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C
E L
Daire,
fi
( C
n'e!l: que
la
cote
&
!es feuilles
en
font
courres
&
plus \'eltes, mais ce qu'elle a de particu-.
lier , c'11fl: q ue
ra
racine eft groffe.
&
relfemblc a celle
'1'un navec, ce qui l'a fa it appeller
ci/eri-navet.
Cc
d leri
dl:
_egalement bon
!i
manger en falade , quand
()n l'a fai r blanchir; ii a meme un gout plus fin que
Jc
cEleri
commun; mais comme ii a Jes feuilles pJus
~ourtes,
il n'e!l: pas
fi
abondant. On en peut rnettre
~uffi
dans
le
pot, rnais en -petite quantite, parce que
fon eout fort domine· aifemcnt fur celui. de routes les
autres herbes. • L '.ufage auquel ii ell: plus- convenable
clans la cuifine, ell: de le tervir avec de la fauce corn–
me Jes fcorfoneres
&
Jes falfifis d'Efpagne: on lepre–
pa(e
&
on l'affJifonne de meme. On fai t bouillir d'abord.
dans de l'eau timple !es feuilles
&
Jes racines rout
enfemble,
&
on les fert enfuite avec l)ne f?uce blan–
che. On troovera ce met3 d'un gout bien fuperieur·
a
toutes Jes .racines
potag~rcs
dont en fait le plus de cas.
Q:iant
a
fcs qu"alitcs bier.faifanres pour
1<1
fante du
corps
'
ii en a plufieurs. que je lailfe aux medecins
a
developper.
Sa c.:dcu re e!l: .a-peu-pres la merne que celle du d –
leri
ordinai"re:ll ne s'accomode .cependanc pas de la me–
thode q ue l'on fuit communement en quelgues endroits,
tle planter le
cileri
dans des efpeces de folfes. Celui-'
ci
te
fcme au mois <;le mars, fur des couches prepa–
rees
avcc
un peu de u!rreau, fi c'efi: dans un climat
b ien tem pfre ;
&
fi
le pays .efi: un peu froid, Jes coll–
cbes doivent ecre faires de fumier de cheval' avec; un
demi-pic:d de terreau par-delfus. II n'e!l: pas necdfaire
que la couche foit nouvcllement faite. Apres avoir deja
donne des laitues ou d'autres plantes trndres
&
deli–
cates ,, die n'en e!l:·pas moins boom: pour le
dleri.
. ,
On couvnra la frmence fur la couche avec des clo–
ches j ufqu 'a ce qu'elle air pris un peu <;le force
&
qu'd.
k ait jette deux feuilles, oucre ks dc:ux feminales.
On l'arrofera de terns en terns avec de l'eau de pluie
ou de mare, qui efi: la meilleure de routes Jes eaL1X ,.
p our favorifer la vegftation. Lorfque cc:;
dleri
aura
cinq ou fix feuilles , o,ri pourra le repbncer en pleine
tern:; mais ii faudra gue cette terre n'aic rien produit'
ckpuis un an ou fix mois au moins,
&
que d'ailleurs
elk foit amendee par des labours
&
du fumier de
cheval bien pourri.
Pour replanter le
c(jeri-navet,
au lieu de foffes pro–
fondes, comme l'on fait pour le
d leri
comnrun, -on
fera des [?lanches larges de quatre p ieds feukment,
&
on
y
mertra ks pil:ds
a
la difi:ance de huit pouces
les uns des aurres., en quinconce. On ne mettra qu'un
frul pied de
cileri
a
chague. place •
&
on choifira
d'abord Jes plus fores pour Jes planter feparement dans
une planche. Ceux qui faunt mains forts feront
mi~
dans
Ullt
autre planche
&
ainfi des autres
a
proportion.
Cette methode de ne pas meler indifferemment ks–
foibles avec les forts , a fes avantages: les _plantes en
gi'.neral en viennent rnoins, on en . regle la culture
foivant leurs differens degres de force,
&
on en fair
la recolte foillant !ems differens points de rnaturlce,
.&
fans confofion.
~and
le
cileri
ell: plante de cette
mahic:re, ii. ne faut plus que l'arrofer
&
le
farcler fou–
vent, jufgu'a
0
ce qu'il ait a.cquis to1,1te
fa
vigueur.
I I y a des jardiniers qui, apres· l'avoir !eve de def–
fus la couche, le plantent d'abord en pepiniere,
a
la diftancc de trois ou quam: pouces entre chaque
pied. !ls le relevent enfuite , qunnd
ii
.dl:
fort, pour
le planter une feconde fois de la maniere· que je viens
de dire. Mais, quand la terre ell: bonne, bien amen–
dee'
&
qu'elle a eu le repos neceffaire pour reparer
fes forces , jl e{l: inutile de
l~ plant~r
en pepiniere. On
retarde beaucoup le , progres des plantes , en Jes re–
plantant
&
les changeant fi fouvent de place. On chauffe
le
cileri
commun avec la terre qu'on prend
a
cote des
planches, pciur le faire blanchir; mais le
cileri-na:uet
n'a pas bdoin de cette
fa~on,
parce que n'etant bon
.a
rnanu~r .
que cuit '
&
ayant Jes feuilles tres-courtes '
ii
e{l:
~.!fez
"inutile: qu'il foit blanchi comme l'autre ,
q u'on mange communemenc en falade.
C EL
Q_IJelques perfonncs
font
aL111i
clans l'u(age
0
de c:Lllti:
ver
le
cileri-11avet
au fond de grands folles qu'ih creu–
fent clans leurs jardins. On en plantc deux rangees dalli\
chaque fofTe, quand on a Jes eaux
a.
fa
.commodite,
&
que le terrein n'e!l: ni trop fee ni trop chaud.
M~is
cette
met~ode
efl: contrai;e
a
la bonne culture
~
l'un
&
de l'autre
cileri:
car
l
0
•
le terrein du fond n'e!l: ja–
mais
fi
bon que ctllui de la furface, parce qu'il ell:
moins rempli ae particules vcgetatives.
2°.
Ce terrein
ecant fouvent arrofe .
le
cileri
y efi: plus froidement quc
s'il etoit plante dan-s une planche de terre au niveau
or,9_inaire, ce qui retarde· fon progres
&
lui donne moins•
de go_ut. D'aille!-lrs, il fauc beaucoup plus de rerrein, .
en fu1vant la ll)ethode des foffes , qu'il ·n'en fallr avcc
celle des pla,nches, pour produire la meme"quantite de:
dleri.
~ans
une planche de quacre pieds de large, il
encrera Jufgu'a fix rangees de
cileri;
&
dans ce memc:
efpace,. fi on .le met en folles , ii n'en peut tenir quc
deux rangee,. .
Tout ce qu'on peut dire
a
l'avantaae de cette me–
thode, c'ell: ·q ue le
cEleri
fe chauffe plus fa.:ilerrknt
clans des foffes que"fur des planches; mais aum ii
dl:
plus fujet
a
fr:
pourrir ' parce que !es .eaux (ejournent
davancage dans un fulfe
q~e
fur un terrein, comme
celui 'des pJanches , un peu eleve au·-deffus du fol Com–
mun. Cependant je ne blamerai point totH-a-fait
la
methode des foffes dans cfes' terreins naturellernent fees.
Oll
l'eau pour arrofcr ell: fort rare; ce n'e!l: que -dans
ce cas q o'on . peut autorifer cette mediode. Si l'on
veuc •tlors q ue le
ciltri
vienne . bicin ; ii fauc creufer
!es folfes un pied de plus gu'on ne le fai t ordinaire–
ment, afin di:: rernplir cette profondeur d'un pied de: -
bonne terre , prife
a
la furface du fol.
) .1
faut auffi leur
donn~r
plus de largeur , afil'l
d'y
pouvoir mettre cla–
vantage de cette bonne terre: cela devicnt penibl:·&:
coureux.
,
·
On peut le
difpenfr~
de tous ces· travaux clans la
culture du
d!eri-navet'
quand meme le terrein feroit
foe
&
chaud> de
fa
narure, pourvu que l'endroit ou
on le plantera air ete laboure
a
un pied
&
demi
cfe
profondeur,
&
qu'on ait foin de l'arrofcr de terns· en
terns. Sa croilfance depend principalement de
fa
raci–
ne.
&
de
fa
fuuc_he,
&
leur grolfeur regle la produ-
. cbon de f;s feu1lles. Sa graine f!! ramaffe
& .
fc con–
frrve comme celle du
d leri
ordinaire.
(t)
.,. § ,,
CELESTE, (
Mythol.
)
deeffe adoree a Cnr–
th3ge ,, .... Ce n'efl point une divinite pnrtlculie–
re , mai> la meme que Jes Grecs appellolep.t
Uranie.
C'efi: pem-etre la Lune ou Afl:arte ; d'autres pen–
i~~~~e
c'ell: Ju non,
&
quelques-uns la,prenncnt pour
_CEL~SYRIE ,
(
Giogr.)
province d'Afie qui Jai–
~01r_
pame
~e
la _Syrie. La
Celij)'rie,
proprement ?ire_,
emit co::iprife c1a1Js Jes vallees ·ronnees par
I'
Ant1-l,-1·
ban, d'ou die avoit pris le nom de
Syrie creufe;
car
tdle ell: la fignification du Gree
Kol-'•
Eup{a.
Ces val–
l&:s , frlon dom Calmer s'etendoient en longueu r,
du midi au fepcenmon, depuis .l'entree d'E1r.;th juf.
qu'au.dela d'H eliopolis, ou Baal-Bek. D enys le geel<–
graphe la renfcrme encre le Liban
&
le
moot <;afius.
M ais , dans un fens plus erendu-, on prend aufli
'la,
Cileprie
pour t::iuc le pays qui ell: au mid i de la
S_e–
leuc1e ,
&
qui s'etend j ufqu'a l'Egyp•e
&
!'Arabie.
J ofephe met le pays d'Ammon dans la
Celifj·rie
;
&z:
Etienne de Byzance y place la ville de Gadare qui
ell:
a
!'orient de la mer de Tiberiade.
Ptolemee appelle
Ci/ijjrie
la parrie de la Syrie corn–
prife entrc l'Anti- L iban , !'Arabie
&
le fleuve du Jour–
dain. Ce pays
5]
lli s'erendoit du fepten.trion au n:iidi
environ foixante lieues-,
&
trente du levant au cou–
chant, etoit tres-fenile
&
tres-al:.ondant dans une gran–
de partic:: de fon cerritoirc. II y avoit plufieurs vilks
confiderables. PrnlemC:e en compce dix-huit , H ::liopo–
lis , Abila furnornrnee L yfanius , Gaana ou GatJna ,
Ina, Damas, Samulis, Abida , Hippus , Capitol1as ,
· 1dara , Adra, Scythopolis , Gerafa, Pella, D ium, Ga-
dara,
P~iladelphie
&
Canatha.
La