I
12
S E N
d'Aquitaine,
&
autres
grands.rei.gne~rs , o~t
au./li .en
leurs
jJnéchaux
;
cerre place etolt merne herédltalre
dans certaines familles nobles.
Voye{
le
recueti des
ordonnances de La uoifieme race, I'¿die
d~.
Cremim
,
ce–
luí de Crepy, Joly, LoyCeau , le
gLoj{am
de Ducan–
ge ,
&Iesmots
BAILLIS, BAILLIAGE.
<A)
SÉNÉCHAL AU DUC,
(Hijl.
mod.)
c:etoIt
l~~
gran.d
-oflicier créé par les ducs
de.Norma~~le? q~ll
)llgeOlt
le affaires pendant la ceífallon de l
eC~lqLUer.
11 re–
voyoit les )ugemens
rend.us p.arles
ba~lhs,.
&;
pou–
voit les réformer. Il avolt fom de mamtemr I exer–
cice de la jufrice
&
des lois par toute la province de
Normandie. Par les lemes qui rendirent I'échiquier
fixe
&
perpétuel fous Louis XH. en 1499, il efr por–
t é qu'arrivant le déd:s du
arand-jJnéclzal
de Brezé,
cette charge demenreroit
ét~inte,
&
que (a jurifdic–
tion feroit abolie.
Supp. de
Moréri,
tome
JI.
SÉNÉCHAL D'ANGLETERRE,
(Hij!.
d'Angleterre.)
le
grand-fénéclzal d'Anglmrre
étoit autrefois le pre–
mier oflicier de la couronne ; mais cette charge fut
fupprimée par Henri IV. parce qu'il en trouva I'au–
t orité trop dangereufe. Aujourd'hui I'on en crée un
nouveau ou quand il faut couronner le roi, ou quand
il
s'agit de juger un pair du royaume accufé de crime
capital.
(D.
J.)
SÉNÉCHAUSSÉE,
f.
m.
(Jurifprud.)
efr la jurif–
diaion du fénéchal , l'étendue de ceue
jurifdiéli.on.Il y a des
jJnéchauffees
royales
&
eesjJrréc!zauffles
feigncuriales ; ces deux (ortes de
fénéchau.ul~s
(ont
réglées comme les bailliages.
Voye{
BAILLIAGE.
(A)
SÉNÉCHAUX,
(Hifl.
mod.)
en France officiers
qui avoient autrefois une tres-grande.autorité, pUlf–
qu'elle s'étendoit Ítlr les lois , les armes
&
les finan–
ces. Les ducs s'étant emparés'du pouvoir d'admini(–
t rer la jufrice,
&
ne v0ulant pas I'exercer en per–
(onne , établirent del; ofliciers pour la
r~ndre
en leur
nom
&
fO\ls lem autorité; ils les appelloient
baillis
en certains lieux,
&
en tI.'autres
Jénéchaux.
Mais lorf–
que les roiS' de la troifieme race cO,mmencerent
a
r éunir
i\
la couronne les villes qui en avoient été
démembrées-, particulierement du tems de Hugucs
C apet, ils attribuerent aux juges
ordinaj¡-~s
, c'efr–
a-dire aux baillis
&
aux
fénéclzaux
la connoilrance
c es cas royaux
&
des caufes d'appel du territoire des
'Comtes. Sous la feconde race, c'étoient des commif–
{aires ou
miJ/i
dominici,
que les vieux
hifrori~ns
ap–
p ellent
mcflág¿rs ,
qui jugeoient ces caufes d'appel
dévolues au roi. Ainú ces bailli
&
fénlchaux,
(ous la
troifieme race, furent revetllS non·feulement du pou–
voir des commilraires royaux ou
rniJ/i
dominici,
mais
ils fuccéderent en quelque (orte
a
toute I'autorité des
ducs
&
des cOnJtes , en(orte qu'ils avoient I'ádmi–
nifrration de la jufrice , des arme
&
des finances. 'lIs
jugeoient en dernier reflort, ce
~ui
a duré jufqu'au
t ems Oll le parlement fu t rendu fedentai¡e fous
Phi–
lippe le Be!. Avant cela, on ne remarque aucun ar–
r et rendu fm des appellations des jugemens pronon–
eés par les baillis
0 11
pnéclzaux
:
mais tolltes les
charges étant devenues perpéntelles par I'ordon–
nan e de Louis
XL
les baillis
&
pniclzau:r:
non-con–
t ens de n'etre plus révocables , tilcherent encore de
devenir héréditaires. C'efr pourquoi les rois appré–
hendant qu'ils n'ufurpaíl'ent l'autorité fouveraine,
comme avoient fait les dues
&
les corntes, leur ote–
rent d'abord le maniement des finances ,
&
enfuite le
commandernent des armes en établifi'¡mt des gouver–
neurs. On leur laiíl'a feulement la conduite de
1
ar–
riere-ban, pOtlr marque de leur ancien pouvoir. II
ne leur rene que la úrnple féance
i\
l'audience ,
&
l'honneur que les fentenees
~,
contrars font incintlés
en leur nomo Lor(que le fénéchal efr préCent , (on
lieutenant pronooce,
nzonjieur die,
&
lorfqu'il en
ahfent
nous difons.
La plupart des fénéchauflees ont
été
r ' uQies fucceiliv m nt
a
la
~ouronlle,
Les pre -
SEN
miers rois de la troifieme race n'avoient meme
con:
(ervé (ous ce ntre que Paris, la Beauce , la Sologne ;
la Picardie,
&
une partie de la Bourgogne, Le fené–
chal de Bourdeaux en grand-féné hal de Guyenne.
La Provence efr divifée en neufpnl
hauJ!éts
fous un
grand-íenécha!. 11
1
a un fénéchal particulier dans
chaque fén' chauífee. Franr¡:ois de Roye,
in uaél. d,
miJ/i
dominici
;
Piganiol de la Force,
noUY.
deflrip.
de la
FralZce
;jitpp(élfl.
de Moréri ,
tome
JI.
SENECON,
f.
m.fenecio,
(HiJ!.
nato
BOl.)
genre
de plante '3 fleurs en fleurons profondément décou–
pés, porrt!s fm un embryon,
&
foutenus par un ca–
liee d'lIne feule feuille , qui efr d'abord
cylindriCJ.ue&
découpé en plüfieurs parties,
&
qui prend enflll te
UlU!
forme conique. L'embryon devient dans la fuite
une (emence garnie d'une aigrette ; alors le calice
efr communément replié en-deífous. Tourneforr,
inJ!. rei kerb. Voye{
PLANTE.
Entre les quau'e efpeces de ce genre de plante, la
petite efr connlle de
tout
le monde; c'enle
finecio
minor vlllgaris C.
B. P. '3
l.
l . R, H.
4.5
ó.
en anglois,
the conl1Tzon jnzall groul/dfel.
Cette plante a une petite racine fibrée, blancha-'
tre; elle pou{fe meme\ll1e ou plufieur5 tiges 3 la hau–
teur d'environ
tn
pié, rondes , cannelées, creufes
en-dedans, que1quefois rougeiitres' , ra,menfes , ve–
lues dans de certains endroits expof¿s au (oleil ,
chargées de feuilles oblongues d'un verd obfcur ,
découpées , dentelt!es , rangées a1ternativement, at–
tachées par une baCe alfez large fans queues ,
&
ter–
minées par une poime obtufe. Les íommités de la
rige
&
des rameaux portent des fleurs en bouquets,
compofées chacune de plufiems f1e.urons jaunes, dif–
po(és en étoile,
&
foutenlles par un calice d'lIne fellle
piece, avec cinq petites étamines 3 fommets cyl'in–
driques dans leur milieu. Apres que leurs fleurs font
tombées, il leur {\¡ccede plufieurs graines ovales,
couronnées d'ai$rettes longues, qui forment toures
enfemble une tete blanche.
Cette plante croit par-tout dans les champs, le
long des chemins, dans les vignes, dans les jardins,
aux endroits fablonneux
&
expofés au foleil; elle {e
reproduit continnellement,
&
refre verte toute I'an–
née; elle f1emit dans tomes les (aifons , rneme en hi–
ver,
&
efr déja vieille au printems.
(D.
J.)
SENEC;:ON,
(Mat.
mld.
) cette plante efr fort peu
ufitée intérieurement; pllllieurs auteurs aíFureot
pourtant que (a décoaion purge légerement,
&
meme qu'elle fait vomir. Mais encore un coup, le
fim90n
efr abfolument inufiré pour I'intériem.
Son u(age le plus ordinaire efr d'entrer ,
&
mí:me
aífez m¡¡I'3-propos, dans la décoélion pom les clifre–
res appellés
émol/ieas;
car le
flne9011
ne peut pas
etre proprement appellé
émoltient. Yoye{,
EMOL–
Ll ENT.
On le fait entrer aufli quelquefois dans les cata–
plafmes réfolmifs
&
matura¡ifs ; mais il po{fede la
vertu
r~folutive
dans un degré aífez foíble.
(b)
SENEE, ad).
(Gram.'
(,o
Lia'r.)
rime
finJe
terrne
de I'ancienne poéfie franr¡:oi{e; c'efr une (orte d'acrof–
tiche , olí tOlls les mots commencem par une mí:me
lettre,
ardeur, amour, adorable, ang,lu/ue. D iélion.
de Trlvoux.
SENEF
Oll
SE EFFE,
(G¿og.mod.)
village des
P~ys-bas
dans le Brabant,
i\
dellx petites lieues de
N~velle ~er~
le
midi.
e village en célebre par la ba–
ta,.lIe qlll s y donna le
11
Aoltr
1974,
entre M. le
i
rmce de
o~é
&
le prince d'Orange , 3epuis roi
d'Angleterre. Cene barajlle fut afFrellfe ou plurot
ce fllt I'aíl'emblage de plufieurs grands
co~bats.
On
rapporte qu'il y ellt environ
1.7000
corps d'en errés
dans un efpace de deux lieues. Les Francois fe van–
terent de la viaoire , parce que le champ de baraille.
leur refra ; mais les alliés prirent dans ceree
campa~