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/

MOR

11

y

avoir ciÍe'Z. les Romains. différens degrés de

r~llitution

comre les

condamnatron¡ pbtalu:

quelquefotS

le princ; ne

r~merrnit

que. la

peine~

que!quefois 1! re'?et·

roic auffi les bteus; enfin ti remeuott quelquefots aufh les

droirs de cité,

&

meme les honneurs

&

di~ni<és.

11

en

cfl

de méme parmi nous; les lerrres d'abolition

de commutotion de p<ine, de pardon, de rappd de ban

ou des gJkres, les !emes de réhabiliratiou

1

celles de ré·

m tlli on, rendent la vie civile, lor[qu'elles [out va.lable·

mem enthérinées.

Les lettres de revilion operenc le méme effer, lorfque

le premier jugcmem efl dédaré nul,

&

que l·'accufé

ea

renvoyé de l'accu Carion.

Les lettrcs pour ell er

3

droic, aprb les d nq

a.os

de la

comumace, ne dc>nnem que la facnlté d'eller en jugement.

La reprélencarion dll coudamné

par

COIItUtnace, 'dans

les cinq ans, lui rend de droit la ,v.ie ci,vile'.

Quoique la peine du crime re pce[crive par vingt

an~,

lorli¡u'il n'y a poinc eu de conda!l)nacion ,

&

par treute

ans lorfi¡u'il

y

a eu condamnation, la prefcription ne

rend pas la vie ci,vile .

Sur

h

mort civile,

voyez

leJ loiJ civilu, liv. pr!li–

..,;n,

Le Brun,

dn f:ucejfibnJ, liv. [. chap.

j .

/té!.

2.

Ferrieres

fur l'art .

229

de

la coutum< d' EariJ.

Au·

geard,

tu

m.

11.

cbnp. lxvii.

f

ranc. Marc,

toi-tz.

1

'f'«fl.

91L

le traitl de

M . R icher

d,

/a

mort

ci<•il~.

M . Du–

parc Poulain,

fur l'art.

61o

de la coutttY1' de

Breta,~ne.

H evín fur Frain,

pa¡{e

887.

17o)'f't.

aulli les mots BAN·

NISSEMENT,

GoNTUM~CE,

GALERES, LETTRES DE

GRACE EJ

R.~PI'E L,

RÉUARILIT AT ION.

(A)

.

MORT,

[e

die rigurémenr en plutieurs manieres

da111

le Co»J»..rce.

On appelle

u~

trrgml mort,

un

fowdJ mure,

l'argen t

&

le fonds qui ne portene aucun

intér~t.

Voyez.

IN

TÉ R fT. Pn dit que le cornmcrce ere

mo

re, q

uand

il el! combé

&

qu'il ne s'en fait prefque plus.

D.ié!

ionn.

de Co111m.

·

·

MoR

T,

al¡ j(tt de Tontine,

fom !.es joucurs

q~i

om

pcr~

du ronte leur reprii'e,

&

n'onc d'a,utre efpérance que dans

les .as que leurs voirins peuvem avoir,

&

daos les jenons

qu~1ls

kur procuren!. Les joueurs qui fc>nt

mortJ

n'ont

point de canes devam eux ,

&

ne mélenr poi

m

a

leur

tqur comme les autres.

JI10RTADELLE,

[.f.

(Cuifine.)

[aucifT'on de bauc

goüc, f.1rt épicé, fon poivré , qu'on apporte de Bologne.

MORTAtiNE,

(Giog. )

enlacio

Moritania P.rtici;

ville d.e

F

rance daos le Perche, donr elle efl regardée

cornme la capitale, quoique

Bélefm~:

&

N ogent-le-Ro–

Frqu le lui dtfpurent. Elle efl

3 7

licues S.

E.

de Séez,

9.

liepes N . E.

d'

Alen<;on, 34 S. O. de P.aris.

Long.

fe·

lo11 Caffini 18. 3· 41.

lat.

48.

31.

17.

(D.

J . )

Jyl

o

f!-

T A

G

NE, (

Glqg. )

en latín moderne

Moritania

pem

e

V

lile de la· Flandre Wallone,

a

u Tournéfis, au

c.on~

uent

de la S,;arpe avec l'E fcaut,

.l

3 lieues au-de[–

fus

de T ournai.

L•n!!.·

21. 10.

lat.

fO. 30.

(D.

J

)

MORTAILLABLES,

r.

m. pi.

(Gram.

&

Jurif–

prud.)

í'ont des efpeces de ferfs,

adfcripti !(lrh<t:,

aux–

quels

le

[eigueu r a donné des terres a condiiion de les

cu.ltiver. lis oe peuveut les quiner fans la permiffion du

.

fetgn~ur,

lefq qels ont droit de [u'te fur eux.

Le~ .

hérirages

mortaillableJ

font les biens renos

a

cettc

cpndwon : le1 ¡enanciers ne peu,•ent les donner, vendre

~~

hypo_ctJ.équer, qu'a des perfonnes de la méme condi–

tlon,

&

qui [oienr auffi fuj ers du méme feigneur.

11

efl parlé des

mortaillahleJ

dans le coutumes d'

A

yerg!le ,

B1iurgogoe,

Chaumont,

ta Marche, Nevers,

fro1es

&

Vitry.

//oye?.

les

,ommtntauur¡ de

ur

<ou–

ll(mer

&

les

mlmoiru d'

Auzanet,

pag,

8.

&.

M

A

t

:lofORTE ,

(A)

.

IV!Ol{T

t\

ILLE,

[. f.

(

Ju•·ifp•·ud.)

efll'état des per–

fonnes ·ou hémoges morraillobles, ou le droit que le fei–

gneur a

f~r

cm,

&

fingul ierement le droit qu'il a de

fuccéqer

~

!=eux de fes ferfs, qui décedenc fans laifi'er

2ucons parens

communitrJ; Voyn

M

A 1 N·M

Q

R

TE

&

MoR'f~ILLI\IlL E.

(A)

·

M

O RTA1N, (

Glog.)

petite vil!e de France dans la

Norrnandte, aux cqn6ns du Ma'ne avcc tírre de comté

Elle efi' ancienn'e,

·&

re nomme en latin

M'qritoli«m:

l;:lle ne conqCie que qans une

íe~le

rue, mais de diffi –

cile

acc~s,

étanr tou¡e environnét de roche'rs afi'ez er–

c;arp<s, ,<lans un terroir

Oé~ile

&

ioégal. Elle efl

3

huie

l1eues d./\vranches,-

&

1

cmq de Vire.

Long.

16.

46.

l"t.

48. p .

(D.

J .)

·

~ORTA

LITE,

f.

_f.

fe

die des

mal".ditJ contagin1ju

qu¡ re¡\nent rur les beCitaux . Ces maladtes

llfl[

différen–

res'

c~ufes,

rnais elles proviennent

prin~ipaletrtent

de la

rrop grande chaleur du tems, ou plutót d'une pocréfac–

~ion général~

de 1:air, qui produit une ioflamrnadon

~ans

le fang

&

un gonf!ement

da~s

la gorge , lequel qe-

MOR

vient bientót mortel,

&

fe comrnunique d'une béte

a

une aurre.

Les fympcomcs de certe maladie fonc généralcmcnt

que la béte qui en efl att.lquée a la

t~rc

peCante

&

en–

flée, qu'elle raJe , qu'elle a la rei'p'radon courte

&

des

palpitatinm de coeur, qu'elle efl chancelantc, fes yeux

re rernplilfenc de chal!ie , que Con haleine deviene chaude

&

fa languc lui(ance .

La

mortulitl

la plus remarquable done nous ayons

connoi!Tance ell celle done il elt fait memion daos les

Tranfaé!ium philr,jupbiru•',

&

qui

re répandit dans

la

Suille, dam I'Allemagne, la Pologne,

&r.

Ceúe éontagion

com;nen~a

par une e[pece de brouil–

lard bleu qui tamba fur I'Herbe que

les bel'!iauK brou–

~oient,

de maniere que rous les

troupeaux

retournerenc

a

leur bercail

rn~tades,

languifi'ans ,

&

qu'ils refufoient

la nunrriture; il en mourut bea€oup en vingc·quatre heu–

res . On trouva, par la dilfe&ion, la rate grofi'e

&

cor–

rompue) la langue fphacelée

&

rongée ,

&c.

Ceux qui

en avoiem foin,

&

q\IÍ n'eurent pas beaucoup d'attcn–

rion a leur propre Canté, fu rene infeélés du m

Eme

mal,

&

moururent comme les bi!rcs •

Quelques auteurs ont pen[é que ceue

mortalitl

prove–

r¡o;c de vapeurs

tlllli~nes

qui, íelon eux, s'étoient éle- ·

vées de l'intérieur de la terre r!'lns trois différens rrem–

blemens qui fe 6rcnt femir au voifinage de l'endroit oii

elles commencerent; mais le doé1el)r

Se

lar ainte mieur

l'atrribuer

a

des efi'ains d'infeélcs' volatiles. Le meme

remede qui guérifi'oit les béres malades, fervoic aulli de

préf<:rvatif pour celles ' qui re portoienc encare b;en; il

éroit compofé de parcies égalcs de [uíc de cheminée,

de poudr.-

a

canon

/!t.

de

[el ,

avec aurant d'eau qu'il en

falloit pour la ver le rout, favoir u

oc

cuillerée

par

do[e.

MORTARA,

(Gio!(.)

ville d!Jralie, au duché de

M ilan, dans la Laumcline. Elle appanient au duc de

Savoie,

&

efl fitr le bord

do

la rivierc Albonca, a

7

licues N. O. de Pavie,

9

S. O. de M ilan,

6

N . E.

de Cafal.

L on,f!;.

26. 19.

lat

4f·

22.

(D.

J.)

MQRT-BOIS,

(Charperm.}

efl celui qui vir, mais

qui ne porte poi

m

de fruir, comme le

[a

ule, mort·[au–

le, épine, puine, [ureau, aulne, genet, geoievre ,

&

autres,

·

MOR'FE-CH .-\RGE,

termt de commere< de

mer,

Un vaifi'e•u

a

morte-charge

ell UD vaifi'eau qui

n'a

pas'

fa cbarge entiere. Le droit de free ou de cinquanre [ols

par tonneau que payent les navire>

étran~ers

qui entrene

dans les ports du royaume, fe paye .

a

Y'40rte,cbarge,

c'el\·it-dire, ranr pleit¡s que vuidcs pour to\lle la conti·

nenee de ehaque vaifi'cau.

Dt8ionn. de Comrr.eru .

MORTEMAR ,

(Gio~.)

bourg de France au Poi–

tou, avec ticre de

duc~é,

éri)\é par kmes patentes de

Lotiis XIV. en 16j'o, regifl rt!es le ' •r D écembre 1663,

en conféquence des le[! res de furannacion du 11 du

m~me mois ,

&

pré[emement éceint.

L ong.

16.

30.

lat.

47. 2.

(D.

J.)

MORTE-SAISON,

C~

dit,

dqns lt Co>nm.rce,

du

tems

o~

le débit va mal,

1!!.

o

u

l'on vena trcs-pell de

march•nJiles .

MORTE-PAYE,

voyn

PaYE .

MORT-GAGE,

[.m.

(Jurifpmd.)

eCI un contrat

de gage par lequel le débitcur cngage quelque chofe

a

Con

créancier, juíqu?it ce qn'il lui air payé ce qui tui

efl díl, fans que les fruics

&

imér~ts

s'1mputem fur le

princ;pal de la detrc.

Le

mort·lag•

ou

ga~e-mort

efl opp<;fé au

.vi~-g~ge,

dont les fru its

[ont

imputés fur le pqnctpal qut dtmtnue

:\ pro ponían.

'

Dans qoelqnes comqmes , les peres avantagent quel–

ques-uns de leurs enfans par des

mortf-~ag<J,

en leur

donnanr la jouiCiance d'une terre, JU[qu'i ce qulun au-

tre enlant la rachete pour un cercain prix.

·

Le terme de

mo•t·gage

lignitie aulli quelquefois ,.,.

bi,n

en~agl

qui ne fe peut rachecer; c'ell en ce fens

qne la coutume de Tournai .

tit. da fi•f•, art.

33

f!l

35'·

parle des fi efs donnés a

mort¡-gage¡.

Quelquefois

311

cnntraire

gagt· mort

[e

prend pClUr

f•

jouijfana d'rm him,

donné fous la condition de le cen–

dre au bon plailir de celui qui

!~a

ainli e(\gagé, c'efl

alors une polf<ffion fiduciaire; ainli ccriir une hoirie

i

mort;Ka¡¡e,

c'ell l'avoir

jur~

fidriCinrio.

En!in,

mort-xa~'

ou

gaxe-mort

[e

di! quelquefois pollr

le

gng~

que l'on donrie pour la délivranc.e du bétail pris

en

dé~it

fur le

mort·xal!.'·

Voyez

I'.JZ11r: co«tume de

N ormaiJdi, , <h.

xx.

Loy[eau,

dsi illgu.erfi./J. lrv.

l

.

ch.

vi¡.

13·

lo routremo d'./lrtoi1

&

ile Lr/le

&

le

glo.IJ. de LalJriere

, au mot

mort-gagt.

Voycn aulli GAGI:

& MAI:liJl.GfC

mort·g@!,f .

(;/)