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su e

roiíleor s'en détacher: s'il en wmboit quelqoe par–

celle fur te coffre Je fcr qui !ert de fourneau, cela

occafionoeroir un cmbrafement aoque! il

oe

farott

pas facile de

rem~dier .

Le

tout érant bien difpufé ,

on ferme la trape

&

13 porte de l'éruve, on augmen–

te le feu jufqu'a . faire rougir le colfre,

~

au boot

de huir ou dix ¡ours J'une chaleur coottnuelle , le

focr~

!e crou ve eo étar

t.l'~cre

retiré, alors on profi–

te J 'un

bc~u

jour pour te cranfport

er fou

s les cn–

gards

fitu~s

auproh

de

la purgerie,

&

on.le

ptlt> Jans

de arands canor¡ de bois faics expres

: s'tl f

e rencon–

tre "encore quelques poiotes moins blanches que le

corps des pains, on les pile

~

pare,

&

aeta s'appelle

focre de

tltu.

.

Le

jitcre

bien pM

&

paffé an-travers d'un cnbte.,

fe met dans de barriques en le foulant

a

force de pt–

Joos · ces b:trFiques écant remplies

&

foncées, pefcnr

ordit;airemeot huir,

~ix ,

jufqu'a dooze

quint~ux. Le~

Portu••ais dtt Bn'fil le feryent de graades cat!fes, qu·

ils appellenr

~a.ffo ,

d'ou le

{ttcr6,

foit brut, foit rer–

a pris le

ttom de

cajJotJade

brtme

ou

blancbe

1

do~t

les raffineurs d'Ettrope fónt le

jitcr~

rafiné, qu'

ils mertent en petirs pains pour le vendre aux épi–

ciers.

S11cr~

raji11é

A l¡z

fafiOII

des

ilu.

Pour le

f~ire ~

on cmploie les débris du

Jitcre

rerré

1

les tlras qut

n'onr pas blanchi fous la rerre, les croures féches,

&

quelquefois le

Jiure

brur

m~me .

Ayanr mis dans une des chnudieres de la purgerie_,

poids égal de

Jitf"Ye

&

d'eau de chaux, on dinuffe

&

l'on écume trt!s-foigneufement , jufqu'a ce qu'il ne

paroilfe

plu~

d

1

écume

~

la fuper"ficie de la liqueur,

qu'il faur paffer aullirllr au-travers d'un blnncher,

&

continuer de la fai rc chauffer, y

jet~Jnt

a

pluíi~urs

repri!es des blaoas J'reufs délay.!s

&

bmus aveé des

verges , dans

<J¿

l'eau de chaux,

&

o!>fervaqr d'écu.

mer

a

chnque fois le plus exa<'lemer¡r qu'il e!l pofli–

ble; lorfqu'il ne monte plus p'ordures,

&

que le fi–

rop paroir

el

a

ir, on le paffe une feconde fois au–

trav~rs

d'un bl.10chet bien propre,

&

on acheve de

le faire cuire dans la chaur!icre voiíine, jufqu'it ce

qu'il ait acquis 1.1 cuiffon néce!laire pour

~rre

retiré

de delfus te· feu,

&

mis daos le rafraichi!foire; on

J¡; rcmue avec le coureau de bois,

&

apres l'avoir

!"aupoudré d'un peu

ele

fiure

raliné, on

le laiffe re–

pol"t:r a

vant de l

e vuider daps les formes: du reJle on

procede

comn.te

il a

~ré.

dir, en parlanr du

fircrc

rer–

nf,

&

q

uand ti a

éré bten égouré narurellemenr,

&

cnfuite par le moyen

de

la terre imbibée d'e.1u, on

le tranfporre

a

l'étttve.

.

Ceux qui fonr une grande quantiré de

Jitcre

raffiné

fe fervent de

l~ng

de ba:uf, au lieu d'reufS; cene

ruérhode e!l moins

difp·~ndieqfc,

mais le

Jitcu

con

7

rraae fouvent une tres-mauva ife odeur. ·

Il

e!l

~ifé

de dontier itu

Jücr~

raliné plulieurs de–

¡:;rt!s de perfeaion , en le faifant refondre

&

cuire

oans de l'eau d'alun,

&

le purifianr

rqujour~

ave

e

des blancs d'<;eufs: ou le a¡er enÍuire dans de

perite~

formes que l'on

cou>~re

de plufieurs perirs morceaux

de •drnps imbibés d'eaú

el

aire, qui fon r 1'9ffice de la

t tirr.e donr on a parlé;

&

lor!qú'il e!l bieu égouué ,

on l'ppf.!Íe aq granp Joleil, fans le merrre

i\

J!émve,

dont la chaleur pourroit le róufTir . Ge

Jite

re

fe oom–

me

(ucre

royat,

il acquiert

b~aucoup

de

bl~ncheur

~

dt: pef"anrcur

il

Pég~rd

de fon volume; mais s'il

gagne

~u

c?upd'reil, il pcrd coníidérablement de fa

aouceur prtmJttve .

.

ObflrtJDtions elfontidlu jitr /u trafiDIIJ( Pr;cédms.

Dans la compotíbon de la

lellive dont on a parlé,

on

a

pou r ob¡et de rerirer une liqueur impreanée

d'u11 fel alkali,

&

d'qne rerre abforbante, l'pn &"hu–

tre provenant des cendres

&

de la chaux mifes dans

le cuvier entre des lies d'herbes ' auxquelles un" at–

tribue de grandes propriér6s; l'eau bouillanre qu'on

verfe deflus, dilfonr rres-bien ce le!

~

cene rerre ,

mais en mtme-rems elle fe charge de la féc4Je

~

de

1~

partte colorante des plantes

&

des racines, fu b–

f\ances

~rrangeres,

qui en coloranr le vefou, 'Jui com–

muniquenr une qu.1liré nuifibl e ala perfeéli<ln dl! rra–

vail .

JI

faudroit dono les

!Íipprim~r

comn¡e inuriles

&

préjudiciables.

'

Uexrr~me ·chaleur

de t:eatt bouillanre enrraine en–

core avec 'elle une huile grolliere ·conrenue

dan~

les

cendres

&

dans les parricules de charbon qui ont

pu y re!ler; cene hui!e colorée cmpyreumarique donne

un mauvais gout,

&

fe

m~lanr

d'ailleurs aux parries

f.1lines, elle

l e~ emp~che

d'agir fur l'acide

&

!ur

l'h¡iile

furabo~dance

du vefou .

· -

su e

1 parojc dnnc gu'il vaudroir mieux fe fervir d'eau

froide , fans employer les cendres chaudes fortanr du

fourneau, comme cela fe prartque affez fouvenr;

apres que l'eau froide aora été

recohob~e

plu!ieurs

fois fur les cendres , on pourra

y

mertre une (uffi–

fanrc quantité de chaux

a

tnfufer, apres <jUOi

iJ fera

bon de fil erer le tour, au- travers d' une chauffe

bien

fem~e.

Si 1.1 Jellivc ainfi

prépar~

ne paroit pas affez forre

on pcur la concenrrer en la faifant évaporer fur

1~

feu, jufqu'a ce qu'une gourre érant mife fur la tao–

gue

occaflon~e

une vive fenfarion; par ce moyen on

aura une

lef11v~

tres.alkaline, fort claire

, & q

ui ne

communiquera ricn d'écranger au

e(ou

ni.au

Grop.

La cendre qu'on

m~t

en f"ubtlance da

ns la g

rande

ch:iudiere, doit aulli par fon hujle grolliere, colorer

&

alrérer le vcfon; certe cendre n'agiflanr qu'en rai–

lon du fel qu'elle conrien·c, pourquoi ne pas em–

ployer ce fe! mEme dégagé des matiacs hérérogenes

nuifibles

~

Ion a8.ion? il e!l eres·facile de s'en pro–

curer en qnanrité, au moyeo d' une Jellive bien f"i te

&

t!vapnrée jufqu·a !iccité, ce fel n'érant pas de na–

cure

a

cryflallifer.

D e la propriété qu'ont les alkatis lixes

&

les rer–

.res abforbanres , de s'uair inrimément aux acides,

&.

de fe lier aux marieres graíles , il s'enfuir que le fel

dollt nous parlons' étanr

m~Jé

a

l'eaa de cha\lX

&.

mis en pmpomon convenabte dans les chaudieres,

doir s'emp3rcr de l'acide du vefou; ce que fa ir auffi

la terre ah!orbanre conrentte dans l'eau de chaux ;

fi

l'on ajoure une nouvelle dofe de fel

&

de terre ab–

forbattt~

, ces fub!lances ne

rrouva~r

plus d'acide,

agiront direélcmenr lilr l'huile furabondnnee

dujitere,

&

formeronr un comrofé

favonn~ux

qui' par la cha·

-leur venanr a s'élever

a

la

íurface du vefou, en raf–

fembler.a roures les ordures grollieres, que le raffi–

neur pourra facilement

e

mponer avec fon écumoire.

Comme oo ne peut penli:r que per!onne air jamais

eu inrenrion de donner au

jitcre

une qualité

éméri~e

o

u

diaphorétique, on na vott pas quel aorre .effet

peut produire l'antimoine employé dans In Jellive, heu–

reuJI:menr que la dofa qrdiqaire de certe fub!lance

efl

r.

perite, qu'elle ne peut

p~s

faire de

mal.

On

obfervera en patfant, que les alkalis

fixes ont

la

faculr~

de íe joíndre au foufre de l'antimoine, avcc

lequel ils forment un compofé connu fous le nom

d'hip11r,

qu'on fait t rre le diflolvanr (les fub!lances

méralliques,

&

par conféquen¡ de la parrie réguline

de l'antimoine; cela pofé,

&

la lellive t'tam rappro–

chée, il peur en réfulter un

kerm~s

minéral, éméti–

que ou diaphorérique

~

une cerraine dofe; ce qui

cer–

raiocmenr doit

~ere

mieux placé dans les boutiques

d'a~o~icaires'

que dans les

c~audieres

a

Jiten .

Si

1

al un en poudre qu'on ¡ene dans la barrerie con.–

rribue

i\

dégraifler le firop, il en re!le roujours un peu

dans la mafle, lorfque le

j 111rt

prend corps: ainfi cer–

te drogue en peur alrérer la

<¡ualit~,

Qn ne doit done

Jfemployer qu•avec circonfpeélion.

La rerre donr on fe ferr pour blanchir le

focre,

doit

erre grafl e ' blanche' .fans aucun mélanae de pierre

ou Etble, ne colorant poior l'eau daos

l~<¡uelle

on la

dérremp<:,

&

ne

faifant po!nr d'effervefcence avec

les ncides; c'e!l une

for~e

d'argille femblable

a

celle

donr on fa ir les pipes

a

ltouen .

O n a dit

pl~s

haur que les pains de

ji~ere

porrés

dans la purgene, n'onr éré rerrés que deux fois feu.

lemenr; une

rroi~eme

opération feroír nuifible, puif–

que _l'eau donr

1~

rerre

efl

imbibée ne rrouvanr plus

de ltrQp avec q!'t elle pilr fe meler, agiroir direéle–

n.tent

fu~ 1~

gram

dufufr~,

&

en diqoudr.oinme par-

rte .

·

-

D'apres le dérail

de~

olJérations ci.deflus, il e!l ai·

fé de connoitre la narure

dufocre ,

qui n'e!l autre cho–

fe que le fel effen¡iel de la canne réduir en maffe con.

crete par le moyen de la cuiffon

&

de la cry!lalli(a.

tion : ce fel, par un nouveau rravall, peur erre tor–

mé en

beau~

cry!laux folides' trani"pare'ns '

&

a

fa–

c~"nes,

c'e!l.

~e

que les confifeurs appellrnr

{acre can–

J,,

dont

v~tct 1~

procedé, futvanr i'ufage de quelques

pareiculiers des iles fran!;oiíes de 1'Amérique·.

·

:

Ayanr fair diíloudre

dujÑ&re

blanc ·dans une fnf!i–

fanré

q~antir~

d'ea!J de thaux rrcs-foible

1

on verfc;

cene dtqolutJon daos un!! balline d!! cuivre rouge po–

fée fur le feu,

&

la liqueur éranr chaude, on y jerte

des blancs d'a:ufs bartus, on clarilie,

&

l'on écume

avec beaucoup de foin , enfuire de quoi on paffe la

liqueur' au-travers d'une

chau~e

rres-propre

&

l'o~

continue de la fair.e cuire ;

iJ

en a pro

pos

de préparer

un~