tems avec

une fpantle de bois, pOllT bien m&ler le tout

&

faire

incorporer les aromates avec le pain

&

le miel: mais

il faut peu de feu, parce que la vertu des drogues

s'exhale promptement par le moindre exd:s de cha–

leur.

Il

faut avoir un nerf de bceuf,

&

mettre tremper

le gros bout dans l'eau pendant quatre ou cinq heu–

res;

&

apres c¡u'il fera ramolli de la forte, le faire

rongel' al! cheval, qui l'applatira peu-a-peu: 0\1 bien

vous l'applatirez avec un marteau,

&

Y

mettl'ez en–

fuite gros comme une noix de l'

'frmand

;

vous ouvri–

rez d'une main la bouche du cheval , !tú faifant tenil'

la langue par quelqu'un avec la main,

&

la tete auíIi,

de peur qu'il ne la remue ;

&

vous introduil'ez votre

nerf, ainfi chargé, le plus avant qu'il Ú:ra poíIible.

D es qu'il aura pénétre alfez avant dans la bouche,

il faut lui liicher la langue

&

lui lalifer miicher le nerf

de bceuf

&

l'

armand

tout en{emble l'efpace d un

pater;

vous lui en remettl'ez enfuite jufCJu'a cinq a flX fois,

&

le lailferez manger au bout de trois heures, pour

lui redonner l'

armalld,

&

continuerez de la forte de

trois en Hois heures.

L'armand

eft utile

a

tous les chevaux dégolltés

&

malades, pOUrvll qu'ils n'ayent point de fievre.

n

nourrit

&

fait revenir I'appétit,

&

ne manque jamais,

lorfqu'on fourre tout doucement le nerfjuíqu'au fond

du gofier, de faire jetter au-dehors quantité de fleg–

mes ameres

&

bilieufes qui caufent le dégOl't. Il faut

achaque fois qu'on retire le nerf du gofier, le net–

toyer

&

l'elfuyer avec du foin. Solleylel,

Parfoit Ma–

dchal.

L'

armdnd

eíl: bon pour déboucher le goíier d'un che·

val qui auroit avalé une plume ou telle autre ordure

femblable, enfons:ant par plufieurs fois le nerf char–

d'amzand

jlúqu'au fondo On épronvera que l'ufage

de ce remede ne fait ancune violence au cheval,

&

qu'ille nourrit

&

le remet en appétit : mais fi le

Maréchal a la main rude,

&

que le nerf ne foit pas

amolli, il peut crever le golier du cheval

&

le faire

mottrir par la úúte : mais cela arrive fort rarement.

l bid.

Autre armand pOllr un cheval digoúti.

Prenez une

livre de

miel

&

le faites un peu chauffer ; un demi–

verre de vinaigre,

&

1m

peu de farine de froment

cuite au four ; faites cuire doucement le tout dans

un pot devant le feu; ajoutez-y une canelle rapée ,

&

pour deux liards de girofle batm ; quand le tout

fera cuít, vous le ferez prendre au cheval le mieux

que vous pourrez.

Comme un cheval peut &rre dégouté parce qu'il

eft malade,

&

que

Ii

on laiífoit agir la nature il fe–

roit en danuer de fe lailfer atténuer fatlte de nourri–

ntre, on

pr~nd

du gmau ou de l'orge mondé, qu'on

f¡¡it bouillir dans un pot fans bettrre, puis en le don-