SEN
monder .exa.aement des queues
.uu
pédicules. des
feuilles ; on a taché d'ailleurs de corriger ce Olauvais
e(fct en Oleiant avec le
finé
dive,(es {ubítances aro–
Olatiques , fortifiantes on carminativcs , comOle le
-gingembre, le nard, I'anis , le fenonil, la coriandre,
&c.
On la fait il)fnfer encore dans la décoaion des
fruits (ecs
&
[nctés , tels que les railins [ecs , les fi–
gues , les jujubes , les dattes,
&c.
ou de quelqlles ra–
cines (ttcrées ou
mllcilagineu{~ ,
coOlme celles du
'polypode, de régBíl.e , de guiOlative , tant pour cha..
rrer fa trop
gran.deaaivité , que pour Ola{quer fon
mauvais gOltt.
V oye{
CORRECTIF.
•
Certains (els , {oit alkalis , {oit neutres , tels que
I~
fel de tart,e , le nitre, le {el v'gétal , le (el de {ei–
gnette, le tartn:: vitriolé ,
&c.
diífons d'avance d.ans
la liqneur defiinée
a
tirer l'infulion
du fé"é ,
{ont re–
gardés comme favori(ant I'aaion menfinlelle de cene
liquem,
&
comme corrigeant le principe
dufinl
dont
elle {e charge. Ces deux effets de ces (els {ont égale–
ment peu confiatés.
D ans un
",émoire de l'académie royate des Sciwces ,
ann¿e
'70'
,
par
M.
Marchand, il efi rappolté que
les
f,
uilles de la (crophulaire aquatiqlle chant melées
en panie égale avec le
finé
,
&.innlfées en(emble , en
corrigeoient le
~auvais
gOllt d'une J¡1an!ere fingulie–
re; cette elpece de correaion ell: cependant abfolu–
ment hors d\tfage.
C'efi an contraire une pratique tres-commune de
meler aux infulions de
f éné
du jus de citron : cette in–
hllion , defiinée
11
etre pri{e en plulieurs ven'es ,
&
qui porte alors le nom de
tiJane royale
,
efi ordinaire–
ment chargée d'une bonne quantité ele jus de
c¡~
trons .
Il
efi ob(ervé que le
finé
efi daogereulC .dans ¡es ma–
laq,¡es inflamOlatoires S!xqui(es ,
&
{ur-tout dans les
hémorrhagies.
U
eíl: donc prndent de ne pas employer
ce purgatifdans ces·cas. On pen(e communément que
les follicules de finéfont beaucoup plus foíbles que
les feuilles;
&
comme la plllpart des malades ,
&
fur-tout dans les grandes
vi
!les , fe font une efpece de
gloire d'etre foibles
&
delicats , !Out le monde veut
etre purgé avec des fo llicules ; il feroit meme mal–
h onnete d'ordonner des feujlles de
finé
aux per–
fennes d'un cerrajn
rang.lIy a peu d'incoovénient
a
le pd:ter
a
leur fa ntaifie {ur ce point: les folliculcs
font réellement un peu moins aaives que les feuiUes,
¡11ais la différence n'efi pas tres-grande. Au reite les
Médccins ont été divifés {ur ce probleme
,fayoir s'il
ft¡lloit toujours préfirer les fiuilles de
féné ,
ou bien les
follielll~s.
• .
Les
follicule~
ont eu des partifans d'un grand nom,
tels sue Sérapipn, Mefué, AauaTÍus , Fernel ,
(;oc.
Geo/lToi dit que touSles médecins de fon tems étoient
Mcidé~
pour les feuilles: le tour des follicules eit re–
venu depuis.
Le
filIé
entr.e dans le liro? qe pommes compoCé ,
dans ce¡ui de
ro(e~
p51es compofé; l'extrait panchy–
magoguc , 'Ie lénitif, ll!
catholicum
,
la confoaion ha–
mech , les pilules
{ine quibus ,
la pouclre purgative
contre la goutte ,
S·c.
(
b)
.
SÉNÉCHAL ,
f.
m. (
Gram.
&
Jllrifpmd. ) finifca–
ltus
•
Jimqcaleus ,finqcalllls dapifer ,
eftul1 officier Gont
les fonaioos ont été diíférenfes felon les tems.
JI
paro!t qúe dans l'origine c'étoit le plus ancien
offi~ier
d'une mí\ifo/l, lequel en avoit le gouverne–
mento
11
y en avoÍt noo-feulement chez les rois
&
les
grands , nSis meme chez les particuliirs.
Mais on diftinguoit deux tintes de
flnécha ux
,
ter
petits ou communS ,
&
les grands.
Les premiers ¿toient ceux qui avoient l'intendance
de
la mai(on de quelque partiClllier.
Les
grandsfénéchallx
étoient cenx qui étoient chez
les
princes , ils
ayoi~nt
l'iGtendap,¡; de teur ¡,naifon
TQm,Xr.
's
E N
11
en
gtn~ral,
&.
fingnlierement de letrr taBle
~
ée
(¡lit
leurfit donner le titre
dedapiflr:
ils étoient
a
cet égard
ce qtle l'on appelle aujourd'lltli
grand maítre de la
maiJon
chez les princes , ou
maLere dVzotel
chez les
autres feigneurs : mais les grand"s
félJéehaux
nc por'
toient les plat.s que dans les grandes cérémonies .
comme au couronnement du roi, ou atlx cours plé–
nieres ;
&
hor~
ces cas , cette fonaion étoit laiífée
aux {enéchaux ordinaires.
Le grand
finichal
ne portoit n'leme que le premiet
plat;
&
l'on voit en pluúeurs occafions qu'il {ervoit
a
cheval : l'illtendance qu'ils avoient de la maifon du
prince comprenoit l'adminifrration des finances , cE!
qui les rendoit comptables. .
,
Ils
avoient en Outre le comma ndement des armees •
&
c'étoient eux qui portoient
a
l'armée
&
darts les
combats la banniere du roi , ce qui rendoit cette
place fon cOJ1lidérable.
Sous la premiete race de nos rois ; les
jénécfzau.JCétoient du nombre des grands dtl rG>yaumé ; ils affif·
toient aux plaids dtl roi ,
&
fou{crivoient les chartes
qu'il donnoit. On trouve des exernples qu'il y en
avoit quelquefois deux en meme tetns.
Il
y en avoit auíli f@us la feconde
&
la troilieme
race de nos rois . lis [ont nommés dans les aaes apres
le comte ou maire du palais ,
&
avant tous les autres
grands officiers.
La dignité de
maire du
palais
ayant été éteinte ,
celle de grand-foneehal de France prit
la
place. Ce
grand1¿néchal
avoit fous lui un
autrejénéch.al,qu'on
appelloit úmplement
f énéehal de France.
Le demier
qui remplit la place de
grand-fén!e/zal
fut Thibaut dir
le Bon, comte de Blois
&
de
Cha~tres.
fous Louis
VII.
il monrllt en
11 9 1.
Tomes les chaltcs données par nos roís
jufqu~en
11..62
font mentiqn qu'il n'y a"t'oit point de grand
íénéchal ,
dapif¿ro nullo
,
cornme
fi
cette charge
n'eí'tr pas encore été éteinte, mais (enlement vacan–
te ; quoi qu'il en foit , celle de grand-maltre de la
mai(on du roi paro!t lui 'avoir fucoédé.
Enfin I'une des principales fonaions du grand.p–
Jlée/zal
ét,oit ceUe
d~
rendre la juilice aux fujets dtl
prince ,
&
en cett e qualité il étoit prépo(é au-deífus
de tom les autres juges.
J,.es fouverains qui poífédoient les provinccs de
droit écrit avoient chacun
leur fénéclzal;
celui d'
A-
9uitaine avoit {ous lui trois fous - fén échilux , qtti
eroi~nt
ceux de Smfltonge , de Q \lercy
&
du
Li.
moli ll.
Lorfque ces provinces ont été réunies
a
I~
cou–
ronne , leur premier officier de jufiice a con[ervó le
ritre 'de
jéniehal
;
au-lieu que dans les pays de cou–
~ume
nos rois om établi des baillifs, dont la fonaion
répQnd
a
celle de
Fnie/zal.
Qllelqu~-uns
prétendent que les
jénicharix:
de
province
&
les baillis n'étoient au commencemenC
que .de limpies coOlmilfaires que le roi envoyoit
dans les provinces , pour voir fi la juHice étoit bien
rendue par les prevots , vicomtes
&
viguiers. Quoi
qu'il fin (oit , fous la troilieni e race
ils
étoient éri"és
en titre
d'office;
&
depuis Louis
XI.
n'étant plus
~é
vocables , ils travaillerent
it
(e rendre hél'éditaires.
Ils ont tolljOurS été officicrs d'épée,
&
ont;
cOll!hle les baillis d'épée , le commandement des
armes; mais on ne leur a lailfé que la conduite
du ban
&
de l'arriere-ban ,
011
leur a allíli oté le ma–
niement des finances , on leur
a
auíli donné des
[jeu~
tenans. de robe longue , pour rondre la jufrice en
leut
nomoI1s choiliífoient eux-memes ces lieutenans
jlÚ~
qu'en
1491
;
préfelltement il ne leur refie plus de
merr¡e qu'ilux baillis
j
que la {éance
a
l'audience
&
I'honneuf que les [entences
&
contrats paífés
{01l9
le fcel de la fénéchauífée {ont intitulés de lem
1l0rrt.
Les.
,omtes
d'Aojou, les
dllCs de Normandie
~
• -
B
ij
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