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MOR.

voitins .' L't!corce des jeunes branch'es

el'l

v~rte; c~tle

dos vieillos branchos

&

des

tronc~

ell gerfée, cendrte

a

l'extérieur,

&

d'••n beau verd

en-d~dans-

Son bois ren–

ferme une moelle fonguoufe

&

c~Oante .

Ses feu illes nailfcnt alternativement; elles font oblon–

gues, li!Tes, pointoes' femblabl<s

a

celles du fmilax, <l'un

verd foncé, garnies quelquefois <le

deu~

oreilles

a

leur

bafe, portées fur une queue loogue d'cnviron un pouce.

Ses rleurs naiffent en bouquets; elles font petites d'u–

ne odeur defagrtablc, mais

ell~s

font aaez belles

a

la vue.

Elles foot d'une feule piece,

rri

rofe¡te, partagées en

cinq fegmeos étroits, poimus ré8échis en-dehors, d'un

bku purpurin,

&

quelquefois blancs; du mil ieu <les llcurs

fortent des étamines

ii

fommets jaunes, qui forment une

émioeoce .

JI

s'éleve du cal ice uq pillil attact¡é en maniere de clou

a

la partie pollérieure de la fleur. Ce ·pillil fe

chan~e

en baie fucculeme, allongée, ovale, de couleur d'écar–

late quand elle elt mthe, d'nne faveur vifqueufe

&

de~

fagréable, remplie de petite5 graines

~pplaties

&

blancha–

nes.

Cette plante

fe

plait dans les

li~u¡

aquatiques,

&

le

long des

ruiffeau~;

die el! toure d'ufage,

&

fl eurit aux

mois de J uin

&

de Juillet . Elle paOe pour incitive, diu–

rétique

&

réfolutive . Les dames de Torean¡:, du

t~ms

de Matthiole employoienf

1~

fue de fes baies en pom–

made pour le mettre en gui!\: de rougc fur le vifage ,

(D.

J .)

MoRELLE

oq

Oou~E:-AMERE,

(

Mat. m!d.

&

/Jie–

tt.)

cette plante efl

vant~e

par plufieurs

bot~niiles o~lel>res comme puiOamment

defobflruante

&

fondante .

La

déco~ion

de fa tige dans l'eau ou dans le vin blanc,

eil fur-rout tres-recommandée contre la jaunilfe

&

les

obllru8:iuns dq foie invétérées. E lle el! célébrée

~naore

comme un vulnéraire tres-efficace, capable de diOoudre

le fang enrnafé

&

~rumelé;

&

Con

fue el! tres·utile,

par cette propriété, a ceux qui font tombés d'un lieu

élevé . Fuller avance m! me qu'une infufion compofée,

dont

b

more/Ir

fait la bafe, opere

li

rqerveilleufement

daos les chutes

&

les grandes contuf¡ons, qu'il a remar,

qué, avec é10nnement, que ce remede rendoit l'urine

de ces malades abColument naire

~

caufe des grumeaux

di!fous

&

entrªinés avec cet excrément. Les

m~me~

pré–

parations de la

more/Ir

foot données aum pour tvacuer

abondamment les eaux des hydropiques, foit par les fel–

les, foit par les orines.

Les ufages ouérieurs de cette plante fonr les

m~rnes

que ceux de la

more/le

a

fruit n·oir.

Voyn.

cet article.

La douce-am<re tendre qui ell actdule, peut

~tre

man –

gée en (alado avec a!Turan1=e: elle n'ell pas plus qange–

reufe daqs cet état, que le phitolacq,

pl~nte

de la fa–

mille des

morellu,

dont les habitaos de la Martinique

mangem les feuilles

appr~tées

comme nous faiions nos

~pinars .

Voy.

PH!l'OLA,\;CA .

e¡,)

MQRELLE A' FRUIT NO IR, (

Bo.ta•

.)

en

l~tin

fo/a–

llllnt

atinis " igricaneib11s

¡

c'efl une efpece de folanurn.

f/oyn:.

SOL.\NU~.!,

(Bota1J .)

MoRELLE, (

Jl1at. méd.) morelit. commune

4

fruit

•oir.

Les

feuille~

de cette plante font employées e!l Mé–

decine, mais qans J'ufage

~xtérieur

feulement, Car quoi–

que quelques auteurs aien\ recornmandé le fue ou

1

'eau

dillillée de cette plante pris intérieorement c!ans l'inflam–

mation

d~

l'ellomac, l'ardeur d'urine,

&

la dy!Tenterio;

cepcndan\ trop d'obfervations prof1vent ..que ces fubllan–

ces fant de

v~riubles

poiCons, pour qu'il foit permis de

tenter un pareil fecou rs . Les

b~ies

de la

"1•relle

COl"\}·

mune étant avalées

tn~me

entieres, caufenr bienté.t des

convulf¡ons horribles , aum-bien que celles de la

morell•

furi~ufe.

Vo,yez

MoRf!:LL~

FuRJEUSE.

i\•1

relle les

acides font l'antidote aa'úré de toutes les efpece1 dan–

¡:ereufes <;le

monlle.

IV\.

~emard

de

Jufli e~,

d.ont la

candeur

&

l'exaélit~de

daos les expériences font gét¡é–

r~lement

reconnues, m'-a

a!Tur~

que les acides végéraux

remédioient fi efficacetl;lent

~ux acciden~

caufés

p~r

l'u–

fage intérieur de toutes

c~s

plantes,

~

de plufieurs

a.u–

tres que Tournefor¡ a

ran~ées

daos

Ja

m~-me claffe ~

qu'il.

n'étoit pas mcme

nécetT~ire

de les faire rejetter par l.e

vom\(fement,

&

qu'oll pouvoit s'en tonir

ii

donner abon–

dammeot du

<· ioaigr~ . e~

favan,t botanitle a ob.fer vé

auljj qqe toutes ces plantes

~toient

innocentes, lorfqu'

elles

cnntet;~oient

un acide fpootané .

Vovn

Mo.RELL~

,,. Dout;:E

·A.MI

!RE,

ToMA,T~

&

P}\tTOLA,CCA.

L.a

mor~(le

ell em ployée

t;;ott;~me (\up~fiante,

calmante

&

reUchante, dans tous

les

cas de tenlions iofta.mll),a–

toires acco,mpagnées de vives douleurs. On l'applique

pri¡¡cipaletn.ent, l'herbe pilée, fur les hémorrbo"ides tres–

~oleHtts,

on les bamne avec le fue. C'e(\ <ncore

Ji

1,\11

~~me~

tres-1\fité

contr~ le.~ l,io~(eu_r& atru~~s

qui

•<:-

'

..11~eX.

·

·

MOR

compagnent fouvent les cancers. On

m~

le quelqucfoi¡

a

ce fue une petite quantité d'efprit-de-vin, daos la vde

vrai!Temblablemen~

a(fez mal remplie par cette addition,

de corriger fa qualité froide repercuffive. C'erl avec ce

corretfrif qu'on l'emploie principalement contre les érup–

tions érélipélateufcs,

&

les démangeaifons iofuppona–

bles.

On retire de cene plante une eau Jirlillée timple

q11i

contient affe7- des príncipes propres de la plante pour

~tre

vénáneufe daos

l'ufa.~e

intérieur, car l'odeur viro·

lente de

h

plante entiere annonce que fes priocipn vé–

ritablemenr aélifs fom au-moins en partie rr/:s-volatils:

m~is

cette irnprégnation ne communique point

a

cene

eau des qualités comparables, quant

a

l'énorgie,

a

cel–

les du fue; elle la lailTe, prerque fans vertu, daos l'ap–

plication

e~térieur~ ,

L'huile qu'on prépare par infution

&

par coélion

de

f•s

b~ies

&

de fes

f~uilles,

&

qu'on fait entrer commu–

nément daos les embrocarions ou épithcmes liquides

&

les cata]}lafmes anodim, el! aum tres-inférieure eu verta

au fue.

Les Médecins les plus cjrconfpeéh ont regardé tous

aes remede< extérieurs

1

tirés de la

more//•

commune,

comme fufpeéls, par une

qq~lité

éminemment reper–

cumve qu'ils lui ont attribu ée; qualité peut-ttrc rrop

g_6néralerpent redouu!e, au-moins mal 2ppréciée.

Poyt~

REPERCUSSIF. (

b)

M.tRELLf; FURIEUSI!:, (

M/duillt, 'J'raitl da

tht•

[<!

non-naturtllu . )

Cette plante renfcrme un poifoo .YÍO•

lent, don¡ le premier effet ell de JeUer dans la furcur

les f11j ets qu'il affeéle .

On trnu ve dans le

Ruu•il plriodi'{tU

¿,

Mlduiru,

&c. Aodr t

7f9,

une obfervation remarquable

a

ce fu–

jet; la voioi: en

1743 ,

de1,1x tilles, l'une d'environ fept

al)s, l'autre de huit , furent frappées d'une manie, dont

les Cymptomes furieux fi refl! foQp<;onner le poifon au

n1éde~in,

auteur de cette obfcrvation .

11

leur fit donner

quelques verres de tH3ne lllbiée. Elles vomirent, l'unc:

deux baies, l'autre troj& de

mort/1, furiell{t

entÍ<r<S, anffi

pleines, a11m fra1che¡ qu'au momeuc qu'elles fom déta–

chées

ele

la plante daos leur parfaire maturité;

cepend~nt

la manie Ce loutenoit depuis prcs de ving¡·quatre heures,

!OUS ]es memores étoient frap?éS de foibles tnouvemen&

convullifs, leur gefle étoit audaciaux, leurs

re~ards

et–

p¡inwiem la fureur, le ris fardqniq ue

immod~ré

fuccé–

qoi¡

&

faifoit place aux lar mes ameres ; elles bégayoient

qes paroles hardies ,

&

cherctJOient

a

mordre

&

déchirer

tout ce qui fe )lréfentoit deva¡¡t elles . L'anus, le fphin•

éler de la veme éroient roUchés, les ex trémités inférieu–

res étOÍent en¡(Oqrdies

p~r

une lltOilÍe

par~Jytique;

]'effroi

s'empara du people, on cría au fortilege fur ces créatu–

res innocentes, on les crq¡ po!Tédées. L'exorcifme don–

né fans cunnoi!Tance .fut aum far1S fu caes. Uémétique

en Javage réuffit: derni-heure aprcs l'opération du reme•

de, le pqbtic furpris vit jouer en pleine rue nos eonva–

lefcentes avec leurs compagnes. Aujourd'hui elles jouif–

fent d'une fanté ferme

&

vigoureufe; el les n'ont

J~mais

reífemi

a~joune

irqpremoo fi cheufe du pqifoo, des l'in–

llant qo'il fut reretté au-dehors.

(h)

MQRE LLij:

A

GRI\IIPES, (

Bo,ta11.

)

qom vulgaire

d~une

cfpece de phitoll\CC3 .

f/qy•~

PHITOLACCA.

Bl–

tan. (D .

J.)

('v10.\\ELLE A GRAPPES, (

M11t. mld. ) phito/aua,

grande

m~rdlt

des lndes . Les feuilles de cette planre

entrent

d~ns

la compofitio¡¡

Ql,l

baume tranquile. On

t;~'cn

fait aucun autre

ufag~

en

M~decioe .

On

cro.it

qu'elle

en moit¡s dangereuíe que les autres efpeees de

mortll«

l\vec lefquelles !=JO la range.

(b)

lV\O~EN

1\, (

Gio¡;.

al(t. )

contrée d'Aiic; qui faifoit

paJtie de la,

1'1:1

yfi~. ~D..

J.)

MQRESQ{,

J.ES

, '"'

.(/r·cl;itel1ure,

,•.Y•.t

AI!.ABt:.s–

Q.UES..

MaRESQ.UES.

&

AttJ\B.~SQUES. ,

(Cif•ln.r.)

ce font

de certains rinceaux d'ou Ct>tten,t des feuillages qui font

fa,its d.e

~aprice ~

d'une

mani~re

qui n'a rien de natu•

rel; on s'en fert d'ordinaire daos

l~s

ouvrages de d-.–

wa\quinerie ,

&

<lan.s

l~s orne~eos

de pdnturc

1%

de

bruderie .

·

M.OR

,ET, (

Phllrma&it . }

'V1yn:.

/..a

fin

dt

l'arti{le

M,fiRt_El~

f.!/

]U\-EP.

lV\oRET, (

G.<fo~.)

en lat!n du moyen-lge

f!1or.ttm~

ou

JV{~tritttm

;_

anctenne ville

d,~ l'lde·d

~-Fran.ce

,.

avec:

un cM.teau qui

o,'

e(\ qu'un donj_on fur

1~

!.-oto,,

a.

un~

li~ue,

de l'endroit ou cette petite riviexe Ce

]CUt¡

dans

1~

S.eine.

Mortt

a depuis tong-tems

1~

litre _de c;.omté ..

Hcnn

1V.

en lit pri!!Cnr

a

Jacqueline de Beutl,: (on amte .

I,..a

feigneurie

&

le chheau "de

Fonrain<ble~u, ~ntr'autres

fi efs,

relevent du comté de

M•rtl.

~on¡.

:1,1.

3i.·

lat.

48.,

:;Q.

(D.. ).)

Cec;c:

MOR·