su e
plufieurs repri(es, écu_mant toujours
a
chaque fois o
Du
fl~rnbeau
le velou étanr parlé dans la quarrie–
me chaudiere perd fon nom
&
íe converrit en tirop
Jlar la force de L'ébullition, on continue de le puri–
fier aveo un peu de leflive,
&
011 fe lert d'uue écu–
moire
don~
les trous foot érroits o
La
batterie ou cinquieme chaudiere étallt remplie
de ce lirop,
&
tres-violemmellt échauffée, on y
mee encore un peu de leflive; les bouillons mon–
tent conlidérablemenr,
&
le firop pourroit s'épan–
cher par de lfus les bords, fi l'o11 11':1voit foin d'y jer–
ter de tcms en rems quelques petits n10rceaux de
beurre ou d'aurres m arieres ¡p'af!"e.s en l'élevanr avec
l'écumotre pour lur donner
<le
1
arr . Cette mana:u–
vre répétée (ait bailfer
les bouillons
&
donne le
tems d'écumet, ce qu'il faut faire avec tour le foin
poflible.
Le
firop approchant du degré·de coir!on qu'il doit
avoir,
&
le raffi11eur fe rappellant les phé11omenes
c¡u'il a obfervés dans la grande chaucliere, 011 verfe
dans la batrerie, s'il en ell befoin, une pinte d'eau
de chaux
cl~ns
laquelle on a fait dilfoudre une once
d'aluo, quelquefois merne pour mieux dégrairler le
fi"re,
on met dans la chaudiere un peu d'alun en
poudreo
o
C'ell
a
la figure
&
au mouvement des bouillons
qu'on juge fi le firop efi fuffifammenr euir,
&
afin
de mieux s'eo ar!urer,
OA
en met une gourre fur
le pouce; y jaoignant l'index ou le doigt au mitieu,
&
les écarrant !'un de l'aurre, il fe forme un filet,
done la ruprure plus ou moins nette
&
prompre,
montre le degré de cui!fon; cela s'appelle
prmt/r(
111
&uit~ ,
laquelte érant
a
fo n julle poin,, il faut avee
une extreme diligence retirer le lirop,
c;:qín~e
qu'il
ne
brüle; on le vuide dans le rafqichi(foire en le
r~.
muanr avec la pagaye, apres quoi
011
le laitle repo–
fer ; !tu bout d'un quart d'neure
0\1
enviro11,
i1
fe
forme une croute
a
111
furface, on la brife pour la
bien meler
d~ns
le firop'
&
on lai!fe encore repo"
fer le tour fur les habirarions, ou l'on
('e
comente
de faire
lefocre
brut, fans avoir
ioten~ior1
de le blan–
chir ; il fuffit, au rnoyen du bec:-de-corbin , de rranf.
poner le lirop do rafraichir!oire clans un grand ca.
not de bois, m\ apres l'avoir remué un peu, on le
Jair!e tefroidir au point d'y pouvoir tenir le doigt;
alors le bec-de-corbin fert
a
le verfer dans de gran–
(les bariques
ouverre~
par le haut,
perc~t!es
el'un crou
par le fond,
&
poft~es ~ebout
fu r les foliveaux de la
cirerne; le trou de ces
b~riques
doit
~tre
bouché d'une
canoe plantée Jebour, laquelle venam a fe fécher
un peu par la chaleur du
ji1cre
lailfe un palfage
li~
b re pour l'écoqlemenr du lirop qui n' étant
pa~
con–
denfé fai t divorce
d'~v.;c
la
rnarr~
dll
fuer~ '
Le
.fuere
que l'on veue terrer
&
blanohir exige
d'aurres précaurions; on mera ehaque chaudiere un
ouvrier pour la foigfler-,
~
l'an
11~
rner point d'an–
timoine dans
1~
le(ljye
i
les f
qrrnes dqnt
~
parlé ayant
trempé dans de l'eau claire penda.nt
k4
h~t.~res,
&
érant bien nerroyées, on en bauche le
troll fon
exaélement avec
l1l1
tampon d'
étoup~s
,
&
011
les.
difpofe dans la
fucreri~
1ª pointe en bas ,
VoJiez
la
fig o M
da11¡
le.r Plmzchel' o
l..t:
tour ainfi préparé, on
prencl ddns le rafraichil[oire 1\ne quantité fulllJ".!nte
ae firop pour en remp\ir le
b~c-de-¡;orbiq
'
<;~tt~
quantité fe panage par 'pqrtions a-peu-pres égales
f(ans toures les íormes, done le nombre efi fixé fui–
vanr la capacité de
1~
batterie; 011 conrinue ainfi de
charger
&
de vuider
le
bec-de-corbin jufqu'a ce que
Jes formes foienr roralement pleines. de lirop
a
la
furface duque! fe forme
Uf.\f!.
croure qu,'il (aut rom–
pre
&
bien meter avec ce qui efi l.iquide, ce que
l'on fait Cfl remuanr avec la pagaye,
&
ratilfal\t l'in–
térieur
des
formes pour
emp~cner
le
/i11re
déja con–
deafé
d'y
adhérer; cene opérarion fe fait deul( fois
feulement daos l'intervalle d'une demi-heure, enfui–
.te on dorJne
1~
rems au fuere de s'affermir fans y
toocher nullerneur o
4p,res quinu ou feize heures on débouche les
formes ,
&
l'on enfon¡;e
d~ns
le rrou un
poin~on
de
fept
a
huir pouces de tongueur' afin de percer 1 ..
rilte du
p~in
dc
1
fuer~.
&
f-acilir~er
l'écoulement du
firop
(¡~pcrf!u;
on mee la p.ainte des formes ainfi dé–
bouchées daos des pots f¡¡)_rs. <;xpres •.
&
on les arran–
ge le long d'un des
c8té~
<J.c;
la
fucre~ie
ou ces va–
fes refient toure la
fem¡Üp~
•.
~a.ndis q~e
l.'on cor¡ri–
nue le travail des
chaudi·~~es,
m¡it:
&
JOUr o
Les lirops qui
s'égouttCQ.t~ naturell~ment
daos les.
fOts , s'app,ellent
:ro¡
/irops,
cm
les
fa1t
recuwe p.our·
su e
517
en fabriquer du
fi•cre
nommé
fi1Crt
de (irop
dont la
quatiré en inférieure
a
ce
u
e du précédenr o ce
íucre
de firop,
éra~r
mis
a
~ourer,
donne un lirop amer
fervant a fa1re le raffia ou eau-de-vie de fuere .
.
!rnvnif
dtt
.fuere da1zs la. purgerie foiva•zt
la
capa–
Cite
de
f~tuve
o On
détermrn~
le nombre de pains de
fi•cre
qut pcuvenr
~tre
foumrs au rravail
on com–
mence par les vifiter en les retirant l'un 'apres l'au–
tre de dedans les formes,
&
les
remertant enfui re
bien exaélement chacun dans la lienne; les défeélueux
fe rangenr
a
pare pour les refondre.
&
toutes les
formes· donr on a choili les pains font porrées dans
la purgerie ou on les place bien perpendiculaire–
menr la poime en bas dans de nouveaux pots vui–
des, obfervant de les ranger des deux c/}rés du
b~rimenr avec beaucoup d'ordre
&
par divilions de lix
formes de front fur huir
a
dix de longueur. fuivant
la largeur du terrein, lequel par cer arrangemenr
(.,
rrouve parragé d' un bour
a
l'autre par un chemin
d'environ quarre
a
cinq pieds de large,
&
croifé d'au–
tant de perites ruelles qu'il fe trouve de divilions ou
Iirs de formes ; cene difpofition rellemble alJez
a
ccl–
le des lits de malades dans un h6pitalo ...._...
Toures les formes ainti placées fur leurs pots de–
mandenr une préperation avant de recevoir la rerre
qui les doit couvrir ; il faur, íelon le langage des
ratfineurs, en faire le fond, c'ell-iiodire enlever une
croure [éche qui s'ell formée fur
le fuere,
&
au–
derlous de laquelle fe tronve une aurre croure plus
gra!fe féparée de la premiere par un vuide d'environ
un pouce: la eroute féche le mee
a
pare pour
~tre
refondue avec · le gros firop ,
&
la grar!e n'efi pro–
pre qu'a faire du tallla; le vuide qu'elles occupoient
daos les formes érant bien nerroyé avec des brolles,
on le remplir
a
un demi-pouc:e pres do bord d'une
fuffifanre quanrité de [ocre blanc rapé, un peu rapé
&
bien drelfé de niveau au moyen d'une perite cruel–
le de fer; le tour le couvre d'une couche de rerre
blanche bier¡ nene
&
délayée en coalillence de mor–
tier
el
air o
Apres cette prépararion il faur fermer les
fe11~tres
pour empécher l'air extérieur de cjer!écher la rerre ;
l'eau qu'el!e conrient fe filtre iníenfiblement au-rra–
vers des molccules du fuere;
dél~ye
le lirop lilper–
flu qui les coloroit,
&
le déterrnin:: par fon poids
ii
s' écouler dans les pots placés fous
les formes;
c'efi le lirop fin qu' on fai c recu lre daos les chao–
dieres placées
a
Cet effet
a
!'une des CXt[émitéS de
la purgerie o
· I1 efi néc.eff.1ire de vili rer rouvent les formes rer–
rées, l' humidité de la terre pourroic agir inégale–
ment,
&
former des gouttieres
&
des cavités dans
l'iotérieur du pain ; le remede
a
cet inconvénient efi
de mertre un peu de fable fin daos les perits creUl(
qui commencem
~
paroitre lur la furface de la terre;
ce fable abforbe l'hurni<lité
&
l'ernp~che
de [e pré–
cipiter trap vire
dan~
cene partie o
Au bour de dix
a
dou2;e jours la rerre s'étant rota–
lement delféchéc d'elle-rneme, o 0 doit l'enlever pro–
premenr,
~
en
fép~rer
avec un coureau le coté qui
rouchoir au fbcre' le refie fe mettl\nt
a
pare pour
{er~
vir une aurre fois o
La place que la rcrre remplitloit dans la forme
étant bien bro.lfée
&
nerroyée, on ereufe un peu le
delfus du fuere avec un
poin~on
fJOUr
l'égrainer d'en–
viron un pouce dans. toute ra furface; on le drelfe
avec la rruelle,
&
on le couvre
d.'
une nouvelle cou–
che de
~erre
délayée, en
p(ar.iquan~
ce qu¡ ¡¡'efi ob–
fervé précédemment. Cette feconde
r~rre
acheve de
précipiter
le refi.e de 1:¡ fubQance co,laranr dont la
pointe du
p.ai0 du fuere
pourroi~
étre encore impre–
gnée,
&
lorl'qu'elle a prodait fon elfer • on ouvre
les feoétres pour donner de l'air, on nerroye le def–
fus des formes
&
on lailfe repofer· le
ji~&re
pendane
huie
a
dix jours
&
plus, s'il en efl. befoin, enfui te
on loche les forll)es, e'ell-a-dire qu'oo les, renverfe
fur le bloc pour en retirer le paill dont la poinre
doit fe trouver blanche
&
féch,e, aurrement on la
[é–
pare d' un. coup de ferpe,
&.
on la. met avec les crou–
res feches •.
&
les gros inops qui doivent
~tre
ncuirs
dans. la. fu<;rerie,
Les pains
tronqués
&
ceux qui par leur bonne
conllitlltion font refiés dans leur entier, font portés
a
l'étu.~e.
qu'on a dll nenoyer
&.
cnatUfer quelques
jours auparavant o Il fau t obferver pen.dant les deux
ou trois premiers. jours de donner un. feu modéré
&
par
d~gré.
On doir auffi vifir:er les pains de
f~cre,
&
en feparer foigneufement les morceaux qu1 . pa-
rQl[-