MOR
Mo'RTOI5·E
Du
GOUVE>R!h\IL, (
M4>i•<)
c'efl le
tr_ou qu'on fait
a
h
~~~~
clu gouvernail, afin d'y patfer
la barre.
MORTODES,
f.
f. pi.
(Com~~<.)
faufTe• perles dont
on
t':iir q udque cemmerce avec le< 'Negre< du Séntgal
&
•urrcs endroits de la Guin<!e. On les appclle en g<!•
néral
p<rla ;raud<ron•la;
íl
y en
a
de rondes, d'ovalc>
&
d'aurres formes.
MORTU
AIRE,
adj.
(JurifpruJ
)
fe dit de
e~
qui
rcgarde la mor!. Reaitlre
rn•rlunír<
ell ceh¡i olj l'on
tcrir l'inhumation
de~
défunrs . Les curé'
&
fupérieurs
des monalleres
&
h6pitaur fonr obligés de
~enir
des re·
¡¡illres
nrortuairu . Voyn
REGISTRE.
On appclle
u 'trait-mortrwire
le cerciñcat d'un enrer·
rement riré fur le 'regillre : druirs
mnrt11•Írn
fonr ceux
que les curés ft>nr
autorif~s
de prendre polfr les cnterre·
me¡¡¡. Anciennement quelques curé• prel\oienr dans.
)3
fucceffion de chaque dé funt un droir nornrné
mort••tre,
confilhnr en une cemine quantit<! de bétail ou aurres
etfe~s,
&
ce pot>r s'indemnifcr de5 dixmes ou
aurr~s
dr'!tl&que le défunt avoit négligé de payer . Les cpnllt·
~uuons
Cy¡¡odales de Pierre Quivil, évtque
d'E~ce!lre,
fnffrag<'nt de C3ntorbéry, publi<!es
le t6 Avril
p87,
reci>mmanJent le payement de ce droít; mais
il
n'étoíl
pas
~t1bli
partOlll,
Voyn
Fleury,
bifl eecll/la(l. (A)
M<?RVAN,
Ll!, .(Gio~.)
m
lsiin
Morv iHuJpaguJ;
conrree de France contigue au Nivernois,
&
fur
les
confins du duché de l.lour¡:ogne. C'ell ur¡
p;~ys
de mon·
ta~ncs
&
de
boi<, ahon
ia•u
en gros poturag.s;
il
s't!t~qd
1~ lo,n~
d,e la
ride.red'Yonnc,
&
ell
pr~Cque rou~
du
lhocc[e
d
Aut
un, tons
~tre, -du-m.~in<
pour la plus grar¡·
de partic, des MpendaJlces
du
duché de Bourgogne ,
L~,;s
feu ls lieux un peu
remorquables du
Mor'!J~"
fonr
Vnelay. Chateau-Chinon.
&
Anrol\t .
(D.
'J.)
MORV~.
MORI-II,Jii;,
MOLUE .
moiHa,
f.
f.
(
1-lifl.
>tal.
l l!hiol.)
Rund .
poilfon de mer doJll
1~
Ion·
gueur ''étend j ufqu'a qu11re piés,
&
dont la largeur ell
d'env iron un pié .
11 a
le eorps
~os
&
arr<>ndi, le ven–
rre
for~
avancé , le dos
&
les cóté• d'une conleur oli·
vitre , falé ou prune
m~lée
de taches
jaunatr~s
¡
les é·
cailks perite5
&
trh-adhérenres au corps; les ycux
gran~s
&
couverrs
d'un~
mem)¡rane lache
&
diaphal¡e,
&
!'iris
des
yeu¡
blar¡chc
¡
il
y
a tbr les córés une large ligne
blanche qui s'étcnd depuis
l'an~le
fupérit!or des
oui~s
j ufqu'a la queue, en fuiv.ont la c'o,trbure du veqtre. Ce
poi.íT<?n n'a
qu'~n
feul barbillon
Ion~
a
peine d'un dojgt,
qut t1enr au com de la michoire inférieure . l,a langue
cll
large, molle , ronde ; les machoiFes onr des denrs di–
tpof¿es en plufiers
r.mgs ,
donr l'un ell coippofé de dente
beaucoup plu¡ longues que les autres .
11
Ce
trouye, r:om·
me dtllH le b¡-ochet plqúeurs dems
mobil~s
entre les den11
folides : on déoouvre encore de
p~tires
dmts·
plac~es
fort
pres les
u¡w~ d~s
aotres entr
e lesdernieres ouies, fur. le
baur du pala1s ,
&
m~
me plus
b.as,
pr~l
!'orí fice
d~ l'~flo·
rnac.
\ a
'1fOYH<
a tro!s
m~i
r<sfur le dos, une
~
cha.
que pu¡e, une de chaque cóté de
la~poitrine,
&
den¡ der·
riere l'anus l'qne au-devanr de l'au¡fe . l,a
queq~
efi
pr~f
que
pl
~¡e ~ JlOn
fourG~oe .
L es
mor.rofonr fi abondanres au grand banc de Terte·
neuve'
qu'unfeul homme cq prend en un ¡onr trois
a
quarre cens. On le' péchc
a
la lignc,
&
les cnrrailles de
<:elles qq'on vuidc fervent d'apph pour ep.
prendr~
\l'au–
tres .
SeIon
!VI .
Anderft>n dans fon hi floire naturelle de
1'
lf·
lande , On a dOp.f!¿
a
la
rn~rtu
le nt
¡n
de
r~q,/ia~¡
dans lO
U!
le N ord
&
chc2 les
Holl~ndois.
Elle fe nourrit de tomes
fortes.<le
poilf~ns,
principaleu•er,r de
bare(\~S
&
de crabcs;
elle
dtg~fe
en
t¡
~
peures des terns des corps
¡ri:s~dur;,
com"
me les
¡~jes
de<
cr•bes
qq'~lle.s
avalenr; ces ta jes dcvien·
nenr bieqtót aqf!i ronges qu'une écrev itfe qu'on auroit fair
cuire; elles fe dilrolvem e11fuire en une forre de bouillie
cpaifle qui fe
d·i~ere
tou r· a-fajt en trés-pen
de
renis . Le
morue
ell un poiflon tres"goula
&
infatiable; il lu i ar–
rive
fouv~m
d'avaler de• wrps abfolumm r indigelles ,
comme
ele~
mQ.fce•u¡ de bois.
I.-.
monu
blanche , la
m•.·
rut
verte
&
la mer!uche,
p.c
difl'.:renr que par les di.lftf.
rentes
fa~ons
de pr,cparer les cabeliaux:
1~
merluche ell
une
m~r¡u
de(fechee. L es
'».aru<J
que !Ion
p~che
dan• la
haute IDef a 40 OU fO bra[e5 de pfOfO[\dcuo, font rneji–
Jeures, pl\1s ¡endres
&
plus dt!llcates que ce!les que l'on
prend fur les
C~tes
&
dans les gol fes peu
rr~fol\d<.
Suitt
•'-
la mt¡! n¡ed.
par MM. de N obleville
&
Salerne,
r<·
K'"
ani11.1a(, IOI>I< 11. part.
#,
Voy<~ Po1S,~ON: '
,
MoR, ¡.¡~,
(P ffhe .)
ll
y
adeux
foJ;~~S
de
n;torun,
1
une qu1
s ap.p~lle
monte
.,~~·
ou
b/a,rh<,
l'autre
morut
fuh•
qo
par.lr.,
ou
m<r/11,
0\1
>turhuh• ,
La
p~che
s'en
fait
da'!~
lo baie de Canada ,'
~u
grand b,aric de Terre·
neuvc,
I~
banc
Vm, J'ilc
Sai[\t·Pi~rre
&
l'ile
de
Sable .
MOR
0n re fert de vailfeau r
a
deUI ponts
ordin~irement, ~Q
pOrt de tOO
a
1f O IOnneaux, pour Charger 30
a
3f tntl·
liers de
morue
verte. O n a des lignes , des calns de plomb,
des
hame~ons
&
des rets ; il fau t avoir un bon trmcheur,
un bon découleur
&
un bon faleur . On attribue
ls
dé–
cuuvene du grand
&
perir banc des
mor,.u
a
des p!o-–
cheur> bafques qui
y
arriver<nr en pourfuivanr des balci·
nes, cent ani avant le voyage de Colomb . On
p~che
de·
puis le commencemenr de Février jufqu'a la fin d' Avril;
tour e!l fa ir en un moís on
fi~
femaines, quelquefois on
emploie quatre
i
cjnq
tnoi~.
Chaq ue
p~cheur
ne péche
qu'une
morsu
~-la-fois;
mais on en pr<nd
dep~is
3fO
jufqu'il
.po
p1r jour. La
peí.~nreur
du poiffi n
&
le grand
freid rendent ce travail fatiguanr.
L~
morN<
verte
Íl
f•lc¡
a
bord
¡
le décoleur l!li coupe la te
re.
le trancheur J'ou–
vre, le faleur l'arrange :\ fond de cale
t~te
conrre queuc
&
quelte conrre réte. Quand il en a faít une couche d'u·
ne bralfe ou deux en quarré , il la couvre de fel,
&
ainti
de toure la
p~che ~u
jour : JI _ne méle poinr enfembl.e la
~che
de
ditféren~
¡our• ; 11
lattfe auffi la
rnom<
rro1s
a
quatre jours cigoumr foil eoo, poi< il la faít placer dans
en autre endroít,
&
la refale .
A
lors on n ' y touche plu¡
que
1~
vailfeau n'en
¿jr
fa
ehar~e.
·Pour la pcctle de la "'""" i'eche, on fe fert de vaif·
feaur de tonre grlndeur ;.quan:l la
p~che
efl faite, on laiffc
le poitfon au Coleil ; alnti ji faut pmtirer de l'été,
&
par–
lir daos les mois de
M<~rs
ou d' Avril.
La ,.,,.,
fe·
che el! plus petite que la verte; pour préparer la pre–
miere, on établir
a
terre une rente avee des rroncs de
fapins de ·t
2, 1
f :i
20
piés de longueur,
&
dans cene
tet<te un
~chafaud
de
'P
3
6o
pies de long , fur 1
f
i
~o
de large. A mefure que l'nn
p~che,
on fa le fur de¡
établis vol·ms; mais la grande falaífon fe fait fur l'écha·
faud. LorfqQe la
morsu
a pris tcl, on
1¡¡
lave, on Ir.
fa it égouu¡r [ur des petits établ is ; é,ouw!e,
011
l'arrange
fur <les
el
ates partjculierei
a
une feule épailfeur' queue
contre
r~te ,
&
la peau en haut ; on la retourne quatre
fois par jour ; rerournée
&
a.peu-pres féchée. on la met
eq moqtom ou dix
3
dou2e 1 une fur l'autrc, pour
qu~
cll~s
con fervent Icor chakur. De jonr en jour on
aug~
mente le muuron, qu'on potte
a
vingt ou vingt-cinq , ••
r~t<J
:
cela fait, on
la
porto fu r la greve, ou de
deu~
moutons o¡t n'en
ti~rme
qu'un, qu'on retourne chaquc
jour. On la refale en commen)an! par la plus vieill•
Cal~~ ;
oq en fair des pi les hlu,tes comme des rours de
moulin
a
vetu,
&
on la lailfe ainú jufqu' i ce qu'on
l'em~uque .
Elle s'arrange dans le vaif{'eau Cur des bran –
¡:hes
d'arbres quil l'or¡
!Jl<l
a
fond fur le lefle' ivec
d~
Jlattes autoor . Les
Bafqu~s
&
l~s
M alo'Uins font les plus
habiles p!cheurs de
mqr<u
•
1\1
Q
a,
V
E,
f, f. (
Pb:tfiol.)
nom valgalre de l'humeur
jlqueufe
&
gluante quí fe filtre dans la membrane pitui·
taire;
c'~Cl
cet¡e humeqr que !es Medecjns appellent mu–
cofité du ne1-,
muw1
"~riNm
•
Voy<~
M
u e os
1
T
t
DU NEZ .
· MoR VE,
C.
f. (
ilfarl<h"l.)
m1ladie parricul iere
au1:
chC\:~u~.
Pour rendre plus
intell i~ibl~
ce que 1•on
"'~
dire fur
la
mor-pt
1
&
fut les
djlt~rcqs
écoqlemens auxquels on.
a
donf!é ae r¡om, il ell ii·propos de donner une defcrip–
!ion coune
&
¡m:cife du ne1: eje !'animal
&
de fes dé–
pendances.
Le nez el\ formé principalernep.t par deur ¡:randes
ca•f!és (\qmmées t'qtles na[ale5; ces folfes font botnée1
a¡ue¡ieuremenr par les os du nez
&
les os <!u grand an·
gle; pollérieuremenr par- la paqie pofi erieure <les os ma•
rilla jres,
& .
par les os palarins ; l¡¡,réraletpent pu le1 ot
maxillaires
~
les os
lyg.rnnat\q~es;
lilperieuremem par
l'os erhmo'ide, l'o; fphénqi'de,
&
le frontal . Ces
deu~
fotl'es ' répondeqt inférieurement
:l
J'ouvef.rurc eles na–
feaur,
&
ru'péríeurement :\ l'arriere-boÚghe
avcc
laquelle
elles onr c.ommunicarion par le moyen d\1
voil~
du pa–
l~is.
C es deux t'otfes" fOI,I f¿parées par une clo! fon
m
p_~rrie
o.ffeufe,
8¡
en (\artie
c~rtilagineufc; .
Aur parois
de chaque fotle font dcux
lames olfeufes,
rr~s-minces,
¡oulées en fortl\e de corl'\ets ._
~ppe!lees,
·a
c;aufe
~e k~r
ligo
re
'Leor11rt1 du
~ez;
l'un en al\terieur
&
l'aú1re pofic·
fieur .
'amérieur.e
il adhérenr aux ns du nez
&
a
1~
par·
tje interne de l'os '
!-.YI:omatique; il
ferrn~
_en parrie l'ou;
yenure du únus zr
.gomatique. Le pollerreul' c!l attache
a
la plrtÍe Íl\leti'\C
d«
\'OS maxillaire ,
&
fertne en
p3[•
tle l'ouvenure
du
únus maxillaire. r:es. deur os font
des
appcnd ices de l'os ethmo't'de . La partie fupérieure ell fol'(
large
&
~vafée.
L1 partie
inférieure efi roulée
en
form~
de cornct5 de papiér,
&
fe
tern:J.ineen pointe.
A
u milien
dé chaque oornet il
y
s
u
n f~uilletolfeur fitué horifon
ralemcnt, c¡ui..fepare la
partí~
fupcrieure
.de
l'inférieurc.
Dans