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MOR.

.le fa fernme, qui ne donna guoun fi"ne de vie. l?our

mi<ux s'affurer de fa

mort,

&.

pour tílcher de la diffiper,

s'il étoir poffible, il

lui fit fuire des fcariticadqns

&

ap–

pliquer les vemoufes; on en avoit déja mis vingt·cinq

fans le moindro fucccs, lorfqu' une vingr-rixieme tjr crier

a

la morre rdTufcitée ,

~b,

'!'"

vom mt faisa mal!

Mi–

ladi Rouffel, femme d'un

colon~!

anglois, dut

1~

vic

i

l'enrcmc tendrefle de fon mnri, qui ne voulut pas per–

merrre qu'on !'enterrar, quoiqu'elle pan1r bien

t]1c>rte ,

jufqu'a ce qu'il fe manifeOar quelque ligne de putréfa–

é1ion.

11

la garda ainfi pendant fept

jour~, •pr~s

lefquels

la morte

re

révdlla cornme d'un profond fomrneil au

fon des cloches d'une églife voifine .

Voy•<.

d!autres ob–

ferVltions fernbl ables dons l'ouvrage déja cité,

tomt l .

;paga 69 ,

94, ro¡S , ro8 ,

&c.

&

tomt ll. [agu

S"~

&

s-8.

Quelques

mortJ

dont l'cnrcrrement

a

~~

di¡féré par

que!que qaufe imprévue. fonr précifémenr revem¡s

a

la

vie dans cet intervalle : un té moin oculaire raconre

&.

ccrtific qu'étanr

a

T ouloufe daos Jléglife de. faint

EÍi~n:

ne, il vit ar¡iver un conyoi donr on différa la cérémo–

nie jufqu'apres un fermon

~endant

Jeque!

0

n

d~pofa

lf

corps dans une chapelle.

A

u milien du fermon , le

q–

davre parut animé, fi r quel ques mouvemens qui

cngag~rem

a

le reponer che-z.

lui; qe

fa~oQ,

ajodre l'lliflorien

de

Ce

fair ,

'!"'

f~nJ

¡,

ft r'l'•n on as¡roil mttrrl

l{lf

hont·

m< vivtÍnt,

ou qui ttoir prer

i

le devenir.

lhid. tom. l.

p .

62.

Diemerbroek rapporre qu'un p;¡yfan éraqt

ntort

de la perle, on fe préparoir

il

J'enrarrer apres les vingr–

quatre

peore~,

fuiva¡u l'ofage;

1~

Mfaut de cercueil

tir

différer jufqu'an ltndtmain; & loríqn'on youlut

y

mettrc

le cnrp¡,

Qll

s!3pp<r~Ut

qu'iJ commenyoit

a

reprendre

l'ui"age de la vie.

En

fin , il

y

a eu des

p~rfonoes

qui

rappcllées

a

la vie daos Je tombeau, en Ollt é¡é rerirées,

0111

ét~

alfn hetlrenfes pour

f~ire

enrcndrc leP,rs cris

~

des gens q11e le hafa rd arnenoir daos le vqilinage .

.Ai~ti

un

regimenr d'infanrerie étanr

~rrivé

a

D ole, p,l ufieur1

foldars maf1qpant de logemens, obrioren¡ la perfT\iffion

de íe retir<r daos l'églife;

&

de couaher fur

les bancs

garni~

du parlemenr

&

de J'univer(oré ;

qu~lg~e~

foldm

cntendirtnt pendanr long-rems de¡ plai\)teS qui

fernbl~·ent

fartir d'un

IOfllb<~U;

ils avertirenr le cle¡c, on ou vre

un caveau ou J'on avoir

ent~rré

le jour

Jll~']l;

ljne P,lle,

on

1:¡

11ouvo

l•ivam~.

& c.

Quelques enfans étanr allés jouer fur le !OfT\beau dlun

hoti]me

r~cem¡ncnt

enterré, furent épouvantés du bruir

qu'rl¡ entendirent ; ils raconterent

la

caufe de Jeur frayeur;

OQ eihuma la perfonne qui étoir pour lors en vie.

JI

e(l

évidenr que

fi

ces perfonnes eulfen¡ été

en¡err~es d~ns

u q

cimetiere

&.

co.uvettcs de terre,

cll~s n'~uwienr

pí\

fair~

entelJdre

l~urs

cris;

&

m~me

fans

l~s

circonqan–

ces imprévues qui fe rencontrereqr,

~~~·~ f~toien¡

mo;res

<;l~

nouveau . Quels affreux foup.,:ons

n~

fonr

pas

oam~

de pareils évé:¡emen¡ fur le t'orr d'une

in6nit~

de

p~r­

fonne¡ qu'ot1 curerre trop

prornprem~nt,

&

(ans b<a\1-

coup de précau1ions , fans

ate~¡!

re Íur-¡pur que la purré·

faéHnn '!'anifeflée

a11

décid~

leur

m•rt

irrévocabl~.

11

arrive de-J a que plu Geors meur<nr

abf olumntt ,

qur au ·

roier11 pÜ reyivre

ti

on etit

~p.por¡é ~

pr

"opps d

es feC<_>l\<S.

copvenables, ou du

1

moins

(i

on n.e les

ayo.it

pas prrvés

q 'air en les enfe.veli!fanr

(ou~ 1~ t~rrc.,

Olj en \

es mettant

da11s des caveaux qui (onr des.

~(peces

de

lll'?l1ffetes;

d'aurrcs au conrraire, ce qo¡i el! eDcore plus ternble ,

~e·

vcnps

rl'eu~-mc;mes

a

la vie,

n~

peuyenr faire ven(r

l~urs pl~inre~

a

écu~

qui po.urroienr les fecouri r ' les

(1•

rer du rombel\1 oú ils fonr renfermés fa

os

nourriturc,

uc

rcvfvem que. pour mourir encor"e

~lus

cruelleinen.r

<l~ns

toutes lts f\orreurs de la faim

&

du dcfefpoir. On

v oit en eifct ftJuvenr en eKI¡u mánr

l~s

curps apres plu–

'ieurs mois, qu•il s (nnt chaugés de place, de pofl ure ,

de _liruation ; quelques·um paroi(rcin avec les bras,

l.e.~

maros

rongée~ d~

·rage. D,Pm Calmer raconre fur. latO}

d'un témoin oculair

e, qu un ham

me a,yaor é'ré enterré

<la"s le cimetiere ¡le

Bar-le-D.uc

, on e¡¡tend\t do bruir

dan~

la foffe; elle fu r

ouverre Jé lc

ñdeinain.

&

011

rrou

va

qqc le

q¡~l h~urcux

s'erÓit m,angé

1~.

_brqs,. Q¡n.

v i~

a

Al~ is

le c;:_q cuetl d une

f~r,nm,e

do~r 1<< do

tgts de

\3

n¡ar_n

dr~)l(e.

<!tmenr engagés fous

k

couverc.le

de

li>t~

cercuerl qut en

avoir été' lo ulevé. Le d

oéleur Cra

ffr fair menrion d'unc

~emoifcl lc; ~'.Ausbour~ ,

<¡Ut

l!tanr mor\e

d'ur~e

furfoca;

tton de

m~trrce,

fur enterré dans u

u

c1vcau bten murée ;

:m

hout de quelques années on· onvrir' le caveau, l'ori

trouva la

deo:~oifell<¡

fur

le~

de¡:rés pres ae, l'ouverrure,

n'ayanr poir:r

' de

doigrs.

il

la, ro,ain, droire .

C~rre

hifloire

efl for t analogue

a

ccJ[e d'.qn reli¡:teUI carroe, qui, ayant

é té enterré

depui~ Jong~terps .

fur

l,rouvé

a

l'entrée d_u

caveau les doigts écorchés ,

&.

la pierre qui

bouc~ott

l'ouverrure un peu dérangée; mais ce qui doit con tir–

m er

&

~ngmenter

ce¡

foup~ons,

'c'1:(l

1~

Ion¡¡

inrcrv~l~

.

¡'opu

X •

.,

.

.

MOR

577

qui peut s'écouler entre la

mort i111par[aite,

&.

la

m•rt

·

nb{olue,

c'.efl-o-dire, depuis le rems ou les organes ont

ceflé lcurs mou vemens ,j ufqu'

a

celui o¡] ils perdeur l'•pti–

tuqe

a

les renouvellor . On a vu qu'il n'efl pas rare de

re••ivre

~pros deu~

ou trois jours;

l'exempl~

de myladi

Roulfel prouve qu'on peur

~tre

pendanr

IC~pl

jours daos

l'état de

mort

imparfaire .

11

y

a des qbfervarions

incon–

reflables ·de noyés

qui ont re.flé trois, qpatre,

&

cinq

jours fous l'ean. Óu lit daos les 01éilnges des curieu1:

de la narure , un fair nueflé par

~unkel,

touehanr

un

jeune homme qui étanr tombé daos l'eau, n'en fur retiré

q¡¡'apres huir jours;

&

Pechlin

~llure

qu'un ¡eune hom–

me fu¡ pendanr plus de

qoarant~·deux

JOurs enfeveli fous

les eau¡,

&

qu'entin retiré la fepticme

(e

maine ,

[<p1im•

"'"'"m bebdoma4a

e:;trallu~,

on pur le rappeller

¡¡

la

vie. Ces réíurreélions qu'an pourroir regarder comme

des

minclo~

de

i:Í

Mádecine, palferont pou r des fi aions,

pour des événemens Cuppof6s dans

l'~fprit

de quelque¡;

leaeurs

1

qpi confondanr le¡ bornes du pot!jble avcc col–

les de le11r connoiffanGe, ignorenr que le

vr~i

peur bien

fouvenr

n'~tre

pas vraiffemblable , Tous ces faits, quel –

qne merveilleux gu'ils paroiffetH, lt'onr ri;n que de na–

ture!

&

de conforme aux lois de l'économie animal e:

les anciem avoieut dója obfervé qu!on peur refler

fan~

pouls

<Ir

fans

r~fpiratioo R~ndant

tres-long-rems; ils ont

t]"l~me

dácrit une rnaladie fous le oorn

d',:~.,,'

qui veut

dire

fam

Y<[pir~tio~t,

otj ils aff

0

rent qu'on peut

~tre

pcn–

danr trente JOUrs fans aucun figqe de vie, ne différant

d!un

vlrit•hl• mort,

que par Jlahfence de

1~

purr¿faélion.

11

y

a t¡n trairé grec fur

cen~ m~Jadi~ ,

'!"'1' ""''

e:..,.,

que

Galioq , Eline ,

&

D iogene de 1.-aerce, croienr avoir été

cnmpof"é par H éraclide de Ponr,

&

que Qel fe arrribue

a

D é moorito . c;er OU\"fage fot fait

a

l'o~ca(¡on

d'une

femme qui reprit Puf4ge de la vie , apres avoir éré peñ–

danr fept jours

ían~

en rion¡¡er la moindre marque .

l.'hi–

fl oire narurelle nous fournlr dans les animaux des exem–

pJe¡ qui

contirm~nr

ceul que nous ilvons rapportés : tour

1~

monde fai r que les loir¡ rcflenr

peqd~pr

tour

l'htver

au fqnd d' une

c~verne,

qu

~'1terrés

!i>os

ill

neige, fans

manger

&

fans refpirtr; &

¡¡u~apres

ce tems lorfquc la ,

chaleur

r~vieor'

i!s fortent

d~

l'engourd iffement; rarfaire

im~ge d~

la

morJ

daqs

l~quelle

il¡

~roiem

enfevelis ; plu–

fieurs

qife~11x

palfenr auffi

rou¡

l'piv~r

fous les eaux;

telles fonr

le~

hirondelles

~nrre

autres, qui loin d'aller

fu ivant l'erreuc pnpulairq fort

llCcr~dit¿~ .

daos des cli–

mars plus chauds, fe précipi!el\t au fond d¡: la mer, des

laes, & des rivieres,

& y

p~ffe[!t

ain[l

fllttS plumes

&.

fa qs vie jufqu'•u retour dn P.rin¡eryÚ, lqrfqt¡p

la chfitrt

qes

f~uil)e~

annooce les approcbes d\1 frpid, ¡!ir

un

poerc

lariq.

Av~Jint

(

hirundo)

Ei

f•

crtdie at¡ttiJ, p.r"'HP/'{t!.<

fr¡•

illaJ

1'(1.-fg, i¡t du,mofa

mortua

'l/t[llt

ja<t~

Fl<btiÍJ ,

txa~<i~iJ,

deplumiJ, m¡da,

neque ulla(ll

f/ivijici P•rt<"? ma;_fl.a ulor11 haba¡¡

Et tamt11 buic

redrrm~

i'f fonfu¡ »!flntr,ll vit<l!,

{;t<IJ' no'llt(J

herbofan~ jlofc~luJ

or1141 bHIJ1fll1<,

&o,

.pavid l;¡erlir;:ius,

lpigram . lib. VI.

M .

Falconet, mcdedn de 1'ari1, éranr en

Br~ffe,

v.it

apporrer une malfe de rerre qu, les.

p~cheurs

avoienr

ri·

r~e

de l'eau;

15¡

apr~s l'~vo

ir lav

é'

&

débrouillée,

il

appeí~Ut

que

e~

n'érojt autre

cbo.fe

qu'uo amas d'biro.n–

de11es qui appr

ochée;s

du feu

r,

rojdir.ent

&

reprireot

la

vi~.

On lui

affu.ra

qu'il n.'éroit pas rare d'cn pecher

de la forre en

ceue p

¡o.vmce .

'írait(

4•

l'i»ctrtitttJ<,

&c.

tq'm,•

l . pagt

13·1·.

Tou• ces faits vér.ifieut bien la

rem~rque

de Pline, qui fert d'épigrapl\e

i

l'ouvrage de

M .

~rul;tier :

,

tclle efl

1•

cot:~d

itio.n de

s hommcs, dit

, ce favant naroralifle, ils font

erpo.fé

~

a

des jeur de

,

~afa¡d ,

tel1 qn'or¡ ne peut

t;l.l!O)e

fe f

ier

a

la

mort .

,

e

• p(t { .

ll n,'dl pas poffibl.e d.e dé terrniner quelles

fonr les

ca.ufe~

qui occafionneut

l.a

mort,

&

que11e elt

lenr maniere d'agir, f•m connoltre

:¡.u.paravanr cellea

QÍti enrretiennenr

cet~e

continuité

&

ccue r6ciprociré d''3o•

riuns qui formcÍlJ.

la vie.

f/oyn

V

1.1!,

Eco.

NoMtl!

ANJ–

MAt,E.

Q¡~

p_cur

r~ga~d'r

du-moins dan¡

¡ l 'hom.me

,

&

d~ns

les antrnaux dont la ltruélure efl i

-p.e u.-prcs f

ern–

blabl•, la circularion du Ca,ng au le mouv

emen

t du creun

&

des 3Jteres, C<><J;lme le

fi;~ne

le plus affuré., la mefure

la plil,s

~u~e,

&

la caufc la plus

éviden~o

de la

• i~ .

Deu x

~urres

fonélions

fu.roomm~es.

auffi

'llttnltJ ,

favorc

Já refpirati0f1

&

l'aél:ion

cerveau,, c.oncourenr. effell•

tiellemeur

a

J'inrégriré

cfi

ceÍte prémiere, quien la fonc.

rion par cxcellence . La néceffiré

d¡:,

la refpira.rian ell

foodéi:' fur

e~

que

rou~

le

(aog

qui

Y.&

fe cl.illlibueD

daos

'

' D

dad '

les