su e
ron dit dans fes notés fur Lemeri, que l'hl!ile aro–
marique du
foecill,
en la feule partíe de ce bitume
done l'efprit-de-vm puifl'e fe charger . Si certe pro–
polirion au-l ieu d'err<! puremeur g ratuite , écoit tanr–
foir-peu prouvée, il faudroit dire po!i¡ivement que
l'efprit·de-vin ne diffout
iefoc&in
qu'incompletement,
au-lieu de dire que cela en
pmt-itr!e
ainli .
Q uoi qn'il en foi t, pour faire une bonnne teintuve
de
7i~eci11,
une reinture bien chargée
vrai ment em–
preinte de la verru médicamenteufe
Ju.filccÍI¡,
il faut
avoir recours
a
l'inrermede de l'all.:ali fixe. qui en
capable non feulement de difpofer le
fi•cci11
a
ftre
plus facilemcnr annqué par
1
1
e!pri~· de-,>in ,
mais
m~me qui peur
conrr:~frer
avec ce bitume , une efpeoe
d'union fous forme de favun' qui le rend rres-propre
a
fe dinnbuer pa rfairement dans
le fyneme y.afcu–
leux;
a
~~ rr.~ler
i\
la
maffe des humeurs: l'allcali fixe
opere l'un
&
l'aurre effet dans
13
reinrure de
fo fcin
d 'l;:loffman, done voici la defcriprion.
1~iQf11re
dejüccin
d
1
Hoffma¡¡~
effi11tiaji1ccini
ftl'tf!.f-
1111/tifiulla,
Mcnre dans l<!s ob!ervar•ons phytico-chi–
m •qucs de ce¡ oureur,
lifl.
/ .
ob[.
17.
Frenez du fel
de tartre
&
du
fi•ccÍII
choiti
&
réduic en poudre
~res
fin e , parties é"ales; faites-les di,.erer dans un vaif–
feau convenab'le , avec íuffifante <>quaf1tité d•efprit-de–
vin
1
pour s'élever. de quaere doiacs au-deffus de la
marrere; ditlillez enfui ce en un
~lambicde verre,
vQ\15 obtie11drez un efprir bien empr.ei nr .de l'huile
fuhrile
&
aro matique de
(i¡(cin,
qui fera par-la bien
pl us propre que l'e!prir-de-vin ordinaire ,
a
préparer
la reinture fui van te.
Preoez du
.fu(.-ill
tranfparenr en paudre, broyez–
je
fu r le norphyre, en verfanr de!lus peu-a-peu une
(yffi fance qu3ntité dlhuile de tartre par défaillance,
p nur le r.éduire en con!i!lance de bou illie, que vous
fécherez doHeemenr: alors mettez ce mélange dans
\l n
Vliffeau COf\venable, verfez dellus fuffi fa nre quan–
riré d'gjprit-de-vin, bouchez conveoablement le vaif–
fe~u, ~
digerez
a
une "haleur douce: on obtient par
ce moyen une liqueur
tr~s-recommandable
par foo
efficacicé, fo.n gaílt,
&
Con odeur.
11
en remarqua–
bl~,
die 1-\oifman , que
lorfqu'on la verfe dan§ de
l'e~u,
elle n'e!l point précipitée comme les diffolu–
rions ·ordinaires des fub!lances huileufes
&
rétineu–
fe~
dans l'efprit-de-vin
1
ce qui ne prouve pas feule–
fl] ent que le
jucci1¡
e!l parfairement divifé
&
attenué
cl~us
certe tei..cure, felo n
i'explioa~ion
ele
M .
Baron,
na~e
fu r la
d1Í11+Íe
de Lmuri,
eh~
p.
teÍ11ture de. ka–
r(lbf,
(
car la d•v•tion meme radical e, cell e qu e fup–
pol e la diOol urion ohimique,
11'emp~che
point les hui–
les
~
les
réf¡~es
el'etre
précipité~s
du fein de l'efprir–
de~yin,
par l'eau: car le
.fuctill
le plus divifé
&
le
plus atténué, n'en point foluble dans l'eau ) ; mais ce
q ui tJrnuve qpe
l':1l~:¡l i
fjJ<e
a
contra<'lé une uniorr
réelle avec le
fflfcÍit,
ou 9uelque prinoipe huileux
du
jitCCÍH,
&
a formé por-la un favo n quien falubi e
par l'eau , aufli-bien que 'Par l'efpritTde.vin . Cecee
id~
e1l
non- leplem~nr
établie par le phénomene mé–
m¡:, rnai.s eqcore par une expérience du meme Hoff–
man, rappartée dans le
n1em~
o.uvrage,
/iv. }/. obj.
'z3 ,
favoir que
1<!
fiuciu (e
diflout prefque tour encier
dans une diffolu tion alkaline .
Hoffn1an recommande Ion effence de
foccill,
prife
illa do(e <le ql\elque$ gqunes ovec du fuere, du lirop
d'¡:eiller, ou du lirop de limon, le matin, pour for–
t ifier l'e!lomac , la
t~te
1
&
le fy!leme nerveux, ava–
lan; par-de!lus quelques raffes
<le
caff'é ou de choco–
lar ,
a
la !Jlaniere
~llemande.
L'auteur die qu'on peut
le prendre cncore pcndant le repas, dans un vin de
liqueur :
il
ajoute que c•en encore un bon remede
pour faire CO\ller les regles, pour
arr~rer
les fleurs ,
&
pour guérir les affe<'lioos rhumarifmales .
S,irqp
de
kqrabf.
On erouve (ous ce nom, dans la
plíjparr des d•fpenfaires modernes, un !irup narco–
t ique, dans la compo{irioq duque! entre le
foccill,
ou
quelques-u n~
de ces príncipes
a
titre de correélifs
d e \'opium' ce qui en ' pour l'obíerver en paffant'
un~
vue a!lez vaine, tant abfolument , ou en fai, qu'-eu
parriculier : c'e!l-;l,elire, en fe prometraot cet effet
du
foccin,
ou de ces príncipes . Voici ce lirop, d'a–
pr~
la pharmacopée de París ; prenez opium pur,
coupé par morceaux, d
eux fcrup\ll~s;
fa ices-le fon –
dre dans
Uf\
vaiffeau de
rer.re,fu•
Ull
fe
u modePé ,
dans úo9ze onces d'eau commur¡e; paflez la !Óiurion
avec fo,rte
e~preflion ;
clarifiez
&
cuifez en contif–
tence (!e tirop ép:J_is, avec une livre de fuere blanc;
lorique le tirop
(~ra
refroidi ' mélez-y exa<'lemenr
deux (crupules
~·efprir
defof&il,l, gar<lez <;:e liro.p
~aos
T9meXV.
-
su e
P3
un va!ffeao
~x~élemenr.
fermé :. la dofe de ee
1i
1·op,
correfpondam
a
un gram d'optum, en d'envirm¡ de–
mi once: le
{ttccin
entier, (on huile
&
Con
fel
en–
trene dans un grand nombre de compolitions
~ffici
nales,
tant
exreraes qu'internes ;
le
Jita
in
enricr
· par e1emple, dans la poudre antifpafmodiquc de
1~
pharmacupée de París; dans le' baume de Fioraven·
ti; 1'huile
&
le fel dans la thériaque célene; l'huile
feu.ledans les· pilotes hynériques, l'eflence antiphyf–
ténque , le baume hyflén que ,
le bau me acoufli–
que,
&c.
L'eau de luce n•en amre chofe que de i'huile ef–
fentielle ele
jitccin'
melée avec de l'efprit volatil de
fel ammor¡iac. P.our faire ce mélange, on triture
avec
grand {oin dans un mortier, de l'huile effencielle de
Ji~rcÍII,
avec du blanc de baleine
f/Ptl'fna ce
ti
J.
O n
met pe mélange en digenioh avec de l'efprit-de-vin,
qui par-la fe charge de l'huile de
foccin :
on verfe
quelques gouttes efe ¡:et efprit-de-vin dans de l'efprit
voja¡il de fel smmotliac tiré par la ohaux , Pe qui luí
donne une couleu.r lalteufe o u blanch!tre. C•en ce
mélangc qui en connu fous le nom
d'e/Jit-d~-luce'
qui e11 un r-emede fouverain contre la morfure des
ferpens
&
des vi peres. lorfqu
1
on en prend
a
plu–
tieurs reprifcs dix gourtes dans un verre d
1
eau, ce
qui pro<luit une
rr~nfpiration
tres-abondanre .
11
y a
lieu de c1:oim que ce remede auroit un effer tres-heu–
reux, ti o n l'employoit conrre
la
rage .
Artif/e de
M•.
Rovx, dofleur. m MMuin6 .
·
·
SUCCl! CT, adj. (
Gram.
J
il fe di'-d'un difcours
compris en peu de paroles,
&
quelquePrlis de l'hom–
me qui a parlé fucci nétemen t . Soyez
.fi•ccinfl ·
les
élo~es
ne peul'ent 9rre
~rop
jitccinf!.s ,
li o.n ne
1
veur
m
Dl e!ler la
mo<l~n~~,
m
manquer a la vénré .
Si
l'é–
loge n'en pas mérité, celui
ii
qUi on !'adre!le doir
fouffl'ir ; il doi t foufftir encare s'il le mérite Tichons
dono d'étre
{ttcCÍ>tfl,
afin de faire fouffrir le moins de
cems qu'il en po!lible: on dit auffi un repas
1i1ccinfl .
SUCCJON ,
r.
f.
( Phyj.)
en l'a<'lion de l ucer Oll
amrer un flu ide , comme l'air, l'eau ,
{;Te..
par la bou–
che
1!{
les poumons. On (uce l'air par la houche, par
le moyen des mufcles du thorax
&
de ('abdomen
qui étendeqt la capacité des poumons
&
de l'abdo:
men. Ainti l'air qui
y
en renfermé , en rarefié
&
ceffe
d'~tre
en équilibre avec l':1ir cxtérieur qui, pat·
cooféquem prellé par l'a tmofpbere' en pou!lé
dan~
la bouche
&
les narines.
VoyeZ<
RESP IRATIOM.
Qn
fue~
l'air avec un ruf¡1u de merne qu'avec la
bouche feu le¡ c•en la
m~me
chofe que ti
la
bouche
écoir alongée de la longueur du
tuya
u ,
I.a
jitcciq>¡
des liquQur-s plus pe!ances que l'air fe
ta i¡ de l.a
me
me maniere , par exemple
1
quand on
fo
couche par terre pour boire
ii
une fource,
& •.
on ap–
pljque les levres précifement fur la furface de l'eau
&
an les place de
fa~on
a
ernp~cher
('air de s'y iu!i:
nue~
¡.
enfuite on élar¡;ie
)a
cavité de !'abdomen,
&e,
&
1
a¡r qut pre!le fur \a lurface de l'eau hors de la
cir.,.
€onférencl! de la bouche, étant plus pefant que celui
qu1 prefle la furface de l'eau accupée par la circon–
férence de la bouche' l'eau en obligée de mopter
par-
le
m~me
príncipe qui
la fait monter dans unÓ
po~pe.
f'oye-z
AJR
&
Po
MPE.
-
Quand on fu ce une liqueur peCante comme l'eau ,
3-travers un tube ' plus le
tu
be en long.
pl~s
on a de
peine
a
fucer;
&
la groffeur
&
le diamerre du tube
augmentent ellCore la difficulté> la raifon de cela
eli
fondéc fur les príncipes d'Hydronncique .
En effet ,
li
on veut fucer une liqoeur, par
e~em.
ple, avec un tuyau d'un pié de long,
il
fa ut que
l'ai~
extérieur ait a!lez de force pour porter par f:t
pre(,
tion la liqueur
a
la bouche .
&
par ..:onf6quent pour
fou tenir cene liqueur
~
la hauceur d'un pié;
&
plus le
tube en g ros, p.lus la quantité de la liqueur que l'aiF
doit (ourenir en g rande.: c•en pourquoi fJ_Ius le
tub~
en long
&
gros. plus ti fa ur
e¡
u
e la pref!ion de l'air
extérieur furpa!le celle de l'air qui en dilaté dans les
poumons,
&
comrne la preflion de l'air extérieur ell
coujours ia meme a-tres-peu pres.
il
faut done que
l'air des poumons ait d'autant moins de force que le
rube efl plus loog
&
plus gros, c'en-a-dire que l'inf–
pirarion ou la dnacatiun de l'air, doit
~ere
d'autanE
plus
~ra nde ,
&
par conféquent la
fiuciou
plus dif–
ticile.
De ce que nous venons de dire il paroit évidem–
ment que ce que nous appellons
jitccion,
ne fe fait
pas par quelque faculté a<'live qui ré!ide dans la bou–
che, le poumon ,
&c.
mais par la feul.e iQ>pulúon
&;
pa~
la
preflio~
de l'atQJofphere ,
T
~
t
SU<:•
\
\