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~M -0

R

miere>en-haut.

'()n

.rejette de la•terre •cnn¡

~ - n

..

rein-,

&

on entoure la bombe de tAus c'Órés; ·on rcfoule ·cette

terre .

av.ec

le

coutcau do

m

on a parlé; enfurte que la

bombc foit

ñxe

dans

1~

1iruatir.m ou •on !la mife. Tbut

cela é<aot fait, Pofficier pointe le

murtier,

c!ell·ii-'dire

qu'il

l~i

•d<>nne l'inclinaifon •nécetTaire •pour faire tomber

la bomlle ·daos le ·!ieu od on -vom la faire aller . Lote–

que le

mor·titr

eCI placé dans la litua!ion

conven~ble,pOllr

cct dfet,

011

.grntte

fa

fu(ée,

c'e11-a-dire qu'oo la décoeíte,

on fait auffi emrer le dégorgeoir dans la lum;cre pou r la

nettoyer. On la remplit de poudre tres-fine ;

&

enfuite,

deux foldats prennent chacun l'un des deux boutefeux;

le premier met le feo

a

la fufée

&

le fe€ond au

morein- . –

La bombe chatTée par l'etfort de la poudre va romber

vcrs le lieu od' elle eCI deilinée;

&

la fufée qui doit fe

rrouver

a

fa 1in lors •de einCiant .otl la

bombe

to•Jche le

lieu vers lequel «lle

-.:'(!

-chatTée, met '<

lo.ns

ce

m'~me

in–

ílant le feu

a

la ·poudre dom la bombe eCI ·chargée : cer–

te

poudre_.,.e.n.s~enflammant,

bciCe .&..wm¡u:

La.bombe..en _

l!clats qui fe difperfent

a

pcu-pres circulairemem aurour

du point ,de •t!hutc.,

&

qui font Jes

r.a'Y.~ges

con(idérable

daos les environs .

Remart¡Hn .

·Si la fuftfe mettoit•le fe u

.a

la bombe

aw.~nt

.

f!u'ellc fllt dans le lieu o

u

<PO

'ICUt la fair.: tomber, la

bombe creveroir en l'•ir,

&

eiJe pourroit faire autant de

mal

a

ceux qui l'auroienr tirée qo'i

ceu~

contre lefquels

on auroit voulo

la

chaffer. Pour 'éviter •Cet inconvément .

on fait enforte que

b

~ufée

dont on cunno1t aife1.

aa- .

aemem la duree, .ne mene le feo

a

La bambe que daos .

J'inCianr qu'elle vient

de

toucher le lieu fur lequel celle .

C!CI chaífée ou

~euée.

Pour cet •etfet, comme la fufée .

dure au moins le tems que la bombe peut emplo.ycr pour .

aller daos l'endroit le plus éloign¿ ou elle ,puilfe 1010ber .

lorfqu'on veut faire allor _la bombe fort loin, on met le .

feu

a

la fufée

&

au

mortier

&

en

m~me

tems; lorfque .

la

bombe a peu de chcmin

a

faire, on lailfe bml ler ne .

partie de

la

fufée avant de mettre le feu au

morti~r.

.

De la po/itio" du

mortier

pour tir.r :t>1e bomle,

&

de

/11

lig>1e

'{U'

el/e durit pe,dant la Jurie de fon

mOII'IJ~m<>tt

•–

Comme l'un des eftets de la bornbe réfulte de lil ,pefan–

teur, on ne la chal

fe

pas de la rncme maniere que le

canon; c'ell-i-dire, ·Je

morei~r diri~é,

ou potmé vcrs

un objet déterminé,

011

lui donne une inclinaifon

a

l'ho–

rifon, de maniere que la bombe étanr chatrée e¡¡ haut

l

obliquemem.,

_peu-pres de la méme maniere qu'unc bai–

le de paume e(l chatTée par la raqueue, elle a11le tom–

¡ber ihr t'endroit ou on veat·la faire -porrer. Dn voit par

1li que qe

M{Jr.tur

•n':a poi

m

d.e 1ponée de but-en-blanc,

,ou du moins qu'on

.n~en

fait point

d'uf~ge.

Le

mortier

étant pofé daos une lituation obligue

a

¡

l'horifon, enforte que la ligue

A e (PI. VIII.

delt~fur­

tific

.lig.

t.)

gui patTe par le m ilieu de fa cav[té, étant

prolongée, falTe un angle quelconque

B

&

D

avec

~a

Hgoe

.ba r¡f<>m&le

A B

;

hl ob<>mbe -cht>ffée

fmvanr

~

-pro–

longemenr de cette ligne, s'en écarte dans toure

1~

du–

rée

~e

fon mouvement -par fl pefa-nteur qui l'attire con–

t,inuel lc;rr¡enr vers le centre ou

1~

fuyerti cie de la terre:

ce qoilul fait

décri~e-

une efpecede ligne courbe

A E

iB

que les Gl!ometres llppelle-nt

parabok. VoJe:r;.

PARAB<il–

LF.

&

jET DE DOMDES .

_MIHHH.-

;k

ptHfrter

lt

ffl&tier.

Pttint.r

le

.,t>rlirr,

-e'é!l

)u¡

donoer l'angle d'inclipaifon convenable' pour que

na

bombe foir j ettée dans un li•u déterminé .

.

Pnur cer

etfer~

oo fe fert d'un guart-de-cerclc diviré

e_n degrés, au centre duque) efi attaché un 61 qui fou–

ttent un plpmb .par fon .autre extrémité. Oo p.orJe un

des c6tés de cet inflrumenr fur 'les bords de la bouclte

dQ

..._.hu-, -&

le

li-1 tnar-que

ks

d~m

-de

i'1nciinaifon

du

mo~titr .

0

On fe

ler~ -~uelquefois

pour le m!rne ufage d'un quart–

~e-cercle br~fc,

tel qu'on le voit daos la

ftgt~re

N

de la

i>l. Vll. dt f ortific.

La

fig.

O

de

la meme

PI.

montre

1~ m~

me quart _de-cercle

p~r

dcrriere, o

u

fom divifés les

drametres des pteces

&

des boulets

&

le poids

&

de–

mi-diam'etre de fpher-e

d~

poodres '

Comme

ce~

Cortes d'inflrumens

ne

peuvent pu,

a

can–

fe. d': lcur

pemetT~,

donner avec

pr~ci~qn

l'angle d'in–

-Cllmalfon du

mortrer;

que d'aill-eurs on

le~

'p¡;¡fe indiffé–

"remmem

tl

!OUS

leS endrojrs du 't)ord .de Ja bOlJCI¡e du

mortier;

il arr·i•e le plus fo uvear, dit M. 'Bélidor dans

son

Bom~ar;liu

fr4"f .

,

que le métal n'é¡arJF

pos

cq u–

' ' lé égalemem par·tout,

&

le pié de l'inCirumer¡¡ ne

" l>Ofant' pour ainli dire' que fur deux poinrs.

on

irol!–

" ve .Ces angles différen• chaque fois qu'·on fe change 'de

, fltu:uion. j'ai auffi remarqué, dit le

me

me auteur,

<'¡UC

, lorfqu'on <J.Yoit pointé le

morti"

a

une certainc · éle·

,

v~tion,,

.fi

on appliquorr fur le .bord de fa bouche plu–

" fiturs quar-t6-dc-cercte, les

uns

aprh les

auJres ,

eh~ -

MOR.

, eun -t!onnoit nn nombre

de

degrés ditrérens, quoit¡ue

,. pofés au m\! m-e endroir, paree que la ph1part foot

, mal-faits ou devenus défeétueox, pour les avoir laillé

, tomber,

ee

qui en faurli: le pié .

, Pour éviter ces inconvéni<ns, il faut 11voir un grand

, quart-'de-cercle de bois, tel qo'on le voit fur le

mor–

"

titr ·Afig.

8.

PI. VIl. dr fort ific .

11

' ell accompagné

, d'une bntnche ou regle

Be

qtl'on pofe dia'métrale–

" mern •fur"le

murein-.,

enfone qu'elle "'" coupe llame

, parfaitemenr

a

an~les

droirs.

A

u centre

¡.

du quart–

" de-cercle eCI attaché un pendule qui u'e(l autre chofe

,

qu~un

61 de foie, au bout duque! eCI un plomb

G

qui

,. -va

Te loger 'daos une -rainore, :rfrn ·qne

m

foie répon–

" ·i:le

im~iatement

·au-x divilions de l'inCirument.

11

eil évident que l'angle

e

FG

eCI

~lui

de l'incl¡naifoo

do

mortier;

car

Íl

le

mortier

étoir pointé verticalement,

le

ti

1

de foie tomberoit

a

u point

e;

mais il s'en écarte

autant que la polition du

mortier

s'écarte de la direaioll

de -la ..v.e•ticale. C!eCI .pour.quoi

l'a~e

C.FG

.etl l'angle

dont le

mortier

eCI incliné, ce qu'1l falloir démontrer.

Pour

'Ce

qui concerne le fervil'e du

m01'tier

a

un fie–

ge, . voyr~

BAT:rERIE DE MORTtERS.

MoRTIER·HERR•ER.

'lF•rtif.)

VD'/~

l'JI!RRI!:R .

\\10il

TPE•R'PI;:-RDREAUX,

CJU

:p.tr.drtiiiiX

(

fortif.)

j!(l un

mortier

accompagné de plufieurs .aun"' pems

mor·

,eierJ

-p.atiqu~s

daos l'épaiTreor de fon

ml~l.

Chacun de

ces .pctits

mortierJ

a une lumiere per.cée

il

.un pooce de

fon . extrémité laquelle répond

3

une pareille lumiere

percée -daos l'tpailleur du 'gros

morti~r, imm~diatement

au-<letTous de la plinthe qui

arr~te

les petits

nurtierJ .

Ces petirs

mortier-1

font propres

i

tirer des grenades,

&

on appelle ce

mortier

qui tes contient

,.¡

ptrdr<aux,

paree qu'en le 1iranr, fa bombe peor étte

r<~r~é~

com–

me .)a perdrix accompagnée de greoadco qur lut ttennent

licu de perdrearn. Les alliés ont fait beaucoup d'uf•g_e

de ,;ette !<:>rte

de

noortitr•

.dans la .guerre de

1701 ;

nn1s

ils n'-ont poim eu lllle parfaite rcuffite dm• les épreuves

qui en ont été faites en France en

1693,

&

qu1 fout

rapporfées dans les

Mlmoira .J' Anilürit

de

M.

de Saint–

Remy.

MoRTIER A LA

CQl!HORN,~Fortificat.)

ce font de

petírs mortiers propres

2

jener des grenades,

'&

qut lont

de l'invention du célebre , ingéoieur dont il& porreut le

nom.

MoRl'JE.R AUX PELOTES.

(fond<riemfnh!t.)

Les

fondeurs de menus ouvrages n<>mment ainli un

mortitr

a

e bois Oll de pi<rre,

&

plUS ordinairement de fonte,

dans lequel ils forment avcc un rnaillet des efpeces ·de

boule~

ou de pelotes svec du cuivre en

f~uilles,

qu'ils

ont auparnyam raillées en morceaux lonr;s

&

étroits avec

des cifailles .

Voy.-t.

FosDEUR ES SABLE.

MORTIFICATION,

l.

f.

(Gr11m.)

il

a

plulieur-s

ac¡:eptions atlez .,diverfes .

11

fe

dir de la corrupt1on de

quelques parties de !'animal

vivan!~

voytz.

l't~rticle

¡,.;–

vatrt.

11

fe dit des au!lérit-és que les perfonnes .d'une

pié.ré

timorée exercent fur

elles-m~mes,

foir en exp1a–

tion des fautes qu'elles ont faites, loit en préfervatif

de

celles qu'elles pourroi<nt commettre.

11

fe dit d'une im·

pre.ffion defagréable ex citée dans nntre

•ID•

par le re–

proche, la honte, le bla me, le défaUI de Cueces

1

les

contre·tems, les contradia ions,

&c.

MoRTtFtCATION,

en Mldui,e,

efl une extinélion

tot.ale de

.la

chaleur naturelle du corps ou d'une par-tie

du corps.

Voyn

CHALEU.R.

,

Quelques-uns dé6nilfent la

mortificatitJW

1

une maladie

ou les fucs

n~turels

d'uoe partie perdent tout-a-fait lenr

mouvemeot propre,

&

acquierent par ce moyen un

mouvement de fermenration

&

de corruption qui détruit

le ritTu de la partie.

JI

y a deux Curtes ou plut6t deux degrés de

"'orhfi·

cation:

le premier appellé

ga,grme,

qui

ell

uae

••rli~

fi(atiolf

imparfaite ou cor¡¡rnenr;:ar¡te; le fecond appellé

fphacele,

qui eCI une

mortifi.c•tio'f

entiere ou complcur:.

Voyez

GANGRENE

'&

SpHA~ELJi:.

MORTlFlER.

(ebimie . )

Ce terme

e!l

ufité daos

la chimie moderne.

11

lignifie

dltruire

qans un mixJe

la qualité qu'on

y

regarde comme

elfentiell~,

propre,

caraaérillique . Par cxemple, la flqidité

qq

1~

yolatilité

daos

·1~ 'Yif-ar~ent,

lt

eM"NJji~ans 1~ aa~. -A inú

on

mortifie

le vif-argem en l'unitTant au

foufr~, ~

une

graille,

i

un acíde,

&c.

les acides, en les uqilfan¡

~u¡¡

alkalis,

a

\lOe

fubUance m6ta11ique;

'f$c.

(

¡,)

MORTOISE,

l.

f.

(Art

mlcban.)

eCI une cntaille

qui fe fait daos. un morceau de bois ou de fer, lorfq.u'

pn

veo~

fa1re quelque

álfembl~ge .

· •

Mqa TOISE, SIMPLE - PtQUt E JUSTE

·EN

AltGur,

(

Cbarpmt.)

efl celle qui a des embrevemcns

&

des fauf–

femens piqyés autant Jnlle en gorge qu'en abour .

Voyn

lf J

PI. Je f:h•rp.

~

tlt Mmuif.

MoR·