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A R 1
celle de la divinité,
&
n'en eíl: prefqlle pas diffé–
rente.
La fcience des nombres pa'{fa de l'Egypte dans la
Grece, d'olt apres avoir
re~f¡
de nouveaux degres de
pflrfeilion par les Aflronomes de ce pays , elle.hit
connue des Romains ,
&
de-lit
ea
enfin venue Juf–
qu'a nous.
Cependant l'ancienne
Arithmétique
n'étoit pas,
a
beaucoup pres, auffi parfaite que
Id
moderne : Il pa–
rOlt qll'alors elle ne fervoit guere qu'a coníidérer les
différentes diviíions des nombres: on peut s'en con–
vaincre en ¡¡fant les traités de Nicomaque, écrits ou
compofés dans le troiíieme{¡eele depuis la fondation
de Rome ,
&
celui
de Boece , qlli exiíl:ent encore
aujourd'hlli. En
¡
5)6,
Xylander publia en Latin un
abregé de l'ancienne
Arithmétique,
écrite en Grec
parP{ellus. Jordanuscompofa ou publia, dans le dou–
zieme íieele, un ouvrage beaucoup plus ample de
la meme efpece, que Faber Stapuleníis donna en
1480 ,
avec un commentaire.
L'
Arithmétique
,
telle qu'elle eíl: aujourd'hui , fe di–
vife en différentes erpeces , comme
thJorique, prati–
que, inftrwnentale
,
logarithmique
,
numJrale, fpJcieu–
fe, decimale, IÍtraaiqlle , duodécimalt, fexagijimalt ,
&c.
L'Aritlllnétique
théorique eflla rcience des proprié–
tés
&
des rapports des nombres abftraits, avec les
raifons
&
les démonflrations des différentes r gles.
Yoye{NOMBRE.
On trouve une
Arithmétique
théoric¡ue dans les fep–
tieme, huitieme
&
neuvieme livres d'Euelide. Le
moine Barlaam a auffi donné une théorie des opéra–
tions ordinaires, tant en entiers c¡u'en frailions,
dans un livre de fa compoíition intitulé
Logiflica ,
&
publié en Latin par Jean Chambers, Anglois, l'an
1600.
On peut y ajollter l'ouvrage Italien de Lucas
de Burgo, mis au jour en
1523 :
cet auteur y a don–
né les différentes diviíions de nombres de Nicoma–
que
&
leurs propriétes , conformément
a
la domine
d'Ellelide, avec le calcul des entiers
&
des fraébons ,
des extraébons de racines,
&c.
L'
Arithmétique
pratique eíl: l'art de nombrer ou de
calclller, c'eíl:-a-dire, l'art de trouver des nombres
par le moyen de certains nombres donnés, dont la
relation aux premiers eft connue ; comme íi l'on
d~mandoit, par exemple, de déterminer le nombre éaal
aux deux nombres donnés,
6, 8.
"
Le premier corps complet
d'ArithmJtique
pratique
nous a été donné en
1556,
par Tartaglia, Vénitien :
il
confilie en dellx livres ; le premier contient l'ap–
plication de l'
Arithmétiqlle
aux urages de la vie civi–
le ;
&
le fecond, les fondemens ou les principes de
l'Algebre. Avant Tartaglia, Stifelius avoit donné
quelc¡ue chofe fm cette matiere en
1544 :
on y trou–
ve différentes méthodes
&
remarques
{llf
les irra–
tionels,
&c.
Nous fupprimons une infinité d'autres allteurs de
pure prarique , qui font venus depuis , tels que Gem–
- 111a Friíius, Metius , Clavius, Raml1s,
&c.
Maurolicus, dans fes
Opufcula matlLelnatica
de
l'annee
1)75 ,
a joint la théorie
a
la pratique de
I'A–
ritllmétique;
il l'a meme pcrfeébonnée
a
pluíicurs
égards: Henefchius a fai! la
m~me
chofe dans fon
Lirithnzetica perfic7a
de l'anm:e
1609,
Oll il a réduit
t?utcs les démonltrations en
for~e
de fyllogifme ;
amíi que Taquet, dans fa
tI/eona
&
praxis Arith–
muices
de l'année
¡
704.
(E )
Le~
ouvrages fur l'
Arilhmhiqlle
{ont íi communs
parml nous , Cju'il feroit inutile d'en faire le dénom–
brement. Les regles principales de cette fcience font
expofées fon clairement dans le prenuer volume du
cours de Mathématique de M, Camus dans les infu–
t~ltions ~ Géom,étr~e
,de M. de la Chapellc , dans l'A–
nthmétlClue de 1OfficlCr par M. le Blond.
(O)
A R 1
L'Arithméti'l/lt
iJÚirumentale eft celle Otiles regles
communes s'exécutent par le moyen d'inflrumens
imaginés pom calculer avec facilité
&
promptitude:
comme les batons de Neper (
Voye¡:
NEPER.); l'inf–
trument de M. Sam. Moreland , qui en a pllolié hu–
meme la defcription en
1666;
ce1ui de M. Leibnitz,
décrit dans les
Mifcellan. Berolin.
la machine arith–
métique de M. Pafcal , dont on donnera la de{crip–
tion plus bas ,
&c.
L'Aritlunéti'1ue
logarithrnique, qui s'exécute par
les tables des logarirhmes.
Yoye{LOGARITHME.
Ce
qu'il y a de meilleur la-deíTus
efll'Arithllluica loga–
rithmica
de Hen. Brigg , Pllbliée en
1624.
On ne doit pas oublier les
tables arúlunüiques uni–
verfelles
de Proítapharefe, publiées en
1610
par Her–
wart, moyennam lefquelles la multiplication fe fait
aifément
&
exaétement par l'addition ,
&
la divinon
par la {oufuaétion.
Les Chinois ne fe fervent guere de regles dans
lems calculs ; au lieu de cela, ils font ulage d'un
inflrument qui confine en une petite lame longue
d'un pié
&
demi , traverfée de
d.!x
ou douze fils de
fer,
011
fonr enñlées de perites boules rondes: en les
tirant en{emble ,
&
les pla<;ant enfuite l'une apres
l'alltre, fuivant certaines conditions
&
conventions,
ils calculent
a
peu pres como¡e nous faifons avec de5
jettons , mais avec tam de facilité
&
de promptitu–
de, 'lu'ils peuvent fuivre une perfonne qui lir un
li–
vre de compte , avec quelque rapidité qu'elle aille;
&
a
la nn l'opératiofr fe trouve faite: ils ont auffi
leurs methodes de la prouver.
Voye{
le
P. le Comte.
Les Indiens calculent a peu pres de memc avec
d~
cordes chargées de nrend:;.
L'Arithmétique
numérale eft celle qui enfeigne le
calcnl des nombres ou des quamités abltraites déíi–
gnées par des chiffres : on en fait les opérations ave
e
des chiffres ordinaires ou arabes.
Voy.
CARACTER¡¡
&ARABE.
L'Aritlzmétique
{pécieufe efl celle cJUi en{eigne
le
calcul des quantités aéíignées par les lettres de I'al–
phabet.
Voye{
SPÉCIEUSE. Cette
Arithmetique
eíl: ce
que l'on appelle ordinairement
l'Algebre ,
ou
Arith–
mitigue littérale. Voye{
ALGEBRE.
Wallis a joint le calcul
numériql.lea I'algébrique,
&
démontré par ce moyen les regles des traétions,
des proportions, des extraébons de racines,
&c.
\Vels
en a donné un abregé fous le titre de
Ele–
menta arithllleticre,
en
1698.
L'Arithmétique
décimale s'exécute par une fuite de
dix caraéteres, de maniere que la progreffion va,de
dix
en dix. Telle eíl: notre
Arithmüi'llle,
Ol! nous fai–
fons u[¡¡ge des dix caraéteres Arabes, o,
1, 2,
3, 4,
5,
6, 7, 8, 9 : apres quoi nous recommen<;ons
10,
11,12.,
&c.
Cette méthode de calculer n'eíl: pas fort ancienne;
elle étoit totalement inconnue aux Grecs
&
aux Ro–
mains : Gerbert , 'lui devint pape dans la fuite , fous
le nom de Silveíl:re
n.
I'introduiíit en Europe, apres
l'avoir rec;lle des Maures d'E/pagne. Il eft tort vraif–
femblable que cette progreffion a pris fon origine des
dix doigts des mains, dom on faifoit ufage dans les
calculs avam que I'on ellt réduit l'
ArithmJtique
en arto
Les Miffionaires de l'orient nous allTu'ent CJlI'an–
jourd'hui meme les Indiens font tres-experts
a
calcu–
ler par leurs doigts , fans fe fervir de plume ni d'en–
cre.
Voye{ lts Lete.
édi/.
&
curieufls.
Ajoíhez a cela qne
les naturels du Peron, qlu font touS Jeurs calclils par
le different arrangement des grains de ma'iz, l'em–
portent beaucoup, tant par la jufte1Te que par la cé–
lérité de leurs comptes , {ur quelque Européen que
ce [oit avec toutes {es regles.
L'Aritllmétiqlte
binaire eíl: celleolll'on n'employe
uniquemem que deux figures, l'unité ou
1
&
le
Q .
Voye{
BINAIRE.