1
MOR
(arriment,
&
gele poor ainfi
dir~
los fluidcs. Ceur qoi
font
morls
de cetlc
f2~on
fe conferve¡u peodant long·
tems : on en a tronvé qui éroionr e0 core frais
~pr~¡
bien
des aooées. On pourroir enñn rapporter aur
>1/0rfs
vio–
lentes celle qui ell J'etfct
d.esROifom aa jfs pris intérieu–
rement ou intrpduits pa
r quelque bkffure q ,,
morfur~
nrérieure; lcur atlion ef!
~~rrcmement
yariée
&
fort
obfcurc.
Voy<~
POISO'!.
11
l.
La
murt fubit<
~fl
une ce!fation prompte des mou–
vemens vitaux,
fao~ ~Qcur¡ ch~ngemen!
CO)\Íidérable eué–
rieur: c'efl UIJ paffage rapide fouYent fam cauíe apparenr
te de l'exercice
1~
plus fl oriffaor ¡les ditférentes fooélioos
a
une inaaion rotaje. Qo ¡:e!fe do vivre daos
1>
rem~
o
u
la fanté paroít la mieur
~tfermie
&
1~
danger 1¡: plus
floigné, aQ milicu des jeut, des fdlios, des divertiffe–
mens, qu da¡¡s
1~¡
bra¡ d'un fqmmcll dout
&,
tr~nqQil
le : c'dl ce q11i faifoit fouliairer su'r aociens philofophes
de mQurir de corte
fa~9q;
4.
en· elfer,
~
ne conGdércr
que le ¡¡r6feor, c!efl la
m~rt
la moiqs
défagr~able,
qqi
l!vitc les fo11ffrance¡, les
hqrreur~
'lue ne peuven! man•
quer d
1
cntrainer les
apprqc~e¡
eje la
r¡ort;
qui ne ¡lqn–
llC
pa¡
1~
rems de tombcr dan¡ cer anéantirlement affrtux,
dan¡ ¡:et affaiffement lt>qyent qonteux pqur un p'hítofqpl¡e
qui la
pr~cede dar¡~
d'aurres circonq ances;
&
en fin qn
u!a pas le
t~ms
de regrctter la vic, la promptitude dt la
n¡~rt
ne
p~rmet p~s t,qure~
les
¡rill~s
re6cxions c¡ui fe pré–
fentent
~
un homrnc qui
1~
vqit
~·~pp~oc~er ¡nf~nflbl~mcnt.
On
a vil des
mort¡
fubiJes determinte
0
p~r
des paffions
d'all]~
vives, par la jqie, la ¡erreur, la colere, le dé pit,
& (.
Une
d~rne
yaporcufe npuru¡ dans !'inflan: qu'on
lui donpqit un coup de
lancettc pqur la
f~igncr,
avan¡
mtm¡: que le
fa11~
fortit.
Qu~lqqes per~onocs
font mqr–
tes aiofi fans qu'on pOr accufer aucque caufe précéd: nte,
fan~
que rien parOt avoir donné lieu
:i
un changement
(¡
pradi&itus; danl la pli\part de
ccu~
qu'qn a
ouvert~ ,
on a
tropvé dts abrces ' qui avaient crevé , du fang
épanch~
daos la poitrine ou dan¡ le cerv¡:au , des polypes confi–
dérab:es
i
l'ernbouchure des gros
vailfe~u•,
Fr6déri¡:
H oír<ran racante, fur le
témvignage de Grlff, méde–
cin de l'éleéleur Palatin , qu'uq nqmbre conÍidé rable
d~
(oldats érant mou s fubitement, on en fit ounir cinquan–
'o;
il n'y en eut
P~$
uq de ceux ·li qui n'cut daos le
ca:ur un polype d!une grandeur monll rueufc,
nzonflrofa
"'"6!Jitudinr .
Geo~gcs
Greifell
arlur~
q\t'il a rrouvé de
{emblables concréuons daos le cQ:ur ou
1~
cervcau
d~
fou¡ aeur qui foot morts d'apopletie ou de
c~ta~¡e,
M ifu/1. nat. curio/
1q70 ,
obf-.v.
LXXf/7.
W epfer dit
~voir
vll dans
lt:
cadavre d'u¡t
~o:nmc
mort lttbitefl\ent
i\popleétiql!e,
\JO
polype d'onF
~tendue
immonfe
1
qqi
llOn·(culcment occqpoit les
cacotid~s
&
l
es vailfeaux un
peu
coofid ér~bles
du cervea,u , rnais fe di(
\riq11o.itencore
dans tous !es finus
4
a~fra~uofi¡és
· de
ce vifc~e;
Qrl
comprcnd
f~cilement
comment dg femblables déunga–
Jilens
p~uvent
fqfpendre tout-ii-coup le
mouvem~nt
pro–
¡;reffit du ca:ur
&
faire ce(fer
1~
víe
¡
mais il arrive qu: l·
quefois que toqs
le~
vifceres
p~roirlent
dans
~~~
état fain
~ ~aturel,
o.n ne trouvc aucun éclairci!fcment da11s l'ou–
verrure du cadavre fur la cauíe de la
mort;
c'c:fl prin–
~ipale¡nent
daos le cas de
111ort
fubite
excit6~ p~r
des
eaffions d
'a.mevives' par des dÓuleurs
aigú~s inatteqdue~ .
tl n'y a a
lors qu'11ne affeélion nerveufc; tl
y
a lie.u de
préfu!Tier ql\C
le
me me fpafme qui s'ob,fervc
ii
l'extérieur
occupe les
extr~!Tiités
du creur,
ll¡
les cmpéche d'admet–
frc le fang ou de ré'agir contre lui.
11
cfl
a
propos d'ob:
ferve~
ici que la
mor~
fubitc peut auffi
~rriver
dans le
cpurs d!une indifr-qfi rian, d'une maladie,
p~r
les memes
caufes qui {a 'déterminent en
fant~ , indépen.dammc~t
qe
qlle de la
"'nladi~ ;
un
m~lade
tro mpe qoelquefots le
prognofiic le
mieu~
fondé, il meurr avant le terns or-
9inaire
&
fans que les Ílgl)es marréis ayent précédé ,
011
p,ar
U{le paffion d'ame, ou par quélquc d.érqngement in·
rerne qu'on
ne fauroit prév.oir: on voit des cxemples de
cette
'J'Ort
da.nsquelques tienes mal ígf\<S ,
c~ux
qui
!f.O
f¡¡nt
art~qués
rneurerv des le troilieme ou qqarriemejour,
:iu gral)d étonqerneot des affiC!ans
&
du 1nédecin
m~
me
qui ne s'atten,doit
a
rien moins; le cad
avreouverr r:e laÍí–
fe appercevoir aticunc cauíe de
more,
p.asle moindre v.i –
ce daos aucun yifcere: ces cas mc!rit
et\t d'étre féricuíe·
IJlent eumioés
i
nty a·· t-i! pas lieu de
fol\p~onner
qu'on
fe prc!fe trap d'ouvrir
&
d'~11terrcr
ceux qqi font
mor~
ainÍI?
IV.
La
mort
qui doit
~trc
u
niquement appellée
mor~
de maladie, efi celle qui arrive
da.nsles derniers tems ,
)otfqoc les fymptomes, les ac
cidens, la foibleffc font
parvenus au
plu~
haut périodc; dans les maladies aigues,
la
IJ'•rt
arrive d'ordinaire
d~ns
le rems ou la
rnaladl~
ay~pt
parcou¡u
~~ ditféren~ p~riodes,
fe te_¡m.i!Jc¡oil
pa,~
Tome X .
MOR
quclque crife falutair,:
(¡
elle avoit rournt! heureufcment ¡
de fas;on qu'on peut la regarder comme une des termi–
naifons des crifes de la maladie oú la narure a eu le
deffous . On pourrqit juge.r
&
raiíonner d'une fievre ai–
guii comrne d'une inftarnmation, cu comme cetce affec–
tion lo,cal¡: fe
tprmipe par la r_éfol<ltion, ou par la fup–
p,uratiol), ou en6n par la ¡¡angrene, de
rn~me
les ma–
ladies aigues fe &Qéril)"cnr enti<rernent m¡ dégénerent en
m~ladies
chroniques, ,qu en fin finilfem par
la
mort
de
tout le corps; en approfc;)l)cjilfant ceue m,3tier!= on
trou~
veroit beaucoup
de
rappqrt daiu la
fa~on
dont ces dif–
féremes terminaifoos s'operent daos l'un
&
¡'autre cas .
f/oy<~ INFLA~IM .\TION
&
!'yiALAnil': AIGUE .
Toute5
l~s
rnaladies aigues fe r¡:tfernbknt
arr~~
par leurs caufes,
teur marche, leurs effers,
&
leur rerminaifon; elles ne
r¡¡e paroirlent diff.érer
qulacci~entell¡:mertt
par un ÍlegF
parricu li~r ,
par la l¡:fion
fp~!=iale,
primitive, chroniqw:
de quelque yilcere, par
l'~ltér~tion
¡¡lus ou moins fort¡:
du
f~ng ,
caufes qui en rendent le danger plus ou moins
prelfant . L'effct le plus
~eurcux,
le plus complet eje
l'augmenrstion qu'on obfcrvc alors daos le mouvement
du faog, du cQ!ur
&
des ar¡er¡:s,
efl
de
r~ppcllcr
ou
~e
fuppléer l'etcrétion dont la Cuppreffion avott donné natí–
fance
a
la maladie, ¡le corriger
&
de
r~fondre,
rour
ainÍI
dir~ ,
tes' humeur¡,
&
en fin de rétaplir
l'e1ercice
des <¡rgaqr affcaés . Lnri'que la
gr~vi¡é
du r¡¡al, le dé–
rangenreut
~on!idérab
e des yifoeres, la foibleffc
d~s
for–
ces
emp~ch~pt
la téu(lite
d~
ces dforts,
J'alt~r~tioo
du
fang
04~ment~.
¡¡
ne fe
fa¡t aucune coaioo' ou elle
n!efl qu imparfsite, fQ iyie d!aqcune
~,crétion;
le fan¡;
p'q~ért
que difficilernent apx cotips
re~oubléi
du q:eur
6;
de$ vaíffeaux,
&
lcurs
p~lf~uons d~vienncnt
plqs fré–
quente$
1
i
¡ncf~re
que la lenreur du mquvement du fang
augmemc,
¡e~ obllaclc~
oppqíó¡
3 b
circulation fe •nul–
tiplicnt, les
force~·
cootir¡ucllement
diffip~es
&
jamais
~ep~rées
vont en
d~croirlant;
le
mouvem~qt
pr.rgreffif
du
f~ng
diminue
peu-~ ·p,eu,
&
en fin ce!fe enrteremcot ;
les battemens du creur
&
!le¡
~rteres
fnn¡
f,•fpend~s ,
la
ga,gr(ne uqiverf<ll<
fe forme ,
~
1•
>>¡ore
el!
décrdée.
T ous ces ch4ngcrnens que nous •·eqoqs
d'expoC~r
fe ma–
uifd!epr par ditférens fignes qui nou
f,>nt connoitre
d'~vance
le fort fqnefle éfe
la
rnaladie. !1
n~
nous efl
pas poffible d'entrer ici dans le dérail de
toU>
les fignes
¡nortels, qui varient
d~ns
le
diff¿rrnres maladies, on
pourr~
les trouver
e~pnfés a~t
nrticla
de feméioriq ue,
r.omme
pouiJ , refpiratiou, urin<,
&c.
dont on les tire ,
&
aux maladic¡
qu~ils
caraaérifent ; nous n'en rappor–
térans
a
préfent que qu<lques gc!néraux qui .re rcncon•
trent prefqqe IOUJours chel
les mourans, qm précedent
f1
anl)oncent une
mqr,t
proch~in~. ~a
pnyfionamie pré–
feute un coup·d'a:il frappant, fur-tout pour le médecin
ppérimenré, dont les yeux foqt accoutumés
a
l'image
de la
m<vt;
une paleur livide dé figure
le vi(ap,e;
les
yeqx fcint cofonq's , ol>fcl!rs, recouver¡s
d'éc~illes,
l!l
pupile en·
dil~tée,
les tempes font a(faiffées, la peau du
front dure, !e r¡e¡
é~lé, 1~
levres trembllnres ont perdu
leur coloris; la refpirarion cfl difficilc , inégalc,
Jluco·
r<uf<;
le pouls en foible, ' fréq ueiú , petit, iotermittent¡
quelqucf01s les pulfations fonr affel
élev~es,
Cllais on
fent un vuide dans 1'Htere, le doigt s'y enfonce fans re–
(illance; bien-rót apri:s le pouls fuit de deffous le
doi~t;
les
pulfation~
fcmJ!ent remonrer; elles
devienn~nt
rn·
fenfl~les ~ti.
po;ée¡;
S'l
~ppliquant
la main au pli d11
coudc,
lorfq~e
l'arrere
n~e(l
p•s trop enfoncée, on les
v
apper)oit enca re¡ c'e(\ un
a~io,me
propoíé
p~r
H ip·
pocrate,
~
forr
~~cr~dité. ¡:~e1.
le peuple, que la
mor,t.
ne
rard~
pas lorfql\e
1~ J?.O~Is
efl
remont~
au caude, en–
fin ¡ous ces
battcm~ns ~evrennent
imperceptibles , le nez,
les arcilles
&
le.\
extrérnités font froides, o.n
n'apper~oit
plus IJll'un
lé~cr
faurille.me.ntau c6té gaucho de la poi–
trine, avec un pe
,u de ch~leu~,
qui ccff•nt enfin tout·a–
fait '·
c5¡
le malac(e meurt
dan~
des efforts
inutiles poYr
rcfptrcr. 11 n'ell pas rare de tro,uver
dan~
les cad3vres
des
en¡:orge~ens in~ammatoi~es,
des
dé~órs,
des gan–
greoes cjans les
vif~eres,
q11i ont
fo.uvent accé lc!rc!
&
d6-
termioé. la
n¡,ort;
ces cjefordres
fo.qtplur6t l'cffet quo
la caufe
~e
la maladíe; il cll
cepe~dan.t
affe1. ordinairc
~1\l
me!dedos qui font
ouv~ir
les cadavres, d'appuyer
fur ces accidcns
(~condaires,
fo,uvcm elfets de L'att, l'·Jm•
poffi oiliré de:, la gué,rifon'
¡¡~
montrent
a
des affiflan¡
peu
io~rui1s
rous; c"s deCordrcs comme des preuves de
la gravilé de la maladic.
&
iqllifienr a leurs yru,t leur
l!lauva,is (ucces.
Íl y
a
quelqu~f<•is d~s
tn•!adics
peflile~ttelles, des fievres mali,;ne> qui fe
rermtoent au tro¡¡
ou quatrierne jour par la
mort;
le plus fouvent oo tsouve
des g3ngrenes inrernes
cauCes futfiíantes de
onort.
Ce¡
gJmgrenas
p~roi
ffent
~~~e
une fourcc d'exhalaifom mc–
ph_ittql\es, qu,i
r~
ponant fue
l~
nerfs,, occafionoent uo
pddd ;
~~