![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0531.jpg)
su e
1:ume. Cctte plante porte des pommes, d'ou décvu-
.:e
le onc liqueur brQiante, (liptique,
&
tres-p opre pout\.
taire des cauteres : le bois de l'alha!fer
eJl
poli, gros,
droit ,
&
beau.
On toe rrouve point 3-préfent dans nos boutiques
ce
fuere
nommé
alhujfor:
cependant il n'ell: pas in–
coollou en Egypte ni dans l'Arabie, car c'ell: une lar–
me qui découle d'une plante d' Egypte , nommée
beid-el-oflar,
par P. Al p. de plant. a:gyp.
86. Apo–
,;-ymmJ erdlum , Íllcantmt , latifitium d!gyptiacmn , flo–
ribu,· CI'OCCÍS.
Herman. Par. Bar.
Apocyntt/11
~g:yptia<,'01/1,
lalh(cmf, jiliqua ajétepiadif,
C. B. P.
30•.
Beide((ar alpiei, .five apocy111111J JYriacum .
J.
B. //.
136.
Cette plante viene comme un arbri!feau : elle a
plutieurs riges droices qui forcent de la racine,
&
s'élevent
a
la hauteur de deux coudées: fes feuilles
iont larges, arrondies, épai!les,
&
blanches, d'ou
il
découle une liqueur 13iteu(e quand on les coupe.
Ses fleurs font jaunes, fa(rlnnées: fes
fruits (ont
p endans deux-a-deux, oblongs , de
la
grolreur du
poing.
~ttachés
chacun
a
un pédicule de la longueur
ci'un poucc, courbé, épais, dur
&
cylindrique. L'é–
corce extérieure ell: membraneufe, verte: l'intérieu–
re' ell jaune,
&
relremble
~
une peau mince palrée
en huile • elles font liées enfemble par des filets leltl–
blables aux poils de la pulmonaire.
Tour l'inrerieur du frqit ell rempli d'un duvet
blanc, auffi mou que de la
(oie,
&
des graines de la
forme de celte de la cirrouille, mais moins gro!!es
de moitié, plus applaties, brunes; la pulpe en ell
blanch1tre intérieurement
&
d'un goilt amer. Les
• riges
&
les feuilles font blanches, couvertes de du–
vet ; enfin toure la plante paroir
~tre
raupoudrée
d'une farine grofliere. L'écorce des tiges
&
la cOte
des feuilles, font remplies de beaucoup de lait amer
&
i cre . Cene plante s' appelle communément en
E gypte
of[ar
,
&
(on
fruit
be-id-e-1-oj[ar,
c'cll-i\-dire,
aríf_-(1
olfar;
Honorius Bellus n'a ríen pil favoir fur
le
fo'crl!
que l'on dit qui fe trouve íur cecee plante,
ou qui en découle, n'ayant pas pil l'obferver [ur les
nouvelles plantes qu'il a cultivées'
il
a
feulement re–
marqué que le lait qui découle de la feuille que l'on
<\
arrachée' re lige avec le tems
a
la playe'
&
de–
vient comme une cercaine gomme blanche, fembla–
ble
a
la gomme adragant, fans avoir cependant de
la douceur .
.
11
ell: vrailfemblable que cene larme, ou cette ef–
pece de
fo<re
rlécoule d' elle-méme feulement dans
les pays chauds. Cecee plante cro!r, íelon P. Alpin,
daos des lieux humides aupres d' Alexandrie, daos
l e
bras du Nil, appellé
Nili-cati_g,
&
au Caire pres
de Machare, qui ell preíque tOUJOUrs humide
&
ma–
r écageux
a
caufe du Nil qui y croup¡r long-tems .
On fe (ere, dit P. Al pi
o,
de fes feuilles pilées foit
c rues , foit cuices dans l'eau, en forme d' empUrre
pour les rumeurs froides . On fait avec fon d.uvet des
lits ou des couffim ; on s'en fert aufli a la place d'a–
rnadou pour reteui r le feu de la pierre
a
futil. Tou–
re cecee plante ell remp¡ie d'un lait tres-chaud
&
brQ·
lant, que plutieurs rama!fent dans quelques vai!leaux
pour ranner le c::uir
&
en faire tomber les poils ;
car
ft
on le llifle quelque tems daos ce lait, tous
les poils tombenc. Ce lait étant de!leché, produit des
flux de venrrc dy!lentériques qui font mortels . On
l'emploie extérieurement pour diffiper des darcres
vives,
&
autres maladies de la peau . Le tems nous
apprendr~
peut-í!tre ti la !arme qui découle d'elle–
rni!me,
&
qu'on nommc
fii(re,
a la
m~me
acrimo–
nie,
( D.
].
)
SuCilE JINTI-SCOilBUTig_yE,
(
Médecine. )
prenez
une
~ertaine
quantitoé ele fue de cochléaria, renfer–
mez ce fue dans un vailreau de verre bien fermé,
jufqu'a ce que les feces (oient précipitées; décantez
la partie claire
&
la mettez dans un mortier de mar–
bre avec une quantité f'uffifante de
ji.cre,
travaillez
le tour enfemhle
&
faites-le fécher doucement; ver–
fez de-rechef du fue i'ur le
m~rue
fuere , travaillez
le touce de-rechef
&
le faites fécher; réiterez (ept
fois la méme opérarion,
&
gardez le clernier mélan–
ge pour l' ufage.
SucRI!:
CANOr, (
Hifl . mod. de-f DrO§IIU . )
x,&rl•
ou
;r.Jrlm
par Myreple,
(acc/,armn candu111 ojficilz.
ell un
jj1<re
dur, tranípsrent, anguleux, d'ou luí ell venu
ion
nom . Il y en a de deux Cortes , l'un ell íembla–
ble au cryllal,
&
s'appelle
cryftaiÍIJ ,
qui fe fait avec
le fuere raliné o u cerré; l'autre cll: roux
&
ne de–
viene jamais clair, il fe fair avec la mofcouade
&
la
calronade. Les uos choifilrent cclui qui
en
trt:s-dur
>
T~tn<
XV.
su e
511
{ec, cryllalin
&
tranfparent ; d'autres préferenr celuí
qui ell rouíntre , comme étant plus gras ,
&
plus
propre en qualité de remede.
Le
focre candi
Ce
fait mieux avec du
ji1cre
terré
qu'avec du fuere raliné, paree que le premier a plus
de douccur. On
f~ir
diíloudre le fue qu'on y veut
employer daos de l'eau de chaux foible,
&
aprcs
qu'on l'a clarifié, écumé
&
paflé au drap,
&
qu'il
ell fuffifamment cuit, on en remplit de mauvaifc¡¡
formes qu'on
a
auparavant traveríées de petits bitons
pour reteoir
&
am!ter le
(iiCI'~
lorf4u'il (e cryflallife.
Ces formes fe fu(pendent dans l'écuve déja ch!ude
avec un pot au-deiTous pour recevoir le fyrop qut
en
[ore
par I'Guverrure d' en-bas. qu' on bouche
a
demi pour
·¡
filrre plus doucement. Quand les
formes font
eines, on ferme l'étuve
&
on lui don–
ne u¡o feu tnes-vif: alors le fuere s'attache aux bAtons
donr les formes lont traverfées,
&
y
relle en petits
éolats de crylhl: lor(que ce
(i1cre
ell: tour-a-fait fee,
on cafle les formes,
&
l'on en tire le
focre ca1zdi
•
On fait du
jiJcre cdndi
rouge en
jctt~nt
dans la bar–
fine ou l'on cuit le
jim
·e, unpe11 du ¡us de ·pommes
de raquetces;
&
ti l'on
ve.urluí donner du rarfum,
on jecce quelques gouttes d'e!fence dans
le
focrl!
en
le metrant dans les formes.
Cene maniere de travailler le
jiure candi
ell du
pere Labat . Celle qui fuit ell: du tieur Pomet dans
ron hilloire des drogues ' qui ne parle que de celui
. qui fe fait en France,
&
particnlierement par quel–
ques épiciers-droguilles
&
confifeurs de París. Ainli
on
y
trouvera qudque chofe de différent de la ma–
niere de le faire, rapportée par le miffionnaire ame
Antilles .
Le
(i~e~-e
CIZIJdi
blanc de France' dit Pomet ' re fait
avec
du
ji1cru
blaoc
&
de la ca!lonade de Brétil fon–
dus enfemble
&
cuits
a
la grande poele.
Il
fe candit
a
l'écuve' ou on le porte enfermé dans des poeles de
cuivre traverfées de petits Mrons aurour defquelles
s'atrachent les
cryll~ux'
a
mefure qu'ils re formen e–
Le fe u de l'écuve doit etre toujours égal pendanequin–
ze jour& , apres lefquels on tire le
]itere
des poele»
pour l'égoutter
&
le fécher .
Le
fotre
ca11di
rouge ou roux, comme on l'appelle
a
París, le fait comme le blanc,
a
la referve qu'on
emploie des mofcouades brunes , qu'on cuit
a
la
feuille ou
a
la plume' ce qui re fait dans
des pon;
de terre .
Le
focrl! candi
cry(lalin. reduit en poudre fine.
fouffié daos les yeux, diffipe les tayes récenres de la
cornée :
il
fait encore plus [urement cet effet étant
dillout dans l'eau d'eufraif'e, de chélidoine ou de fe–
nouil . On le jette (ur des charbons ardem
&
l'on en
refpire l'odeur
&
la fumée dans l'enchifrenement de
la membrane pituitaire , mais Ion plus grand ufage
n'cll pas pour les maladies. Les Hollandois en con–
fom01ent beaucoup pour leurs boi!fons de thé
&
de
caffé; ils le tiennenr dans
la bouche en buvant des
liqueurs chaudes,
&
ils fe perdent ainti les dents.
( D.
J. )
On peut encore obtenir un vrai
jii&rl!
de plulieurs
arbres
&
plantes .
..
SucRE
D'ÉRAELE,
(
Hijl.
not. )
les Sauvages du
Canada
&
des autres parties de
1'
Amérique repten- .
trionale, font une efpece de
focr~,
avec une liqueur
qu'ils tirene d'une eípece d'érable, que les Anglois
nomment pour cette rai(on,
jugRr-mapl~
•
c'ell-il-di–
r_e ,
érable- de fuere,
dont il
a
éré parlé :\
1'
article
ERABLE . Cet arbre fournit aux habttans de ces cli–
mats rigoureux, un
focrt
qui les dédommage en par–
ríe de ce que les cannes de
focre
ne croilfent point
chez eux . Ray l'appellt:
acer mintanllm qtl1ftfidtlm.
les Iroquois luí donnent le nom
d'ozeketa .
ll
y en a
encore une elpece d'érable que Gronovius
&
Lin–
na:us ont déti¡;né par
acer folio pRimato 11nglllaeo , /iore
[!re apeta/o
friflt'lt ,
j'rufl11
pedunm lato corymbo(o.
'Voy.
Gron.
flora virgin.
41 .
&
Lin.
hort. upf
94.
on en
tire aulli du
(i1cre.
Les Franc:¡ois le nomment
érabfl!
1'o11g~,
plai11i
ou
pla11e
1
&
les Anglois
maple .
Le
fo–
cre
que fournit cet arbre , ell d'une tres-bonne qua·
tiré,
&
on le regarde comme fort fain ; mai¡ c'ell
l'é–
rable de
focre
qui en donne le plus
~bondamment.
ll
[e
plait dans les parcies les plus feptentrionales
&:
le plus froides de 1'Amérique,
&
devienr plus rare,
a
elure qu'on s'approche du midi. Alors on ne le
rencontre que íur de
tres-hautes monragnes
&
du
cóté qui ell expofé au nord ; d'ou l'on voir que
c~t
arbre exige un pays tres-froid .
Voici la maniere dont les Sauvages
~
les Franl{ols
Vvv
s'y