ARI
M. Dangicourt
110US
a donné, dans les
Mifctll.
'BeroL.
l.
l.
un long mémoire fur cette
Arithmétlq/le
hinaire ; il Yfait voir qu'il eí!: plus aifé de découvrir
par ce moyen les lois des progreffions , c¡u'en fe fer–
vantde toute autre méthode Olt I'on feroit ufage d'un
plus grand nombre de caraéleres.
L'Arithmécique
tétraélique eí!: celle on ron n'em–
ploie que les Jigures
1, 2,
3 ,
&
o. Erhard \Veigel
nous a donné un
traiel
de cette
ArithmOtiqlle
:
mais
la binaire
&
la tétraélique ne font guere que de cu–
riofité, relativement
a
la pratic¡ue , puifqllC I'on peblt
exprimer
les
nombres d'une maniere beaucoup plus
ahregée par l'
Aritltmétiqlle
décimale.
L'AritltmOtiqlle
vulgaire roule fur les entiers
&
les
fraélions.
Yoye{
ENTIER
&
FRACTION.
L'
Arithmrltiqlle
fexagéíimale
tft
celle qui procede
par foixantaines , ou bien c'eft la domine des frac–
tions fexagéíimales.
Yoye{
SEXAGÉSIMAL. Sam.
Reyher a lllventé une efpece de baguettes fexagéna–
les, a l'imitation des bíhons de Neper , par le moyen
<iefquelles on fait avec facilité toutes les opérations
de
l'Arithmétique
fexagéúmale.
L'Arithmrltique
des infinis eí!: la méthode de trou–
'Ver la fomme d'nne fi.ute de nombres dont les teqnes
[ont infinis, on d'en déterminer les rapports.
Yoye{
INFINI, SUITE
ou
SERIE,
&c.
M. Wallis eí!: le Plemier c¡ui ait traité a fond de
cette méthode, ainíi qu'il paroit par fes
Opera ma–
rhematica,
Oll il en fait voir I'ufage en Géométrie,
pour déterminer I'aire des furfaces
&
la folidité des
corps, ainíi que leurs rapports ; mais la méthode des
fllLxions, qui eí!:
J'Arie/tlTzOtique
univeTÍelle
~
in/l–
nis exécute tout cela d'l1ne maniere beaucoup plus
pro'mpte
&
plus commode, indépendamT?ent d'une
infinité d'autres chofes atLxquelles la premlere ne fau–
.roit atteindre.
Yo)'e{
FLUXI ONS, CALCUL,
&c.
Sur
l'Arithmétiquc
des incommenfurahles ou irra–
tionels,
V.
INCOMMENSURA~LE,
IRRATIONEl,
&c.
Jean de Sacrobofco ou Hahfax compofa en
1232,
felon W oJlius, lID traité d'
Arithmécique:
mais ce tralté
a toujours reíl:é manufcrit;
&
felon M. l'ahbé de Gua,
Paciolo c¡ui a donné le premier livre d'Algebre , eft
auffi le premier auteur d'
Arithmrltique
qui ait été im–
l)rimé.
Yoye{
ALGEBRE.
CE)
Jufqu'ici nous nous fommes contentés d'expofer
en abregé ce que l'on trouve a peu-pres dans la plu–
part des onvrages mathématíques iur la fcience des
nombres,
&
nous n'avons guere fait que traduire
l'article
Aritltmüique
te! qu'il fe trouve dans l'Ency–
clopédie Angloife ; t1lchons prefentement d'entrer
eavantage dans les principes de cette Science,
&
d'en donner une idée plus précife.
Nous remarc¡uerons d'abord que tout nombre, fui–
vant la définition de M. Newton , n'eí!: proprement
qu'tlll rapport. POli! entendre ceci, il faut remarquer
que toute grandeur qu'on compare
a
une autre, dI:
011
plus petite, ou plus grande, ou égale; qu'ainfi tou–
te grandeur a un certain rapport avec une autre a la–
quelle on la compare, c'eíl:-;i-dire qu'elle y eíl: con–
tenue ou la contient d'une certaine maniere; ce rap–
port ou cette maniere de cohtenir ou
d'~tre
contenu,
eft ce qu'on appelle
nombre.
Ainfi le nombre 3 expri–
me le rapport d'une grandeur a une autre plus petite,
<l1le l'on prend pour l'unité,
&
que la pllls grande
contient trois fois. Au contraire la fraélion
t
exprime
le rapport d'une certaine grandeur a une plus gran–
ee que l'on prend pour l'unité,
&
qui eft contenue
trois fois dans cette plus grande. Tout cela fera ex–
poCé plus en détail aux articles N OMn RE, FRAC–
TION,
&c.
Les nombres étant des rapports appen;as par l'eC–
prit,
&
cliftingués par des íignes particuliers, l'
A,ith–
métique,
quí eft la [cience des nOmPres, eí!: donc I'art
pe
combiner entr'eux ces rapports) en fe fervant
pOllr
'fome
1,
A R
1
6"7
s"
f~ire
cette combinaifon des fignes
m~mes
qui
les dif.
~gu~~t.
De-Ia les qu.atre principales regles de l'
¿j.
ruhme1l1ue ;
car les dilférentes combinaifons qu'on
peut falre des rapports, fe rédllifent ou
a
examiner
l'exd:s des uns fur les autres, ou la maniere dont ils
fe contiennent ; l'addition
&
la fouftraélion Oht le
p;emier ob)et, puifqu'il ne s'agit que d'y,ajotlter on
d y fouftl'au'e des rapports; le fecond objet eíl: celui
.d~
la
~ultiplication
&
d,e la divifion, puife¡u'on
y
deternune de c¡uelle mamere un rapport en contien!
un .autre. Tout cela fera expliqué plus en détail aux
aThcles MULTIPLlCATION
&
DIVISI0N.
I! ya, cornme I'on fait, deux fortes de rapports
~
l'arlthméti(jUe
&
le géométrique.
Y.
RAPPORT. Les
1lO~~res
ne fo?t ,proprement que des rapports géo–
metnques ; mals 11 femble que dans les deux premie–
res regles de
I'Arit/lmétique
on coníidere arithmétí–
quement ces rapports,
&
que dans les deux antres
on les confidere géométriquement. Dans l'addition
de deux nombres (car toute addition fe rédtut pro–
prement a celle de deux nombres), I'un des deux
nombres repréfente I'exces de la fomme fur l'autre
nombre. Dans la multiplication l'un des deux nom–
bres eí!: le rapport géométrique du produit a l'autre
nombre.
Yoye{
SOMME, PRODUIT.
A I'égard du détail des opérations particulieres de
l'Aritltmétique ,
il dépend de la forme
&
de l'infritu–
tion des úgnes par lefquels on défigne les nombres.
Notre
Llrithmétique,
qui
n'a que dix chiffres, feroit
fort diJférente íi elle en avoit plus ou moins;
&
les
Romains qui avoient des chifues diJférens de ceux
dont nous nous fervons , devoient auffi avoir des re–
gles
d'Aritlzmétiqllc
toutesdilférentes des notres. Mais
tuute
Aritlunétique
fe réduira tolljours aux quarre re–
gles dont nous parlons , paree que de c¡uelque ma–
niere (l1l'on déíigne ouqu'on écrive les rapports, on
ne peut jamais les combiner que de quatre fac;:ons
~
&
meme , a proprement parler, de deux manieres
feulement, dont chacune peut etre envifagée fous
deux faces différentes.
On pourroit dire encore que toutes les regles de
l'Arithméáque
fe réduifent, ou a former un tout par
la réunion de diJférentes parties, comme dans l'ad–
dirion
&
la multiplication, ou a réfoudre un tout en
dilférentes partíes, ce qui s'exécute par la foufuac–
tion
&
la divjfion. En eEFet, la multiplication n'eft
qu'une addition repétée,
&
la divifion n'eíl: auili
qu'une foufuaélion repétée. D'oll il s'enftut encore
que les regles primitives de
l'Arithmétique
peuvent,
a
la rigueur, fe réduire
a
l'addition
&
a la fouftrac–
tion; la multiplication
&
la divifion ne font propre–
ment que des manieres abregées de faire l'addition
d'un meme nombre plufieurs fois a lui-meme , ou de
fouftraire pluíieurs fois un
m~me
nombre d'un autre.
AuRi.M. Newton appelle-t-illes regles de
l'Arithmé–
que, compoJiáo
&
rifo/utio arithmetica,
c'eí!:-a-dire
~
compoJition
&
rifo/mion
dlS
nombres.
ARITHMÉTIQUE UNIVERSElLE; c'eíl: ainfi que
M. Newton appelle l'Algebre , ou calcul des gran–
deurs en général;
&
ce n'ea pas fans raifon que
cette dénomination luí a été donnée par ce grand
homme , dont le génie également lumineux
&
pro–
fond parolt avoir remonté' dans toutes les fciences
él
leurs vrais príncipes métaphyfiques. En elfet, dans
l'Arichmétique
ordinaire, on peutremarquer deux ef–
peces de principes; les pterniers font des regles gé–
nérales, indépendantes des úgnes particuliers parlef-
. quelles on exprime les nombres; les autres font des
1
regles dépendantes de ces memes fignes,
&
ce font
celles c¡n'on appelle plus particulierement
regles de
r
4rithmétique.
Mais les piemiers principes ne font
autre chofe que des propriétés générales des rap–
ports , e11lÍ ont lieu de quelc¡ue maniere que ces rap–
ports
foient défignés : telles fon.,t par exemple ce.
Qqqqij