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.

\

CEL

ture -que 'Teut, <k>nt eiies etoient

~man~es,

elle_s lui

Cieient fqbordonnees,

&

elles ne

pouv~1_ent qume~ ,

fans fon or<:lre, !'element

&

la

pla_c~

qu

JI

leur

avo~G

a.ffign~~.

Le culre pur dans fon ongrne fe corromptt

iafe-n!ib lement,

&

!es di vinites fobalternes ufurperent

lcs honneurs qui n'eroient dus qu'a l'erre fupreme.

Teut etoir adore fous clifferenrs emblemes, fuivant.

j~s

motifs qui faifoient implorer fon

affillan.ce

. Si c'e–

t:Pit pour- ciclairer !es alfemblees de la nation ' ils re

nmJoient dans une plaine, oi:1 ils adoroient ltur <lieu.

fous la figure d'un chcine. Si c'etoit pour lui deman–

der la viEtoire, ils fe profl:ernoienr devant une epee

OU

un javelqr. L es

etranger~

qui

l~s

voyoicnt fe cour–

ber devant ces fimulacres, s'imaginoient que c'etoit

a.

l?an OU

a

Mars qu'ils adrl:lfoienc- leurs hommages.

L'endroit Oll ils s'alre!!Jbloient pour faire leurs cere–

monies s'appelloit

Mal/us,

c'ell-a-dire , le fanC):uaire ott

la divinite aimoit

a

fe manifefl:cr d'une fa\:On part·i<!lJ–

liere. Il n'etoir point. permis d'en approcher fans

y

faire fa priere ou fon olfrande. Tou.s ks lieux ou

l~s

Iimulacres de la divini1e. avoieot ete places ' eroient

des ce moment repures facri!s, On ne s'en appro£hoit .

qu'avec un. <!X·terieur refpeCtueux;

&

c'eut

erti,

Jes pro–

funer.,. qu!! de-

k~

faire lervir

a

d'autres ufages. Le

cheoe refl:oit fur pied, jufqu'a ce que le rems l'eC1r

dc!Itl.che

&

detruit ; c'e(lt

ere

une proJana.tioo d'y por–

ter la coignee, ainq que de labourer le champ _ol'1 les

c.tiremoni~s

avoieot

ere

ceJebrees ;

,& ,

pour preveniF

qu'il ne f\1t fo11,1ille par quelque uf'(ge profane, on le

<;.ouvroit <le- pierres d'Lln eoorm'e volume. Voita quGlle

r.O:

l'origine de cet amas de pierres , dont on deco,u- _

v.re

eowce Jes refl:es dans quelques endroits de la Fran–

ce, cl.e

l'Angl~terre

&

de l'Alleinagne. Ces lieux jouif–

fpieot

~u.. droi~

d'afy le ,

&

le glaive de la loi eut

frappe le· facrilcige qui eut ore fairn viole_nce

a,

l'h9m- -

me le· ptvs criminel. !ls eroient pe.rfuades q,ue d,ieu

offenfe par la

t~anfgreffioo

de la loi, oe pouvoit,

ilc~e

apiaife que par des facrifices proportioonnes·

a

la pre–

vanc-atioo. Hs reconnoilfoic::ot des drables ;

ma.is

ii

ll!s cro)!.oieot da:ns la dependance de i'Etre fupreme ,

qui les dfoha:!ngir pour aller e)lercer fes vengeances

contre tes coup<jbles.

_

Les forets OU ils .celebroient leurs facrifices' etoient.

des efpeces d'arfenaux, ou en rems de p11iic: chaque

cite depofoit fes armes

&

fes drapeaux. Les depouil–

ks des OOl)j!IT)is

y

etoieor

conferveq~

fous la garde des

minifrres · cle 1-a. r ligioo , qui fouven_t, fous de pieux

prerextes , favoient

fe

les approprier. L'efclave <leve–

noic libre

des.ql.

!'il peuvoir y meme le pied : on

le

de–

barralfo'it <le fes chaif)es , qu'on fufpeodoit aux arbres,

confucres_. 'L'aGice appd le ces forecs

vierges , cajlwn ne–

mus'

p:irae que c'eur

ere

un crime de leze-majefl:e divine

cj'en

~Pra.cher

uo feul cypres. Lucain,

p~rlant

de la farer

{acree

1,

qu'on trouvoit daos le voi!inage de Marfeille ;

aCfure que jamlliS elle n'aveit etc

t~illee;

&

que Cffar

voulant y faire·c9uper des arbres pour fervir alj-X tra–

vaux d'uo liege, le foldat fut

fa

if¥ d'une frayeur reli–

git:ufe que lui infpira la

fainter~

du lieu. lls n'avoieot

Ji>©inc de temple,. parce qu'ils ecoient perfoades qm: la

<.Jivio,ice re!ideit daos chaque panie de la matiere,

&.

q~t(;)

c'c::ut

~tb

recrncir fa grande_ur, qlle de la. borner

<;!~11s

une

encein~e.

Les facrifices etoic::ot toujours rela–

tjfs

a

la. faveur q,u'on foll icitoit. Vouloir-oo obreoir

l;)ne

~bondaoce

meilfon, on jf'ttoit des grains dans l'eau,

dans les

abime~

,_ciaos le fou ; c'efl:-a-dire, )'element ou

la

di vinit~

foiit repute.: refiper. -L.,s peupks du Ge–

vaudan fe rc::ndoicint taus Jes ans aupres d'un lac pou r

€aii:e des liQaEions. Us jettoieot clans l'eau d,es alimens ,

des pieces ae. toile.,

&

tout ce qu'ils avoienr de plus

preoieux. Lll folm1o ite etoit profaoee par Jes exces de

.}a tab)e pendant trois jours enriers. L orfque ,le pays

6t0it ftapp..f de: que\«jue fleau, on irnIT)oloit un hom-

QW:

1-a qualite

d~s

v·ifomes hu maioes yaria fdoo Jes

t\!;fTls. D'abord, o:n immqla-Jes viellards, enfuite !es pri–

funniers 'de guorre,

&

OflB,0

Jes ecrangers que leur avi–

dite attiroit

~aas~le

pays, ou ceux que la cempere

&

C E L

!'ignorance de la navigation jettoit:nt fur les cotes. Dans

ks terns voilins du chriil:ianifme, on ne facrifia plus·

que des efclaves ou des criminels.

~elquefois

il fe

pref~ntoir

des fanatiques qui dc::mandoient

a etre

irn–

moles pour expier leur crime ou ceux de leur nation.

L'honneur en rejaillilfoit route fur

fa

famille: enfio ,

. ii rie fe renpit aucuoe a!f<'.mblee , foit ·civik , foi t re–

ligieufe qui n'offri.t ce fpeEtacle inhumain. Les drui–

des feroces prt:noient les .malheureux dellioes

a

perir .

&

Jes precipitoienr fur des lances difpofees pour les

recevoir.

~elquefois

ils Jes enformnient dans des co–

loones faites d'ozier, avec des animaux de difference

e{pGce;

& ,

apres leur avoir fait eodurnr les plus crud–

les tortures , ils les jettoient encore vivans dans Jes

fhrnmts: plus le facrifice eroit douloureux,

&

plus

il

etoit meritoire. Cette fureur religieufe n'eclaca que

dans des cas extraordioaires. L orfque le pays n'ecoit

affiige d'aucune calamite , on faifoit expirer la viCl:i.

me fous le glaive. Le druide la frappoit au cote ;

&

taodis que•le fang couloit, ii avoir l'ceil attache fu r

la plaie;

&

avant qu'elle expir>1t , ii lui arrachoit les

entrailles' door

)'~itation

Jui fervoit

a

predire l'avenir_

Les 'vietimes humaioes n'eroient pas Jes feules que

Jes

Geltes

offrilfent a leur diou: ils lui irnmoloienr en–

core touEe forte d'animarnc, meme d.:s chiens qu'epar–

gnoieot l.:s autres palens

a

cauft< de leur fidelite in–

corrupti·ble; de meme qu'ils n'immoloient jamais de

chevaux , par refpeel: pour cene intrepidire avec

la'..

quelle ils partagent dans la guerrc les perils de l'hom–

me ,

&

fes fatigues clans la paix. Au contraire, l11s

Gelles

attacl1Pien~

plus d'efficacite au facrilice de ces

aoimaux ,

a

caufe 1neme de leur excellence;

&

c'etoir

la viEtime la p)us expiatoire, apres la viEtime hu1nai–

ne. Les -vieillards que fe fort del1:inoit

a

perir fous la

h.a<>he du facrifica·teur, Jes fanatiques q L1i s'emprdfo1ent

volootairement

a

folliciter la qualite

d~

viCl:ime, au –

f!;lient cru en detniire 1·efficacite , s_'ds

a\•oicn~

verfe

des larmes,. OU moorre quelque foiblelfc. Lt!- momtn r

de leur facrifice eroir le commencement de leur feli–

cjre; c'etoit une viCl:oire qui kur ouvroit Jes portc::s

de l'immortafoe. Ils invitoieot leurs parens

&

leurs

amis

a

uo fell:in ;

&

apres avoir danle

&

chance des

hymnes cl'allegrelfe, ils moncoient avec une joie in –

feofee fur un rocher d'o\1 ils fe precipitoient fur des

piques Olj des epees. Cctte fureur facrec ne kur ecoit

pas particuliere. Les Geres iacrifioi·ent auffi des hom–

mes qu'ils e'nvoyoient comm« des melfagers

a

kur di<:u

Z.irnoifis. O n lc::s tiroir au fort pour prevenir k s de–

fordres que poqvoit occalionner l'ambirion de rempl ir

un !i glorieuic mioillere,

·

L es

facrifi~es

n'eroieot q

l\C

la {ecdnde partie du cu l–

te

religieu.~

: la priere etoit la

par~ie

la plus clfcn–

tielle. Les

Gelles

en Ia faifant , fe tenoient de bullt,

l<i bouclier

a

la main gauche '

&

_Ia lance

a

la droitc : ils

tournoient _le dos au fanEt.uaire , par refpcEt pour la

divioire qui

y

refidoit d'une

fa~on

particuliere. Taus

Jes monumens hilloriques a.ttell:en·t que .es

Celtes

ad –

mettoient une aucre vie: c'etoit de-l:i que naiffoit c:e

l)lepris de la cnort,

&

cet emprclfemeoc de fervir de

"ietime. Ils'croyoieot encore

a

la rffurreetion des corps?

&

kurs prerres avoieot foio cde repaodre ce dogme h

coofolaot pour les infortunes qui 1'ampent dans cette

vallee de l'ar:mes. C'etoit pour k mieux graver dans

leur cceur qu'ils le repetoient fans celfe dans leurs

caotiques facres. II parolt que Jes druides formoient

differences feetes,

&

que qudques-uns admerco:eor le

d ogme de la metemp!icofe.

J

ulc::s-Cffar pretend que

cette perfua!ioo elevoir leur courage au-delfus des pe–

rils. Les Gaulois, dit Diodore, adopieot le fyfl:eme

de Pythagore : ils croier.r que. l'ame de l'hornme ell

immorrelle, qu'elle doic recouroe(

a

I.a vie,

&

reotrer

dans uo autre corps apres uncertain nombre d'anoees ;

quelques,uos daos les obfeques jcttenr fur le bt1cher

des lettres qu'ils ecrivent

a

leurs parens

&

amis dece–

des, .s'imag.ina nt que Jes marts lifent ccs lettres.

Les

Celtes

pla1=oient le

le.om

des manes dans la

G_r~R-