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S P

1I

perite

b~~le

t!toit chez les

Gre~s

te, plys en . ufage ·,

&

celui qoi avoit le plus mémé

1

approbatton des

M édecins . Antyllus doot Oribafe nous 'a coofervé des

fragmem coniidérables,

.&

.qui ell

l'~ureur

doot _nous

p ouvons tirer plus d'éclatrctffemens lur cette mattere.,

reconnoit rroí¡ ditférences dani cer.exercice de la pert–

te baile' non-feulement par rapport

a

la diverfe graf–

feur des halles done on jouoit; mais auffi par

r

J~port

a

la diverfe maniere de s'en fervir . Dans la premtere,

ou

l'on employoit les plus peri tes halles, les

jou~prs

fe cenoieot

~(fez pr~s

les uns des aurres . fl s

avot~nr

le corps ferme

&

droit,

&

fans branler da leur

place, ils' s'envoyoient réciproquement les halles de

main en main avec beaucoup de vlrefle

&

de dcxté·

riré. D aos la fe conde e(pece, ou l'on jouoit avec des

bailes un peu plus gw(fes, les joueurs , quoiqu'affez

voifios les uns des aurres, déploy01ent davanrage

les mouvemens de leurs bras, qui fe croifoient

&.

{e

reneontroienr louvenr ;

&

ils s'élanc¡oient c¡a

&

la pour

:\trr3j}er

~~

bailes, (elon qu'elles oonuiffoient

OU

bri;

coloient dtfféremment .

o~ns

la trodieme efpece' ou

l'on íe ferv oit de bailes encore plus.grolres, on jouoit

a

une dillapce confidérable'

&

les ¡oueurs fe parta–

g eoient en deux bandes , dont l' une

(e

tenoir ferme

en

(on

pofie,

&

envoyoi t avec force

&

coup fur coup

les bailes de l'autre cllté, ou l'on (e donnoir toas les

mouvemens néceflaires pour les

recevoic

.X

les ren–

voyer.

On doir rapporter

a

l'exercice de la perite baile,

dont on viene de décrire les crois

efpec~s

alléguées

par

A

nty!h•s.• .trois autres forres de jeux appellés

.aw:;,~t~te,

•ii¡ILJI&

&

Üp7r&~ér

,

Le jeu numm

apqrrhqxir,

d'""'ii•~··l'' ,

11brumpo,

fran¡o,

&

don¡ Pollux

I)OUS

~

coníervé la

d~lcription,

conhlloit

a

jetrer obliquement une halle

cqncr~

rerre,

l ui donnoit occalion de rebondir une

{e~opde

fois vers

I'Jutre coté d'ou elle étoit

renvoyé~

de la

m~me

ma–

niere

&

ainli de fuice, jufqu'a ce quelqu' un des joueurs

.manquílr fon coup,

~

l'on avoit foin de compter les

di

ver~

bonds de la hall¡:.

D aos le jeu appellé

our.:nia

1

!'un des joueurs le

courbant en arriere, jettott en l'air une baile qu'un

.aucre rachoit d':itrraper en fautant avanr qu'elle re–

tombh

a

rerre,

&

avant que

lui-¡n~me

(e

crouvit fur

fes piés: ce qui demandoit une grande jufieffe de la

pare de celui qui

rec~voir

cette baile,

llf

9ui devoit

pour íaucer prendre

préci(ém~nt

l'infiant

qu ~

la

hall~

qui retomboit pílt

~ere

A

la portée de fa

m~i n.

L'

harpaflo!J

a ÍQn

nO!I) Mri vé

d·.:,~J~·

,

rapi~,

par–

ce qu'on

s'y

~rr~choit

la bail e les uns aux autres. P.our

y jouer, o

0

le diyifoit en deux rroupes, qui s'éloi–

gnoicnt

égalyr¡¡~nr

d' ur¡e ligne nommée

~·~'",

que

l'on trasoi¡ au miliet¡ du rerreio,

~

fu r laque!le on

pofoit une

b~lle

1

On tiroiF derriere 1=i)aque crqupe

u.ne

3Utre ligne, yui marquoit de pare

&

p'aurre )es

limi~es

du

1

jeu , Enfuite les joueurs

de

ci)aque

c~ cé

couroient

vers la ligne du

mili~u,

&

ch.~cur¡ t~chr)ir

de

(e

fú¡¡r

de la

,b~lle,

·&

ue la

¡e~ter

a

u-del~

de

)'UQC

des deux

lign~s ~ ui

marquoient le bur, pendaot qt¡e

ceux

du partí

contr~ire

fai(ol(!nt rous leurs elfores pour défendre leur

terreiu

1

&

pour envoyer

la

baile vers l'autre

1

igne.

Cela caufoit ur¡e efpece de combar for t échauifé entre

le~

jq4eurs qui s'arraclloicnt la bal)e, qui la ci1affoient

du pié

&

de la main , en

fail~nr diver(e~

feinres

1

qui

~

pou¡Totent les uns les aurres

1

íe donnoieqr

d~s

coups

de pomg,

&

fe renv.erfotenr par

rerr~.

Enfin le gain

de

1~

parcie éroir pour la rroupe q4i avqic

er¡yn~é

'la

baile

au-d~la

de c;erte ligue quí bornoic le terrein des

antagogi~~s.

Ü ljl,

vr;¡ic' par-la que cet ex9rcice renoit

en

qu~lque

fa10on de

la

courlt;, du fau r, de la lurte

&

qu

panerace,

L'ex~rcice

ue la

grofl~

bal[e f toit ditfér¡!nF des pré–

cédens, non feul¡:ment

ratlon du yolume des bolles

que l'oo y employoit, mais aulli par rapport a la fitua–

tion des bras; car dans les rrois principales efpeces

de perite

jphél'if!ir¡ue ,

c:jont on viene de pari er, les

joueurs renojenf 'coujours le'nrs

main~

plqs baile! qué

leurs, épJules · au - lt,eu que dans

c~lle-ci,

ces mc!–

mes ¡oueurs élevqient leurs mains au-deflus de leur

tc!te ,' 'fe dreílanc 111em!! fur la pointe

d~

pié ,

&

fai–

fa~t dtye\~ f~¡Hs

pqup

~ttraper

les

bal)e~

q1¡i l¡:ur paf–

fotent

p~r-d~tfus 1~ t~Fe.

Cet exercice, con¡me l'on

voit,

d~voic

erre d'un

fórt

gra nd mouvement,

&

d'au–

tant plus pét¡i,ble,

qu'outr~

qu'on

y

metroit er¡

~uvre

touce la force

d~s. br~s

pqur

poufler~~s

bal)es •d' une

gro{Jeur col)qM¡ab,Le a un¡; grande difiance, les cour–

f~s,

les fauts,

&

les ¡.íolentes contorfions que l'on s'y

donnoí¡, !:Ot tEibupie•JF

~ncore ~

en

augrn~nr~r

la

(~ri,

gu.e.

S

P H

La troíqen;e

ef~ece

de

jph¿rijliq11~

tonnue des

Grecs,

'&r;>t~

1

exerctce du ballon , appellé , • .,,••

.,,¡,

done nous favons peu de circonfiances,

(j

ce n'ell

que ces ballons étoient vraiffemblabkment fairs com.

me les nótres , qu'on leur donnoit une crroffeur énor.

me ', &

q~e

le jeu en étoit d!fficl)e & ficiguanr.

L

exerc~cc

<!u

co~yctu,

qm

é~ott

la quacrieme e(pe–

ce de

JPberijltque

greque, la feule done H ippocrate

aít parfé'

&

qu'il aopelle ,.,.,,..

,...x,lo '

qui eft la

me–

me chofe que le ••

,,.~,.,.,

du médecin Arétée con–

fifioit

a

íui'j}endre au plancher d'uné falle, par Íe mo–

yen d' une co rde, une e(pece de C1c que l'on remplif–

fo it de farine ou de graine de fi!;(uier poor les gens

foibles,

&

de Cable pour les robulles,

&

qui deléen.

doit jufqu'a la l11uteur de la ceinture de ceux qui s'é–

xerc¡oient. f?,e ux ci preffant ce fa

e

a

deux mains, le

portoienr aulli loin que la cot'de pouvoit s'éceudre,

apres quoi lkhant ce fa

e

ils le fuivoient,

&

'iorfq u'il

revenoir vers eux, ils fe recoloient pou r cédcr

a

la

violence du

choc;

enfuice le repn;nant

a

deux maius,

ils le poulloient ea avant de touces leurs forces,

&

dl–

choient malgré l'impétuoficé qui le ramenoic, de l'ar–

·reter , foit en oppofant les mains, !oit en pré{entant

la poitrine leurs maias

éce~dues

derriere le dos; en

íorte que pour peu qu'rls

n~gligea ffent

de fe tenir

fermes, l'etfort du íac qui revenoir leur fJi[oit que!•

9uefois

l~cher

le pié,

&

les conrraignoit de

rec~ler.

11

réfi•ltoit, (el,)n les Médecins, de ces différences

efp~ces

de

fPhérifliqtus ,

divers avantages pour la ían–

té.

Jls

croyoient que l'execcice de la groffe

&

de !~

pedte baile étoir tres-propre

a

tortifier les bras' auffi–

bi~o

que les mu(cles du dos

&

de la poitrtue'

a

dé–

barrafler la

t~te '

a

rendre l'épine du dos plus

(ou.

pie par les fréquenres inflexíons, a atferrrtir les jam–

bes

&

les cuiffes. lis n'eftimoi enr pas que le jeu de

bailo

o

fOt d'une

grand~

uril iré'

a

cau(e de ía diffi–

cul~é

&

des mouvemens violehs qu'íl exígeoit; mais

et¡ géné,ral ils croyoient rous ces exercices contraires

a

s:eu~

qui étoienr fujecs . aux vertiges ' paree que

les

fréqu~ns ~ournoiemeos

de la

r~te

&

des yeux,

néceff11ir~s ¡j~Q~

la

fPMrifliqt~6,

ne pouvoient man–

quer d>irriter

eec~e

il¡dilpoGtion , Pour ce qui concer•

ne

l'e~ercic~

du

ciJ•ycu¡,

ou de la halle (ufpendue, il!

le jugeoient tres-<:onvenable a la diminution du trop

d'embonpoint, &-a l'atrermilfement

de

cous les

mur~

d es du corps; fe perfuddanr auffi que les [ecoufles

réitérées que la pOiFrÍnj!

~

le venere recevoient du

chq~

de cecee halle, n'éFoient pas ínutiles pour main–

renir la bonne confiirution des vifceres qui y íont

renfenpés. Arétée en confeilloit l'ufage aux lépreux

¡

mais on le défendoi r

a

ceux qui avoient la poitrine

, délica te.

·

Apres avoír parcouru les

efp~ccs

de

fphérifliquu

en ufage chez les Grecs, eraminons prélentement ce

que les Romains onr empr¡¡ncé d'eux par r apport

it

cet

~xcr~ice,

&

~e

qu'i)s

y

OQt

ajouté de nouveau.

On

nl'! rrau¡.re da¡¡s

l'~ntiquit~

romail)e que quatre for–

rrs de

JPhlrifliquu ;

favoir le.

b~llon ,

appellé

fallir;

la baile, J'!rnommée-

.trfgonalu;

la halle villageolfe,

ptla paganrca,

&

l'harpa(ltm;.

Ca:lius Aurélianus les

défig-ne

tour~~ p~r

l'expreilion géaérale.

defph~ra

ita–

ltca, paume rtaiiCime .

Le poéce Marttal les a

ro

uces

~omprifes

dans ces ven.

No11 pi/11 , n011

fallir ,

non te paga11ica th6rmit

Pr~pt¡rat,

.aut 1111di fli¡Jitir itlur hebu:

VaKa nu ÍltJe(/o ceromat6 brachia tmdir,

Non harpafla vngru pulverulenta rapir.

Le ballon

éroi~

de ·deux

cfp~ces, d~ 1~

grande

&

de

la perite.

QIJ

¡¡ouijpic ,les grands ballons avec le bras

garni

con¡rn~

nous l'avons dit en parlallt de celui des

Grep . La perite

e(

pece

étoit le plus en ufa ..e,

íe pouffoic avec le poil)g,

'o~

elle recevoit le

n~m

¡le

foliÍ! pugiJiaris

ou

pt~gilatoriqs.

La h!géreré de

ce bailo') le mectoir le plus

a

1~

porrée des perfon–

nes les n¡oins robufies

1

rel~

que font les enfans, le'

yieillards

&

les

cqnv¡~lefcen~ :

La pat¡me

appell~e

trigonalis,

fe jouoic avec une

petire

b~lle

nommée

tri.!_o11,

nol) pas de fa fiuure qui

étoic ror¡de

&

nullemenr

tri~ngplaire,

mais clu nom–

bre des

¡oq~urs

qui écoient oÓ<jinairemenr trois dif–

po(é~ ~11 ~ríangle,

&

qui

{e

reJ)voyoient la halle, ran·

~llt

de la main droite, taqrll¡ de la gauche,

&

celui

qui mat¡quoit

a

la

reo~voir'

la lailloit tomber' per–

doit la parcie,.

ll

y

a

r~ois e~prellions

latines qui ont

rapport

~

ce ¡eu ,

-"&

qut m"ément "d'etre remarquées.

Pn appelloit

r11p1im IJJttre,

lorfque

le~

joueurs fai-

foient