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rs6

MOR-

't'Llut

ce qu< nous venons de dire du

lfforti.-

eonvient

c!gal em~::nt

au pilon,

innrument

que rout le monde con ..

nolr aufli,

&

dont

l'ufa~e

·efl oécelfairement

lié avec

ce lui du

mfJrtier,

Oll

m~mc

qui oc

fait

proprement avec,

q.n'un me

me

&

feul in llrument.

Ces conildér>tioos conviennent auffi généralement

a

tt>Ut vaiffcau,

&

a

la piÍlpart des

inllrumeos chirn iq ues

&

oharmaceuriques.

1/oyn:.

INSTRLI'MENT, C!i!MtE

&

VAISSEAU .

(h)

MOllTIER DE

VF.!LL!.

(Lan~. fr~>rc.)

On appelle

e

hez le roi de

F

rance,

morúer de vú/1;,

un petir vaif–

feau d'argent qui •

de

la reffemi>lance au

mortier

a

pi–

Jer; il efl rempli d'eau Cur

laquelle Curnage un morceau

<!le cire janne gro (le comme le poing , pc[anr une demi–

Jivre,

&

ayant un

p~rit

lumig non

a 1.1

milieu; ce morccau

de cire fe no

m

me aur!i

>nortier .

On l'a llume

q~anJ

le

roí efl couché,

&

il brille tnute la nnit dans un coin de

fa chambre, conj ointement avec une bongie qu'on allu–

rne en méme tems daos un fl ami>eau d'argent, au milieu

d'uo bar!io d'argent qui efl

a

rerre.

(D.

J . )

MoRTIEll, LE, el!

dam I'Art;Jierie

une

ef~ece

de

eanoo plus court que le canon ordinaire,

&

de méme

métal, quí fert

a

jetrer

de~

bnmbes

&

quelq uefois des

grcnad,·s .

1/oyn:.

BoMnE .

L'ufage des

mortier1

efl rort aocien. M .

131on~el

les

eroit du tems des plus vieul< canons,

&

qu' ils ne rer–

"ro:ent

alnrs qu'3

jeut-r

del\

pierres

&

des houlets

rouaes.

L es pretnieres

bombes

j~ttc'es

avec

le

morti~r

furear

~m·

ployées au fiége de Vac!hrendonek en

1

;8'!;

ce fot Mal–

rhus, ingénieur

an~lois,

qui a le premier introduit l'u(1ge

des bombes en France dnns !'atraque des places,

&

qni

s'eo

fe~vit d'~bord

au premíer

fié~t

de la M nue en

1634.

Le rol L ouiS XIII. ovoit fa it venir cet ingéoieur de

H nllande .

11 y a plufieurs fort<"S de

mort;erl;

favnir, de

6,

7,

8,

9,

10. 11 , 12,

&

mt!me de 18 pouces de

di:tln, tre

2 leur bonche ; ils condennenr dans

leurs ehambres

2

3, 4 ·

f,

6

&.

12

livres de poudre .

'

E~plication

d'un

mortier

d~ d'JH?.~

poruu,

contn1ant

/ix

ltv reJ

de

puudrr,

PI. f/11.

de fnrr 'fi cation,

fig.

1

f"a

culaffe,

B

la lumiere avec fon bar!iner,

C

les· tou–

~•llons

•.

D

l'aflragalle de la

lumiere,

E

le

premier ren–

rorr,

r

plare·bande de renforr chugé de fon anfe,

&

3\'CC

les

moulures;

G

la

vol~e

avec

Con

ornemenr

H

l'aflrar,ale

d~

collet,

l

le.callee,

K

le bourrelet,

L

l'~m­

bouchure; 1 ame, ce qu• efl pon8ué depuis la

i>onche

jufq~'au

deffous de la pl31e· bande, la ehambre pon8née

depu1s

le deffous de la

plate·band~

jufqu'a

la

lumiere .

Voyn

PI. 1/!l. jig.

f .

la bombe de ce

mort;er

&

fi~.

6.

la coupe de cene bombe avc:c fa fufée.

//oye;;.

FusÉE

DE

1-J\

!lOMB!!,

11

)' a des

morti"J

dont la chambre efl

cyliwdri'l'"

c'dl ·3-d ~re.parrouc

de méme

lon~ ueur,

&

le fond

u~

peu a_rrond•. D'aurres

a

charnbre concave ou fphérique

parmJ lef'quelles chambres' il

y

en a

po;rt

&

a

con;

tron'{ul.

Les <"hambres concaves

&

il

poire n'onr pas le

rneme inconvénient que dans le canon. paree que fon

peu de haureur per:net de l'tcouvillnnoer exaaemenr.

ainfi, nul iuconvénient n'efl

a

craiodre

a

cer él(ard .

E;

comme ces

chamqre~

Cor¡r plus propres

a

l'inRammation

de la p

oudre

, que les cylind riqnes,

il

s'enfuit qu'elles

foJll les

pl.us

a

vanra~eufcs

pour le

mortitr.

N ozu a¡outoJIJ

ÍfÍ

'1'"

M . 13elidor

dit daw1 fon Bom–

/Jardrer

fra H;oi.t [Hr

In

difflr~Htn chantbr~J

dn

morti~rJ .

;, L'on a imagjné, dit cer auteur

1

qnsrre !brtes de cham·

;, bres pour les

mqrtitrJ:

\a premie

re

efl celle que l'•>n

,

" ?rnme

.<J iindri'{t«,

paree qu'en etfct elle a la

fi~ure

d un cyhqdrc, dont la lumiere s¡ui porte le

teu a

f.'l

char¡:e , répond au cercle du fond; il

y

en a oii ce

"

fhnd re trouve un peu concave, afin qu'une partie de

;, la poudre re trouvanr au deffqus P.e la lu miere

ro ure

la charge puilfe s'enfiammer plus' prompremen; · car

,

les charnbres cylindriques ont cela de défeaueux' que

,

lor[qu'on

y

.met

qe~ucoup

de pQudre

1

n'y a guere

que celle qu1 fe trouve au fond qui cor¡tribue

3

chaf·

fer la b ombe, l'autre ne s'entla!J1mant que quand elle

,, efl. déJa parue;

&

l'on a rem"arqu¡! p'u fieurs

foi~·

que

fi~

llvres de poudre ne

chaiToie~t

la qombe guere plus

~om

,

fous le '!'éme degré

1

d'élévarion que cinq Iir res ,

,, a caufe que 1 ame du

mortier

n'ayaot que tres·peu de

longueur, la bombe ne parcourt pas pn affe1.

long

efpgce avsqt que d'en Í<ortir, pour recevoir l'impul–

"

fino de la poudre qui s'enflamme' Cur la

ti

o,

ce qui

,, dl

un des plus grands défaUls que pui!Te " avoir une

" arme

a

feu; done la perfe8ion fe .réduit

a

faire en-

Corte que toute la charge foir en8ammée daos le mn–

,., meo.t que le co rps qu'elle challe efl fur

le point

de

,

partrr .

MOR

, Un

autre défaot des chami>res cylindriques, e'dl

qu'elles font rarement bien coulées, l'axe éraot preí-

,,

-qne

toujourS

obliqUt!

i

CdUÍ

du

mortier,

3U

fieu qu'il

devroit étre le me!me, ce qui flic que l'adioo d< la

poudre n'embraffant poiot le cult>t de la b,>mbe

pnur

1~

cha lfer direaemenr, imprime

13

force au-detrus

011

, au-de1lous ,

a

droite ou

:i

gauche,

&

éc~rte

beaucoup

la bombe de l'objec oii on vouloit la jeuer. 11 arrive

,

Ull

inconvénieut beaucoup plus pernicienx encare

c•(Jt

que la bnmbe avanr que de Curtir du

morzier

le' cho -

" que quelquefois avec taot de violeocc, qu'clle fe calfe

en mo rceaux

.

, Plufieurs

bombardier~ .

affJ.!rent, que le plus grand

nnrnbre des

11'JfJrturi

Clltndnq u~s,

done on s'ell tCrvi

daos la derniere guerre, étoiem

(j

fulets

a

ea!fer les

bomhes, qu'ils avuient été

obli~és

de les caler avec

des éclirres afio qu'elles !i1rriffent du

morti<r

fans le

lnucher.

,

11

y a long·tem< qu'on s'efl

apper~u

que les

mortiers

cylinjriques ne chaífuieot pos les bo•nbes

a

des diflan–

ces proportiounées

a

la quamité de poudre door on

les chargeoit. C'eil pourquoi on a in venté les cham–

bres fphériques, oii la poudre étant plus ramalfée au-

"

•·~Yr

de la lumiere, le feu pllt

Ce

porter plus promp–

"

rement

a

roures

les parties de la poudre' pour s'en–

... flammer

3

la ronde daos un in!lant,

&

non pas Cuc-

cer!

i vemenr c

omme cjans

les

e

hambres cylmdriques ,

Le

dia.ner.re

du cercle qui forme l'enrrée de la cham–

bre étanc plus petit qut celui de la chambre méme,

il arrive gue la pnudre qui s'efl enfiammée

h

premiere

, ne renrontrant point d'abord une ifiue libre pour s'é–

chapyer , choque les parois de la ehambre, s'agire avec

, une ex

u

~me

violen

e~,

fe

r<!~echit

Cur

ellc·m~me,

&

allume celle qui ne l'étoit pas. De forre qne devenue

un flu ide

ii

relfort, elle réunit tous fes efforts conrre

la bombe qu'elle chaffe avec route la force doot elle

efi capable . Les chambres Cphériques

feroient fan;

dome préférables

a

toutes les aurres pour les armes

a

feu en général, fi elles n'avoiem le fon de routes

les machines, qui ell

d~

ne

po~vojr ~rre

perfeélion–

oées au poi

m

de les rendre exemptes de défaurs. Le

diametre de l'emrée de cene chambre étant plus pe–

tit que celui de la ehambre mi! me;

f~!t,

comme on

l'a déja dit, que la poudre s'enflamme prefque daos

le

m~

me inflant. Mais cet avantage efl fu jet

a

un iu–

convéoienc qui dl que la difljcuicé que la poodre

erouve d'abord

a

s'échapper, fait

qu'~ll~

rourmeme

euri:mement l'affut, la pl•te·fornJe

&

1~

morder qu'il

efi prefque impor!ible de mainrenir fous l'angle oii on

l'avoit pointé. Ainli la bombe portant Caos une direc–

tion différeote que celle qu'on luí avoit doonée, s'é–

carre beaucoup du but. ( N nus avom vu que cet in-

,,

convénient j oint

a

celui de ne pouvoir

écouvillonner

eraae ment le canon' les a fait abandoouer eotiere•

menr dans le canon) .

, Quand on ne veut pas tirer Join,

&

qu'on ne mer

daos la chambre qu'une perite quantité de poudre,

il

,, y

refle un grand vuide qui dimioue bt:aucoup la char•

ge, paree qu'elle n'erl pas ferrée,

&

l'on ne peut remr

,

plir ce vu ide de terrc par la difficulté de l'éteodre

é–

" galement . C'efl pourquoi on fe fert peu de ces

mor~

,

tiers pour l'attaque des place< , les refervant quaod oo

efl obligé de faire un bombardemem de fu rt

loin;

,

alnrs ils font e¡cellens. On a cherché

a

cooferver ce

, que ces chambres ont de bon, en corrigeanr ce qu'

elles ont de défeélueut. C'dl ce qu'on a fait

d~ns '

les

e

hambres

ii

poire.

~e

fond de ces chambres e!t

,

:i-peu·pres une demi-fpnere , dnot le diamerre du gran4

cercle dt'rermine celui de la chomi>re. De-13

les pa–

roJs vont rencontrer l'entrée en adoucilflnt . Le dia–

metre en dl un peu plus petic que celui du fond. L'a–

vanragc de cette chambre e(l

s¡u~ deu~

livres de pou–

dre

y

foot plus d'effet que trQIS dans le mon ier cy–

lindrique, toutes chofes étaot égales d'ailleurs. Ces

IOOrcierS oe font pas ÍujetS

a

ca(fer

leUr~

bombeS,

(J(

l'on

y

mee aur!i peu de poudre que I'oo yeut, fans

que cda leur óre ríen de la propriété qu i leur

eí!

~f­

fentielle, qui ell que la poudre fe

rrquvam plus ra–

maflée, s'enfl amme

a

la ronde pour réunir tous

Ces

, efforrs. A lors la ftamme pouvanr

~liiT•r,

pour aioli

Jire, conrre les parois qui Ce rrouveoc

depui~

le m ilieu

, de la ehambre ju[qu'ii l'enrrü, fans

~ere

eu1prifonnée

, co mme daos la chambre Cphérique, elle s'éohappe plus

aifément,

&

oe tour mente poinr ranr

l'affut,

&

les

,. machines dont on efl obligé d• fe Cervir pour pointer.

, Eolio

f!qn

s'efl Cervi daos ces derniers tems de

mor–

tirrJ

a

cooe tronqué . Comme cene chambre efl ex–

trememem évafée, la poudre s'y eoftawrne

afin fa-

-

,

cilc¡•