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S UD
ait fait en ce genre,
&
la reine le nomma premier
gooverneur de certe compagnie . Par cet écabliffe–
ment, avec l'idée des deux loreries,
la premiere de
I)
cens milie li vres !lerl.; la feconde de deux mii–
Jions !lerl. qui
fu~ent
remplies en moins de
S
jours,
&
par d'ao cres lecours, les deeres furent prefque
payées; mai
la nouvelle compagnie qui feroic peut–
~cre
combée , n'ayant ni rerrein , ni
for~erelfes ,
trou–
va bien-rót apres les plus grandes reffou rces, en en–
trlnr en poffeffion du traicé de
l'
J\ffience ,
c'e!l-a-di~
re de certe capicularion connue , par laql)elle elle
aequit du roi d' Efpagne la perrniffion de porter pen–
dant
30
années
4 80~
negre5 par an daos l'J\mérique
erpagnole,
&
d'envoyer ahaque année aux foires du
M '!(iquc un vaifleau de
)OO
tonneaux.
P erfonne n'ígr¡ore les avantlges
&
les lüices de ce
t raícé
1
non plus que le triomphe chimérique
q u'~o
r ellt les
a
inns du
jiu(
en
1720,
leur pron¡pte cl¡ute
en
1722,
les dc¡ces de la complgnie, qui montoient
alors
a
plus
~e
30
mill ions de liy.res !lerl.
( enviran
67o
míllions de uotre monnoíe),
l'ínljdélir~
des di–
reél:eurs, la fui ce des_caiffiers,
&
la pl¡n itíon de quel–
ques-uns de
CeU~
IJlll
el¡rel}t pare a tOljS ces
qéfor~
dres .
On peut ¡uger
il
quel
exc~s
ces derr¡ier$
~yoient
porté leqrs frrponr¡eries , pui fqo'or)
~ira
de la tare
~
laquelle jls furer)t
condamrJ~S ,
2
míllíons
.400
mille
livres {\ rl ir¡g, plus de
40
míllions <fe France.
~nfir¡
l'on fa it Jes 'foíns que prit alors le
p~rle01en~
pot¡r ré–
tabl ir le crédít de cett!! compagníe,
&
l'henreux foc–
c es de ce
fo íi)S qui
I'Oijt tem ífe en
1724
dar);
(:¡
premíere fpl endeur
1
&
qu i la
fourienqent encare
dlns
~~~ ét~ ~
tlori flant, fes
a~íoos
faifan t une eles gran–
des
~rrcu latrons
de
1~
bourfe de Londres. Ces <lerniers
événemens fou t les plps confidérables du reg ne de
G earge
J.
&
la grande-Bretagne n'en
p~rdra
¡amais
le foil venir .
En
t 7~6
le fond de la compagníe du
fod
étoit de
l-7
ml_ll rons !lerl.
&
en
1 7~0
le roi d'Efpagne devoit
l uí payer en dédommagement
2
millíons
300
mílle
li v~es
de notre. monnoie.
Vqi l ~.
done une compagníe
qur
peu~
fournrr une am_p!e mapere de fpéculation
&
d'étor¡ ne!J!~nt
a ceux. qur cor¡ftejérerqnt toures fes vi–
cilfi~od!!s
¡uíqu'a ce ¡our,
&
l'eu lement daos l'efpace
de
40
~ns
..
( L e
C~evfJiier
pe'}
-1vcovu.
)
Compagl!l~
anglqzfe dcr
lnrle{ , (
Comm.
}
de ro
u
tes
les
corr¡pagr~ies
de
1'
A, nglecep·~,
6f
el le en a íeo le
prefque aucanr q ue les autrés oaciqns eje
1'
Europe
enfernble • la plus con ft dérable efr celle de I'Orient;
maís
il
fuflira d'en tracer ici l'hí!loj re abrégée,
&
de
r e_nvoyer le leél:eur
<\UX
livres qui cr¡
p~rh;nt
en
dé~
tarl .
Cette
cornnag~ie
mévite_
~ouj_nurs_
de tenir
JI!
fecdod
ran~,
que M.
~avary
lur afhgnort en
1723.
parmi
cell es qui font écab!ies en
E4rop~
pqur le 'comdrer-
c e des grandes !mies .
·
Ell ~~
fe forma fo us les dernieres
~onée~
dl! regne
d'EI_rfílbeth en
I )99 ,
&
parvint au plus haut poínt
de fa g r:¡ndepr en
!66~. íou~ C~a rl es
11,
qui tui ac–
corda d'aoJples
privile~e~
1
p~r
pluf!euts
ch~rtrcs
qu'
elle paya fous mai n
lrb~rl!l~rrrent;
elle perdít de fa
fplendeur' depois
16~0,
fut
Rt~ce
de culburer eri
l:69I
,
&
finalemell~
fe
ré~ablit
en
16<;J9
<fans uq écat
plus
glori~ux
<jUe _¡amais, par
fat
uqio!J
av~c
une;
nouvelle
corrrp~gnte.
Alots on
nomm~
des commiffaíres pour fqn éta –
bli!lement
ooqv~au,
&
_popr
rec~voir
les. íoufcrípt
tions
.propof'é~s
a
ce
fu~ef ~e
del!" lt1illions de
livr~s
fierling-s ( envrron
'f6
mrliJons
<l~
france) qqi
furen~
remplrs er¡ quatre ¡ours.
ll
ca
m~me tres~prQbable
qu'on auroi t" eu le double,
&
p~;ur-t!tre
le triple" de
cene fomme, li on
s'~toít
'moins ·Meé de fermer les
livres,
~
qu'qn
~O~
donné le re111s aux provinces
&
uux négochins
~tr'lnger~
de
f~ire
re111ettre leurs, com–
tniffions
a
Londres•. Ces fq11ds devinrent fi cenfidé–
rables pat cé tte incorporaríon . qu'en' moins de deux
ans, la
<;qmp~goie
avóit
mi~
eq mtr juCqu'a
·H
gr<r~
vai!leaux
~quipés
pnur fb(l cpmmf7rce.
J?epul~ e~ telns"l~ ~
fes aél:ions
&
fon crédit ont
tou¡ours aq13rrrenté¡ ¡e
oler)~ends
('Oint parler ici de
ceHe rnaníe fub íte qui, en
1719
&:
en
1720,
donna
au cours de
~e aél:íon~ ~
a
celles du fpd, ' ce haut
prix trap I=Qnnu, qui a
~~é
fi
faca!
~
l'état
&
aux par–
ticul iers!
<!~fprdre
auqqe! le fage
p~rletnen~
de cecee
narion remédia bien-tót aP.res.
Cecee compag nie a .
~u'¡éiúrd'hui C:ll1t~e
Madras fur
la córe qe Corqi!Jandel, ' quatre ppncrpaux établifle–
JileDS aux
lndes¡ favoir'
a
Surace
J
au gol
fe;
de
B~n,
SUD
gale , en
Perf~ , ~
a
Sum_atra, ce qui tui forme plu–
lieurs .comptorrs . Les trors quares de la cargaifon de
fes va_rOeaux font en or
&
en argent, le re!le en mar –
chandrfes . Ses . recours monten e orclinl iremenc par
an
a
plus de vmgt-fix millions de narre monn ore
fans parle_r du
bfnéfic~
des navires de perm iffion ,
&
des pacotllles qu elle accorde au x propriétaífes des
vaiífeaux gu'elle fre¡te,
&
au" of!icíers qui les mon–
ten e;
~ar
fa méchode par rapport
~ux_
vaíffeau x qu'elle
~mplo1e
pour fon commerce, eft encieremcnc dilfé–
rente de celle de la complgnie oriencale de Hal lan–
de . Celle:d a qne eres-grande quanmé de vaiffeaux ,
&
[a
marme cede peu
a
celle de la républíque m<!–
me . La
com p~gllie
d'J\nglecerre
n'a
en propre que
quelques perles Vaiffeau x dans les lndes,
~
rous cemc
qu'elle y envoye de I'Europe; elle!
les
frene
~
me–
íure de íes befoín>
1
touvent de fes propres dírec–
reurs,
~
cependanc ce n'e!l pas manq ue de fonds.
Ell-ce que l'intéri!t
p~rticul ier
l'emporre fur l'i¡¡tér<!t
public ? Oo la compagníe crou ve-t-elle tour calculé
eles avanrages
~-
lo4er
a
t~ret
pour chaque voyage par
UIJe
ch~rte - p~ rcre
conver¡cronnelle
1
le nombre de vaif–
f!!au:s done elle a befoin?
Qn r¡'encrera poínc daos les
~utres
décails de fa po–
líce, on
aj ou~eva
íeulement, que le corrrmerce de fes
aél:ions fe faif en écritures;
en
force que la Cí)reté
~
la bonl)t: foí de C!! COO)I)lerc!!, confifle
d~ns
la fidé–
lité des livres qui
~ont
tenus par la
c~mpagníe,
Pour
_en
écr~
membre, rl fauc i!tre
Anglor~
ou nacurali fé
Angl01s,
&
payer ) lrv. !lerl, en
f~
fa;fa nt recevoír .
Tous
les
magafins de la compag nie fonc
~
Londres •
elle ·a
ving~-quatr!!
<!ireéleurs . Elle oréa en
1733
'pou;
un míllion de livres flerl íng
ele
no11velles
aélron~ ,
En
1743,
ell e avanqa un n¡illíon de livres !lerl. ao gou–
vernement, en recol)noiffdnce du renouvellemenr de
fa charte pour quacorze ans .
s ~s
privileges íont
[t~!>lltendus,
~
au
point qn'elf e peut fair'e la
~uerre
dans
les Irldes
fans ep acrendre les ordres ae fa cour .
Finiflons par pne
réf}é.~iol)
qui s'olfre ici .
ll
e!l aífez ljng ulier que la grande-Breragne ayant
une compag nie
gcjnér~le
ponr
1'
.1\{je , ait au
¡:-onrrair~
établi pour l'J\mériqu e , done ell e po(Jede ¡10e
por~
tíon confidérable
1
preíque aucant efe
comp~g níes
pat'–
tículiers qu'elle
a
de camons . Je ne
Y!!
UX pas arta–
quer par-la la pol irique de l'étar",
je
peor~ bi~·n
dílfé–
remn~!!nt;
¡e
croí~
qu'il er¡ réful te ur1
bén~~ce
beau–
coup plus granel pqur la
n~tioo,
puifque d'habí les
gens ont calcolé
1
que_ ce quí_e!l_
apporc~
en Angle–
terre par fes aompagnres
p~rtrcolreres
des Jnejes occi–
dentl!!es! apres -en , avoir pris c;e qu'i l fau t pour l'u–
fage du royaume, fllOnte
~nnuell emenc
a
s-oo
mílle
liv. !lerl.
&
que ce qui e!l apporcé eles
colonJ e~d·~mérique,
&
des parries fepcentriol)ales
¡j(!
ce · ¡:onci–
nenc,
monte~
400
mil le
liv.
lterl. paran,
c'efr,~-díre
en un mot,
a
plus de
20
milli'ons de nocre monnoie
chaque anriée. Voila les fru its du commerce qui ne
r~flemblent
pnint
~ ce~x
de la guccre.
(Le cheva-
fter
o
e
].AVCO"T¿RT
r)
•
&UOA, (
Géo!{· rnqd. )
peri~
gol fe qui faic partie
d~
la mer de
~and re,
fur la
el~
re f"eptenrrjonale ele l'lle
&
du territoire de la Canée. Ge gqffe ne mérice
qu~
le nom eje
por;;
m ais
c'e!l un pqrc
y~!le
&
commo•
de, conou des
Ir:~.liens
fous !e nom de
port()-Stldlf.
( D .
] .)
,
.
SUDt\MI~A,
(
MMec.
1//!&, )
fon c
d~s
perites rou–
geurs
fembl~ble~
ir
des grai ns de
111i !le~ ,
qui viennent
fur la pelO
drr~
¡eunes gens, fur-tOUt de
O~UX
qui
[OUt
d'un tem oérament
ch~ud · &
qui fo!lt
b"~qcqup
d'exer–
cice .
Voyez.
S u~l!
f\.
. Ces
pu!l~les
f_onr
un~ fu~te de~
irrrpur."tés
~
foit bi-
1-reufes,
fqrt fa lrnes, [qrt
yrfc¡qeuf~~,
qur
atc~quent
&
défig oreq} les
gla[lde~
de la peau; elles fopc fort in–
commodes
d~ n~
l'éré .
Epe~ fqr~enr ave~;
la fueur ; el–
les cauíeor une, gra11de
~ef11a1_1geaifoo, ~
font grdter
beaucoup
ceu ~
a qqr t:!les arnvenc ,
Les.
rt!rnede~
íqnt
le~
men1es qoc; ceux des dartres
vives;
les
f~igt!é!=s,
les purgatífs ;
1!=~
fudoríflques cou–
pés avec; les ému lfions fo11 t índíqués ; l'a cri111onie par–
ticuliere dq fang
&
de~ ~umeur~ peu~
fa\re v3rier ce
traitcmept.
·
La
r"éperet~ffion
en e!l fort dan$ereufe, de meme
que
dn n~
en
u
ces
le~
autres mahidre; coca_nées.
,
SUDATO¡ ,~E;,f.
rn:·c
Hift , anc,i
e!l f! n o<'!m que
les ancil!ns roma!ns dqn_pqíc;nc
a
leurs ét\)ves ou
chambres chaudes, qu' n
ar>O:~IIni t
auffi quelquefois
laconia.
Voy~z
BArN
&
G Y ~_!'!II( IUM .
Les
fi•datorrer
étoient une rorte d'étuves oq
!lypq~
caufta :
Y'oyez
HuocAOSTVM,
&c.
.
. '
SU-
1