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MOR.

pas befoin de

~es f~~ours

étraogm.

11

ne faut de

m~me

aucune exemptton d unpl'm , de cor

v~es,

do

101ilces ,

&

<.

11

n'e(l ici qudlion que d'une communauré il"ique, dé·

pendante

a

!OUi égords de

l'amorit~

du roÍ

&

d< l'état

1

&

par eonfé'] uent fuj eue 3liX imp.ofiuons

&

aus

char~es

ordinaires. On peut don.: efperer que les pui tfance> pro –

tégeront cette nc.uvellc affociation, puifqu'elle doit

~tre

plus unle

qu~

t3nt de fociétés

q~t

1

on

3 autori[ées en di–

..-ecs rems,

&

qui re [ont multipliées

ii

l'infini, bien qu'el·

tes

Coi~

m

prefque toujours

onéreufl!~

an publie .

Au rene on ne do11ne iai que le plan

g~nc!ral

de la

eongrégation prnpo[ée , fans s'

arr~ter

a

déveloper les

avantages renfibles que l'ét3!

&

les particnliers en pour–

roient tirer,

&

fans détailler tol!s les rcfglemens qui fe–

roient ndceffaires pour conduire un tel corps. M ais ou

propofe une quefiion; favo!r, fi fuivant les loix établias

dans le royaume pour les entrepnfes

&

fociérés de com–

merc~,

les premiers amcurs d'uu pareil

éta~liffement

ptmr–

roient

s

1

obli~er

tes uns '<'nvers les aptres ,

&

fe don nar

mumellcmeot leurs bicns

&

lcurs travaux, tanr pour eu'

que pour leurs fueceffeurs, fans y étre e«pretfcment au–

torifés par la t!our .

Ce qu! pourroit faire croire qu'iJ n'dl pas befoin d'une

approbation formelle, c'efl que pluiieurs

íl>ciétds alfe?.

femblables , aéluellement exi(lames , n'ont point été au –

torifées par le gouvernemem;

&

pour commencer par les

freras cordonn iers

&

l~s

freres

tailleurs, on- fait qu'ils

n'ont ?Oint eu de lettres-parenres.

D¿

m~

me les com–

muuautés d' Auvergne fubrt(lem depuis des fieales, fans

E¡u'il y ait eu aucune imervemioo de la cour pour lcur

~tablilfement

.

Obj<élio>tf

&

rlpon(<.

On ne maAqnera ¡>as d.e dlre

qu'une aflociation de gens mari<fs efl abfolument impof–

fiblc; que ce feroit une occarton peroétuelle de trouble,

&

~u

1

infaill iblemem

les fcmmes mettroient la défnnion

parmi les conforrs; mais ce fonr la des objeélions vagues,

&

qui o'ont ¡ueun fondement folide. Car pourquoi les

femmes cauferoient- elles plutOr du défordre dans une

eommunauré conduire avec de

la fageffe, qu

1

elles n'en

eaufent tous les jours daos la polinon aauelle, ou cha–

que f3mille, plus libre

&

plus if<,lée, plos expofée au1

mauvaifes fuites de la mil

he

&

du chagrín, n'ell pas

conteoue, comme el

k

le feroit la, par une p.Jiice do–

mefiique

&

bien fuivie? D'ailleurs,

(j

quelqu'un s'y rrou–

voit déplacé, s'il

y

paroi(fr>it inquiet, ou qu'1l y m!t la

divifioo; daflS

ee

cas, s'il ne fe retiroit de

lui· m~

\e, ou

s'il ne fe corrigeoit, on ne manqueroit pas de le aoo–

· gédier.

M ais oo

n'emp~cheroit

pas, 4it-on , les amours furti–

ves,

&

bien-rell ces amot¡rs cauferoiant du trouble

&

du

fcandale.

A

cela je réponds , que J'on ne prétend par refondre

le gcnrc humain ; le cas dont il s'agit arrive déJa fré–

quemment,

&

fa ns dome qu'il arriveroir ici quelquefois;

néanmoins on fent que ce defordre feroit beaucoup plu s

rare. En effet, comme l'on feroir moins ao,rrompu par

le tus" , moms amolli par les délices,

&

qu'on

fer~>it

plus occupé , plus en vue,

&

plus veillé, on auroir moins

d'occalio~

de mal faire.

&

de fe livrer

a

des penchans

illicites. D'ailleurs les vt1es

d'intér~r

érant alors prefque

nulles dans les mariages, les fe ules convenances d'a ge

&

de got'lt en dcicideroient; confdquemmeot il

y

auroit

plus d'onion entre les conj<•ints,

&

par une fuite nécef–

faire . moim d'amours répréheofibles. J'ajoure que le cas

arrivant, malgrc! la policc la plus alteutive, un enfant

de plus ou de moins n'embarrafferoit perfo nne, au lieu

qu'il embarra

(fe

beaucoup

d~ns

la poflrion aéluelle. Ob–

ferv ons en

fin,

que les

maria~cs

mieux alfortis dans ces

m aifons, une vie plus douce

&

plus reglée, l'aifance con–

fiammenr affurée

a

!OUS

les membr<S , feroient le moyen

le plus efficacc pnur effc8uer le perfetl ionoemeot phy·

tique de nmre clpece ,

laquelle, au contraire, ne pcuc

alter qu'eo dépér'ffanr dans route autre polition.

Au furplus, l'ordre

&

les bonnes ma:urs qui regnent

dans ks communautés d'd.uver?oe, l'ancienneté de ces

ma

1

fons,

~

l"eilime générale qu on en fait daos le pays,

prouveot

é~alemenr

:a bonré de leor policc

&

la poffibi–

lité de l'am.ciation propofée. D es peuples enrie" ,

~

pei–

ne civilifés,

&

qui pourraot fulvent le

m~me

ufage, don.

11

ent

;i

~ert~ preu~e

qne nouve_lle. fol ídité. En un. mot,

une influut1on qUP

fubfillé

J3~rs

pendant des lrecles,

ll

qui fubfille encore

pre~que_ fou~

nos

Je~x,

n'efi con•

fiamment ni impoffible,

0 1

ch1ménque.

'aJoute que c'efl

l'unique

m

oyen d'a(furer le bonheur des hommes, paree

que ele(\ le feul moyeo d'occuper utilemenr tous les fujets;

le feul m >yeo de les conrenic daos les

?orn~s

d'uoe

(~-

e économ'e,

&

d~

leur épargner une mfinué. de folh–

~¡Qd!S

(l

q~: ~hagnqs,

lj'l'JI

e~

moralciJlcnt liJlpofiib!e

MOR

d'év!ter dans l'état de Mfolation ou les hommes ont

v~.

cu jufqu'a préCcot .

llrtic/,

d,

Jlf.

F..A

1 G1J

E

T,

trljoritr

tle Franrt .

.

MORAV!E,

LA

(Gio$. )

province annetée au ro·

yaume de Boheme . avee mre de M ar¡¡:graviat . Les Al–

lemands l'appellent

Mahr<n;

elle efi b•>rnée au nord par

la Bohi:me

&

la Silé fie;

i

l'orient par!Íe par la Sitéfte

partie par le mont Knpack; au midi par la H¡mgrie

&

par

1'

Amriche ; au couchanr par la Bo>hene. Son nom

vient de la riviere de Morava, qui la traverfe . C'ell un

pay; hcfriflé de

monta~

oc' ,

&

coupé par un

gran~

nom–

bre de rivieres

&

de ruifleaux.

11

e(l ferti!e

&

tres-peuplé .

0 1

mur?. en éwit autrefois la capitale,

&

elle le mérite

en effet , cependaot Brinn t'efi aéluellemem de nom.

(D.

']. )

M O

l:t

A

W

A,

LA (

Glog. )

riviere de la Turquie ett

Euro~e.

Elle a fa fource dans

la

Bulgarie, auJ: con6ns

de la Servie, fe partage en deux branches, dont la droite

arrofe la

Bul~arie,

&

la gauche entre daos la Servie. Ces

deux branches s'étanr enfuite réonies, la riviere coule ve"

le nord,

&

fe p3rtage

en~ore

en deux branches, qui vont

fe perdre dan• le D • nube .

(D.

J.)

·

MORBEGNO, (

& 1~~-) ~ros

bourg de la Valteli–

ne, chef-lieu de la premiere com<nunauté du cioquieme

gouvernement de la Val teline,

&

la rélideoce du gou–

verneur

&

de la régence .

11

etl fur

1'

Adda,

a

f

lieue¡

8.

E.

de Chiavenne,

8. N.

E. de Leceo.

Long. 26.

r8.

lat.

46. 7·

(D .

'J. )

MORBIDEZZ '\, (

Ptint. )

terme de peinture , que

nous 3\'00S emprunté des ltaliens, pour détigner la

d~lieatcffe. la tendrefle

les graces' le moelleux des figu–

res d'un

t~bleau.

Perfonne n'a réuffi daos la

morbidu:."-"•

comme le c;orrege .

11

fu tljroit pour s'en convaincre, de

voir daos le cabinet du roi,

k

beau rabl<au de Spotalife,

dont le cardinal (\moine Barberin fit préfent au cardinal

Mnarin, ainli qu'une Venus qui dort;

&

dans la galerie

du palais royal, la Magdelair.e jnignanr les mains, l'A–

mour qni rravaille fon are, une petlte Sainte-Famille,

(:re.

(D.

J .)

MORBIFIQUE, adj .

(Gram.

&

Mld. )

qui efi la

c¡aufe, le príncipe d'uoe m•ladie .

Oo

dit l'humeur

mor•

bifi'f'".

la matiere

morbifiqut.

MOR B

1U

M, (

Glo¡:.-. anr.)

ville de la Grande•

Bretogne, qui efi vraiffcmblablemenr aujourd'hui

M•rn•

by_,

bourgade d'

11

ngleterre daos

k

Cumberland , fur la

cOte oriemale de cette province, coviron

ii

3

mil!es

S.

de Werkinron.

( D .

.J.)

M ORCE ,

f.

f.

m bntimmt,

s'entend des pav<fs qui

eommenecnt un revers ,

&

fonr des efpeces de barpes

pour faire liaifon avec les autres pavés.

MORCEA

U,

f.

m. (

Gram. )

partie Mtachée d'un

tout . On dit un

moruar~

de p1io, un

moraau

d'Hor:l·

ce, un

morcuu

de prés,

&

e.

MoRGEAU , terme ufiré par métaphore

dans 1

1

/lrebi·

td!ttre,

ou

il (e prend ordinairemenr en bonne part,

pour fign;fier un bel ou vrage d'architeélnre. On dit un

beau

moreeau

en parlant d'une belle é¡;life, d'un beau

portail, d'un beau palais,

&c.

·

MOROELER, v. aát.

(Gram. )

divifer en plufieurs

parties, en plulieun morceaux. On dir on a

murr<ll

ce

bloc de marbre. On a

moru/1

cene fucceffinn .

M

O

R

O

.0.

C H E,

f.

f.

(Are

mlrhan. )

efpece de te·

naille compofée de dcux morceaux de b:>is cll•l1iques,

affembl~s

par une

de

leurs exrrémités,

~

faires

a

l'autre

en machoires d'éraux. L orfqu'on travaille des ouvrages

a

moulures.

&

autres ornemens délicats. qui foutfri–

roieot d<S dents

&

de la preffion des machnires de l'étau,

fi

on les

y

ferroit, o

u

prend la

>IJordarbe,

on la met dans

l'étau,

&

l'on met l'ouvrage dan5 la

mordarh<,

obfer•

vant

m~me

quelquefois

d'envelop~er

d'un linge, o a d'ap–

pliquer des morccaut de feutre aul endroits OU

les

ma•

choires de la

mordttrh<

rouchent

a

l'ouv ra~e.

Plus com–

munément encare ces machoires en fon¡ garnies.

11

y

:1

des

m•rdnrhtf

de toute graodeur.

MOR DA

N

T, f. m. (

Art mlrhan

) compofi tion

dont on fe fert pour auacher l'or en feuille, ou l'argent

i;¡arru fur une fur faae quelaonqne.

La biere, te mitl

&

la gomme araeique bouillis enfem–

\;>le f<ront un

mordant;

la gomtne arabique avec le fuere

c:n feronr un fecond. Le fua de l'ail,

d~

l'oignon

&

de:

la jacinrhe, ou la I(Omme arabique feule, artacheront

la

feuille d'or

&

d

1

argent. V ous

m~lere1.

a

ce dernicr on

peu de carmín, enfin d'appercevoir les endroits que vous

~n

aure1. enduits. Vous

appliquere~

la feuille d'or fur le

mord¡¡nt

avec un petit tampon de coton . Vous

laiffe~

~rendre

la feuillc. Puis avec le eoron vous Orern en

frorant toute la furface les pQrtions ci'or qui n'aurom pa¡;

~¡t ~~~chécs

.

M

o-

?