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S PI

¡neur lache, molle, indol.ente, faf!s

changement de

conleur

a

la peau;

&

paree qne cerre cumcur fem–

ble remplit! d'une humeur venteufe o u fl atoeufe, qu'

elle imite l'édeme,

que

ventofit¿

chez les Arabes

fio-nifie

tiiiiWJr MhtJutet!fe,

011

a

ajouté

a

u mot de

.[pina ,

celui de

vento

(a

o u

ventojttas JPitu.

Cette ef–

pece d'abfchétanc ouvert par lui-meme o u par l'opé–

r acion, il en fort un pus féreux,

&

il en ré(ulte un ul–

cere lineux o u fiflu leux , qui ne te peut guérir que la

catie ne foi t en

levé~

par le fer ou par 1e feo .

11

s'y

joint ordinairement une fievrc

lente,

&

le malade

meurt fouvent en confornption .

.

La cau f'e Je cette maladie efl fouvent un

v~rus

véné–

rien dégánéré, ou un virus fcorbutique ou écrouel–

leux.

A vicenoe. a parlé

dufPim¡ ventofq, liú: I V.ftnit.

trafl.

c. tx.

P andolríri en a fait un tralté ent1er, au,

quel 1\llercklin

a

ajoo té des notes.

M. A.

Sévérius

en a écrit auffi uu craité, foqs le nom de

ptedar-

throcaq,

cerme compofé de ttois mots grecs, ...

¡, ,

.,....,1,,,

puer,

epfanr, jeune perfonne,

;,e,.,,

artictJ–

Ius,

articulation,

&

;t.l;to,

malmn,

mal,

a

ca

u

fe que

ce mal attaque

princip:~lement

les enfans

&

les jeu–

nes gens,

&

rarement ceux de

2)

ou

30

ans,

3.

moins

qu'ils n'en aient écé incommr¡dés auparavant f:ws erre

gué~is_,

&

paree qu'il commence prefque wujours par

les ¡omtures.

.

L e prognoflic ell: for t douteux, on a fo uvent vu

cette maladie fe reproduire ail leurs, aprés l'avoir dé-

t raite dans une parti

e .

_

DJns le commencement, lorfqu'il n'y a point en–

<:ore ulcérarion

a

l'os' on peut tiicher de guérir cette

maladie apre$ les remedes

g~n~raux,

par un régime

•c onvenable. L'ufage de la Mcotlion des bois fuilori–

fiqu es ,

l'application exrérieure des cataplames réi'o–

lutlfs & arqmatiques, les oni.lions mercurielles, &

aurres rell)edes fu 1vJnt la fagacité du guériOeur . Si

ces fecours loin de diminuer les accidens femblent

au o-menter les douleurs, c'ell: un

fiane qu'il fe fait

~bfces

dans l'os; on ne peu

l'ouvrir

0

trop prompte–

ment, pour éviter les progres de la carie que le pus

occofionne dam l'intérienr.

M.

P eti t rappprte d:tns

fon

7i·ait¿ des maladiu des os'

a

l'article de la carie'

avoir donné iílue por l'opération du trépan'

a

un abf–

ces dans la cayjcé du tibia

.r

Un homme avoit été traicé

ínéthodiquement de lo vérole, traitement qui lit dif–

paroitre une tumenr

a

la partie moyenne du tibia.

Les Jouleurs ne ccfrerent pas enrierement; elles aug–

mencerenc quinze jours apres erre forti de chez M .

Petit . Le malade avoit de lo iievre; fa jambe étoit

<levenu

e

rouge'

&

méme douloureufe'

a

l'é~térieur .

O

délibera CIJns une confultacion qu'il falloic ouvrir

l'e droit ou il y avoit eu tumeur, pour donner illue

a

quelque m ltÍere

qu'o~

fouplonnoi t erre infiltrée

dans le périoll:e,

&

caufer ces accidens. L'111cition ne

procura aucun foulagement; on fe détermina cjet¡x

jours apres

a

l'.applicarion du trépan qui procura une

évacuation conhdérable d'un pus tres-fétide . Ll moelle

étOit toure fondue,

&

le cal)al paroiílant prelque

vuide . M. P em ap li9ua trois autres couronnes de

trépan,

&

coupa les pones qui refloient des uns aux

autres . Le cautere ai.luel fur appliqué plu!ieurs fois

pour détruire la carie ,

&

le malade guérit.

JI

y a

}Jiufieurs obfervatiolls de cette nature,

&

on réullit

p~e!que \Oujour~

lorfque l'opératiol) n'a pas été crop

·d,fkrée.

Ce {pma

vmtifa

eft une exoll:ofe l'uppurée.

Voyez

Exos rose .

Il n el1 pa'

e

>u¡ours poffible de détruire ces exoflo–

fes

&

ces <;anes .

Lorfq~e

par ¡eur

tituation elles

oe

fi

nt pas accelllbles, 11

faut en venir au remede

exténeur, qui efl l'ampuration du membre. j'ai eu

occaºon, d'ouyrir.

u~e

rumeur _qui fell)bloit aquofla–

t ueole, a la parne mterne

&

mféneure de la cu ifre

d'uo joune humme de

20

ans. Cetre tomeur qui

~toit

[allS

changement de couleur

a

la peau' avoit été pré.

-

cédée par des Jouleurs aílez

vives

daos l'os du fé–

mur , ce 9ui carai.lérifoi t ún

fPino.[a ventifrt.

A 1m!s

a_voir

dunn~

ifrue par

un~

incilion, a

~1ne

g rande quan–

m é de

mat1~1·e

allez f¿t,dc, ¡e portal mon doigr dans

le foyer de cer abfces, il parra par-deílus le mufcle

vafle interne,

il

1:!

,parrie poflérieure du

f~mur

oii

je fentis un irou

a

l'os qui pénérroit daos la

ca~ité.

11 fallut nécefrairement faire l'amputarion de la cuifre,

n'érant pas poffib le de rravailler

a

la deflrui.lion de la

carie dan$ un lieu ou l'os ell: recouvert d'une auffi

grañile qoancité de mufcles

&

de vaiíleaux contidé–

rables.

(Y)

SP1NAL 1 L E, adj.

m Anatomie, [e

die des parties

S PI

qui ont quelque

~elatien

avec l'épine .

Voytz

ÉPINE.'

Les arteres

fpmalu

fon t

principalem~nt

les deox:

produites par l'artere vertébrale.

Voy.

V

u

TÉBRALE _

L'artere fpinale antérieure efl produite par la réu–

nion des deux rameaux des arteres vertébrales fur

l'apophy(e

b~tilaire

de !'os occipital .

f/oyez

Os oc-

CI PITAL .

1

. L'artere

fiinalt

poflérieure _efl produite par la

réu–

mon de deux rameaux produrts par les arrere< verré–

brales

.3

leur entrée daos le

cr~nc . f/~yez

Ck-\NE.

Ces deux arteros dcfceodenr le Ion" de la pJl'tJe an–

térieure

&

de la partie potlérieure de la moelle alon–

gée

&

communique avec des rameau< des intercn(–

cales

&

des lombaire5.

Voyez

INT>.RCOSTAL,

Lot.~BAIR!,

&c.

SPLN EL LE, adj.

(Gram. ]oaillerie.)

on ditrubis

JPinelle

(

\ioyez

farticle

Ru srs , lorlqu'il efl de coo–

leu r de vinaigre o u de pelure d'oignoo . Quoiqo'il ale

la dureté de robis balaí, il n'en

a

pas le prix.

SPINEU ES, f. m. (

Mythol. )

dieo qui prétidoit

au défrichement des ronces

&

des <'pines .

SPir HUYS,

f.

m.

(Hijl .

mod. Econom. politiqrtd

ce mo t ell: hollandois,

&

fign•fie

maijon or'J ton lile ;

on donne ce nom en Hollande

a

des m.ulon; de torce

érablies dans prefque toures les villes , dans lelquelles

on renferme les femmes de mauvaifc vie, qui onr ae–

tiré l'olttelltion de la police; on les y occupe

a

filer

&

il

différens

a

utres travaux convenables

a

leur (exe;

on ne leur épargne point les correi.lions,

lorfqu'el–

les manquent a remplir la

t~che

qui leur ell

impof~e.

Ces (orces de maifons font ordinairement fous la di–

rec ion de deux érhevins , qui nomment un infpeéleur

&

nne infpeélrice, qui leur rendent compte.

S

!t

o~

'

PHilO_SOPHI E.

DE' (

Hijl .

de la P!Jil. )

n~nOJt

Sptnofo'

JUif

Je na •ílance'

&

puis déferteut'

du judadine,

&

~nfin

arhée, étoit d'Amll:erdam.

11

a été un athée de

(y

fleme,

&

d'une

m~thode

toute

nouvelle, quuique le fond de fa doélnne luí fue com–

mun avec plutieurs autres philofophes anciens

&

mo–

deroes,

europ~en>

&

orieoca.ux

.

JI

ell: le premier qui

oit reduit en !yfleme

l'athe1!m~

,

&

qui en ait fa ir un

corps de doi.lrine lié

&

tiOu, lelo

u

la methode

des

géométres; mais d'ailleurs fon fcncimenr n'efl

pas

' nouveau. tl y a long-tems que l'on a cru que touc

l'univers n'ell: qu'une lubilance,

&

que D 1eu

&

le

monde ne font qu'un feul

~tre .

11 n'ell: pas f'Or que

Straton , philofophe péripacéticien , ait eu

la meme

opinion, paree qu'on ne fait pas s'1l enfeianoir que

l'univers o u la nacure fUt un

~ere

fimple

&

bune fubf–

tance unique. Ce qu'il y a rle cercain, c'efl qu'il ne

reconnoiO:oit d'aotre

die~

que la na

tu

re. Comme il

(e

moquo•r des atomes

&

Ju vuide d' Epicure , o n

pourroit s'imaginer qu'il n'admettoit point de diflinc–

tion entre les

parti~s

de l'univers ; mais cette con–

féqoence o'ell: point nécefraire . On peut feulemen t

conclure que fon opinion s'approche infiniment plus

du ·

fpino

titme é¡ue le fyfleme des atomes. O n a ml–

me

li.eu

de croire qu'il

n'~nfeignoit

pas, comme fai–

foi

ent le

s atomifles, que le monde fílt un ouvrage

nouveau

~

&

prodoit par le hazard; mais qu'il en(ei–

gnolt, comme font les f'pinoíifles, que la nature

\'a

produir

nécefrairem~nc

&

de

tu

ute éternité.

Le dogme de l'ame du monde, qui a été íi com–

mun parmi les anciens,

&

qui faifo1t la partie prin–

cipale du fyfleme des flo'tciens , ell: , dans le fond,

celui de

Spi11ofo;

cela paroirro1t plus clairement,

íi

des aurres géomerres l'avolent expliqué . M.1is com–

me

les

écrits oil il en ell: fait mention, riennent plus

de la méthode des rhétoriciens , que de la mérhode

dogmatique¡

&

qu'au contraire

Spin¡ifil

s'efl attaché

a

la précition' fil>JS

[e

fervir du

lan~age

fig uré' qoi

nous dérobe fi

fouven~

les

id~es

jufles d'un corps de

do rine: de la viene que noos trouvons plulleurs dif–

~rences

capitales entre ron fyfleme

&

celui de \'ame

du monde . Ceux qui voudroieot fou te01r que le (pi–

nolifme eft mieux lié, devroient auili fourenir qu'il

ne contiene pas

tant d'orthodoxie; car les fto'iciens

n'6toienc pas

a

Dieu la prov•Jeuce: ils réunifroient

en luí la connoiílanee de toutes chofes ; au lieu que

Spinofo

ne lui attribu'e que des connoiílances féparées

&

ere -borné

S.

Lifez ces pa roles de Seneque: ..

Etlll•

dem quem nos ,jovem inulligmlf mf/odem

,

rd lorem·

que nniver(i, aiJimum

llC

fPiritum, tn/l.fJdmti

buju~

uperii

dominum

&

artifictm , cuí nomen omne con–

vmit. Vis tllflm fatflm vocare! N o11 errabis: hit

ejl

ex

quo jiifPcnfiz jimt

omnia, carifa caq(arw'!–

Vis i/lr1m prowdentiam diure! Refle dicis .

F,(l

emm

cujus co11/ilio bui,; mllndo pro1litletur . Pis i/ltrm not-

1,

fiii'(ITfl