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po

suc

q11

rene en molle . O n atrure qu'en flifanr bonillid_e

jt~(cin

daos de l'huilc de raves , il fe durcir

&

perd

11

coo leur, ce qui peur venir de l'alkali volaril comenu

daos cecee hude .

Q uelques arcilles oot au!li

le fecrer d'incroduore

dan> le

{iiCcin

courcs les couleurs qui leur plaifent,

&

de

c:onc

re[¡ore par-la les pierrcs prétieufes .

.

D.ws

le royJume de Prutre lo pé.:he du

jücczn

ap–

parroent au roí [eul, qui l'atferme a des parro culiers.

O n crouve encore du

jit.·ci11

dans plulieurs aurrcs par–

ties de I'Europe: en

r

¡8

~n

en a découverc une

~ou­

che abondJnce en Ukraone a peu de donance de Koow;

il

écoic, ainli que celui de Prutre , daos du fable. O n

en

a crouvé en France, pres de Soofl ns , dans

Je>

fouilles qui o

oc

écé faites pour le canal de Pocardoe.

O

en a auffi trouvé en Sicile,

&

daos quelques en-

droits <le

1'

Afie mineure .

·

Le

foccin

varie puur la couleur; il y en a d'un pu–

ne de cicron, d' un jaune d'or, d'orangé, de rouge,

d e blanc

de bleudtre. Quelques auteurs font meo–

tion

d'un'jücci•:

noir; m.Lis il paroit qu'ils onr voulu

Mfiuner par-lii du jais.

L~

(uccin

f;~i loit

oucrefois une branehe d

commer–

ee a(J'ez coníidérable ; c'étoit

Ull

objec de luxe¡ au"

jourd'hui le prix en en beaucoup diminué, cep ndanc

les morceaux les plus gros, ne laitfenc pas de fe ven–

dre allez cher .

L a compofition du

ji1ccin

n'a pas moins occupé les

chim illes que fon orogine . Les amateurs de l'hilloire

nacurelle,

P.

ore, Neunrtn,

M .

Bourdelin, toar ceux

qui paroillent l'avoir examiné avea le plus de fuaces.

Nuus allons rapporcer teurs rravaux

tels qu'i ts

fe

trouvenr décrics dans une dillertacion de

M.

l¡cockar

de Neuforn, imprimé

ii

L~yde

en

1760 ,

tous le ri–

tre de

JPecimcn

clumi1o

medirum Ín•'l$_tlrale d,

foctino

in

gm~re,

&

Jiuciatim

de

jilccino

.foj'¡ili Wirhólzenji,

dans laquelle cer auceur

a

ajouré plufieurs expériences

neuves ,

&

apprécié de la

m~niere

la plus

lumi–

neufe celles des [wans chimines que nous venons de

nornmer .

L'eau oe produic aucun chaogemenc dans le

(iiC–

cÍI: .

Lorfqu'on l'e<pofe long·cemps

a

fon aél:ion , el–

le concraél:c

a

la véricé une

l~gere

odeur,

&

fechar–

ge d'un peu de matiere ruucilagineufe,

&

de quel–

que vellige de fel rnarin; mais on doit attribuer plu–

tór

ces proJujrs aux ordures qui adherent a fa fur–

f,¡ce , qu'a la décnmpoflrion de fa fu bllance .

'i l'on verfl! de l' éfpr ic-de-vin reétilié [ur du

fuc–

cit:

réduic en poudre rres-fubcile,

&

qu'on les falfe

di rerer enfemble, on obtiene une ceinture rouge,

qu'on peu

e

préparer plus promprement; fi, comme

D?e rhaave le preferir, on empare le

fuer

in

reduir en

p

lUJre avec

~n

alkali ré(our, qu'on aetfeche [a maf–

fe , qu'uij la laitre comber en déliquiqm pour la dé–

(ccher de no uveau, ce qu'on

r~pere

crois ou quacre

foi~ ;

ou, comme le preferir

M .

euenhan, daos les

rnilanr¡es d'obftrvations ,

publiés a Léipfic en

17) ' ,

qu'oo• broie le

jiJCcin

avec de la pocafle & du fuere, &

qu'on le mene

a

di~erer

en!uite c.lans l'eCprit de-vin;

mai•

qt~oique\

l'on

tafle.

il

n'y

a jamais qu' une rres–

p em e portion .du

.

fucr.it:

quite diflour, le

r~lidu

ell

roollafle,

&

on a beau y remettre de nouvel efprir–

de-von, on u'obrienc plus rien.

Si l'un verfe de l'eau fur ces reintures de

j t1ccin,

elles deviennenr laiteufes,

&

le

foccin

s'en

!~pare

fous

la

forme d'une poudre blanchc,

(j

amfnuée,

qu'elle palie par le filtre avec

l'efprit-de-vin ; mais

el le fe précipite bienroc au fond . L1 ceinmre

de jü&–

ún

a

un goOc cres-agréable,

&

l'odeur du

fi~ecin;

on

fenc en

m~

me rems qu'il s'en déaage une poudre qui

adhere

il

la langue,

&

qui paroi't

~ere

encierement-

inli pide .

·

-

Si l'on dinille cecrc ceincure de

foccill,

on a un

efpm-de-vin qui conferve le goilt

&

l'odeur

dufoc–

ein;

mais duque! l'eau ne dégage plus rien :

il

rene

au fond du vaifleau un peu d'une matiece d'un rouge

fon cé, mol!e

&

ren~ 'e.

Cec efprit-de-vio ainfi char–

gé de l'efprit

r~a~ur

du

ji1ccin

pourroir

~rre

d'une

fl:rande m ilité pour la mé\lecine : il en plus que vraif–

femblable qu'il a róures les vercus qu'on a reconnues

dan; la ceincure du

.fuccin ,

puifque le

ji1ccin

doit né–

cctfai remenr s'en dégager dans l'ellom;w:, ou il ne

crouve plus aucuo mennrae capable d"e

le ditrou–

dre ; du-moins on pourroit fe flatter d'augmencer la

vercu de la reincore

rlu ji1ccin,

fi on émployoit pour

la faire de l'efpric-de-voo qu'on auroir retiré de def–

fus le

jitccin .

Les Lels, fojc acidcs, foic

al.k~lis,

n'agitrent point

su e

fur le

jü&cin,

il fau r en excepcer le feul acide vitrio·

tique qui le ditrout encier

&

en allez peu de rems:

cene dt!lolurioo

ell

claire

&

!impide, mao

ri

.1ifée

i\

déranger, que les acides, les alkalis, l' elprit-de-vin,

l' huole de cérébenthine, l'euu,

&&.

IJ

décompofent;

il s'en déga"'e une poudre grife cr

-tine, quon'a plus

l'odeur agrlable du

'ji1ccin,

mJis plurOt eelle de la

poix.

Le fuere dilfous

dan~

l'eau, ni le plomb (;>nJu, n'o–

perenc aucun

ch~ngemenc d~n

ce bimme; il

r~

ra–

mollit un peu rlans la core

&

dans le (oufre fondu .

¡

mais il reprend fa premiere durecé; ti-r<lt qu'ol en ré–

froidi , il chanJe feulemcn c de conleur.

Hoffm·um ayant renfcrmé du

fouin

avec le dou–

hle de (on poids d'huil e d'amandes c.lans la machiae

de Papin, le rrouva rétluir au booc d'Ui¡f heore en

une malfe g.!l•cineu[e, tr>nfparenre,

ao-~eflus

de ll–

quell e

n~

eoic un peu d'hoile.

M.

Srockar dor avoir

mis do

foccin

de diff¿rentes couleurs dans des vuif–

feaux de verre cylindriqudS,

&

avoor verte pur-rlef–

fus des hui les ele raves, de pavur , d'amandes, d'olo–

ves, .de noix, ele laurier par décoél:ion, de romartn,

de catre, pu is de

ji1ccin ,

du baume de copahu

&

de

cérébenthine ; il boucha bien fes vaitreaux

&

les

m

ir en

digenion au bain de fabl e ; au bour ele hui

e

jours il

crouva que le

fi¡uj,.

qu'il avoit mis dans

le baumc

de copshu

&

de

c~r~benrhine

s'écoic diflour en une

h–

queur d' uh

rou~e

foncé, laquellc érant réfroidle,

forma

une

nJatrc lolide, fragile, de la

m~me

coulcur.

La dilfolutio n fai re dans l' huile de raves, étooc d'un

bcau jaunc ; l' huile de pavor en donna une d' un rou•

gc

j;~unAtre ;

l'huile d'oli ve d'un beau rouge; ccllc de

noix écoit d'un rouge plus foncé¡ il s'écoit

d~pole

au fond une maciere mucilagineufc blanche; Id doflo–

lution dans l'huile de laurier écoit d'un rouga pour.

pre; elle :Lvoic cela de ling ulier, que quoique cene

hui le ait ordinairemenr la confinence d'un beurrc, la

diflolucion qu'elle avoic fa ite du

fouin

rella liquide.

La dofl,..lution dans l'huile de lin écoot

•le

cou leur d'or;

celle dans l'huile d'amandes écoit d'un beau jaunc;

l'huile de

(uccin

ne l'atcaqua pas non plus que celles

de romari

&

de cajcput .

M.

tockard conje8ure

que cela vocnc de ce que <"es huiles s'évaporenc;

On

peut accelcrer ces diflolucions, en les faolJnt dans

des vail!eaux fermés .

Nous ajoucerons

i\

ces obfervacions de

M.

Scoc–

karrl, qu'on pcut les faire en un quarr-d'heure,

en

faifanc fondre

lefocoin

réduit en poudre gcolliere dans

de la cérébeochine qulon cienc a ccc

elfec

for le feu,

&

en

y

verfanc de l'huilc de lin cuite couce bomllan–

t~ .

C'ell ainfi que

M.

Rouelle prépare le vernis dont

il fe

fert

pour fa ire fon lut gras .

Touces ces dilfolutions fe melenc parfaicemenc avec

l'huile de cérébenchine,

&

on peu

e

fairc par ce moyen

de rres-beau vernis ; celen celui qu'ou cmploie pouc

les rabatieres qui

le

f.1briquenr aux invalide . Elles

ne fe mc!lent pds de

m~me

avec l'et'prir-dc-vm; rnJis

elles fe diflolvenr

~ntierement

aulli-boen que les

vcr–

,ni qu'on en ;:¡répare dans l' huole de votrtol quo leur

donne une couleur rouge foncée, les aurres acides

ne fauroient les accaquer.

Le

fuccio déconne a

ve

e le niere,

&

lorfqu'on en

:1

employé une quaococé fuffi fanre , c'ell-ii-dort' daos la

proparrion de crois

a

quacre ;

011

ue retrouve qu'un

alkali pur; au

lieu que lorlqo'on fui c la proporrion

iudiquée par M . Bourdelin , de deux

a

quarre; on re–

rrouve encore du nitre enrier qui n'a pas été décom–

pofé; calciné avec l'al un, il faic le py¡ophore de 1-!om- .

berg . Ce pyrophore en jaune en-dedans com:ne en–

dehors ; pour le bien faore,

il

f11ur commencer par

deflécher l'a lun, enfuicc on le

m~le

avec le

jiucin

fans les calciner féparémenc, comme on faic quand,

on emploie la farine,

&

on les calcine enfemble juf–

qu'a ce qu'ol ne s'en exhale plus de

vapeu~ ;

le rene

du procédé fe faic

a

l'ordinaire .

Si l'on expoíe le

ji1ccin

dans une cornue

a

l'aél:ion

du fe u, on obtiene

a

un degré de chaleur alfez léger

du phlegme qui viene d'abord fans couleur,

&

qui

peu-a-peu en prend une laiteofe,

il

r alre

en

m~me­

tems quelques veniges d•une huole cres-limpirle qui

en d'abord melée au phlegme; mais

il s'en fépare .

par le repos en haull'aot le feu, la recorre

&

le réci–

pienc fe remplilfenc de

v~peurs

blanches tres-épaif–

fes, on voir couler une huile pore,

&

ol s'arrache au

col de la recorte quelques aiguilles falines qui aug–

menceoc peu-a-peu au pomt de boucher prefqu'entie–

rement ce col . Lorfque tour ce fcl efl patré, le

Ji.lc–

tin

ie fond ,

il

v.ienc en

m~me

tems uoe huile qui fe

·

colo.