t
M .O R
re
dbnt on
f~ifoit
du tems des andens •les :v.afes appei–
Us vafa myrrhina ,
que quelques-uos croient avoir été
une ag:Ke ou pierre précieufe,
d'une odeu r .tres-agréa–
ble
&
de dilférentes c.ouleurs . MartÍ.ll d;t
pocula
ma–
&ril;¡.,
murrd!.
1\.rrien appdle cette pierre
~/e,, f''IPÍ~.
V.
Jlprticlt
M.tRI!H tNt\. (-)
·
·
MORRUDE,
•·oyn
RQUGH.
MORS DU DI ABLE,
mor{us DiAboli,
m
Bota–
nit¡u<1
e(\
une forte de fcabieufe, qui a au bout de ía
rafi ne .une elj¡ece de
f<an~e.
Oh
la oomn¡e autrement
Jc~bieu[< .
Voy<>:.
SCt\BtEUSE .
IC e nom luí a été douné
a
caufe de ía racioe , qui
femble avoir élé mordue au botlt; ce que des fuperfli ·
tieux attri
buoient au diable
1
conune
S
1
il
ellt été Jaloux
.que nous
eullio.nsune plante
6
íalutaire. On la
re~ar.doit 3Utrefoi
comme un bon •·lcx!pharmaque; mais au–
jou rd'hui on ne sien íert preíque plus.
Comme le bord des trompe. de Fal lope refTernble au
bout de cette racine , il a été nom rné de
me
me
Vuy.
FALLOPE.
MORSEL Ll,
ou
MORSUL I ,
r.
m. (
Pharm.)
com–
m e qu
i diroitpttit< bouch!t ,
ínnt des noms btios que
l'on a
doon.ésa
certaincs prtparations de remedes que
l~on
tien t daAs la bouche pour !_es
m~ cher,
comme les
tablettes.
Voy<>:. T
ARLETTE.
M O RSU RE, f. f.
(
Gramm.)
il fe dit de l'aélion
de mordre,
'&
de
Jo
blelfure faite par
~ette
aélion .
Voy.
Mo RDKE. On a découvert un remede sur contre la
-n¡orfur<
de la vip.ere: ce fonr des
~outte<
d'eau-de-luce
dans de l'eau pure .
Voyn
EA u-nE-LUCE
&
Vi PERE.
MORSUS RANiE,
(Bota>~.)
genre de pbnte qui
J>roduit deu.x forres de 6eurs; des nouées
&
d'autres qui
ne font pas nou¿es: les unes
&
le< aurres íont en roíes,
compofées ordinairement
de
trois
fcuilles diípofées
au
rout d<1 méme centre. Le
cali~c
des ftcnrs nouées de–
vient un fruit obloug ,
parta~é
le plus fouvent en fix lo–
ges remplies de
fe men ees affez menues . T ournefort,
M em.
dt l'acad. royal. Ju fciencu, annle
170 ).
f/oyn
PLANTE.
M O RT, f. f,
(Hi(l.
nat . dt i'homm< . )
defl ruélion
des organes vitaux, enforre qu'ils ne puilfent plus fe ré-
lablir.
r
f-a nailfance o7efl qu'un pas
a
€ette deflrué'tion:
Ee lt premitr inftnvt
orl
fu
mfam
du rois
Ouvr~nt
les )'eux
.4
la
lNmi~r~,
E[l u lui '{Ni
'VÍ<wt r¡utlt¡u<[ois
Ftrm<r pour to¡¡jours ltur paupi<re.
D aos le moment
~e
la formltion du fanus, cene vie
~orporelle
n'ell encqrc rien ou prefque ríen, comme le
remarque un des
beau~
génies de l'académ ie des
ícien–
ces . Peu-
a-
peu
C~tte
vie s'augmenre
&
s'étend ; elle
acquiert de la confillance,
a
mefure que le corps croit,
fe
d~veloppe
&
fe fortitie; des qu'il commence
ii
dé·
périr, la quant¡té de vie diminue; enti o lorfqu'il fe cour–
be, fe delfeche
&
s'af!ailfe, la vie décroit, fe relfcrre,
fe rtdu11 prefque
a
ríen. N ou<
commeo~ ons
de vivre
par
de¡:
tés ,
&
~ous
tiniffi>11s de mourir , comme nous
commen~oos
de vivre. T ou tes les ca
u
fes de
dép~rilfe
m em
a~iffent
continuellcmem ftH notre
~tre
matériel,
&
le cooduifeu t peu-a- peu
a
~~
dilfolutiou. La
more,
ce
chaog~ment
d:é ta¡ li marqué , li redouté, n'efl dans la
n ature
qu~
la de1niere nuance d'un étre
pr~cédell!
; la
fuccellion néce(laire du dépérilfement de nptre corps,
amene ce
~egré
comme tous les autres 9ui ont précé–
<lé. La •·te commence
ii
s' éteindt'e, long-tems avant
~:¡u:elle
s'élei_goe entierement ;
&
daos le réel , il y a pem–
~tre pi~S
lotn de
la C3dUcité
a
lá jeunelfe
1
que de la
déc~~pttude
a
la
mort;
car on ne doit pas ici coníi Urer
la
V
te comme une chofe abfol ue, mais comme une qunn–
Jtté furceptible d'aug!Jlentation, de dimioution,
&
ñna–
lemem de 4eflru8iQn nécelfairé .
La penfée de cette defl ruaton efl une lum;ere fom–
blable
a
celle qu'au milieu de la nuit répand un embra–
fement íur des objets qu
1
il va bientót confumer .
11
íaut
pous accoutumer
~
euvirager cette lumiere, puiíqu'elle
p'annonce rien qui oe foit
pré~aré
par tout ce q ui
la
C•)
Q!Jelques
eff'oru
qoe ,;rrern le•
aneico•
philoforhe•
dn Pagani(me .
i
pour Jéj,einJre
la more cornme la 6n des
trav3.u:r ,
le e rrne des
atB,llions,
8c
des
fiCinet .
corome an repas
ioa terabie,
CJllalifica–
tion qne Jui
don~oít
CHar
dans
Sallul'te
,·,.
C4tU.
(oit
qn'th la re·
gard:t(fent comme un
a(yle t.unue
les maladies
&.
le.. foulfrances.
comme an refuge contre les tribulation•
&
miferes de cene vi
e.
~ínS
que 'la rei;;udoh Cichon daos le
f .
liv. du fu T•fu•l
ils ne
purent
n~anmot?t
la
r~pre(etJ~Cr
de
maniere
qu'elle ne puQr
11'$(.
'zi_a
a~cc
ces traut
d'b.orccar
qui
glaceol
cl'cffr~i
le ccaar des.hom ..
Af O R
pr6cede;
&
poifq ue
la
mor~
efl auffi nat-urelle que
la
vie,
po~rquoi
done la craindre li fon? Ce n'efl pas au:t
méchan¡, ni aux
fcélér~ts
que ¡e parle; je ne connais
point de remede pou r calmer le>
tourmeos atfreux de
leur confcience . Le plus
ía~e
des homrnes avoit raifoo
de dire que fi l'on ouvroit !'ame deS Jrrans, on la trou–
veroit percée de blellures profondes,
&
déchirée par
la
noirceur
&
la cruauté , cumme par au tant de
pl~ies
mor–
telles. N i les plaiftrs , ni la grandeur, ni l.a folitude ne
pureot garantir Tibere des rourmens horribles qu'il 'eo–
durnit . M ais J• voudrois armer les
honn~tes
gens
co·n~
rre les chimere< de douleurs
&
d'angoilfes
d~
ce deroier
période de la vie:
préJU~é
géofral ti bien comba.ttu pa.r
l'auteur éloquent
&
profond de l'bifluire naturelle de
l'ha mme .
La vraie philofoph ie , dit-il , efl de voir les chnfes tel–
les qu'.elles root ; le fentiment
int~rieur
fewit d'accord
avec cette philorophie, s'il n'étoit pervertí pa r les illu–
ftons de notre imaginatioo,
&
par l'hJbitude m1lheu reuíe
que nous avons prit'e de nous
fnr~er
des fan tóme¡ de doo–
leur
&
de plailir.
11
n'y
a
ríen de charmam
&
de terrible
que de loin; mais pour s'en alfurer , il t3ut avuir la
í'b
gelfe
&
le cou rage de confidérer l' un
&
l 'autr~
de pres.
Qu'on interroge les médecins des vil les .
&
les minifl res
de I'Eglife, accoummés
a
obfaver tes aé'tions des mou–
ran&,
&
~
recueillir leurs derniers
fentitn(US,
¡¡,
convien–
dront qu'a l'e xceptinn d'un petit nombre de maladies ai–
gues , oii l'agita tion cauíée par ejes mouvemens convul–
lifs, paro1t ind iquer les foutfrances du malade , da
m
too–
tes les autres on meurt doucement
&
fans douleur;
&
meme ces terribles agonies etfrayem plus ks fpeéhteurs,
qu'el les ne tourmement le malade; car comb1en n'en a–
t-on pas VUS, qui, apres 3VO!f
ét~
a
Cette derniere ex tré–
mité
n'a•·o;ent aucun íouvenir de ce qu i s'étoit palfé ,
non plus que de ce q•1'ils avoien t feoti: ils avo'ent réd·
lement celfé d'etre pour eux pendan! ce tcms, puiíqu'ils
font
obli~és
de raya du nombre de leurs jour tous ceux
qu'ils ont palfés daos cet état, duque! il ne leur refle au–
cune idée.
11
íemble que ce fernit dan< les camps que les dou–
leurs atfreufes de la
more
devroient exill er · cependant
ccux qui ont vu mourir des mil liers de foldats dans les
hópitaux d'armées. rapport<nt que lcur vie s'éteiij t
fi
tranquillement, qu'on diroit que la
mort
ne fait que paf–
fer
a
leur cou un nceud coulant, qui ferre moíns, qu'il
n'agic
avec
une
donceur narcotique.
Les
morts
doulou–
reu'fes font done tres-rares,
&
prefque
to~te>
les autres
íont infenlibles.
Q uand la faux de la parque ell levée pour trancher
nos JOUrs, no Re la voit point, on n'en fe
m
pt~in
t
le
coup; la faux, ai-je dit? ch.mere pnct͕Jllc ! La
mort
n'ell point armée d'u n inflrmnent tranchant, ríen de
violent
ne
l'accompa~ne,
on tinit de vivre par de< nuan–
ces imperceptibles . L'épuife ment des forces anéantit le
fent iment,
&
n~exciu.:
en nuus qu'une fenl1uion vague ,
que l'on é prouve en re lallfant aller
¡¡
une réverie in–
déterminée. Cct état no
u~
etfra)'e de
loin p.1rce qoe
nous
y
penfons avec vivacité; mais q1 and il re prép1-
re, nous fornmes alfoiblis par le> gradations qui nous
1
conduifent,
&
le nw ment décifif arrive fa ns qu'on s'en
doute
&
íans q u'on y ré6échilfe . Voil a comme meu–
rent la plfipart des homains;
&
dJIIS le p<tit nombre de
ceux qui coofervent
1~
conn01lfanco JU ,q u'au dernier
fnupir, il ne s'en trouve
pe•lt- ~tre
pas un qui ne con–
ferve en méme·tems de l'cfpérance,
&.
qui ne fe flatte
d'un retour vers la vie. L a nature
a,
pour le bonheur
de l'ho-nme, rendu ce íentimem plus fort que la ra'fon,
&
fi
l'on ne réveilloit pas fes frayems par ces trilles
foin;
&
cet appareil
lu~ubre,
qui daos la fociété dévau–
cent la
m•re
on ne la verroit point arriver. Pourquoi
tes enfans d'E rcutape
oe
chuchem -its pas des rnoven•
de
laíllcr mourir paili blemem? Epicure
&
A ntonin avoient
bien fu trou ver ces m yem: mais nos médecius ne ref–
femhlent que trOp
a
nos ]Uges qui,
apre~
aVOÍr pronon–
cé un arrét de tnOrt
1
livrellt
Ja
V!CtÍin e
a
fa douieur
>
aux prétres,
&
aux
lam.~nt•ti?ns
d_'tme famille.
E
u
faut–
i!
davantage pour anuctper
1
a&onte?
(
1 )
Un
rqes •
d~ja
convaincus
qae par
la m_.rt on
perd
le plo• prt..
cieux de
tour
tés biem.
qu'ils "'roie u
; u e
la
v
e.
l.Jquelle
un
&
fans
doute cru de t·out rem• preféuble
~
tont autre
biem
de l'or..
dre
nacurel . 11
y a
d'aWruu profonJement
gravé dan.s
l'cofprit de
prc;fqne rous
les
bommes
un
pnnd re
conA:ant
l3t
indfafable.
qu'i!s
riennent
oa de
la
ra'ifo., ou de
la foi . que
la. mort ne faurOl t
anhncir
l'homml! en cntiei
~ qu~il
en re9e toujours une fubl\.an.
ce plus
noble .
qui
n'iunt
pa.s fuje
ue 1la
deA:ru&.ion .
p.uce
q11~
elle
dk fimple
CQ
ciJc.mEme. doit
1h.atl'illctant
m!me de. fa
fé:~
,
.pua,
•