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su e

1:ume. Cctte plante porte des pommes, d'ou décvu-

.:e

le onc liqueur brQiante, (liptique,

&

tres-p opre pout\.

taire des cauteres : le bois de l'alha!fer

eJl

poli, gros,

droit ,

&

beau.

On toe rrouve point 3-préfent dans nos boutiques

ce

fuere

nommé

alhujfor:

cependant il n'ell: pas in–

coollou en Egypte ni dans l'Arabie, car c'ell: une lar–

me qui découle d'une plante d' Egypte , nommée

beid-el-oflar,

par P. Al p. de plant. a:gyp.

86. Apo–

,;-ymmJ erdlum , Íllcantmt , latifitium d!gyptiacmn , flo–

ribu,· CI'OCCÍS.

Herman. Par. Bar.

Apocyntt/11

~g:yptia<,'01/1,

lalh(cmf, jiliqua ajétepiadif,

C. B. P.

30•.

Beide((ar alpiei, .five apocy111111J JYriacum .

J.

B. //.

136.

Cette plante viene comme un arbri!feau : elle a

plutieurs riges droices qui forcent de la racine,

&

s'élevent

a

la hauteur de deux coudées: fes feuilles

iont larges, arrondies, épai!les,

&

blanches, d'ou

il

découle une liqueur 13iteu(e quand on les coupe.

Ses fleurs font jaunes, fa(rlnnées: fes

fruits (ont

p endans deux-a-deux, oblongs , de

la

grolreur du

poing.

~ttachés

chacun

a

un pédicule de la longueur

ci'un poucc, courbé, épais, dur

&

cylindrique. L'é–

corce extérieure ell: membraneufe, verte: l'intérieu–

re' ell jaune,

&

relremble

~

une peau mince palrée

en huile • elles font liées enfemble par des filets leltl–

blables aux poils de la pulmonaire.

Tour l'inrerieur du frqit ell rempli d'un duvet

blanc, auffi mou que de la

(oie,

&

des graines de la

forme de celte de la cirrouille, mais moins gro!!es

de moitié, plus applaties, brunes; la pulpe en ell

blanch1tre intérieurement

&

d'un goilt amer. Les

• riges

&

les feuilles font blanches, couvertes de du–

vet ; enfin toure la plante paroir

~tre

raupoudrée

d'une farine grofliere. L'écorce des tiges

&

la cOte

des feuilles, font remplies de beaucoup de lait amer

&

i cre . Cene plante s' appelle communément en

E gypte

of[ar

,

&

(on

fruit

be-id-e-1-oj[ar,

c'cll-i\-dire,

aríf_-(1

olfar;

Honorius Bellus n'a ríen pil favoir fur

le

fo'crl!

que l'on dit qui fe trouve íur cecee plante,

ou qui en découle, n'ayant pas pil l'obferver [ur les

nouvelles plantes qu'il a cultivées'

il

a

feulement re–

marqué que le lait qui découle de la feuille que l'on

<\

arrachée' re lige avec le tems

a

la playe'

&

de–

vient comme une cercaine gomme blanche, fembla–

ble

a

la gomme adragant, fans avoir cependant de

la douceur .

.

11

ell: vrailfemblable que cene larme, ou cette ef–

pece de

fo<re

rlécoule d' elle-méme feulement dans

les pays chauds. Cecee plante cro!r, íelon P. Alpin,

daos des lieux humides aupres d' Alexandrie, daos

l e

bras du Nil, appellé

Nili-cati_g,

&

au Caire pres

de Machare, qui ell preíque tOUJOUrs humide

&

ma–

r écageux

a

caufe du Nil qui y croup¡r long-tems .

On fe (ere, dit P. Al pi

o,

de fes feuilles pilées foit

c rues , foit cuices dans l'eau, en forme d' empUrre

pour les rumeurs froides . On fait avec fon d.uvet des

lits ou des couffim ; on s'en fert aufli a la place d'a–

rnadou pour reteui r le feu de la pierre

a

futil. Tou–

re cecee plante ell remp¡ie d'un lait tres-chaud

&

brQ·

lant, que plutieurs rama!fent dans quelques vai!leaux

pour ranner le c::uir

&

en faire tomber les poils ;

car

ft

on le llifle quelque tems daos ce lait, tous

les poils tombenc. Ce lait étant de!leché, produit des

flux de venrrc dy!lentériques qui font mortels . On

l'emploie extérieurement pour diffiper des darcres

vives,

&

autres maladies de la peau . Le tems nous

apprendr~

peut-í!tre ti la !arme qui découle d'elle–

rni!me,

&

qu'on nommc

fii(re,

a la

m~me

acrimo–

nie,

( D.

].

)

SuCilE JINTI-SCOilBUTig_yE,

(

Médecine. )

prenez

une

~ertaine

quantitoé ele fue de cochléaria, renfer–

mez ce fue dans un vailreau de verre bien fermé,

jufqu'a ce que les feces (oient précipitées; décantez

la partie claire

&

la mettez dans un mortier de mar–

bre avec une quantité f'uffifante de

ji.cre,

travaillez

le tour enfemhle

&

faites-le fécher doucement; ver–

fez de-rechef du fue i'ur le

m~rue

fuere , travaillez

le touce de-rechef

&

le faites fécher; réiterez (ept

fois la méme opérarion,

&

gardez le clernier mélan–

ge pour l' ufage.

SucRI!:

CANOr, (

Hifl . mod. de-f DrO§IIU . )

x,&rl•

ou

;r.Jrlm

par Myreple,

(acc/,armn candu111 ojficilz.

ell un

jj1<re

dur, tranípsrent, anguleux, d'ou luí ell venu

ion

nom . Il y en a de deux Cortes , l'un ell íembla–

ble au cryllal,

&

s'appelle

cryftaiÍIJ ,

qui fe fait avec

le fuere raliné o u cerré; l'autre cll: roux

&

ne de–

viene jamais clair, il fe fair avec la mofcouade

&

la

calronade. Les uos choifilrent cclui qui

en

trt:s-dur

>

T~tn<

XV.

su e

511

{ec, cryllalin

&

tranfparent ; d'autres préferenr celuí

qui ell rouíntre , comme étant plus gras ,

&

plus

propre en qualité de remede.

Le

focre candi

Ce

fait mieux avec du

ji1cre

terré

qu'avec du fuere raliné, paree que le premier a plus

de douccur. On

f~ir

diíloudre le fue qu'on y veut

employer daos de l'eau de chaux foible,

&

aprcs

qu'on l'a clarifié, écumé

&

paflé au drap,

&

qu'il

ell fuffifamment cuit, on en remplit de mauvaifc¡¡

formes qu'on

a

auparavant traveríées de petits bitons

pour reteoir

&

am!ter le

(iiCI'~

lorf4u'il (e cryflallife.

Ces formes fe fu(pendent dans l'écuve déja ch!ude

avec un pot au-deiTous pour recevoir le fyrop qut

en

[ore

par I'Guverrure d' en-bas. qu' on bouche

a

demi pour

·¡

filrre plus doucement. Quand les

formes font

eines, on ferme l'étuve

&

on lui don–

ne u¡o feu tnes-vif: alors le fuere s'attache aux bAtons

donr les formes lont traverfées,

&

y

relle en petits

éolats de crylhl: lor(que ce

(i1cre

ell: tour-a-fait fee,

on cafle les formes,

&

l'on en tire le

focre ca1zdi

On fait du

jiJcre cdndi

rouge en

jctt~nt

dans la bar–

fine ou l'on cuit le

jim

·e, un

pe11 du ¡us de ·pommes

de raquetces;

&

ti l'on

ve.ur

luí donner du rarfum,

on jecce quelques gouttes d'e!fence dans

le

focrl!

en

le metrant dans les formes.

Cene maniere de travailler le

jiure candi

ell du

pere Labat . Celle qui fuit ell: du tieur Pomet dans

ron hilloire des drogues ' qui ne parle que de celui

. qui fe fait en France,

&

particnlierement par quel–

ques épiciers-droguilles

&

confifeurs de París. Ainli

on

y

trouvera qudque chofe de différent de la ma–

niere de le faire, rapportée par le miffionnaire ame

Antilles .

Le

(i~e~-e

CIZIJdi

blanc de France' dit Pomet ' re fait

avec

du

ji1cru

blaoc

&

de la ca!lonade de Brétil fon–

dus enfemble

&

cuits

a

la grande poele.

Il

fe candit

a

l'écuve' ou on le porte enfermé dans des poeles de

cuivre traverfées de petits Mrons aurour defquelles

s'atrachent les

cryll~ux'

a

mefure qu'ils re formen e–

Le fe u de l'écuve doit etre toujours égal pendanequin–

ze jour& , apres lefquels on tire le

]itere

des poele»

pour l'égoutter

&

le fécher .

Le

fotre

ca11di

rouge ou roux, comme on l'appelle

a

París, le fait comme le blanc,

a

la referve qu'on

emploie des mofcouades brunes , qu'on cuit

a

la

feuille ou

a

la plume' ce qui re fait dans

des pon;

de terre .

Le

focrl! candi

cry(lalin. reduit en poudre fine.

fouffié daos les yeux, diffipe les tayes récenres de la

cornée :

il

fait encore plus [urement cet effet étant

dillout dans l'eau d'eufraif'e, de chélidoine ou de fe–

nouil . On le jette (ur des charbons ardem

&

l'on en

refpire l'odeur

&

la fumée dans l'enchifrenement de

la membrane pituitaire , mais Ion plus grand ufage

n'cll pas pour les maladies. Les Hollandois en con–

fom01ent beaucoup pour leurs boi!fons de thé

&

de

caffé; ils le tiennenr dans

la bouche en buvant des

liqueurs chaudes,

&

ils fe perdent ainti les dents.

( D.

J. )

On peut encore obtenir un vrai

jii&rl!

de plulieurs

arbres

&

plantes .

..

SucRE

D'ÉRAELE,

(

Hijl.

not. )

les Sauvages du

Canada

&

des autres parties de

1'

Amérique repten- .

trionale, font une efpece de

focr~,

avec une liqueur

qu'ils tirene d'une eípece d'érable, que les Anglois

nomment pour cette rai(on,

jugRr-mapl~

c'ell-il-di–

r_e ,

érable- de fuere,

dont il

a

éré parlé :\

1'

article

ERABLE . Cet arbre fournit aux habttans de ces cli–

mats rigoureux, un

focrt

qui les dédommage en par–

ríe de ce que les cannes de

focre

ne croilfent point

chez eux . Ray l'appellt:

acer mintanllm qtl1ftfidtlm.

les Iroquois luí donnent le nom

d'ozeketa .

ll

y en a

encore une elpece d'érable que Gronovius

&

Lin–

na:us ont déti¡;né par

acer folio pRimato 11nglllaeo , /iore

[!re apeta/o

friflt'lt ,

j'rufl11

pedunm lato corymbo(o.

'Voy.

Gron.

flora virgin.

41 .

&

Lin.

hort. upf

94.

on en

tire aulli du

(i1cre.

Les Franc:¡ois le nomment

érabfl!

1'o11g~,

plai11i

ou

pla11e

1

&

les Anglois

maple .

Le

fo–

cre

que fournit cet arbre , ell d'une tres-bonne qua·

tiré,

&

on le regarde comme fort fain ; mai¡ c'ell

l'é–

rable de

focre

qui en donne le plus

~bondamment.

ll

[e

plait dans les parcies les plus feptentrionales

&:

le plus froides de 1'Amérique,

&

devienr plus rare,

a

elure qu'on s'approche du midi. Alors on ne le

rencontre que íur de

tres-hautes monragnes

&

du

cóté qui ell expofé au nord ; d'ou l'on voir que

c~t

arbre exige un pays tres-froid .

Voici la maniere dont les Sauvages

~

les Franl{ols

Vvv

s'y