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su e
s'y prennent pour en tirer le
fo~r'.
Au priotems, lorf–
que les neiges commencent
a
difparoltre, ces arbres
font pleins de
foc ,
alors on
y
fait des inci!ions, ou
bien
011
les perce avec un foret;
&
l'on
y
fait des
trous ovales, par ce rnoyen
il
e
o fort ,uoe
liqu~ur
tr~s-aboodaote
, qui découle ordinairemeoc peudant
l'efpace de crois femaine; ; cepeodant cela dépend du
tems qu'il fait, car la liqueur coule en plus grande
abondance, lorfque la neige cornmence
~
fondre,
&
lorfque le te
m~
efl douK,
&
l'arbre ce(fe d'en
f~ur
nir, lorfqu'tl Vteot
¡\
geler
&
quand Jes cl)aleurs VteQ–
nent ,
Ll
liqueur qlJi découle efl
re~ue
dans un au–
get de boi<, qui la cooduic
~
un baquee; quaod on
en a
~matré
uoe quaocicé fuffifauce, on la
m~t
dans
une chaudiere de fer ou de cuivre
«8
l'on place
fur le feu; on
y
fait évaporer la liqueiJP',
¡ufqu'~
ce
qu'ellt! devienne
épai(f~
pot¡r ne pot¡voi• poinc étre
remuée facilement ' alors on retire la chaudiere du
fe u
&
011
remue le ré{jdu, qui en refroidiflant deviene
íolide. coocret'
&
femblable
a
du
fuere
brut, ou
~
de la rnelatre . L'oo peut donner telle forme que l'on
voudra
i
ce
fo&re
en le verfaot dans des rr¡oules,
apres qu'il
a
ecé épai(fi. O
o
reconnoJt que la liqueur
efl prete
~
fe cryflallifer ou a dqnner du
fo fre'
lor[–
<¡u'on <'appergoic qu'il celfe de fe fqrrr¡er de l'ficqrne
¡¡
fa
ft¡rface, ti
y
eo a beaucoup au cornrnencemenr
.de la cuiflon, oo a foin de
l'enl~ver ~
mefure qu'elle
fe forme; on prend au(fi du Qrop épailll ayec une
cuillere'
&
l'on obferve
r~
en fe refrqiditraot.
il
fe
convenir en
ji1cre .
Alors on ílre la
ch~ucjiere
de
detrus le feu,
~
on la place lur des
c~arbons ;
or¡ re
7
mue fans ceije,
a
fin que le
ji1cre
ne s'attache point
¡¡
la
ch~l!diere
&
ne foit pomt brulé; en concinuant
ainfi, le firop fe
c~aQg~
en une rnatiere femblal'i e
~
de la
f~rine
i
alqrs on le mee
dan~
un lieu fqis,
&¡
l'on a du
jilcre
qui reflen¡ble
a
la melaíl'e.
Il
efl d'une
couleur oruoe ayant que d•8tre raf!iné;
&
cqmmuné:
m~nr
or¡ lui dqnne la fonr¡e de petits pains plats de
la gqndcur de la n¡ain , <:;eux qui font ce
jiure
avec
pl~s
de foin, le clarifienc avec du blanc .d'a:uf pen–
dan¡ la cuifl'on,
&
alors ils oné un
focre
parfaitement
blanc .
·
QQ regarde
lefi¡cre
rl'~rable
cornme beaucoup plus
fa
in qt¡e le
fo pre.
ordiniire ;
6¡
l'or¡ en va ote l'ufage
PC?llf
'l e~
rhlin]es
&
pour les
malad ie~
de la pqirrine.
Nlais d'ur1
~utr~ c~té
il
ne fe d•Oout pqinc auni ai–
fémenc
d~ns
l'eau que le
focre
des cannes,
6¡
il
en
(aut u11e plus grande qt¡<tnriré pour fqcrer ,
ll
y
a lieq
de croire
1
qqe
fi
011 le- préparoit a
vea
plus lle foin
que
11é
font les
~~uv~ges
&
les
Fran~ois
qu Ganada ;
on '¡¡qt¡rroit tírer de
c;efocre d'érqble.
un Rlus
gr~ncj
parci qu'ofl ne fait
1
·~
on le perfeélionneroít confi–
déráQI~ment
.' La ' liqueur que fournit l'ér.able, miíe
dans' un ·
q'ar~il ,
&
expafée aq loleil d'été, fait
~ll
tres-boo vmaagre.
Les Saljvages
&
les , Frangois du
Ca11~da m~ler¡t
qudquefOts les.(i¡c¡·e
d'erabü
avec: ele la farine de fro–
meq¡ qu qe maj'z,
&
en for111ent une '
p~re ' d~nt il~
fo~t llf'!~
P.rov•fion pour les grands yoyages 9u' tls en–
treP.renr¡e
nt , lis trouvent 9ue ce mt!langc , qu'ils
nonime¡¡r
quitfi.rq,leur fournic 11n alimeait tr·es-nour–
rilf~ht.
'<!a
•lsun ¡:¡ays
~il
l'on ne trquve pqint qe pro–
vifions . Les haba¡ans
~e
ces pays mangcnt au(J¡ ce
J!lcre.
érendu Cur leur pain,
chae~n
en faic fa provi–
fion
au pnntems paur roure ltannée. ·
On'faat auíTi une efpece <le firop !}Vee la liqueur qui
décqtjle de
l~érable,
pour cet
étf~c
on ne
1~ f~it
poiot
bo.uillir au(fi fdr¡en·Jenr que lqr'fqu'on >Jeur la réduire
~n
fi¡cre .
' Ce firop efl
rres-dQu~ , ires~rafraichi flant
&
tres-agréáble ao gout ,
lorf~u'on
en
m~lt:
avec de
l'eau; mais il en fuj e¡
a
s'aigrir ;
&
ne peut erre
trant'porcé
a
u loin. On s'en fe rt aufli pour faire dif–
férentes efpeues de conlirures. '
·
·
·
'La
liqueu(
t~lle
qu!elle fort de l'arbre
1
efl elle–
nJ~me
tres-bonne·
ñ
boire ,
&
~!te
paOe ·pqur fort
Caine; cell e
!)UI
~éeoule d.e~
incifions faices
ii
l'qrbre
au"commencl:ment du ppptems, efl plus aqqndantc
&
plu1 fucrée qqe celle qui'
ví~·nr lorf~ue
la Caifqri en
pl ps avancée·
~
plus chaude; on n'en obrient jamais
une plus graa1de quqncité
~u'a
la ·fujte d'un hi'ler rude;
&
oil
i1
efl combé beaucoup d¡; neige;
&:
lorfque le
pi'intems efl froid ,
&
9uand
il
refle encore de la nci–
ge f11r
la tcr're , ·
&
"lorfque les nuits font froides
&
~ccomP,agriée~
·de gelée
:
·
·
'
·
· ·
'
· On a re111arqué qqe qura
nt les vents d!efl
ces ar–
bres cdl'ent
~i~n-r6t
de do!\
n.erde la
(iqveu~ .
· lis en
four'lifient plus <laris .un
~e{l'ls
ferein ·, '9ue lorfque le
.tem~
ell:
couvert,
~
¡ama1s on n•eu obtiene plus, que
~
•
~
• •
..
• .,
•
•
•
1
•
1
•
•
•
suc
lorfqu'une nuit froide efl (uivie d'un
jour clair
&
dou~.
Le
rabies d'une grandeur moyenne fourni!–
jent le plus de ltqueur, ceux qui font dans les endroits
pierreux
&
monrueux , donnene une liqueur plus fu–
cr6e
que ceux de la plaine . Un boo arbre produit
de.
4
~
8
pinces . de liqueur en uo jour,
&
lorfque le
prtncems ell fraas' un feul arbre fournira de 30
a
6o
pintes de liqueur, dnnr
16
pinces donnent communé–
ment une livre
defotre .
Un merne arbre fournit de
1~
liquet¡r per¡dant pi ulieurs ar)l)ées, mais
il
faudra
pour cela faire les ioeifions
1 OlJ
percar les trous rou–
JOUrs du mCrne cóté,
&
les faire de bas en haut,
&
non de haut en has
1
fans quqi l'eau de la pluie eo fé–
journant dans l'ouverture, feroic, périr l'arbre .
Tous ces déeails font dOs
~ ~J.
Pierre Kalm , de
l'ac~démie
de Stoel¡holm , qui a vu par lui-meme le
travail qui vielJC
d'~rre
décrir
1
&
en
a
rendu compte
ii
l'acadérnie done il éroic membre , dans une difler–
tation
inféré~
dans le
(.
XI//.
de fes
tflémoiru, an–
pie
17) 1
i
il conclud de ces fairs' que l'on pourroit
avec
lucc~s
tircr le meme parti des érables qui croif–
fent dal)s
le~ p~rties feprenrrion~lf~
de l'Europe .
M .
Cautier correfpqQdaqt de l'académie qes Sciences de
.Baris,
~ pareill~menr
rendu compte
~
l'académie,
de
la maniere dQI]t f!!
f~it
le
fi¡cre d'irab(e,
cj~ns
un mé–
moire
inféré daos le fecond volurrie des
fiJémoireJ'
pré{enth
4
raca_#n¡ie,
r·
.f!.
que l'on a au(Jj conful-
cé dans cet
art¡c/e
.
·
M.
Kalm ·obferve que l'or¡ obtiene pareillement
du
jim·e
d' une efpece de bqpleau , que les Anglois
nommenr
ji1gar-birch,
ou
blacb-b,irpb, brtula fol. ov•–
li, oblotzgo a&r¡mine flrrato .
qron.
flo. virgin.
r SS.
maís le
(itCre
qu'on en tire efl en {j petite quaotité,
qu' il ne dcdommage point de' la peine .
On tire auiJi
dufocre
d'un arbre d'Amérique , ap–
pellé par les Fransoís le
noyer
amer ,
&
par les An–
glois
pickory ;nux ju_¡lanr virgi>tiana alba
min~r,
[ruc–
~u.
nucú
~nif[cb11td!
jzmili, curtice glabre ,fommo.fofli–
giO vefutz
111
aculemn produélo .
Plukoet. Phyr.
La
li–
queur que dqune cet arbre en tres-fucrée, mais en
tres·p~tite
quaotité .
On óhcient encqr'e du
ji1cn
de la plante appellée
gledit/ia ,
p,ar
Gronoyiu~ ~·
Linnreus,
h?rl. t1pjizl
298.
J,.a1vfon dans
(on
hiJ!o¡rr de {a f:arolmc, p.
97·
dit
q~'on ,
eo
p,l~nte
eq
Yir~inie !!~~s
·
b~aucoup
de jar–
_dms pour cet
ufq~e.
· Le ma¡x oü blé de tt¡rquie fournit au(fi une liqueur
propre
a
f~!re
dú
jil&r~
lorfqu'ii en 'v'er<l; '
9n
trouve
dans la
"~ige
un" lile"lin¡pide ; qui
' ~n tres-~oux;
les
Sauvages
d'
Arnérique coupenr le ma'ii pour ·
er¡
[ueer
le fue . On p'eut encore obrenir 'du
fi•cr(
de la ouatce,
f
afclepia,·
,
caule er:flo jlm_plici at¡I!IIO . Lin.'
b~rt.
Clijford.
78.)
On en ctre aufli des fleurs 9ue l'on cueille
de grand matin lorfqu'eltes'font pleinc;s de rofée'; on
en
~xprime
un (uc qui épaifli par la cui!Ton, 'donne
du
.fi•fr!.
;
·
'
·
'
·
·
'
·
· Le P.
Charl~vqix
dans foq
hifloire de la
not1vel/~
[rat1Ce'
nous dit qu'on tiere
dufocre
d'uoe liqueur que
foúrnit le
f~ene;
M. Kalm qir ·n'en avoir 'rien Clltendu
dire <!ans
ll4;r~ériq'ue Tepr~r¡~rionale
J.
~
croit
q~e
le
P. Gharlevon¡ aura pris pour du
fr~ne
l!érable qui a
des feuilles
d~ fr~ne ~cer.
Jr'!xini
folii~,
qu\ croic abon–
qamment dans cette
parci~
d' Árnénque
&
que les
habitan~
nommenrfr&ne.
Qu~n<l
on
y
tait des incifions,
il en découle une grande 4uantité d'un fue tres-doux.
lloyez
les
rn~moireu(e
l'acashnie de S1ede, tomr
XIII.
a1Ú1ée
17) 1,
'
· M. Marggraf célebre chimine de
l'académie de
Berlin , a crouvé que plutieurs racines comiTlunes en
Europe
!
étoient propres
il
fouroir ·
Uf\
v.rai
focre
,
femblable
a
eelui qui fe tire des canoes. 11 en a obce–
ou ;
r".
de 'la bette-blanche,
cicla officinaruuJ,
C. B.
2
°.
du cheryi,
fijarum, dorlontti .
3. de·la berte-rave .
Toutes ces rac'ioes lui ont fourni un fue abondaot,
¡lans ' leq~el
a
)',ijide du microfcope, on pouvoic d'é–
couvrir · des
iqql_~cqles
eryflalliféc;s, femblables
a
cel–
Jes du
jil&re,
ordan~tfCi
.Pqur s'allurer ne la. préfence
du
.foJre ,'
il a mis ces 'raeines divili!es en digeftioo
dans de
l'~fprit-de..'yin
b.ieo reélilié qu'il mit au bain
~e fd~le ;
il ' pqulla la cha!eur jufqu'a faire bouillir;
ti
liltr~
la ligueui encore toute Chaude,
&
la mir
dan~
un \narras
~
fond piar, qÚ'il
pla~~
dans un
lieu
fempéré; au 'bout de quelques femaines, il erouva
qu'il s'étbit formé des crynaux' au· foqd du vaitreau ;
il les lit diflóudre "e .nouveau. afia d'avoir ces cry–
ta~lC
plus purs . Cette méthode' efl 'tres-propre pour
eflayer fi une plante contiene Ju
.(i1cre,
mais elle fe–
rolt trop coureufe pour 'l'obtenir en grande quantité.
. -
' .
. .
. . ,.
Il