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su e

Celfe remarque judicieufement que quiconque au–

roic eu la hardiefre d'un pfylle _pour center la

m~

me

épreuve, auroit égalemenc réulli,

&

que meme couce -

perfonne peuc fans danger fuccr une pl3ie produite

par la morfure d'un ferpenc, pourvu que cecee per–

fonne-la n'aic peine d'ulcere ou d' excoriacien dans

la bouche . Cecee remarque de Celfe efl confirmée

par un grand nombre d'expérien<?es que l'on a fai–

ces dans le liecle pafré fur le venin des viperes, qui

n'efl nuitible qu'aucanc qu'il fe m!le immédiacemenc

avec la mafre du fang.

Les femmes

&

les meres des Germains fu<;oient

les bleílures de leur maris

&

rle leurs en fans,

&

dl–

choient ainti de les guérir . Cecee méchode de panfef

les blellures efl

afie~

nacurellt:,

&

fon origine fe

perd dans

1'

anciquicé la plus reculée. Homere en

fair mencion au quacrieme livre da l'lliade.

{D.'}. ) .

SUCET,

t>O)Iez

R EMOR E.

SUCHE,

(Géog.

lf/1&. )

ville de l'Ecbiopic . Pline,

l . T(l .

c. xxix.

la place au voitinage du "Dife d'A–

dul•que . Elle t1r01t apparemmenc fon nom de

St~cbus

Ion fondaceur. Srrahon,

l . Xf?J.

p.

770.

parle d'uri

chilreau bati par Suchus,

&

la place dans les cer-res

Le P. Hardouin veur que ce chAreau

&

la ville

Stt'–

cbe

loient la meme chofe ,

&

il ajoute que le nom

&

la

titua~ion

conviennenr égalemenc

a

la ville

Sua,

qtWJJ

d'aUJOurd'hui.

(D .

J.)

SUCHET, (

Géog. mod

)

monragne de la Suifra.

Elle faic partie de la joux au-dellus d' Orbe,

&

en

forc élevée .

(D.

J. )

SUCHUEN , (

Geog. mod.)

previnoe de la Chine.

Elle ne cede ni pour la grandeur, ni pour l'abon–

dance

a

aucune autre de l•empire. Le lleuve l{iang

la coupe en deux parties . La

provine~

de Huquang

la borne

a

l'orient, le royaume de Tibet

a

l'occidenr,

la province de Xenli

a

u nord,

&

celle de Junnan au

midí. Elle produic beaucoup de fer, d' érain

&

de

plon\b . Cette province en la tixieme en rang . Qn y

compre hui

e

mécropoles, tix grandes cité5, quarre

villes

milic~ires,

une oiEé milicaire ,

&

plqlieurs for–

terefres qui en dépendent. Ghing-Tu en la oapicale

de la province. (

D.

.'1-)

SUCHUTCH, (

Médecine.

)

maladie

a

laquelle font

fujecs les habitaos de

Kam~fcharka.

C'efl une efpece

de gale, qui forme commo une ceimure atltour de

la parcie du corps qui efl au-defrous des cl'lres . On

prétend que cout homme dans ce pays a cette mala–

die une fois en fa vie, comme parmi nous la pecice–

vérole : elle efl mortelle lorfque la gale n'enrre pas

en íuppurlrion,

&

ne combe pas eníuice d'elle-11\eme.

SUCHZOW, (

Géog. mod.)

ville de la Turquie eu–

ro¡:éenne, daus la parrie de la Valachi¿ roumife

a

la

Porte, íur la riviere de Screch, aveo un cMceau , ou

les Tures tiennent garnifon .

(

D.

J.)

SUCK,

(

Géog. moti.)

riviere d'hlande, daos la

province de Connaught. Elle fépa re le comté de Rof–

common du corneé de Galloway,

&

fe jetre dans le

Shanon.

( D.

J . )

SU<;:O IR,

1

Conchyliot .)

c'ell dans un coquillage

une parcie concave qui a la

faculté de fe

1

refferrcr

pour s'arracher au corps environnant ,

&

pour pom–

per l'eau dans laquelle il nage.

(D .

J.)

·

SUCRE,

f.

m.

(

Hijt. na:.

Art.

J

perfonne n'ignore

que le

Ji•

en

efl une fubnance folide, blanche, douce,

auréable au gout, forc en ufage dans les offices , les

c~illnes,

&

m

eme en pharmacie pour la €onfeélion

des lirops

&

la préparation de plutieurs r-emedes, fe

dift"olvanr parfaitement dans l'eau.

a

laquelle il donnc

une faveur gracieuíe, fans lui communiquer ni cou–

leur ni odeur .

Quoiqu'il foit .afrez difficile de J!refcrire

le tems

auquel

lefi<en

meneé de paromc fous une for-

me conorete, il

cependant cerrain que les anciens

l'onc connu, puifqu'au rapport de Théophralle, de

Fline

&

autres, ils faifoient ufage du

fue

de certains

roleaux, qui vraifremblablemenc étoienc des cannes

a

focre,

&

dont Lucien entend parler

lt~rfqu'il

dit:

quique bibunt tenera dulces ab arundine

fiucos- .

Mais

nous ne voyons point .qúe l'anriquité ait

pofféd~

l'art

de cuire ce

fi~e,

de le condenfer

&

de le

ré~~1re

en

une malle fo lide

&

l:ilanche , comme nous failons au–

jourd'hui; e•en ce done il fera quenion dans cet

ar–

ti&le ,

apres avoir parlé des cannes a

focre

&

de leur

culture, des machines, des uflentiles

&

des ingrédiens

vécellaires

a

la préparacion de cecee; produélion exo–

tique, qui fait un des principau"' ob¡ets du commerce

maritime.

Des

cav11u

iJfi¡cye..

La canne

afucr~,

ou canne de

Tome

X~.

su e

515

Jucrt,

felon l'u(age du pays, d iffere de cerrains ro–

leaux creux, qu'on nomme

can11u d'Ejpagne,

en ce

qu'elle ert maflive; les nccuds !onc plus rapprochés

les uns. des aocres, fon écorce eft moins ligneufe,

plus

mm~e

&

íerc d'enveloppe

a

une mulritude de

longues hbres parallelement

difpofé~s,

formant une

efpece de tiílu célulaire, rempli d'unji1c doux agréa–

ble, un peu g luanr,

&

rellemblanc

1\

i!u fyrop délayé

de beaucoup d'eau .

Le corps de la canne en divifé par nccuds , done

les incervalles croifrenc

a

proporrion qu'ils s'éloignent

du pié de la fouche : c'efl de ces nreuds que fortent

les feuilles qui íechent

&

tomhent

a

mefure que la

plante acqulen de l'accroillemenr, enforce qu'il n'en

rene qll'un bouquet vers le fomme r; elles lonc lon–

gues, étroites, i!enrelées impercepciblement fur les

bords, parragées d'une feulc neryure ,

&

re!femblant

a

de grandes lames d'cípadon : lorfque la plante fieu–

rit, il fort du milieu de fes feuilles un jet ou fleche

tres. droite' longue de

JO ¡¡

H

pouces' grofre a-peu–

pres comme l!exrrémité du perir doigt' garnie

a

fon

fommet d'uñ grand panache parfemé de perites hou–

pes tres-déliées,

renf~rmant

la íemence.

'

Les cannes plantées dans une bonne terre rroifrenr

ordinairemenr de

lix

a

huit piés de hauceur, porrano

enviren douze

a

quinze lignes de diametre ; elles ac–

quierent une belle couleur jaune en mGrifranr,

&

le

foc

qu'elles

renf~rment

efl favoure ux . Celles que

produifenc les rerreins bas

&

marécageux s'élevent juf–

qu'a douze

&

quinze piés, mCme plus; elles font pref–

qu'aufli grofres que le bras ; mais leur

fue,

quoiqu'a–

bondant, eft forr aqueux

&

peu fu eré; les terreins

arides au contraire donnent de rres-pecires caunes,

donr le

.fi•c

efl peu abonda nt , trop rapproché,

&

coru–

me

a

demi-cuic par

l'~ rdeur

du foleil •

Culture des camus .

Quoique

!:t

lleche ou lleur dont

on a p:1rlé renferme enere fes houpes une mulcitude

de femences, on ne s'en fert poinc pour mulriplier

l'efpece. l'expéricnce ayant appris qu'il en plus

¡¡_

propos de planter les <;annes de bourure: cecre mi€–

rhode eft plus prompte

&

plus cerraine ; c'ell pour–

quoi on coupe le fommer des cannes par morceaUJc

de quinze

a

úix-huir pouces de long ueur. on

les

cou–

che obliquemenr deux

~

deux daos chacune des folles

deflinées

a

les recevoir ; on jerre de la rerre par–

dellus, fa ns en couvrir les enremirés ;

&

ti la íaifon

efl favorable, ce plan commence

a

poufrer au bouc

de fept

a

huir jours : la quantiré de brollailles qui

levenr en méme "tems , obli!\e de farcler les cannes

ft

cinq ou tix reprifes, jufqu'a ce qu'elles aienc 'acquis

afrez de force pour écouffer

les mauvaifes herbes;

les cannes érant parvenues

a

une Ot:rtaine grandeur, .

fonr quelquefois atraquées par un grand nombre de

perirs infeéles , que les habitans appellent

puchons-

ou

pucons;

les fourmis ne leur· caufent pas moins de

dommages,

&

les rats en fonr un gran(! dégar .

Dans ·un bon rerrein bien préparé

&

foigneufc–

menc emrerenu, le plan íubtifle douze

&

quinze ans •

meme plos , fan·s qu'il foir befoin de le renouveller.

L'3ge' auquel on doit couper les cannes n'efl point

fixe , le rems de leur macurité étanr fouvem retardé

par les variétés de la faifop; on doit obferver de

n~

jamais faire

la

récolre lorfqu'elles font en lleurs,

puifqu'elles ne peuv-en@ poufl'er leurs jers ou fleches

qu'aux dépens de leur propre fbbflance;

rur~ge

indi–

que qu'il faut prévenir ce tems d'environ un mois,

ou b1en acrendre auraqr qu'il foir palié.

Deflriptioll des

moulins

iJ écrafir

les ca.m¡u .

Üf\

el\

conflruit ordinairemenc de trois forres ,

íavoir ,

~

eau, a vent,

&

a

bceufs ou

a

cnevaux .

Voyez lts

figures .

L eur principal méchanifm.e confifle en trois gros

rouleaux de bois de pareil diametre, ra

ng

és perpen–

diculairement fur une

m~me

ligne

a

ct.ré

l'un de

raurre.

&

couveres chacun d'un cambour ou cylio.–

dre de méral tres-folide,

Ce

Ces r.oulcaux, ou rllles,

ainti qu'on les nomme dans les pays, fonr percés,

fuivant leur axe., d'lln grand rrnu quarré, daos le–

que! efl enchíHfé avec force. un gros pivot de fer,

dont la partie inférieure eft garnie d'uh

cuf~d'ccuf

bien acéré ponant fur une erapaudine ,

&

l'extré–

mité fupérieure éranc

de

fotme cylindrique , tourne

librement dans un collet de métal .

A.

quet<¡ues pon–

ces au -defrous des tambours ou cylindres , font

pla~

cés des hérillens

G,

don~

les dents engrenent les

unes dans les. autres.

ll

en facile de voir, par

h

dif–

potirion des t&Ois r61es couronnés de hériffons , q.ue

celui du milieu_ érant

mis

en

mouv~ment ~

d01t fa1re

Te

t.

:z.

agir