MOR
partie de cette contrée qui paífe pour le meilleur vignoble
des trei1.e cantons de la
SuiíT~.
La cóte d i un quartie r
de pays, de trois lieues de long fur le lac
l.,.éman,
&
qui s'élcve infcnfibkment jufqu'a
une
lieuo de mlrche.
L a perfped ive
toute
parfemée de villes, de vililges
&
dt
chateaux en >mphi<héatre, ett
etl
fi belle, que Ta–
vernier
&
le dotl:eur Burnet difoient n'avoir rien vu aii–
Jeurs qui fñt comparable 3 cet sfpeél .
Long.
24. If.
lat.
46. 30· (
o.
:r
)
MORCETES, (
G!o!(. anc.)
pettples de 1' ltalie
dans 1'1Eootrie; aya
m
été chaífés de leurs pays par les
JEnotriens, ils paíferent en Sicile, au rapporf de Stra–
bon.( D . ].}
MORGOYA,
(Hijl. nat. Bot.)
arbuO:e de l'ile de
M nragnan, qui s'éleve fort h>ut lorfqu'un arbre lui fert
d'appui. ll produit une 6eur qui a la forme d'une étoi–
le; elle ell d'un beau pompre,
&
fes feuilles fonr den–
telées; Con fruit ell de la groífeur d'un ceuf, mais plus
rond
&
rempli de
~raines .
S
a peau eO: verte
&
m~lée
de blanc . On le fatt cuire, ou bien on le contit daos
du fuere .
MORGUE,
C.
f. (
Gramm.
)
Si vous joignez la ·
dureté
&
la ticrté
a
la gravité
&
a
la fouife, vous au–
ret la
morxuc.
Elle crl de tous les états; mais on en
accufe partÍC4liCrement la robe,
&
la raifon CO
~(l:
fim–
pl~.
I1
y a
dans la robe, tout autant de gens fots
&
fiers que daos l'égli[e
&
le militaire , ni plus ni moius;
mais la gravité efl particulieremen t amchée
a
la ma)(i–
llrature; dépofitaire des lois qu'elle fai t parler ou taire
a
to n gré'
c'efl
une tentarion bien naturelle que d'en
promener par-tout avec
Coi
la menace . Les gens de ter–
tres out auffi leur
morgu<,
mais elle ne fe mon trera dam
aucun plus fortement que daos le poete fatyrique.
MaRGUE; (
Hifl. mod.)
c'efl daos les prifqns, l'in–
tervalle du fecond gtJichet au
troifi~me .
On "donne le
m~me
nom
a
un endroit dn
ch~tclct,
o
u
l'on eipofc
a
la
vue du pul!lic les corps morts dont la juflice fe Caí–
lit : ils
y
reflent plul'ieurs jours afin de donner aux par–
fans le tems de les reconnoitre .
MORHAN"GE,
(GI~~-)
en allemaud
Maercbingm,
ancknne bourgade de la Lorraioe allemande, avec titre
de comré . Les feignellrs de cene bourgade prenneot la
qualit<f de
rb.in.trravu ,
&
ne relcvent que de l'Empire ,
Elle
efl
a
10
licues
N.
E. de Nancy,
So
N .
E. de Pa–
rís .
Longit.
24. 17.
3í·
lat.
48.
íí·
30
(D. ] .
)
MORI CAMBE,
(G!og. anc.)
golfe de l'ile d'AI–
l¡ion. Ptolomée, /.
11,
c.
tij.
le place fur la córe occi–
dcurale entre le gol fe
Jttma
&
le port de
S<tantir.
Le
pere Briet
peu(~
que c'ell la baie de
Kir/lby .
MORIDUNUM, (
Gl~~r.
anf. )
ou
MUR IDU–
NUM,
vill~
de
la Graude-Bretagne, que l'itinéraire
d' Antonin met fur
h
route de
Callet•a
a
Uriconii¡m,
a
36
mi!les de la prcmiere ,
&
a
r
í
d~
la
f~conde.
C'efl
aujqu rd'hui
Seaton,
felon le r.vam Gale.
(D.
J . )
MORIGE;NER, v. aél .
(Gramm.) rorrig.r, r<pren–
dre' furmer
au~
bonnes ma:urs par des correaions
&
des réprimandes.
11
en difficile qu'un enfant qui n'a
point été
mori~m!,
Coit aífet heureufetnent né pour o'en
ayoir pas eu de befoin,
&
n'avoir aucun de ces défauts
dont "une bonne éducation
p~ut
corriger.
lYlais
0.11
fe
r~nd
infupportable
:l
force de
reprmdr<.
Peu de corre-
8 iqns , mais placées
il
prapos; fur-tout ne pas do¡wer
lieu
a
un enfatH de confondre les faures con(ldérables
avec les faures legeres, en montranr la
m~me
févérité
pou r les unes
&
pour les autres
¡
ce Ce¡oit corrompre au
liCl\ de
corrigu.
' MOIULLE, r.
f.
bolettu. (Hifl.
n¡~t.
Bot. )
geore
de plante qui rcíTeqthle au cpampig non,
&
qui n'en dif–
fere qu"en ce qu'elle ell percée
d~un
grand nombre de
graods trous. Tournefort ,
inflie. rei h<rhar.
Voy.
PLANTE.
La
morillt
ell nommée par Tournefort
bolcttt1 , ifcu–
lmtu1 , vulgari1 , In_(/. r<i berb.
f é l.
&
par Bauhin,
frm–
!"1 poro[u1,
C. 13. P. 370.
C'erJ un genre de plante dont on ne connoit pas en–
core les fteurs
&
les fruits. Sou,·ent la
mwillt
efl de la
longueur d'une noix,
&
quclquefois plus J(rorJe, d'une
fi¡¡ure
ta~rór
oblonr,ue, tantót
pyramid~le,
tanrór ovale.
Sa fubOance en tcndre' charnue ' ridée
' poreufe' [Ollte
percée ele
gr~nds
trous femblahks
a
des
raya.nsde mid.
Sa couleur en un peu rougdtre, quel
quefois fauve ou
noir!l.tre. La
morille
efl concave en-dedaus, lllanche,
&
commé enduitc d'une fine ppuffiere, Le pédicule qui
la
Coutient, efl rout blanc, creux, garni
a
Ca p;mic in–
férieu re, de racines menues, dél iées
&
filameoteufes.
Ciuflus
a
obfervé quatre efpeces de
morilla
ditféremes
en groJfeur, e11 figure
&
en
COl\l~ur;
il
y
en
a
vraiífem–
blablemen t bien da
vanta~:,e
.
'Fonu
X.
MOR
Ce
gene~
de plante vient
:l
merveille daos certains'
li.eux herbeu, humides, daos les bois,
&
les collines,
au pié des arbres. On en cherche,
&
on en trouve beau–
coup au primems aux en virons de Paris , daos le bois de
lJ
incennes, dans
la
foret de Saint-Germain, daos la val–
lée de Mommorencv
&
ailleurs.
On en tranfporte auffi de fech es dans cette capitale,
de toutes les provit¡ces de France, paree qu'elles fon t
fort recherchées
a
P.aris, pvur l'aífaifonnement de plu–
fieurs mets. N os Cuitiniers, toujouJS difpofés
a
fatisfai–
re notrc Cen(ualité aux dépens de la Canté , préparent des
mori!lu
de tomes fortcs de maniere<: ils ont imagin é d'en
faire <!ent plau particulier< pour hors-d'ceuHes, ou pour
entre·mets: cotnme
mori/1~1
crn tnunes, en
ra~oOt,
a
la
cr~me
en gras,
&
en ragodr
a
la creme en maigre. Qui
n'a oui parler aux gourmands de
murilles
farcies, de
morilla
frites, de
morilleJ
a
l'italienne' de
morilla
au
lard, de pain au¡
morilla,
~
de
tourtes aux
morilla~
Les Romains auffi voluptueux que nous,
&
beaucoup
plus riches, faifnieu t leurs délices des
morí/In.
N
éron
appelloit ce genre de nourrirure un mets des dieux,
ci–
bru deorum.
Elles font excelkntel, dit Pline, /.
XXI{.
c. x.tii.
n;ais elles ont été accufées de malignité daos
une célebre conJonélure . 1\grippine s'en fervit pour em–
poifonner l'empQreur Claudc.
11
efl pourtant certaio que
les
morilla
ne cauferent pas Ceulcs le
dé~es
de cet
em–
pereur, ce fu t la violence du poifon don t on les fa reir,
qui le tit périr. C'eft pour quoi Suétone qui rapporte ce
fair dans la vie
da
Ciande' re fort du tnO!
holetu1 medi–
(Qtl/1,
des
murilla
~mpuifot¡n!a.
On fa it, ponr le dire en paífanc, avcc que! art, quel–
le délicaterJe
R
¡dne, daos fa
tra,~ldi<
Je Britannicu1,
fait racontcr
a
Néron par
l\ ~rippine
elle-méme,
¡llh
V I .
fcne
111,
ce rrair d'hilloire
d~
l'empoifonnement de
Claude. Elle dit
it
Con
tits
¡
//
n11JIIr'llt
;
mí//~
hruÍtJ
~n
COIITtnt
J
ma
hontl!
j
]'arrétai de fa fin la noi/ Vtlle trap pro
m
te,
Et ta>¡dÍJ
t¡t:<
Burrbru alloit fur!tnr-<nt
D e l'tsrmle n:
'lJfJI mai1:1
e:r~~cr
le
ferment,
Q¿tt
vouJ marc/Jiet. a/1. camp, co1zduit [ot!I mtt
au{picu ,
Dan1 Rom< /u auteiJ fumo i<JJt d< [acrijice1:
P ar mtJ ordreJ trompe¡u·¡, tout le
ptt~Pit
t xcitl..,
Du princ• dlj¡¡ more demandoit la fa>ttd .
(
0 . ] . )
MoR
1
LLE, (
Di<l<,)
l.a
morille
en un des plus
agréables au goGr,
&
des moins dan¡:<reux des cham–
pignons. On n'a poiot ob(ervé que cet aliment foit fujet
a
caufer des indigeflions ficheufes, encore moins aucun
accident qui appr<>ctdr des effets du poifon .
11
eft feu–
lemem tres-échautfant, eicitant l'appétit vénérien,
~di
fpofam efficacernent les hommes
a
le fatisfaire. C'ell
pourquoi il
f.1Ut les interdire
a
tOUS
les
fujets qu'iJ
cfl:
dangereux d'échaufrer,
&
principalem~nt
daos les mala–
dies inflammatOircs des parties de la génération.
Ce mets a été fameux par l'ufage qu'eo 6t 1\grippioe
pour donner du poifon
:l
l'empereur Claude. Mais, re–
Ion la remarque de Geotfroy, il efl cen ain que les
ma–
ri/la
n'onr pas éré, pa{ clles-memes,
la
ca~fe
de la
mort de cet empereur; mais que c'e(}
le poifon dont
elle< étOient remplies qu'rl faut en accufer. Auffi, les
Hifloriens en parlaot de ca fait , fe ferven¡-ils d'une ex–
preffion qui fignitil! des
marillu
empoifonnées,
boltti
mt•
dicati .
(
b)
MORILLON,
(.m.
glaucir,m belloni, (F/ifl. nal.
Bat.)
oi(eau de la tm!me 'grandeur que
1~
canard,
&
qui
lui reífemble beaucoup; Con bec efl denrelé fur fes bords
comme une fcie; fes pattes font rouges
3
l'intc'rieur,
&
brunes
a
l'exrérieur; toute la téte en d'une couteur de
rouille foncée ju(qu'1lu milieu du cou ou il
ell
enwuré
d'une bande blanch3tre, la poitrine efl de CQuleur cen•
drée, le ven tre efl blanc; le dos
&
les alles f<mt noirs;
(j
un
les ét<nd, " " voit fept plumes blanches qui
les
rendem a!fez femblables
3
cclles des piés; le refle des
aites
&
1~
queuc qui reífemble
a
celle du cormoran,
(ont noires. Le
morilion
a la ll\llgue charnue,
&
li épaiífe
qu'clle
p~rolt
double auprcs de la racine, la poitrine ell
large
com~e
celle des canards;
l~s
pattes font court_er
&
pliées en arriere comme cellcs des plongeons. Wll-
lu¡:hbi,
wyet.
Ü¡S~AU.
.
Voici la defcrip¡ion qu'on en. "?uve .atlleurs;
o'~ll,
dit-on une efpece de canard qlll n
di
dttférent des au–
tres q1;e par la cnuleo r
rou~e
de fes jamb,es
& .
~e fe~
piés,
&
p~r
Con
plumage, il a la tete
&
ill mo,mé du
col tannée, un collier blanc, _le refle du col
~
de la
po)trine
cendr~e
·
il
paroit
nor~
fur le do1, mats qu2nd
e
e e
e
~
il étcnd