ARM
te, comme elle doit etre
a
des
armes
de 'fatig11e,
&
le calibre eíl: d'un once de balle, c'eíl:-a-dire, de 16
a
la livre. La longueur de certe
armedonne
tant de for–
ce au coup, que les boucaniers prétendent que leurs
fufils pOI1:enr auffi loin que les canons; quoique cette
'expreffion ne [oit pas exaae, il efi néanmoins cer–
tain que ces fufils porrent beaucoup rlus loin,que les
filfus ordinaires. En effet, les boucamers fe t1ennent
aílurés de tucr a trois cens pas,
&
de percer un breuf
a
deux censo
Yl?)Ie{
BOUCANIER.
L'auteur anonyme de la
maniere de fortifier, lirée des
métf¡odes da Cf¡evaüer de Yille, dll Comte de Pagall,
&
de M. de Yaaball,
voudroit que les arfenaux fuíl"ent
fourms de [ept
a
huit cens fufus boucaniers,
&
me–
me davantage, [elon la gnlfldeur de la place, afin
d'en armer les foldats placés dans les ouvrages les
moins avancés. Les moufquets bilCayens y feroien!
auffi également utiles.
V.
MOUSQUET BISCAYEN.
ARMES COURTOISES, fedifoit autrefois
desarmes
qu'on employoit dans les tournois: c'étoient ordinai–
rement des lances fans fer,
&
des épées fans taillans
&
fans pointe.
ARME.S
A
FEU, font celles que l'on charge avec
de la poudre
&
des bailes: comme les canons, les
morriers,
&
les autres pieces el'artiUerie; les mouf–
'luets, les carabines , les pifiolets,
&
meme les bom–
bes, les grenades , les carcaíl"es,
&c. Yoye{
CANON,
MO~TIER,
ARTILLERIE,
&c.
Pour le rebond ou reíl"aut des
armes
ti
fea, Yoye¡:
REBOND:
yo/e¡: auf/i
POUDRE
A
CANON, BOULET,
CANON,
&c.
On trouve dans les Mémoires ele l'Académie roya–
le ele
l'ann<e
l :JO:J,
le détail de quelques expérien–
ces faites par M. Caffini avec des
armes
ti
fea
différem–
ment chargées.
Il
obferve entr'autres chofes, Cju'en
chargeant la piece avec une balle plus petite que fon
calibre, avec ele la poudre deíl"us
&
deíl"ous, il fe fait
un bmit violent, fans que la balle re<foive la moindre
impulfion de la part de la poudre.
Il
prétend que c'efi
en cela que conCilie le (ecret de ceux qui fe difent
invulnérables, ou
a
I'épreuve eles
armes
ti
felt.
(Q)
*
ARMES,
(exeretce des) Hifl. anc.
partie de la
Gymnaíl:ique; les Romains l'inventerent pour perfec–
tionner I'art militaire. Le foldat fe convroit de (es
ar–
mes,
&
fe battoit contre un autre foldat, on contre
un poteau: les membres elevenoient ainfi fouples
&
vigoureux; le foldat en acquéroit ele la légereté
&
l'habitude au travail. Nos exercices ont le meme but
&
les memes avantages.
ARMES,
(Hif!. modo
)
arma dare,
donner les
armes,
fignifie dans quelques anciennes chartres,
armer quel- .
qu'un clleyaüer.
Arma deponere,
mettre bas les
armes;
c'étoit une
peine que I'on impofoit autrefois
a
un militaire qui
avoit cornmis quelque crime ou faute con1ielérable.
Les lois el'Henri
I.
le condamnoient
a
cetre peine,
'lui eíl: encore en ufage parmi nous dans la dégra–
dation de nobleíl"e,
011
l'on brife les armes du cou–
pable.
Arma mutare,
échanger les
armes,
étoit une céré–
monie en
lúa~e
pour confirmer une alliance ou ami–
tié; on en VOl! des traces dans l'antiquité, dans
1
'IIia–
de, lorfque Díomede
&
Glaucus, apres avoir com–
battu l'un contre l'autre, fe jurent amitié,
&
chan–
gent dc cuiraíl"e; Diomede donne la fienne, qui n'é–
toit que el'airain,
a
Glaucus, qui lui rend en échange
une cuiraíl"e d'or ; d'ol! efi venule proverbe,
échange
de D¿omede ,
pour fignifier un marché dans lequel une
des parties a infinimcnt plus d'avantage que I'autre.
Arma moluta,
étoient des
armes
blanches fort poin–
tues; Fleta les appelle
arma emolita.
Arma reverfata, armes
renverfées , étoit une eéré–
monie en ufage, lorfqu'un homme étoit convaineu
de trahifonou de félonie.
V.
DEGRADATIQN.
(G)
Tom,
l.,
ARM
ARMES
ajfimlptives, en 'terme de blaflJ/l,
font celles
qu'tm homme a droit de prendre en vertu de quelque
belle atl:ion. En Angleterre un homme 'lui n'efi pas
gentilhomme de naiíl"aqce,
&
qui n'a point
d'armoi~
ries, fi dans une guerre légitime, il peut faire pri–
fonnter un gentilhomme, un pair , ou un prince,
ac~
quiert le droit de porter les
armes
de fon prifonnicr;
&
de les tranfmenre a fa pofiérité : ce qui efi fondé
fur ce principe des lois militaires, que le domaine des
chofes prifes en guerre légitime paíre au vainqlleur.
(Y)
,
ARMES, ce terme s'employe
en ifcrime
de la
ma~
mere fuivante: on dit,
tirerdans les amzes,
c'efiallon–
ger un coup d'épée entre les bras de l'ennemi, ou.
ce qui ea la meme chofe, du cOté gauche dc fon épée.
Tirer hors les armes,
c'efi allonger un coup d'épée hors
des bras de I'ennemi, ou, ce qui eíl: le meme, du co–
té droit ele fon épée.
TirerJitr les armes,
c'eíl: porter
un eoup d'eíl:ocade a l'ennemi, dehors ou dans les
ar–
mes,
en faifant paírer la lame de l'épée par-deíflls fOil
bras.
Tirerfoas Les armes,
c'eíl: porter une eaocade
a
l'ennemi, dehors ou dans les
armes,
en faifant paífe.r
la lame de I'épée par-deíl"olls fon bras.
ARMES 'lu'on applic¡ue en or far les üvres; ces
a,.
mes
doivent etre gravees fm un morceau ele cuivre
fondu, taillé en ovale Ol! en rond; il doit yavoir par
derriere deux queues COllrteS, d'une force propor–
tionnée
a
la grandeur du morceau, lefquelles queues
fervent
a
tenir le carton avec lequel on les monte.
Yoye{ Pl.
lJ.
de La reliure,jig.
S.
On applique ces
ar–
mes
des deux cotés du volume fur le milieu, par le
moyen d'une preíl"e.
Planche
l/.
jig.
l.
ARMÉ, adj.
terme de Blafon;
il fe dit eles ongles
des lions, des griffons, des aigles,
&c.
comme auffi.
des fleches, dont les pointes font d'autre couleur que
le fut.
Il
fe dit eneor.e d'un foldat
&
d'un cavalier,
comme celui des armes de Lithuaníe.
Bertrand de la Peroufc
&
Chamoíl"et, dont
il
y
a
eu pluíieurs préíidens au fénat de Chambery, d'or
au lion de fable,
armé,
lampaíl"é
&
couronné de
gueüles.
ARMÉ
en guerre,
(
Marine.
)
c'eíl:-a-dire équipé
&
armé pour attaquer 1es vaiíl"eaux ennemis.
Un vaiíl"eau
armé
moitié en guerrc
&
moitié en
marchandife, eíl: cclui 'lui outre I'équipage néceíraire
pom le conduire , a encore des ofliciers , des [oldats.
des armes
&
des munitions propres pour I'attaque
&
la défenfe. La pltlpart des vailfeaux marchands qui
font des voyages de long cours, {ont ainft armés; ce
qui diminue beaucoup le profit.
On ne peut armer un vaiíl"eau en guerre
(.'lnS
com–
miffion de I'amiral: celui qlli l'a obtenue , ea obligé
de la faire enregifuer au greffc de l'amirauté du lielt
di il fait fon armement,
&
de donner caution de la
fomme de
15000
livres, laquelle efi re<flte par le lieu–
tenant de l'amirauté, en préfence du procureur
du
Roí.
Anicles
1.
&
n.
du tilo
9.
du liy.
ilJ.
de L'ordon-–
llallce de la Marine, da mois d'AoutZ681.
ARM É
en coars
ou
en coarfi. Yoye{
COURSE.
(Z )
ARMÉE , f. f. (
Art milito
)
efi un nombre conftdé–
rabIe de troupes d'infanterie
&
de cavalerie jointes
enfemble pour agir contre I'ennemi. Cette définition
regarde les
armóes
de ten'e. On peut définir celles de
mer, qu'on appelle
armées llayales,
la réunion ou l'af–
femblage d'un grand nombre de vaiífeanx de guerre
qui portent des troupes deílinées
~l
ayr contre les
vaiíl"eaux ennemis.
Voye{
FLOTTE,
V
Al
Sr:AU,
&c.
On comprend elans ce qui compofe
I'armóe,
l'ar–
tillerie, c'efi-a-dire le canon
&
les autres machines
de guerre, en u(age dans l'attaque
&
la défenfe.
" Toutes les trou pes d'une
armóe
étant elivifées cn
H
efcadrons
&
en bataillons, ces différens corps
de
" cavalerie
&
d'infanterie peuvent &tre coníidérés
" comme les élémens ele
l'
armée
,
dc meme que les
S
s s s
ij