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MOR.

le¡

différentes pmies du corps,

~n

obligt, depuis l'inRaot

de la naillance, de pafler par les poumons: auffi des que

le mouvement de ce vifcer!), fans

lequel

ce

pa!fage du

fan¡¡ ne peut avoir lieu, vien.t

a

c~lfer, l~

circulation ell

en11eremenr

arr~tée

par tour" le corps, le

c~ur

&

les

arteres ceffent tout de fuite leurs bauemeos;

&

ce qu'il

y

a de remarquable, c'efl que des le moment q\t'on fait

rccommencer la refpiratioo, on renouvelle les comraélions

alternativos du creur.

Quelqu~ l!c;ivain~,

obferyateurs

peu .exaéls &

an.~tomifles

mal inllruits, qnt pe9fé que

daos les

perfonne~

qui renoient lon¡:-tetl)S fan' refptrer

le trou oval!! ouvert & le canal artériel conferyam ·les

proprittts & les ufages qu'il a.voi.t'

da~

le

fren~s

,' fup·

pl6oiem

~

la refpiratior,t , en donnant lieu

~

une circula·

tion particoliere, lelle qu'oo l'obfervc dan, l.e fcrtus;

mais c'dl uo fait graruitement a.vancé, <¡ui n'a d'autr,e

fondemeot que la difficulté de trouver une explicalion

plus cim(orme

a~1

préjQr;és qu!on s'ell

f9rmé fur les

caur,s de la vie

&

de la

m••t.

11

dl

d'aiHeur~

comraire

au1

ob.ferv'atiqo¡ anatorr,tiqÚes

&

3

l'expérieoce

q~i f~it

"oír que daos les noy,és & les pend_t¡s, les mouvemens

do cre\)r & les

arrere~

ne font pas moins ir¡tercepté! que

c:eux des orgaoes de la

refP,ir~tioo.

Qn n'a encare ríen

éie bien decidé fur la maniere don't le cerv'ea\1 inftue fur

IÓs

organe~

de la circulation ou de la vie: le lluide ner–

Y.•~x

ti

'univerfcllemwi admis .n'en

' appuy~

.fur auc'une

preuve fatisf•ifan\t;

l1.

le folidifme 'des

nerf~ rejett~

fam

examcrt 'plus conforme au

t~mc¡ignage

des feQs &

i '

la

plupart des

ph~nornenes

de

l'~cqQort¡ie

animalc, foutfre

¡:~c'ore

quelques diflicultés;

m~is

qui:l que .fciit

le

mc!–

¡::hanifine de ce,tte a.i;lion, il en C$rtain qu'elle

~(} n~cef­

faire

:IU

jeu d,es nerfs: les obfer.v:uions & le1

exp~rien·

ces coocourent

il

pro,uver la

,néceffir~

d'une libre com·

~.unication d~s nerf~

cardiaques entre le ce,_veau & le

¡::reur, pqur ·continy•r les mouvemens de c¡:t orgar¡e;

mais il efl a·propQ$ de remuqoer q11e le

cre~r

c

ontinue

de

battr~:

quelquefc¡is atrez 'long-tems,

malgr~

la

liga.tu·

re,

la

fcélion, l'entiere

derlru~iqn

de tous

ce~

nerfs oo

!fune grande partie. Willis lia daos un chien les nerfs

de la

p~ire

va,:ue qu de la huitieme paire, qui, de can–

een

avec

'les rameaux ' de

l~intercorlal,

van¡ former le

pie~u~ cardia~ue

& fe ditlribuer ao creur; le d¡ien

apr~<

cette o pératic¡t¡ ¡omb& muet, etgoQr(li, cut .les friffi1ns

eJes

m'!uve~e~s conv~l~.fs

d•m '!ef'hrpncondres:

ces!!\~·

mes nerfs entterement coupls, 11

De laiffa

pa;

de vivre

plufie

0

rs JOurs; refufant conllil.mment de l)laqger .

Crrt·

•r. linatom.

pág~

:Í34· L ovter a

r~it~ré ce~te 'exp~rience

IVt C le me':me fucci:s,

dt cortlt.

pag.

90·

Vieuffens en

encare 'lié plus lqin, pour Oter lieu

a

tout vain fubter–

fuge; il· coupa ces nerfs

&

ceu

J.

qu¡ concourent

a

la fur–

m ation de

l~intercorlal;

&

malgr~

ceia ' le cbien ' qu'il

foumit

a

ce

marty~•

philofophi'l.l!'

:vécut plus de vingt

heurcs'.

Nevrograph. pug.

I

79 On

obferve que les jeu–

nes

~nimaux,

plus muqueux & par

'cnnf~qucr¡t

plus ir–

t itabt'es , r'éfiflent ellCOr!l ' plUS long tems

a

C~S

épreuves;

ils font beaucoup plus . vivaé:es '.

JI

ell certain q11e dans

1es

apopleiies forres l'aélioD du ceryeau en

tres·d~rang~e,

fo'!vent

an~antie;

il

arrive

cepend~l)~

quelqueflliS que le

c;n:ur continúe de bottre

a

l'o rdinaire,

tandis que tous

!es autres mouvem<n's' fom inrerrompus. !}exelllple d'u·

ne perfonoé' qu·i g•rda pendant

long-tems un abfces au

eeryelet, JOint au'x

eXp~rienc;es

que nous avons rappOr•

tées, (ont voir é•idemment que

J'in¡¡toieuf~

dirlinélion

<!es nerfs qui naiiTen¡ d'u cervelet

d~avec'

ceUI qui tiren'

1e .1r origine 'du cerveau, fbndement peu folide de la fa·

meufe

th~orie d~~

maladies

fopore~fes

proP,•Jfte pu Boer–

rhaavc'

'(j

accréditée dans h!s

~coli:s,

qu'e cette diflinc·

t ion, dis je, en purell)ent

a~qirraire;abfolument

nulle .

11 réfulte de

li

que la 'caufe

~u

mou'vemenl cju creur

pe

r~fid~

poirit

<ja~s

les nerfs qui s'y dinri_quent; ils' _oe

fue

par01!feu~

IVOtr 4'at¡tre

ilf~ge

sue ce)Ul

d~

_produ!re

{1.

d tt¡¡retenu fon extreme

&

tp~ctate

comraél1hté, prm–

cipe fondamental

&

' nécelt"aire de

1

iout mouvemenr ani–

mal.

Poyn:.

I¡&NSJBJLJTt.

Le principal, ou pour m ieox

llire

' l'ur\iqu~

moteui' aélif du cP,!ur, en le fang q11i

y

aborde, qui frritant' les · parois

'f•>~./ibleJ

des 'ventricules,

ttt

déterlnine contéquemment a!JI lois de

l'irritabilit~

les

conrraélions alteroa¡ives.

r.y~i

COEU!l. Ce que je dis

éju ¿rerir doit s'appliquet aux meres qui fuivem les

m!–

mes \oís, & qoi fembtenr

n'~¡r~

qu'une cbntinoation ou

une multiplication de 'cet organe.

'

·

Toútes les caufes 'de mortténder¡t

a

fufpendre les mou·

vemens du cceur, les unes 2gilfom fur les nerfs ou fur

ie

cerv~u, atraq~¡ent

& dUruifent

l'irritabilit~,

paraljftnt

pour ainfi dire le CalOr, lC'rcnd<tlt Ínfenfible

a

l'impref–

tioo du. fang, ou 1e. mettent· '!lqrs d"état

d'e1~cuter

les

l:houvemeos •accootomés; les ao res oppofenr des' obfla·

eles

invjnoibii:G' I•l'éipollioq

dt~

fal!¡,

011

eoipécbent

foó

'

\

~

J

..

MOR

retour dans les ventricules . On peut compter quatre efpe–

ces, quatre cauCes générales de

mort,

ou quoJre f• <;" ilS

particulieres de m ourir :

1°.

la

mort

>la<Urelle ou de vieil–

lelfe;

~9.

la

n¡ort

viole~te;

3°.

la

'J'Drt

fubn¡:;

4

o .

la.

mort

de mabdie, qu1 fe nppQrtent

~ux

deut cauCes pre·

m ierement établies .

l.

La

mort

de viciUeffe etl c,eHe qui arriYe naturclle–

ment

'"'

vieillards décrépitl' var le dtfaur dos

or~ane<

propres

i

cet i ge, in<lépendommcnt de

rQt¡<e matadie

étr~nge

c.e·. Q

uelque

s au

teurs auffi peu

a

u fait de la

ve.

ie

~oral

e

q.ue

de la

f~

i.ne

piJ.yfique, pour rrouver une raifon

de cetre

I

JIOrt,

ont eu recours

3

des c¡llfes ñnales tou–

joyrs

·i~cenaines,

a

des volonté$ ex preffes de P ieu , aynnt

i

e~phquer

<•'1"'"'JI

on rnouroJt daos ces circonnances

it~

ont mal Mterlllir,Jé le

po~<rquoi

:

d'aurres, au.ffi mau:

y~is P~6'~ciens,

ont gramitement

attri.bu~

cene

,,.. ,t

aux

f~.ti gues

de !'ame, au dégotl.t qu'il$ lui ont fuppofé de

~:ener

tro¡> long·tems

emprif~noée

daos nmre

fr~le

ma–

chine. Van-Hdll)ont l'a déduít de l'cuindion de la Ram•

me :vitale

&

du chaud iooé: cette idée e(l du -JñQins plus

namrelle, mais efte n'explique e1¡core rien .

11

rene

a

détm;J?iner quelle en

la

caufe de cene extinélion .

On t.rnuve

<$~os

la f,lru&ure du corps huma1n & daos

l'examer¡ de fes proprié¡és,

de~ raifon~

¡res-firnples de

cetre

mort:

o o

'a qu

':1

obt'erver les_ changemens qui

arrive9t daos

l'or~aoifatioo

du corps &'daos le m écha–

nifme des fooélions

lorfque l'lge augroenre, on verra

que depuis le

pre~ier

ionañr que l'on cornmence

i

vi–

VFe, les libres devienr¡ent plus fc¡rtes, plus

ferr~es,

moins

fenfibles, moiQS irritables. Dan¡

11

vieillefle, lo piOOJrt

des pelits vailfeaox s'obliterent, les vifceres fe durctffent

t,es _fec,rétions din¡inuent; la peau r¡'ell.plus h•1mcaée, la

ma1greur au¡¡meote de plus en plus JUfqu'au point du

m&rafme feoile;

la

circulation en plus lent.e, plus foif>le

b1en'

rr,toir¡~

univerfelle que daos les enfans; le poul< etl

dur, foibte, petit , inégal, pQur l'ordiaaire iutérieu r: lorf·

que la ·

~ieil\ef!e

devient décr,épite, l'irritJbilité diminue

confiJ~rablemeot;

les vaiffeanx devienneot plus

o

u moim

durs :' .on eQ a

:VI!

pres de

l'ori~ine

du c<rur qui avoient

acquis la dureté de \los du carulage, des pierres . Lorf–

c¡ue

la

mort efl procbaine, le pouls en int<rrnirtent' ex–

trerpement leot & foible; & ce¡ caraéleres

au~mentent

ainfi pár nuances jufqu'a ce que

la

fen~bilué

dll creur

entieremeQt détruite, les forces

tout-~·fa't

épuifées, le

moll'fement de cet organe ceffe, & ces vieillarJs meu–

r'ent alqrs fans prefque s'appercevoir qu'ils cetfent de vi–

vre, le paflage de la vie

i

la

mort

n'étant prefque pas

fenfiole ch<l eux. On voit par-la que notre meryeilleufe

machine

a

cela de commun avec tnutes les aurres, que

la moniere dont les mouvemens s'y cxécutent ell une

raifofl fudifame pour en

emp~cher

la pcrpétuité : chaque

mnment de vie

pr~pare

& difpofe

'i

la

m••t .

11

cfl

ta•

cile d'appercevoir cambien pet¡ on doit co mp1er furrouc

ces élixirs admirable , ces fecrets prtcieux que des em–

piriques ignorans ou fripoAS Mbitem pour prolonger la

vie, pour rajeonir

llr

conduire

a

l'imrnortalité.

11.

Sous le titre de

more 11iol•nte

t¡oas cornprcnons

tomes cclles qui foot

occafioqn~es

par quelque caafe

extérieure dont l'aélion erl é vidente & prompte; nous

comptons d'abord en conféquence toutes les bld¡;1res qui

emp!chent le mouve111ent du creur, p1r la

feélioq des

nerfs

le

déran~ement

du cerveau; par l'clfuflon du

f~ng

les pfaies des ventricules, des gros vai!feaux, les

e!

pan·

chemens

im~rieurs,

le>

ch\lte~

fur la t!te ou l'épine, avec

c;ommotion ou luntion,

&c .

les

op~ratio~s

chirurgica·

les mal

f~itcs

ou imprudemment emreprifes; celles 'luÍ

intercepten! la refpiration, comme celles

q~i p~netrenr

rort avant dans

la

po'trine' qui coupent, détruifent 1¡

trachée;artere. Nous m ettons auffi au noll)bre des

mortt

qui

• ien

nent par dUaut de refpirttion, celles des noyés

de

c-.ux

qui font cxpofe's

i

la vapeur du vin fermentan!,

du charbon, áes mines, des tombeaux qui ont reflé long·

tems fcrrnés, des m ooffetes, & trcs-rarement o u p\lltOr

jantais la mort des pendus ; cor ils meurent le plus fou•

ven¡ j¡ar la luxation de

la

premiere vertebre du col : cet·

te

op~ration

en un coup de maítre, uD

tour délicat

~e

baurreat¡ cxpérimenté, qui ne veut pas faire lauguir te

patien't. Quelquefois auffi les llendus meurent apoplcéli–

ques, le i'aog étant retenu & accumulé daos te ccrveau

par la _cninpreflion que. fait la cordc fur les

jugul~ir~s .

Le frotd ell ·quelquefors &

d1m

certams pays fi VJolent

que les P,erfoDnes les plus roburles nr fauroient y

~rre

expofées '¡lendan't quelque tems fans perdrt la vie de tout

1~

corps oq' de quelque purie: fon effet le plus fcnfibtc

en de fufp.endre le mouvement des humeurs, &

d'exci~

ter une

~!·11greue

local

e.

ou

univer~~\le; cepe~dant

ln;rf•

qu'il en p01j!Té au dermer

degr~

a

mtenfité, 11

er11p~chc

la

puuéfa~1óh,

il

d~ITeche

les folides, les rclferre

~uif~

"

'

faq'l·