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z64

C

E L

Daire,

fi

( C

n'e!l: que

la

cote

&

!es feuilles

en

font

courres

&

plus \'eltes, mais ce qu'elle a de particu-.

lier , c'11fl: q ue

ra

racine eft groffe.

&

relfemblc a celle

'1'un navec, ce qui l'a fa it appeller

ci/eri-navet.

Cc

d leri

dl:

_egalement bon

!i

manger en falade , quand

()n l'a fai r blanchir; ii a meme un gout plus fin que

Jc

cEleri

commun; mais comme ii a Jes feuilles pJus

~ourtes,

il n'e!l: pas

fi

abondant. On en peut rnettre

~uffi

dans

le

pot, rnais en -petite quantite, parce que

fon eout fort domine· aifemcnt fur celui. de routes les

autres herbes. • L '.ufage auquel ii ell: plus- convenable

clans la cuifine, ell: de le tervir avec de la fauce corn–

me Jes fcorfoneres

&

Jes falfifis d'Efpagne: on lepre–

pa(e

&

on l'affJifonne de meme. On fai t bouillir d'abord.

dans de l'eau timple !es feuilles

&

Jes racines rout

enfemble,

&

on les fert enfuite avec l)ne f?uce blan–

che. On troovera ce met3 d'un gout bien fuperieur·

a

toutes Jes .racines

potag~rcs

dont en fait le plus de cas.

Q:iant

a

fcs qu"alitcs bier.faifanres pour

1<1

fante du

corps

'

ii en a plufieurs. que je lailfe aux medecins

a

developper.

Sa c.:dcu re e!l: .a-peu-pres la merne que celle du d –

leri

ordinai"re:ll ne s'accomode .cependanc pas de la me–

thode q ue l'on fuit communement en quelgues endroits,

tle planter le

cileri

dans des efpeces de folfes. Celui-'

ci

te

fcme au mois <;le mars, fur des couches prepa–

rees

avcc

un peu de u!rreau, fi c'efi: dans un climat

b ien tem pfre ;

&

fi

le pays .efi: un peu froid, Jes coll–

cbes doivent ecre faires de fumier de cheval' avec; un

demi-pic:d de terreau par-delfus. II n'e!l: pas necdfaire

que la couche foit nouvcllement faite. Apres avoir deja

donne des laitues ou d'autres plantes trndres

&

deli–

cates ,, die n'en e!l:·pas moins boom: pour le

dleri.

. ,

On couvnra la frmence fur la couche avec des clo–

ches j ufqu 'a ce qu'elle air pris un peu <;le force

&

qu'd.

k ait jette deux feuilles, oucre ks dc:ux feminales.

On l'arrofera de terns en terns avec de l'eau de pluie

ou de mare, qui efi: la meilleure de routes Jes eaL1X ,.

p our favorifer la vegftation. Lorfque cc:;

dleri

aura

cinq ou fix feuilles , o,ri pourra le repbncer en pleine

tern:; mais ii faudra gue cette terre n'aic rien produit'

ckpuis un an ou fix mois au moins,

&

que d'ailleurs

elk foit amendee par des labours

&

du fumier de

cheval bien pourri.

Pour replanter le

c(jeri-navet,

au lieu de foffes pro–

fondes, comme l'on fait pour le

d leri

comnrun, -on

fera des [?lanches larges de quatre p ieds feukment,

&

on

y

mertra ks pil:ds

a

la difi:ance de huit pouces

les uns des aurres., en quinconce. On ne mettra qu'un

frul pied de

cileri

a

chague. place •

&

on choifira

d'abord Jes plus fores pour Jes planter feparement dans

une planche. Ceux qui faunt mains forts feront

mi~

dans

Ullt

autre planche

&

ainfi des autres

a

proportion.

Cette methode de ne pas meler indifferemment ks–

foibles avec les forts , a fes avantages: les _plantes en

gi'.neral en viennent rnoins, on en . regle la culture

foivant leurs differens degres de force,

&

on en fair

la recolte foillant !ems differens points de rnaturlce,

.&

fans confofion.

~and

le

cileri

ell: plante de cette

mahic:re, ii. ne faut plus que l'arrofer

&

le

farcler fou–

vent, jufgu'a

0

ce qu'il ait a.cquis to1,1te

fa

vigueur.

I I y a des jardiniers qui, apres· l'avoir !eve de def–

fus la couche, le plantent d'abord en pepiniere,

a

la diftancc de trois ou quam: pouces entre chaque

pied. !ls le relevent enfuite , qunnd

ii

.dl:

fort, pour

le planter une feconde fois de la maniere· que je viens

de dire. Mais, quand la terre ell: bonne, bien amen–

dee'

&

qu'elle a eu le repos neceffaire pour reparer

fes forces , jl e{l: inutile de

l~ plant~r

en pepiniere. On

retarde beaucoup le , progres des plantes , en Jes re–

plantant

&

les changeant fi fouvent de place. On chauffe

le

cileri

commun avec la terre qu'on prend

a

cote des

planches, pciur le faire blanchir; mais le

cileri-na:uet

n'a pas bdoin de cette

fa~on,

parce que n'etant bon

.a

rnanu~r .

que cuit '

&

ayant Jes feuilles tres-courtes '

ii

e{l:

~.!fez

"inutile: qu'il foit blanchi comme l'autre ,

q u'on mange communemenc en falade.

C EL

Q_IJelques perfonncs

font

aL111i

clans l'u(age

0

de c:Lllti:

ver

le

cileri-11avet

au fond de grands folles qu'ih creu–

fent clans leurs jardins. On en plantc deux rangees dalli\

chaque fofTe, quand on a Jes eaux

a.

fa

.commodite,

&

que le terrein n'e!l: ni trop fee ni trop chaud.

M~is

cette

met~ode

efl: contrai;e

a

la bonne culture

~

l'un

&

de l'autre

cileri:

car

l

0

le terrein du fond n'e!l: ja–

mais

fi

bon que ctllui de la furface, parce qu'il ell:

moins rempli ae particules vcgetatives.

2°.

Ce terrein

ecant fouvent arrofe .

le

cileri

y efi: plus froidement quc

s'il etoit plante dan-s une planche de terre au niveau

or,9_inaire, ce qui retarde· fon progres

&

lui donne moins•

de go_ut. D'aille!-lrs, il fauc beaucoup plus de rerrein, .

en fu1vant la ll)ethode des foffes , qu'il ·n'en fallr avcc

celle des pla,nches, pour produire la meme"quantite de:

dleri.

~ans

une planche de quacre pieds de large, il

encrera Jufgu'a fix rangees de

cileri;

&

dans ce memc:

efpace,. fi on .le met en folles , ii n'en peut tenir quc

deux rangee,. .

Tout ce qu'on peut dire

a

l'avantaae de cette me–

thode, c'ell: ·q ue le

cEleri

fe chauffe plus fa.:ilerrknt

clans des foffes que"fur des planches; mais aum ii

dl:

plus fujet

a

fr:

pourrir ' parce que !es .eaux (ejournent

davancage dans un fulfe

q~e

fur un terrein, comme

celui 'des pJanches , un peu eleve au·-deffus du fol Com–

mun. Cependant je ne blamerai point totH-a-fait

la

methode des foffes dans cfes' terreins naturellernent fees.

Oll

l'eau pour arrofcr ell: fort rare; ce n'e!l: que -dans

ce cas q o'on . peut autorifer cette mediode. Si l'on

veuc •tlors q ue le

ciltri

vienne . bicin ; ii fauc creufer

!es folfes un pied de plus gu'on ne le fai t ordinaire–

ment, afin di:: rernplir cette profondeur d'un pied de: -

bonne terre , prife

a

la furface du fol.

) .1

faut auffi leur

donn~r

plus de largeur , afil'l

d'y

pouvoir mettre cla–

vantage de cette bonne terre: cela devicnt penibl:·&:

coureux.

,

·

On peut le

difpenfr~

de tous ces· travaux clans la

culture du

d!eri-navet'

quand meme le terrein feroit

foe

&

chaud> de

fa

narure, pourvu que l'endroit ou

on le plantera air ete laboure

a

un pied

&

demi

cfe

profondeur,

&

qu'on ait foin de l'arrofcr de terns· en

terns. Sa croilfance depend principalement de

fa

raci–

ne.

&

de

fa

fuuc_he,

&

leur grolfeur regle la produ-

. cbon de f;s feu1lles. Sa graine f!! ramaffe

& .

fc con–

frrve comme celle du

d leri

ordinaire.

(t)

.,. § ,,

CELESTE, (

Mythol.

)

deeffe adoree a Cnr–

th3ge ,, .... Ce n'efl point une divinite pnrtlculie–

re , mai> la meme que Jes Grecs appellolep.t

Uranie.

C'efi: pem-etre la Lune ou Afl:arte ; d'autres pen–

i~~~~e

c'ell: Ju non,

&

quelques-uns la,prenncnt pour

_CEL~SYRIE ,

(

Giogr.)

province d'Afie qui Jai–

~01r_

pame

~e

la _Syrie. La

Celij)'rie,

proprement ?ire_,

emit co::iprife c1a1Js Jes vallees ·ronnees par

I'

Ant1-l,-1·

ban, d'ou die avoit pris le nom de

Syrie creufe;

car

tdle ell: la fignification du Gree

Kol-'•

Eup{a.

Ces val–

l&:s , frlon dom Calmer s'etendoient en longueu r,

du midi au fepcenmon, depuis .l'entree d'E1r.;th juf.

qu'au.dela d'H eliopolis, ou Baal-Bek. D enys le geel<–

graphe la renfcrme encre le Liban

&

le

moot <;afius.

M ais , dans un fens plus erendu-, on prend aufli

'la,

Cileprie

pour t::iuc le pays qui ell: au mid i de la

S_e–

leuc1e ,

&

qui s'etend j ufqu'a l'Egyp•e

&

!'Arabie.

J ofephe met le pays d'Ammon dans la

Celifj·rie

;

&z:

Etienne de Byzance y place la ville de Gadare qui

ell:

a

!'orient de la mer de Tiberiade.

Ptolemee appelle

Ci/ijjrie

la parrie de la Syrie corn–

prife entrc l'Anti- L iban , !'Arabie

&

le fleuve du Jour–

dain. Ce pays

5]

lli s'erendoit du fepten.trion au n:iidi

environ foixante lieues-,

&

trente du levant au cou–

chant, etoit tres-fenile

&

tres-al:.ondant dans une gran–

de partic:: de fon cerritoirc. II y avoit plufieurs vilks

confiderables. PrnlemC:e en compce dix-huit , H ::liopo–

lis , Abila furnornrnee L yfanius , Gaana ou GatJna ,

Ina, Damas, Samulis, Abida , Hippus , Capitol1as ,

· 1dara , Adra, Scythopolis , Gerafa, Pella, D ium, Ga-

dara,

P~iladelphie

&

Canatha.

La