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su e

colore

&

s'épaillit de plus en plus,

3U

poínt que rur

la

fin elle adhere au col de la recorte comme de la

poíx fondue . Loríque tour eA: pa!lé, il refie dans la

coru~e

un charbo':l rres-ípongieux qui fait

ii

peine un

douz~emc

du

Ji~cc!n

employé . Quant

a

la proportion

des autres produirs , elle varíe íclon que le

fouin

eA:

plus o u moins pur; oependanr on peur l'évaluer

peu-prcs

a

un huitieme de phlcgme' trois quarts d'hui–

te, un vingt-quatrieme ele

{el

&

un douzieme de terre ,

Paffons maintenant

il

!'examen de ces différens pro–

duits . Le prcmier phlegme qui paffe efl une eau pure,

celui qui le f'u it

eA:

chargé d'un peu d•ouile qui s'en

fépare par le repos,

&

d'une perite quantiré de íel

qui íe manifl•fie avec le !irop de violerte qu'il rou"'it,

&

avcc les albl is avec leíquc_ls il fait efferve{cen';:é;

on y trouve eocore un eíprir rcéleur que l'eíprit-de–

vin peut tui en le ver;

ce~

eíprit reéleur n'efl pas le

meme que celui que le ruccin emier donne

ii

l'eípri~.de-vin; puiíqu'il n'a pas la méme odeur,

&

que ti

on le reélilie, i! dcvienr p11anr , En diflillanr de l'ef–

prir-de-vin fur ce phlegm() de

ji1ccin,

-011

remarque

\111 phénomeno que nous ne devons pas paffer fous.

filcoce;

l'huile qui eQ ·contenue dans ce phlegme

monte aveo l'efprit-de-Yin, mais elle s'en fépare fur

le !:hamp,

&

combe au fond du réoipient ,

Apres le phlegme, vienr commt! nous l'avons dir,

le fel concret . Les premiers chimifics qui l'ont con,

nu , tels que Maurice Hoffmann

&

Glaíer l'ont mis

au rang des alkdlis volarils

dérerminé~

par fa volati–

'liré ; mais il

y

a long-tems que Üdrohuíen

&

Boulduo

Ont démontré qu'il en acide ' Les chimifies ion! peu

d'accord fur la nature de cer acide; Neumann, Sen.

delius, Fr¿deric Hoffmann,

&c.

l'on¡ rangé parmi

les íels vitrioliques. M , Bourdelin veut qu'il foir de

la

narurC~

du fe! marin; le leéleur jugera par l'expofé

que nous allons fd ire de les propriérés, fi ces préten.

t ions font

fondée~¡

mais il faut auparavanr que nous

inui<¡uions

1~

moycn de l'avoir le plus pur qu'il e{\

pollible ,

·

On a

propoft~

diff'érentes méthodes pour purifier ce

lel, mais fans enrrer dans des dérails inutiles, nous

uirOI1S que la voie la plus fílre de l'avoir Je moins

chargé il'huile qu'il eA: pollible, c'eA: de le déracher

du col de la recorte avec de l'eau bouillanre, avant

que l'huile épaifle ait commencé

ii

paffer; car lorf–

qu'il en eA: une fois íali, il eA: tres-difficile de l'en

dé.

pouiller; on fera eufuire évaporet cette eau,

&

on

la mertra cryflallifer; s'il n'efi pas affez pur, on. le

di!loudra de nouveau

&

on le fera eryA:alliíer une fe.

cond fols. Ce fel ainfi purilié , cryfiallilé en priímcs

triangul~ires

dont les pointes

fonr rronquées, il cA:

d'un gout

manif~A:ement

acide

&

un peu afiringent.

11

fe di!lont rres-difficilement daos

l'eau froide,

puiíqu'il en faut vingt-quatre parties pour diffouelre

une partie de ce íel, au lieu qu'il ne faut que deux

partles d'eau bouillante; mais

a

meíure que oette eau

te refroidit la plus grande partie du fel

fe dépoíe, il

en refle néa umoins en diílolurion plus que l'eau froi–

de

11'cn auroit pll difloudrc .

L'ef'prit-de-vin ne le difiout, que lorCqu'il eA: aidé

de la chaleur .

E~pofé

a

un

degr~

de chaleur un peu fupérleur

~

celui de l'eau bouillanre, il

fe liquelie

&

s'envole

fo us la forme d'une vapeur blanche, épaiffe, qui in–

commode les poumous ,

ll fair efferveícence avec les alkalis , Coit fixes, foit

volarils , avec les rerrcs abforbantes

&

calcaires ,

&

les di!lout' il rougit le firop de violétte , fo it qu'an

l'emploic en forme concrete, toit qu'on prenne fa

di!lolution ou

m~me

le phlegme de

focci~ .

Il ue fait

point elferveíc-ence

&

il

n'~n

exhale aucune vapeur

loríqu'or1 veríe de!lus de l'huile de vitriol . Quelque

chofe qu'on falle, il n'eil pas pollible de l'avair fous

forme lluide commc les autres acides ,

Si or¡ fature une di(folution de !el de

jiJcDjn

avcc un

alk·1li fixe bien pur; qu'aprcs avair filtré la llqueur ,

on l'évapore

a

un léger degré de chaleur

>

011 obtient

eles cryA:aux traníparens qui

on~

la

m~me

figure quo

ceux du fel de

focci1 .

Ce nouvcau fel a une faveur

qui lui eA: particuliere , il fe diffout aiíément dans l'eau

froide, en quoi il dilfere eíl'entiellement du tartre vi–

triolé .

{1

décr'épite lorfqu'on le jetre fur les charbons

ardens;

ji

y

refle lixe

&

fans fe dé<:ompofer ; les aci–

cles veríés fur ce

(el

ncutre,n'y produifent aucun chan.

~emenr;

il ne change point l'eau force en eau régale,

11

ne précipite

~as

l'argenr difT'ous dans l' eau-fOrte,

il

p~écipite

a

la vérité le vinaigrc de fatume en une

t)laux bl3nche, mais il n'!!fi pas pollible de convertir

cerre chaux blanche

Cfl

plomb corné .

suc

Cette ml!me diflulution de fel de íuccin faturée

d'alkali volatil forme un íel ammoniacal, qu'on puri–

lic en le fublimanr dans des var!leaux fermés . Ce íel

cA: p.1rfairemenr neutre , il a un gout amar,

&

impri–

me un léuer ferrrimen t de froid fur la 13ngue; fi on

l'expofe aans une cuillere d'argcnt íur

~es

charbons

allumés, il fe liquefie

&

s'envolc fous la forme d'u–

ne vapeur blaneh_e ..

L e fel de

ji1ccm

)etté íur du nitre en

fufion dé–

tonne plus ou moins

vive~enr

'· fclon qu'il

eA: plus

ou moms chargé d'hurle, rl fe drrlipe avec l'acide du

nitre,

&

il ne refie qu'un alkali lixe pur .

Si 011

le calcine ave.: parries égales d' alka li

lixe

bien pur

&

bien dépouillé de tour tartre vitriolé,

il

ne forme poinr un

h6par fotplmris

comme il auroit

dll faire, s'il eut éré de narure virriolique,

&

il ·ne

rcfle qu' un alkali lixe pur.

Le fel de fuccin difiillé avec les ncides du vinai–

grc, du fel, du nitre, du vitriol, fe íublime fous fa

premiere forme; ces acides ne lui enlevent que fon

huile étrangere,

11

faut .un cerca in deg ré de chaleur

pour que ces acides puiflent le di!loudre , il n'y a que

l'aciuc virrioliqu e <¡ui le di!lont

a

froid . De quelque

maniere qu'on l'unrffe

ii

l'acide nitrcux, il ne lui don–

n~

pas la propriéré de dilloudre

1'

or. preuve éoi–

denre qu'il n'efi pas de la nature de l'acide du íel

m:trin .

D i!lous avec parties

~galcs

de ce íel

&

diA:illé ,

il

pa!le pur

&

dépou illé de fon huile,

Si

l'_o11

m~le ~xaétcment

eníemble parries égales

de ce tel de

jiiCIIII

&

de Reurs de fel ammoniac

&

qu'on les diA:ille, on obticnt d'abord un peu d'une

liqueur acidó de couleur jaune, qui a routes les pro–

priétós de l'eíprit

d~

fel . Si l'on pou!le

le feu , ce

qui reA:e de íel au fond de la cornue fe fublime, de

fa9011 cependant qu'ils refient íéparés

&

diA:inéls; le

fel de

fi•cci11

occupant la partie fupérieure du col de

la recorte,

&

le íel ammoniac l'inférieure; au fel de

jiJccin

eA: unie la perite portion d'alkali volaril qui a

perdu fon acide du

fl~l

marin;

il

refle au

fond du

vaiffeau un peu de charbon noir . JV{. Stockar

.¡¡

qui

nous devons cette cxpérience .die, qu'en ajourant rou–

jours de nouveau [el de

fou111

aux

m~mes

Reurs de

fel ammoniac, il étoit parvenu

a

les décompofer pref–

qu'entierement .

L a craie fe di!lout tres-aifément dans la folution

de íel de

foccin ;

&

lorlqu'on a amapé le point de

faturation, ce fel perd ion goOt acide pour en pren–

dre un amer . Si

l'an fi ltre la di!lolution

&

qu'on

l'évapore, elle cryA:alliíc beaueoup plur6t que le fel

du

{t1cci•J

pur , Les cryfiaux qu'on qbtient, coníe.r–

vent leur fig ure tant qu'ils fonr fous l'cau: mais des

qu'on les a defléchés, ils tombent en pauf!iere

&

prennent une couleur grife . Ce fel ne s' humeae

point

a

l'air,

&

u'efi foluble que dans l'eau chaude .

Les acides n'en font exhaler aucune vapeur . Les al–

kalis

lixes

&

volarils

&

l'acide vfrriolique Mgagenc

la craie de ce compofé , les autres acides

n'y

operent

aucun changement. Le fel de

jiJctÍ/1

ne précipire la

crale que lorfqu'elle etl unie

a

1'

acide

vég~tal ;

il

n'a aucune aél:ion fur les diffolutions de cette terre

dani les acides minéraux .

Le fel de

.foccin,

combiné de ceue

fa~on

avec la

crai~,

perd toute fa volatilité . L'acide du vinaigre

le plus concentré diA:illé fur ce fel , ne peur pas e11

dégager le fel de

Ji!cciu .

Le vinaigre pa(fe pur,

&

la combinaifao de fel de

{11cci11

&

de craie reA:e all

fond de la cornue .

La

meme chafe arrive larfqu'on

difiille ce fel avec l'aoide du fel marin. Il n'en ell

pas de

me

me'

{j

au lieu de l'acide du ret on emploie

une folutton de fel armoniac: car alors le íel

de.foc–

&ill

quiere la craie pour s' unir

a

1'

alkali volatil,

&

l'acide du fel marin s'unit

ii

la craie.

Si l'on traite de la meme maniere ce fel cretacée

de

ji1uin

avec l'acide nitrcux, on obdent d' abord

cet acide pur; mais loríqu'íl s'etl coll(;enrré jufqu'a

un cerrain point, il déton11e

ftvec la parrie huileu[e

du íel de

Jilcán ,

&

briíe tour

l'appar~il

.

Si l'on difiille l'acide vitriolique fur ce

me

me íel ,

il le d&:ornpofe' l'aeide vitriolique s'unit

a

la craie.

&

le fel de

/iux in

pa fle p11r .

Le !el de

Ji•ccin

di flb us dans l'eau, diflbut le cui–

vre , le

f~r ,

l'érain

&

le zinc; il arraque plus ditfici –

lement (e plomb

&

le bifmuth ; il 11C touche pas

a

l'argent, au mercure,

a

la platine ni au régule d'an–

timoil1e . Ces diffolutions· préíentenr quelq!les phé–

nomenes parricul iers: par exemple, l'acide vitrioli.

que dégage le cuivre uni

a

ce Jel ,

&

n' en dégage

pas