z6o
CAV
(etacees; nerifiifos de poils, une
a
deux fois plus Ion•
gues qlle Jui. cihq a fix fois plus longues que larges'
formes, brunes duhors , verd-jaunes dedans, veloutees,
rouges fur Jes bards, arquec:s en·dedans , <le manie–
p!
qu'elles fe
touchcnt par leur' extremite, en imitant
la
Garcalft: d'une lanterne. Du fond de ce calice s'ele–
ve
a
la hauteur de fcs diviclons uae. colonnc, formee
p ar
la reunion do quinze fikts , c01:1ronnes par. autant
d'anthe~es
jaunes, contigues , rappr-ochees en une tern
fpherolde. Les fkurs males n:ont pas d'ovaire; Jes,
.fkurs fomelles leur rdfemblent, mais elles ont, au
lieu d'etamines . trn ovaire fpherold...-, velu , deprime ,
p oPte fur un difq ue ,
i:n
calonne cylindrique , entau–
lle ,
en bas par quinze petits filets, co.mme des appa–
rences d'etamines ,
&
couronne par un ftyle cylindri–
q ue fimple,
&
un
!l:igrnate orbiculaire.
L'avaire ea muoilfant dtvicnt uoe capfule de deux
l\_cinq loges ' d'abord rel1nies enfemble, enfoite fc: le–
parant peu-a-.peu' a
rpefti~
qu'elles grandilfeot, ju-,
fqu'a ce qu'elles foient avoldes, pointues, longues
de
deux pouccs
&
<lemi , de moitie moins latges , pe–
d iculees , bnrnes' velues , en ecorce epailfe ' du re '
a
c.mair blanche, recouverce
a
fa
furface interieurc .d'une
membrane cartilagineufe jaunatre ,
relevee excerieure–
m~nt
fur leur cote ioterieur d'une cote longitudinale.,
par laquelle ellc s'auvre, en
laiffanc couler une li–
qu~ur
vifqueufe. Chaque loge ou partie de cette
([ap–
:fule
contio'nt huit
a
dix graines ' attachees horizon.
talement, quatre
a
cinq fur c11acun des bards de l'ou–
venur-e de chaque
loge~
elki;
fonr ovo'i,cks, obtult:s ,
longues
de
ocuf
ii
di){ lignes, de m.oitie moins. larp;.es ,
:wee un gros tuber.cult: charau , blanchacrc vers lt>ur
oxtremite, par l.eq.uelr. elks font attachees , couverres.
de deux peaux, l'une extericurc: , d'abord blanche ,
enfoite tres-nairatre , luifante, m.incci, eres-fragile; l'au–
tre interieure, plus epailfe , cl<Ure., ecarJate , reCOUVCF·
w
d'un mucilage blanch.atreJ; fous· cette feconde p<'au .
on
en voit une troifieme
forr
mince , rouffc , qui en–
veloppe imrnediatement l:amande qui ell:
a
deux lobes.
Culture.
Le
cavala11L
croit
comrrrnnemeo~
fur· la <oto .
<}u Malabar, dans les terreins. gravelc;:ux
&
p iecr'eux ;
j (
fkurit taus Jes ans en imvembre
&
"decenjbre ,
&
fe
depouille alors
enti~rqment
de fos feuilles .;
foi
fruits
muri!fent en ievrier,
&
alorSo
ii
reprend de .nouvel-
ks
fouilles.
·
.
•
f?J!,tafitis.
Toutes fes parties.ont ·une faveur arnere.
.Ufages.
Les lVIalabares n'en font auctµ1 1.1fage.
r
ils
-mangent leulement fes
arnandes rotie&""fude feu.
Rcmarques.
Le
cavalam
n'a aucµne mau:vaifii1•ode1:1rr,1
&
c::ependant M. L inne n'a pas ·craint Jes, rep.l'oches,
en
Jui otant fon nom Malal:iare •po,ur.
h\i
fubfbituer
celu.i de
flerculia,
qui fignifie.,
bois
do
merd~,
bois
fen–
-;an~
la merde.
11 a
fait plus·,
..
il
Jui a encore: ancri–
bue le nom de
halaizgbas,
qub •l-:~
habitans ·Gle Ceytaa
donnent au
b~lou, c'e!l:-a-di~e..,,1 a11
cavalam du Ma–
Jabar, qui pal' cette rclfemblanae, de no.m., lul a,o.cca.
ftonne cette canfofion, qu'4rt peu de re·flbxio0Jlui: ei1c-J
fait eviter. Enfin,
M . .
L inm! a fai t · une
trdifieme .
confufion , en reuuiffant
:fo.u.s.
Je
meme.
JlDffi
generi-
I
·que
de
flermlia.,
deux genr,es .de
plaa.teditferens ,
favoir,
k
karil
du Malabar,
Hor.ti·
MalabJ<volum~
Jf/.
, 1
planche XXXf/J,
le
tale/Jo
de-
Ceylan
&;.:l.e -cavc.lam
en,
queltion; celu
i.cifait un genre parciE:\.iljer , qui
fe
.rnnge naturelleinent clans la fecu.nde feCl:ion
de~la
fa-1
milk de fes titbymales, au nous l'avons:place. ·
//.o.y1z.
nos
Families
des
plan/es, volume
11,
pagtr. ~357.
(
M.
_t\.OANSON. )
•
J
CA
V
AND
ELI, f. m.
~
Hifl.
nat.
Botnniq. )
norn
Brame d'une efpece de caldiafil: do Malabar, alfez bien
gravee, avec
ld
plt'ipart de fes details, par Van-Rhee–
de,
au
volume
Vlll
de fon
Hortus
Malabariws,
planche
If/
,
page
7 ,
fous le nom M alatiare
caca pll/am.
C'dt
itlon Jean Commellin, dans fes notes,
k
collJcynthis
oblonga
de Cafpar Bauhin,
&
le
cucurbita
t'fpero
folio ,
tt111ara , grandis , rotunda viridiJ,
de J ean Bau.bin,
vo–
lume 11 ,
livre.
Xf/_1.
Les .E'orn1gais. l'appdknt
fruila.
CAV
quifauta
,
&
Jes Allemands
fwalm appel.
.
C'e!l:
t]n arbrilfeau vivactc,
a
racine cylindrique,
long ue de trois
ii
quatre pieds' fur deux
a
trois pou.
ces de diarnc:cre, rameufe ,
a
bois blanc , !l:rie de fibres
clivergentes
en
rayons partant d'un centre , recouvert
d' une ecorce jaune' fanguine en partie.
De fa racine fortent pluficurs tiges cylindriques, li–
gneufes , frmblables a elle, ramifiees en haut en plu–
fieurs branches alternes,
longues de
25
a
30
pieds '
cylindriques ,
ftriees, vertes , de quacre
lignes
de
diametre.
Ses feui lles font alternes, difpofees
circulairem~nt
au.
tour des tiges,
a
des di!l:ances de trois
a
quatre pouces '
taillees en cceur, de fept pouces de diametre, arrondies·
&
tchancrees d'un fixieme de leur longueur
a
leur o»i–
gine '
terminees par une petite pointe
a
l'extremite
oppofee , marquees de cinq angles obtu s,
&
de
30
ii.
40
dentelures fur chacun des cotes , veloutees
Ult
peu,
apres.en·delfus' relevecs en-delfous de cinq grof–
fos
riervures rayonnantes,
&
portees fur un pediculc
cylindrique , ftrie , une fois plus court q u'elles••
De
l'ailfelle de chaCJUC feuille fort une vriile
a
demc
branches, auffi longue qu'elle ,
&
une ftcur blanche,
tantot male' tantot
fomdle.
La fteur femelle ell:, avec fan ovaire,
prefqu'auff~
longue que le: pedicule <les feuilles ,
&
portee fur un
peduncule cinq
a
fix fois plus court; elle conlifle e111
un calice
roug~atre
a
tube court evafe ,
a
cinq divi–
fiom ,
&
en une corolle blanche, deux fois plus Ion.,
gue ,
a
tube pareil , uni au fieo ,
&
partage en cinq
divifions elliptiques ' obtufes ' crepltes
&
velues en–
delfus ' une fois plus longues q ue larges ' epanouies_
horizontalement en une etoile d'un pouce
&
demi dt:
diametre. L'ovaire efl au-delfous de la fleur, une fois
plus
long· qu'elle, -oylindrique, noueux ,_ deux fois
plus long que large, commc etrangle
a
fan {llilieu,
&
couronne en-def!us d'un ftyle couTt, partage en
trois ftigmates , grands , applatis, en demi lune ,
&
velautes fu r
lellr
face interieure. Les fkurs males ont
trois t>tamines fans ovaire.
L'ovaire en murilfant devieat une baie fpherolde do
trois pouces de longuellr , d'un fixieme moins large; ,
d'abord verte' enfuite roqge t!carlate'
a
ecorce mince
&
·chair jaune' a li.x loges pleines' aontenant chacu–
no dix
a
douze graines ellipciques' bru.nes-roullatres ,.
longues
cle
fix lignes , une fois moins
,Jiacges· ,
difpo–
fees horizontalement
fup
deux rangs,
&
tmveloppees
chacune d'une membrane tres-fine, verd-bleuatrc:.
_
·,
Culture.
Le
cavandeli
croit au Malabar clans ks
fo–
rets
k.s
plus epailfes , fur.tour aupr.!s de
Paleoti ;
.fa
r.ac;ine. ·produit continuellemen(de nouveaux
jets ;
elle
fteurin' <ln
juillet.
~iali'l'is.
Sa racine,
tes
graines
&
tO'llt6S fes atitres.
pami:.s ont une favcur amere; fes fruits ·ant ' une odccr.
Hes,dffag'"eable.
Ufages.
-Les Malabares n'en font aucun ufage.
-r&etnarque.
Le
tavandeli
eft une efpeae de rnlebalfe,
citeurbi/a,
qui vient rta·m rellement dans la flamilte des'
bryonos•, au nous l'avons place.
Voyezi
nos
Fami/le.s
des.
Plantes, volume
II,
page
138.
(
M.
ADA'.NSolll.)
CAV
A'.TINE,
f.
f. (
./\llujique.)
(orte
d'air.,~
poor
l'or.
·
dinai re
alfez
court, qui n'a ni reprife , ni foconde par.
tie,
&
•qui fe,trouve focivent 'dans dlls .r.iicitatifs
0hi_li–
ges1
ct~
chan,,.ell'H!ht· fu.biO· du reoioacif:
a:IJlj
~h'<lnu
J;TlC•
fore ,
&
le
r~our
inatterrdu
c!u
chano mefare au re–
oi.tatif, produifent un effet a<l.mirable' ElaF1s. !es gran–
des expreffions, coo1me font toiijours cdles
.du
reci-
tatif oblioe.
, •-
1
~
Le
mo~
cavatina
t!l: l talien ;
&
quoiqua j.e ne veuil.
le pas, comme Brolfard , expliqcer Gla1d
u~,
:E>.icrion.
naire
Fran~ois
tous Jes·•rrlots tet7.11ll<ijUes:. Iroahens,
(ur–
tour lorfque ces .mots one des fyno.n.y.mes .clans notre
langue , je me crois pourtant oblige d
'expliqu.erceux
de ces memes mots qu'on emploii; d'
<los ' la mufique
notee, parce ·qu'en executant cette -mufiqucr , ii con–
vient d'entendre Jes tames qui . s'y trou¥ent,
&
que
l'auteur
n'y
a pas mis pour rieri.
(
S)