MOR
MORFJL,
(.
m . (
CMtd.)
c'efl une petite tifiere
tres-mince
tri:~-fle~ible,
&
trcs-coupaute, qui re forme
tour te
to~g
d'un inflrutnent traochant,
&
lorfqu'oo
)'émoot
tlH
la pierre
a
aiguifer ,
&
lorfqu'on
le pl frO
fur la polifroire .
11
faut enlever le
morfi/
fur la pierre
a
reparfer . ou rur la pierre
3
l'huile ; fans cette précan –
tioo le
morfi/
re reuverfera' le tranchant s' ébréch<ra'
&
l'inftrument no coupera plus. C ctte liliere mince qui fo
fait par
l'ufore ou
le' fr ottement de la piece co11rre la
nfeule ou la polilll>ire, ne peLH étre d·érachée du tra n–
chant, paree qu'elle ell trop flexible
&
trup mince. O u
peut fans fo bldfer, appuyer fon doigt fur
le
rranchan t
d'un inflrument, quaud te
morfi/
en ell enlevé; mais on
fe bl efTeroit sütement, fi
le
morfi/
y étoit. Ríen ue rend
nfieux la nature du
morfi/,
n'eiplique plus 11Cttenlent ra
format1on, que de l'appellcr ce. qu'on nom-me
bavurt
áans d'autres Arts.
· MORFONDU, adj.
(Marlchal. )
cheval attaqué
du
mal appellé
m·>Tfo"d"" . Voyn
MoRFosn uRE.
M O RFON DUR E ,
r.
f. (
Marlchal.)
maladie du
chcval , qui confifle daos un écoulement de rnatiere par
les nafeaux, diffé rent de la morve . C'ert proprcment ce
qu'on appel!e
rhumt
daos l'homme. E tk fait plus ou
n)oins tOufTer le cheval,
&
lui caufe des barremcos de
t!iloc, accompngnés d'u11 graod dégoílt.
M ORGAGN I,
trou de Morgag11i . M rgagni
eCI
de
tous les lralions celui qui s'ert acquis le plus de réputa–
tton dans notre tiecle; il a puQtié lucceffi vemonr fix
trai–
t~s
fu!'
1'
1\
natomie .
ll
a fait différentes ¿écou vertes,
entre 3llrres d' un
tro~
de la
laogue,
lequel pone
íon
nom .
11
a donné auffi
le nom de
arigai murga.(ni
il
un
m ufclc de la tuerre.
Se~
ouvr.g<s fonr
J.
B. M or,;agoi
fidverfa,.ia anatomica
[tx.
P atav.
4° . Les memes'
3UX
quels
Oh
~
3JOUté plutieurs planches
&
une dirfcrtatio o
indtnl é~,
N
uva inflitrtÚCJnum
m~dharztm id~a,
m(dicum
ptrfd lrffi
nur;a
ad11>nbranJ. L11gdmzi B t!t•vom>n,
r74r.
in
4u.
les lettrcs ioíérées daos
la nou•·elle éditi011 de
Vallava,
V oyez.
ctt
artidt .
MORGAN!\TlQUE, MARIAGE,
matrimo>ti11m
4d
morgtr>Jatict~m,
(
Jurifp . )
C'elt ainli qu'o11 nomrne
daos le Droit public germanique les mari.tges entre per–
foooes d'unc condition
iné~ale,
ou les metall iances. Sui–
Val1t l•s ulages de l'Empire, les enfa ns qui naitfcnr de
ées íortes de rnariages ,
lont déchüs des états ou de>
15iens féodaux de leur pere,
&
ces biens palfeot au plus
proche des agoats, U o ¡(raod no mbre d'exernple> prou–
ve que cette loi
gothi~ue
&
vr1fmeot bltbare, a encare
tieu,
&
elle a fou veut pri"(fé de> héritiers légitimes Je
ta íucceffion
~
laquelle les appelloir
1~
oaton!, donr· la
voi~
dev roit
~tre
plus forte que cél le d'un préj u" é ab-
furde , ridicule
&
inhumain.
(-)
b
MORG I\Nr!UM ,
(Giog.
""' · )
ville de S icil e
dans la partio odenrale de cctte ile, au miJi de Ca–
raoe , afTez pres de
l'empou~hure
du fiouve S imce–
tbus .
C'eít une vine tres-ancienoe , door le nom le trouve
c!crit différcmment ¡5ar les autrors. Silius
lta l icu~
écrit
Mo'l{"'.tia;
Srrabon,
M orga,tium ;
T ite- Live,
fl1o•-,;an ·
tra;
Eueooe le géographe lltet ramllt
M-"g<nt ia,
&
tan –
fór
Morgenei11m;
enfin D iodore de S icite écrit
M,,,..,.,..
~,
M urganuna.
11
ne faut pas confondre cene
vil
le avec
1:¡
ville
Mor.(a>~tia
en ltalie, dans le Samn!um .
MORGE LINE,
allin<,
r.
f.
( Hi/1. nat. B otan.)
genre
d~
plante
a
6eut en roíe , compoCée de plutkurs
j>étales;
c~s
pé tales font découpés da11s quelques efpe–
ces.•
&
eotier~ ~aos
d'autres.
L~
ca!ice efl for m é de cinq
femlles; le p!lht fort de ce c3ilce,
&
dev1enr, qt1and la
tleur etl palfée, un fru it membraoeu x qu i n'a qu'une
feule .capfqle, arrondi o
a
coniq ue. Ce fruit E'ouvre pa r
la. porote.
&
contien¡ des lemel1ces attachées
a
un petit
placenta. Tourneforr,
Infl.
'<Í
herb. Voyu.
PL~NTE.
Ce
~enre
de plante efl connu des Botanilles fot1s
le
trom .
d''!l(ifu.
Vaillant en compte
vio~r-deux
efpeces;
Ja
p~mcrpale
que nou.' allons décrire, ert no mrn ée
p!fine
mtdra, alfin<
'/Ju~arrs,
alfin• minor,
par
1~
pi
Üp~rr
des
aureurs
d~
Botanrqao .
S;s raoioes
li:on~
che,·elues
&
tlbrées ; elles pourfeot
plulleQrs perr¡es uges couchées
&
éteodues par terre
teodres, velues, rougdtres, geoouillées,
&
rameufes ;
S es feu illes for tenr
de~
nceuds oppolées deul :\ deux ·
elles loor arrondies, pointues , longues de trois ou
quatr~
lignes, larges de deux oq trois, porrées íur des queues
un peu vclues
&
vertes . Ses
lleurs naiOeot
a
l'extré–
m 'ré des braoches;
elle~
ív11t en role, compuíées de
plolieurs pétales fendus en denx, blanches, rayées
reo~
Fermées daos un
calic~
velo
&
a
cinq feuilles . L'e pi–
flil, qai s'éleve du calice, fe cha11ge en un fru it rnem–
braneu~ ,
a
une feale loge, coolque, qui s'ouvre par la
•
MOR
poinre,
l>t
ert rempli de graines trcs-menues, roufsitres,
attachées co mme en grappe
a
un
placenta. Cette pllntc
crolt plt·tour dans les lieux mlrécageru, le long des
haies
&
des chemius, d1ns les vignes , daos les jardi11s,
&
parmi les légumes.
La
morgelin•
varie
beau~oup
C.
loo les lirux;
<li:
de-la
vient que no u en avoos t:ln t de fi¡¡ures différentes. On
en
tÍiit
peu d'ulage; mai> c'ert une nourriturc dt!licieuf.:
pour les !eríos de Canaríe, les chordoonerets ,
&
les au–
tres olfeaux de chant . L1 rem1rque en ell anciconc;
An.~oillara,
Tragus,
&
pluíicurs auteurs oous l'ont tranf–
miíe.
( D .
J .)
MoRGELINE,
(Mat. mtd.) mouron du pttits oifoaux.
On a attribué
a
cene plante, qui
di ,
on oe peut pas
moi11s ufuelle , la vertu relolu tive , dilcuffive ,
&
ufrai•
chi!Taote. 011 l'a donnée pour forr analogue au pour–
pier,
&
en m
me Ion fuccédanéc .
(b).
MORGEN, (
H i(l. mod. )
c'efl une melure ufitée
en Allem¡gne pou r les
terres labourable;, les prés
&
les vigncs ; elle n'ert point par-rout exaétemeor la mE–
me . L e
morgm
daos le duché de Br nofwick, ert de
120
verges dont chacu11e
ii
8
aunes ou environ
16
piés
de roi.
MORGENGAB,
(
D roi1
g.rm.)
c'ert-3-d ire
p,¡_
fent
dt~
maein .
En effet oo eote11d le préleot que le
mari fait d.>ordinaire le l<odemain des noces
a
fa fernme
pour les menus-plaifirs,
&
ce prélent peut con filler en
ar~enr
on
en valeur. On l'appelle encare en allemand
fpit lgeld ,
ou comme nons dirions les
lpi>~!(ln .
Ce prélent íe fait
ir
la fe mme par le mari, fJUaocl
mcme il auroit époulé une veuve; mais la
fe
m
me oe
fair jamais un préíent au mari, quand mcme it
leroit
marié pour
13
prem;ere f ,is .
Ce préfent peut ctre promis par une coovcntion ex–
prerfe, ou bien s'ext'cuter pa r une tradition réelic . ,'\Ib is
apres, fi par le cootcat de mariage 011 n'etl pas convcnu
de ce prélent, le mari ne fera pas toou de le fJire apri:s
les ooc-es.
Ceu~
qui peuvent coortiruer ce
morgmga~ ,
font,
1°
le
mari qui peut le dooner de fon bien prnpre,
,¡.
0
te pcre
qui efr obligé de donner de
aiÍÍiran ccs
a
l'égard de ce
1
préfent, de méme qu'il e" tenn d'en dorooer , par rap–
port
a
la dot '
3°
&
un étraoger' P.3r ou nous enren–
dons auíli la mere
&
les freres.
L oríque le
murJt ngnb
a
éré
délivré
a
la fernme, elle
en acquiort la propriéré,
&
elle en peu t dirpoler
a
íon
gré. Si l'oo ell con venu qu'on en payora
les inrérets;
ni elle ni les hériti<rs ne pourront en dem1nder la pro–
priéré
qu'~pri:s
la difrolurion du maria¡;e.
La femme acqu'ert par rapport au
morgm~ú
une hy•
pothequr tacite lur les biens de loo mari, depuis le jour
qn'on ert co11ve11 u
&
qu'elle a été reglée . M ais la fem–
me n'a pas de privilege perÍ<lltnel
a
ce !ujet; c'ell pour–
quoi auffi elle ne
lera
colloqu~e,
s'il
y
a
un concours
de créanciers, dans la cinquicme clarfe. Cepeodaot fi
le
morgmJab
exifle en Olture, elle lera rangée dans la pre–
miere elalfe . S'il n'a ille plns, qn'il ait été enre¡¡iílré
daos le livre des hyporheques, la fen1me Cera colloquée
daos la rroifiem e clalfe .
La femme pourra
fair~
íervir le
morgmxab
de cau–
tionnemenr pour
Í<m
mari, ce qui ne la privera pas du
fenatus-confulte Vell éi"en.
L e
1710rg.nga6
ne retourne jamais au mari ni
a
íes
héritiers. quaod meme le mariage feroir déciaré nal ou
qu'il Cerpit djrfous par la fante de lo femme: telle<O
loo~
les ordoonances du code- Frédtric au fujet du
mor•
g<n.~ab.
Grego!re de T ours appelle le
morgtngab , matutinalt
d•num, lib.
IX.
c. xix.
comrne le remarque Grono vius
qui ren voie aQ
•lofl'nirt
de Lindeobrog
lu r le
codtx
lt–
gum
antiquaru~.
Voyn.
Cojas
ad l.
IV.
dt Feud.
tit.
XXXII.
&
la
di.(fortation
de feu M. Hetius
dt Spuia–
libuJ rom . g<rrn. r.pub/.
&c.
Voyn
"".ffi
la Dif[trtation
dt
M. C occeius
dt
lt.~'
morganati<a,
imprimée a F ranc–
forr · fur-I'Oder en
t69f,
0\1
il
prétend que
ltx morga–
naeica
ert la r¡1cme chofe que
1~
loi íalique ;
&
que com–
me cetre lai permct le mariage dnot
il
s'agit, 011
les a
appellés pqur ceue rai!lm
matrimonia ad morganaticam
ou
<X ltge morgnl'fatira ,
{p.
J . )
MORGES, (
Glog.)
vil! e de Su1!fe daos le pays
de R omancl, au canron de Beroe, aapitale d'un baitlh–
ge,
•ve
e un cháreao otl réfide le btilli. Elle a une vue
admirable,
&
ert íur le
1~c
de Gene ve ,
a
deux lreue-s de
Laulanne .
· L es
Bernoi~
por pntiquc!
1
Morgn
un pont
afkz.
lpa–
cieux , fermé de murs, avec un qoai
&
des hJIIes,
&
Ce
íeul ·
ouvrag~
f•it
prolpe¡~r
cette vil!e . L e baillíage de
Morg<s
Fompreod la cóte-
!'11
du -moins la plus
~rande
par•