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A

R 1

inais celle de Pafcal efr la plus ancienne ; elle a pft (er–

vir d_e

mo~el,e ~

toutes les alltreS: c'efr pourquoi nous

l'avons preferee. .

Cette machinen'ea pas extr€mement compliquée;

mais entre (es pieces il yen aunefilrtout qu'on nomme

le

Jiwloir,

qui fe trouve chargée d'un fi grand nombre

de fonétions,que le reae de la machine en devient tres–

di.fficile

a

expliquer. Pour fe convaincre de cette difli–

culté,

1

leéteur n'a qu'a rerter les yeux (ur les figures

du recueil des machines approuvées par l'Académie ,

&

fur le di(cours qui a rappon

it

ces figures & a la ma–

chine de Pa(cal : je fuis {ftr qu'il lui paroltra, comme

a

nollS,

pre(qu'aufli diflicile d'entendre la machine

de Pafcal, avec ce qui en

ea

dit dans l'ouvrage que

nous venons de citer, que d'imaginer une aun'e

ma–

chine

aric/ul2éúqlle.

Nous aIlons faire enforte qu'on ne

puilfe pas porter le m&mc jugement de norre article ;

:l1I11S

toutefois nous engager

a

expofer le méchanifme

de la machine de Palcal d'une maniere fi claire, 'Iu'on

n'ait be(oin d'aucune contenfion d'efprit pour le fai–

fir. Au reae, cet endl"Oit de notre Diétionnaire ref–

femblera a beaucoup d'autres, qui ne font deainés

<lUla

ceux qui ont c¡uelque habitude de s'appliquer.

Les parties de la

maclzine arithmétique

(e relfemblant

prefque toutes par leur figure, leur difpofition & leur

¡eu, nous avons crll qu'i1 étoit inutile de repréfenter

la machine entiere: la portion qu'on en voit

Plal2c1te

2-

d'Aritlzmétique,

(uflira pour en donner une julte idée.

N

O

P R ,jig.

l.

elt une plaque de cuivre qui forme la

furface fupérieure de la machine. On voit

a

l¡t parrie

inférieure de cette plaque, une raJolgée

N

O de cercIes

Q ,

Q, Q,

&c. tous mobiles, autour de leurs centres

Q.

Le premier a la droite a dome dents ; le fecond en

allant de droite agauche, en a vingt; & tous les au–

tres en ont dix. Les pieces qu'on apperc;oit en

S, S, S,

&c. & qui s'avancent (ur les difques des cercles mo–

biles

R, R, R,

&c (ont des étochios ou arr&ts qu'on

appelle

potences.

Ces étochios font fixes & immobi–

les; ils ne pofent point fitr les cercIes qui fe peuvent

mouvoir librement fous leurs pointes ; ils !le fervent

qu'<'t arr&ter un ílylet , qu'on appelle

dinéleur,

qu'on

t.ient a la main, & dont on place la pointe entre les

dents des cercles mobiles

Q

,

Q, Q,

&c. pour les

faire toumer dans la direél;ion 6 , 5, 4,3,

&c.

c¡uand

on fe fert de la machine.

Il ea évident par le nombre des dents des cercles

mobiles

Q, Q

,

Q,

&c. que le premie¡'

a

droite mar–

que les deniers ; le fecond en allant de droite

a

gau–

che, les fous; le troifieme, les unitésde livres ; le c¡ua–

trieme, les dixaines ; le cinquieme, les centaines ; le

fIXieme , les mille ; le feptieme , les dixaines de mille;

le huitieme, les centaines de mille : & quoiqu'il n'y

en ait que huit, on auroit pu , en aggrandilfant la

machine, poulfer plus loin le nombre de ces cercles.

La ligne.

Y Z

ea une rangée de trous, a-travers

lefquels on apperc;oit des

chiffr~s.

Les chiffres apper–

c;:tlS ici font 46309

I.

15 f.

lO

d. mais on yerra par la

{uite qu'on en peut faire paroitre d'autres a di(cretion

par les mcmes ouvertmes.

La bande

P R

elt-mobile de bas en haut; on peut

en la prenant par fes extrémités

R P,

la faire de(–

cendre fur la rangée des ouvertures 46309

1.

1)

f.

10 d. qu'elle C0uVriroit: mais alors on appercevroit

une autre rangée parallele de chiffres a-travers des

trous placés direétement au-deffus des premiers.

La m&me bande

PR

porte des petites roues gra–

vées de plufieurs chiffres, toutes avec une aiguille au

centre

,"<l

laquelle la petite roue fert de cadran : cha–

cune de ces roues porte autant de chifFres que les

cercIes mobiles

Q, Q,

Q

,

&c. auxquels elles co1'–

Iefponde~t perpendiculair~ment.

Ainfi

V

I

porte

aouze chlffres, ou pllltot a douze divifions;

V

2 en

a vingt ;

V3

en a dix;

V

4 dix, & ainfi de fuite.

.A BCD, jig.

.2.

ea une tranche verticale de

la

Tome/,

A

ti

1

machlne, faite felon 1II1e des lignes póncruées

m x ,

m x, m x,

&c. de la

jig.

l.

n'importe laquelle ; car

chacune de ces tranches, comprife entre deux paral–

leles

mx, mx,

contient toutes les parties de la

jigure

2,

outre quelques autres dont nous ferons mention

dansla fuite. 1

Q

1.

repréfellte un des cercIes mobiles

Q

de

lajig.

l.

ce cercIe entxalne par fon axe

Q

3 , la roue

a

chevilles 4, 5. Les chevilles de la roue 4,

~,

font

mouvoix la roue 6, 7, la roue 8, 9, & la roue 10,

11 , qui font toures fixées fur un m&me axe. Les che–

villes de la roue 10,

II ,

engrainent dans la roue 12,

13 ,

& la font mouvoir , & avec elle le barillet 14,

I

5.

Sur le barillet 14, 15 ,

meme

jig,

2.

foient tracées

)'une au-defrus de I'auu'e , deux rangées de chiffres

de la mahiere qu'Qn va dire. Si 1'0n filppo(e que ce

barillet (oit celui de la tranche des deniers, (oient (J"a–

cées les deux rangées :

0,1l,IO,9,8,7,6,5,4,3,1,

l.

I!,

0,1,2,3,4,5,6,7,8,9,10.

Si

le

bari(let 14, I 5 ea celui de la tranche des fous ;

foient tracées les deux rangées :

0,19,18,17,16,15,14,13',

ll, 1I, 10,

19,

0,

i,

2, 3,4, 5, 6, 7, H, 9'

9, 8, 7, 6, 5, 4, 3,

2, l .

10,11,12,13,14,15,16,17,18.

Si

le

barillet .14, 15

ea

celui de la tranche des unités

de livres , (oient tracées les deux rangées :

0,9,8,7,6, ),4, 3,2,

1.

9,

o,

1, 2,

3 , 4, 5, 6, 7, 8.

Il

ea

evident

I ().

que

,'elt

de la rangée inférieure

des chiffres tracés {llr les barillets, que quelques-uns

paroilfent a-travers les ouvermres de la ligne

X Z ,

& que ceux qui paroltroient a-travers les ouvertures

couvertes de la bande mobile

P

R.,

font de la rangée

fupérieure. 2°. Qu'en tomnant,fi'g.

l.

le cercIe mo–

bile

Q,

011 arr&tera (ous une des óuvertures de la li–

gne

X Z

,

tel chiffre que I'on voudra; & que le chiffre

retranché de

I

1 fur le bariUet des deniers , donnera

celui qui lui correfpond dans la 1'angée fupérieure des

delliers; ret1'ancbé ele 19 fm le barillet des (ous, il

donnera celui qui lui correfpond dans la rangée fupé–

rieure des (ous ; retranché de 9 (m le barillet des nni–

tés de livres, il donnera celui qui lui corref¡)ond dans

la rangée fupérieure des unités de livres ,

&

ain{¡ de

ftúte. 3°. Que pareilIement celui de la bande fupé–

rieme du barillet des deniers, retranché de

1

1 , don–

nera celui qui lui corre(pond dans la rangée infé–

rieure,

&c.

. La piece

a bcd

e

f

g

A

i

k l

qu'on entrevoit ,

meme

jig.

2.

eacelle qu'on appelle

leJautoir.

Il elt important

d'en bien confidérer la figure, la pofition & le jeu ;

car fans une connoiffance tres - exaéte de ces tI'ois

cho(es ,il ne faut pas e(pérer d'avoir une idée

pré~i(e

de la machine: auffi avons nous repérécette pieceen

trois figures différentes.

a

bcd

e

fg

¡,

i k l

,jig.

2.

ea

leJautoir,

comme nous venons d'en avertir:

I

2 3

4 5 6 7

x

Y T{

v,

l'ea aufli

,jig.

& 12 345 6

7 8 9,

['elt

encore

,jig.

Le fautoir

,jig.

2.

a deux anneaux ou portions de

douilles, dans lefquelles palfe la portionfk &

g

l

de

l'axe de la r0ue a chevilles 8 , 9; il ea mobile (ur

cette partie d'axe. Le (autoir

,jig.

3.

a une concavi–

té ou partie échancrée 3 , 4, 5; un

~oude

7 , 8 , 9 ,

pratiqué pour lailfer palfer les chevllles de la roue

8 , 9 ; deux anneaux dont on voit un en 9 , l'autre

elt couvert par une portion de la roue 6 ,

7. '

a

la par–

tie inf¿rieure de l'échancrure 3 , 4, 5 ; en 2, une e(–

pece de coulilfe, dans laquelle le.c1iquet 1

ea

fu(pen–

du par le tenon 2, & prelfé par un relfort entre les

chevilles de la roue 8,9' Pour c¡u'on apperC;llt ce re(–

fort

&

fon effct, on a rompu

,jig.

J,

un des cotés de

R

t:n:.