Table of Contents Table of Contents
Previous Page  533 / 824 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 533 / 824 Next Page
Page Background

suc

JI

fera done beaucoup plus courc de cirer le fue de

ces

rac~nes

par exprelljon, de le clarilier avee du

bl3nc d'a:uf,

&

en(u!re de l'évaporer fur le feu

&

de

le faire cryllallo fer; en un mor, de fnivre la

m~me

mérhode que pour le

/i~ere

ordinaire. M. Marggraf

a

auffi tiré du

Ji~ere

des

p~n~is,

des raifins

[ecs ,

de

la

Aeur de l'aloes d'Am6rique .

Voyez les . mémoirer

de l'académie de Berli11,

11n11ée

17:47·

En

1

hurmge, on tire des panais une efpece de

firup done les gens do pays fe fervenr

a

u lieu de

.fo–

cre,

ils en mangem

m~

me fur le pain .

11

pa(le pour

e!

ere un bon remetlc conrr¡: les rl¡umes de poicrine, la

pulmonie

1

&

conere les vers a11xquels les enfans fon r

fujers . On cpmmence par couper les panai$ en

pe~

cirs morccaux , on

l~s fai~

bl•uiiJir daos

u~

chao·

dron,

jufqu'~

devenir a(lez

~endres

pour stclcrqfer en–

tre les doigts ;

er¡

le~

fqifaflC cuire , Qn a foi n de

les remuer ,

a

fin qu'ols ne bríllent poinr. Apros

cel~

on les écra(e

6f

l'on

!'~prime

le fue dans Ufl cpaudron,

o n remct ce fue

a

bouollir avec de flOUveaux panais,

o n

expr¡m~ 1~

ro

ue Je

nol!v'a~ ;

e~

qu'on réitere

t aor qu'on le ¡ugc i\.propos . En fin on fa ir

évap

p~er ~~

j us , e¡¡ obfervant d'cnlever.

l'écun¡e qui

s'y

f'

Or.me;

on conrinue la cu i(fi n peo¡danr

14

qu

16

h

e

ures,

ayanr foin de remuer Jo¡[que le flrop

Vf'UC

fu ir ,

EIJ,.

fin, l'on examine

'fi

1a

liqueur a l'épa illeu r COl]vena–

ble . Si !'oro copciquoir la cuoijon trop !oqg-terns; la

ma

ciere¡le

vi en•lroi r folitlc,

forll)eroi t

duji(cr~.

f/o,y .

le

m4ga.fi'

! d'ftqmhqurg,

;.

Vil/.

h- l

.

.

Soc

RE PERLÉ, (

Pbarm. )

aurremenc

t¡taltlt~

chrijlt ,

ell du

foere

rolar, t'ur chaque livre

duqu~l

on a fa ir

enrrer demi-once de

perl~s

préparées; 011

l'~ppelle

.faed>4Yilt/J

perlatttm .

UCRE

A

LA

PLUM

E;

(

Art dtt

Co>tjifitn· ,

) c'efl:

1~

{itere

qut a acreinc le quacrien¡e degré de cui(lo11. On

J'éprouve

a~ec

l'écul)loire ou

1~

(parul e, COnt!lle

le.fo–

c>·e

~ fouffi~r

¡

&1

rouce la difft!rence qui

s'y

re

n

col1-

tre , t'efl: que le

jt¡cre

:\ la ¡¡lome érant un peu plus

poullé de cha leur

1

les bouceilles qui

for¡en~

de la fpa–

tule , en la fecouanr, fonr J1lus grolfes,

&

m~me

<!ans

la

grande

p/ume,

ces bqureilles fonr

(i

g ro(les

&{

en

fi

grande quanriré, qu'elles 'femblenr liées les unes

au~

au'rres. Les

Aporicair~~

fonr cl!ire

le Ji•Fre

4

la plume,

pour les cabiPttes de

diacarc~mi;

&{

ce qui ell plus

agréable, les Conijfeurs emploieoe le

meme.focre

pour

leurs

rriatr~pnins .

(

Q.

J.

)

Sup,t F. D'o RGt:

e>¡

EpiFaie,

n'~fl:

aurre chofe que

de la c:afl unade

fon¡fu~

dans de l'eau clariliép: on le

colore avec du i'afra n .

SucRE R<?SAT,

pam1i le.r

E,piei~r{

'· efl: qn

{t1ert

b ! •·• · . c•anfi

.X

cu•r d•ns de l'eau-r fe.

Su!: RE ROU<¡ E, (

P.hqrmqe. )

Le

.foer~

rougr

ou

Je

(J/~~pre ,

jacebarum

ru'órtllll

~!fie.

efl:

routUrre ou

brun , un peu gras,

&

fa te do mFc qui relle apres

que l'ol' a p4rilié la

c~flopade ;

on ne l'emploie que

pour les l,avemcns,

!W

plu1hr 011 o'¡:n fa ir g uere ufa,

ge .

(D.

J. )

Suc~! f,I O 'I~ L i

c'~fl: ~~~

term( de Con.fifiur$,

ce

qu'ti

y

a de plus dur

&

de plus fin en fait

defoer~:

on

le

clarifie en Hollande ou l'qn q

l'~rr' d~

!e faire

meil leur qu'ailleuo

.

SpcRe

TAP~,

Súcnrie.)

On appelle <fu

foere

t4. ·

do

fuere '

que les affronreurs vepdent aux

'!le~

An–

eoqes po!'r du

fi•cr~

royal; quqiq!le ce n'e foir véri –

tapl~qlenc

que du

.focre

cerré

1

c'efl-il-diue de la caf–

fq¡oacle blanche préparée d'unc: !=ertaine

r.q~niere .

Qn

l'app~lle

/iure

tfpé,

paree qu'on le

r~pe

&

qu'

Qfl le l>ac forFernenc, en le meftaljt daos !es formes.

(D. '). )

u¡:u

TORS, (

Pharm. l

en latin

pmidiutnfoccha–

rtlm:

oñ !e prt!pare de ' la ooaniere

luov~rre.

On fair

d i{foudre rel!f:

quaptir~

de

focr.e

qu~

l'qn veuc ; on

le élarifie ave¡: un

~lanc

d'cruf; Qn le cqule,

&

on

le fai t épaillir

'pi:'u-~-peu;

quand il forme de grolfes

bull es, ón le' retire du feu ¡qfqu'a ce qu'elles dofpa–

rq jllenr; on le verfe enft¡ite. f11r

UlJe

plancherte qu'

on lloic -avoir 'frorrée av,cc; de l'huife d':¡mandes dou–

c~~.

llorfqu!il efl:

\lO

'peu

r.~froidl!

UIJ

le prend avec

un crochet

&

pv~c

les mains fau pouqrées d'amidon;

enfio apres Jui ayoir donné la forme canyenable, O!J

le .['l.rde pour 1\ofage .

(

D.

J.)

·

-

:¡uCRERIE,

r.

t:

(Edijju. )

c'efl:¡¡nbltimenefq–

Jideme•lt conllruit ,

'faifanr"parri~

des

érablilfer¡~cns

o\¡

l'on f:tl>rique le fu<:re. ll efl: fOUjours ficué aupres do

moulin; fa grandeur

~11:

plps p u moins conlidérable ,

fuivanc l'éqaipage, ·c'efl:-! -aire le nombre

d~s chau~

d¡cn:s.

q~·o~

y

veuc placer: quelques-uns en conrien–

P.ent 1ufqu'a fe e, d'aúrres guatre

feulem~ne,

mait

·

Tllme

XJT.

·

..

·'·

·

·

su e

!es plus ordinaires fonr de cinq. Ce nombre n'exige

qu'un barimenr de quarante

a

cmquanre

~iés

de long .

fur une largeur de trence

a

trence-fix poés . étendue

(uffifanre pour placer les cinq chaudieres fur une

m~

me ligne le long do mur df' pignon .

floye:r.

leurs

nom.r

&

l'ordre de leur Pofirion daos

nor PI. d'CBcon.

r11jlique.

Elles fi>nr enchalfées forc exaélemenc daos

un corps rle ma<jonncrie rre•-folide, fous lequel fone

di(pofés les arceaux

1

le fourneau

&

le c:tnal par ou

fe communique la chaleur fous chacune

des

chao–

dieres. On peut en voir le plan

&

l3 coupe

dan;

les m;me.r PI.

ll

efl:

ii

remarquer que le corps de

ma<{onnerie done on viene de parler, furm unranc con–

lidérablemenr le

d ~lf4s

des chaudieres , cee excédene

doic erre 'garni de carrea ux de cerre cuice , propre•

mene

joincs

&

bien

liés avec du cin¡enc, formane

des cncaillemens quarrés, cerminés

infenfiblemenc

Cl)

rond

~

la parrie iqférieure qui

join~

euélemene

le borcl

de

chaque chaudiere.

!-a fu rf4ce de ce corps de

m:t<jOnn~rie

fe nomme

le

glacir:

il doic avoir a-l?eu-pres fix

~

fepr piés de

Ja r~eur

&

envirqn fi x

a

fe¡>r pouces de !lente in fe n–

fible.

a

prendre do deifu> de

11

plus ¡¡eme chaudie–

re nQn¡mée la

b4tterie,

jufqu'audellus de la grar¡de:

cerre précau cion éranc nécelfaire paur évirer que le

vaiQea¡t ,

a4c~~n¡en~ 1~

liqueur qpi boue

en

s'élevant

¡:qn~<lérabl~menc,

ije s' épanche des grandes chau–

dierc~

daos les plus perites, done le f¡rop annr ac–

q uis uoe fupériqrité de cuiifon, feroi c garé infailli–

blemen t . Le conrraire roe peor c:aufcr aucun dom,

llJage. ¡\u-devane du g lacis on lai(ie un efpace de

di~

piés pour la con¡rnodiré des

raflineu~s ,

Le

refl~

do barimene érant occ!lpé en parrie par un circr,

neau couverr d' un plan cher volant,

&

e11

parrie

par

le•

vailf~aux

&

u!lenfiles l)écc(laires au

tr~vail .

SocRERtE.

(lfabitt;tioll .

1 Les

t¡~!¡irations

ou l'on

fab riq ue le (ucre·, fonc plus ou moins con(idérables,

(uivanr

l~s

fa culcés eles pro riéraires:

quell~

que foie

l'érendue du. rerrein

d' unejüereri~ .

il

doir

~ere par.~

fagé en

planrario~s

de can nes , en favat)nes ou

p~furages, en vivres

&

~'1

boi<. Q n divife ordinaire–

in enc les champs de cannes p4r p,ieces de cene

pa~

\Je large fu,· auranc

&

m~me

le

doubl~

&

le triple

de longueur; ayant arcenrio n de fép:irer

ce~

pieces

p~r de~

cherri11s bien

aligné~,

d'environ

di~!.:hoit

piés

de largeur pour

1~

commodtté des charrerres Q4 ca–

brouecs qui fer.'venr

a

cranfoorrer les cannes au mou–

!in. lqrfqu'on travaille

a

faire lq

r~colce:

daos route

aurre faifoo¡, ces efpaces

p~ uvenr

err.e femés

cli:

plan–

tés

~e

manioc p.réc0ce,

d~

parares, de 'pois

&

d'au–

cres plancarions uciles

a

la fubfifiance des efclaves.

l1

f~uc

aucane qu'il el\ poffible, que la maofon tlu

nlalrre

&

fes dépendances

foien r placées fur une

Jiauceqr

d'o~

l'on

pui{f~

aifémenr découvrir ce qui

fe

p~(le

dans l'habicarion , done un des principaux

ayanrages

~~ll

d'erre · arrqlée d'une riviere ou d'un

rui(lea u aifez fort pour faore a§ir un

m~ulin , aupre~

duque! doivenc

~ere

firul!es la

fuFrerie,

les cafes

a

bagaq~s,

J•

pur~erie,

l'éruve

&

la vioaigr!'rie

Olt

l'entlroir

efl:iné a faire

l'e~u-de-vie

de fuere: cecre

ilifpÓ~rion s'o bf'er~e

rqujours,

m~me

dar¡•

les éra–

~lillemens .

o

u,

fauce. d'une futli fa nce quanriré d'eau ,

on efl: oblogé de faore ufage de moulins

a

venr ou

a

bcfl:iaux. Les cafes

ii

negres doivenr erre Gruées

~ la

porcée des ooération< journalieres,

&

difpo(ées

P.ar

roes fqrr larges

&

cirées au cordeau. On laille

~o

cre

chaque cafe

u~

efpace d'envi ron vingt piés ,

afin de remédter facolemenr aux accidens du feu,

&

ce vuide en· cou jours rempli qe calebaffiers ot¡ d'au–

¡res

arbtte~

uriles,

Pour exRioicer une habiraeion d' une grandeur

¡noyen11e ,

c'e~-a-dire

de cene quaranre

QU

cene cin–

quanre

quarré~,

de cene pas de c6cé chacun, le pas

j!cane

d~ ¡roi~

piés

&

demi

a

la

~a rtil1ique .

&1

de

rrois' plés feulemeuc

ii

la Guadeloufle,

il

fauc cene

~

~en¡

vingc negres compris en rrois 1=lafl'es: daos la

fltemi sre, fqnt les neg res fucriers ou raffineurs . La

feconde renf\!r111e les ouvriers de différens mériers,

comme ror¡neliers, chJ rpeociers,

clj~rrons,

menui–

{jers , ml'.iOils,

&

quelquefois

UIJ

forgero(\ rres-llé–

¡::eflaire fur les grandes habirarions.

Les

efclave~

ae la troi[Jeme clalfe fo nt les Qegre$

¡le jardín,

ay~

oc

ii

l...r rece un qu

pl u~cur.$

C-'m–

man.deurs, fuivant le nombre

~e

troupes que l'on

ell obl igé ·de difperfer áux différen< cravaux; e' efl

aulli do no.mbre de ces efclaves que l'on tire les ca–

broueteiers , les négrelfes qui fou rn ollenr les

c1nn~~

a

u moulin , les grandeurs de befliau>C ,

O>

c~u.x

gui

' '

V 'v

V

:Z.

'

chauf~