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p.

o

MON

Leur forme n'e(\ point

d~terminéc,

il y en a de roo–

des, d'ovales , & de quarrét"S; d'autres en lofange d'au–

tres en oélogone, d'aurres en triangles,

& c.

L e rypc

&

les infcriptio"s n'om pas de

re~ les

plus

ti–

~

Les unes font

marqu~es

des

d~ux

aótés,

&

c.ela

efi rare

¡

les aurres n'ont qu'one feule marque. Q n y vo!t

{ouvent les armes de

1~

ville affiégée, quel<.¡uefo1s celles

du f"uverafn, & quelquefois celles d u gouvcrneur ; mai<

!1

e(l plus ordinaire de n'y rrou11er qt¡e

k

nom de

1•

ville

tom au

long, ou en abrégé, te millefime, & dtautres

chiffres qui

noten¡ la Yaleur

de

la piece .

C omme les

furi~o l

ont

né~ti¡¡é

de ramalfer ces

C<>r~

t~s

de

~?nnoiu,

it

feroit diffi cile d'en

fair~

une

hi:_l9ir~

b1en fq1y1e ; cependanr

Ja

diverfiré des piece1 o bfidJona–

les que nous connoilfons

la Gngularité de qqelques–

uues,

&

les faits auxqu.ets' elles on¡ rapport, pourrolent

former

Ql)

petir ouvrage ag réable, "r¡egf

&

intérelfant .

Le plus anciennes de ces

mon11oiu obfidion•lu

de no–

tre connoif!ance ont éré frappées au commencemenr do

:rvj. fiecle , loríqne

Fran~ois

l.

pb rtá

la

guerre en Ita–

líe;

&

ce fut pendanr le< liegos de Pavie & de Crémo•

ne, en

t

P4

&

t

r26.

:Prois ans aores on en ñt preíque

de femblables

a

Vienne en Autriche, torfque aette villu

fut affiégée par Sotimao

11.

Lukius en rapporte une fo rr

flogut iere, frappée par les

V~nirien~

3

Nicofie ·, capirale

de l'i le de Chypn, peodant le fiege que Setim

11.

miE

dcvant

c~tt.e

ite en

'na.

Le~

prem1eres

guerr~s

ele ·ta

R~publiqoe

d'H •llande avec

tes Efpagnots , fo urnilfent enfuire un grand nombre de

ces

forres de

mO>tnoiet;

ndus en avotls de frappées en

JH3,

daos M iddetbourg en Z élande, dans

Harl~m,

&

d~ns

A lcmaer . La feule vllle de Leyde en fit de trois

d 1fférens revers pendan! !e glqrienx liege qu'elle fouriot

~n

1

f'74·

Üll

en

a

de Schoonhoven de l'année fu ivante ;

mais une des plus

digne~

d'attention

fu t

~elle

que frao–

perent les hlbirans de Kampen duran'r le fieee de

1

p 8

¡

elle elt ll)arq)léc de deux

c<'¡t~l

. On voit dans l'un

&

dans Jlautre les armes de

b

•·ille, le nom au. delfous, le

m 1lléltme,

&

la note dc la valeor . On llt au-delfus ce¡

deux mots

~xtrt>nHm

f ubfidiu.,

derniere re(fource

io–

fcription qqi rev ienr alfez au

n~m

que l'on

donn~

en

A;lle_magni:

~

.ces fo rres de

mo•,.,oin ;

on les appelte or–

dtnaJCeme~t

puu¡ d<

"let./fitl ;

celtes qui furcnt frappée'

i

~anUncht,

en

1

!79,

ne font

pa~

mnios curieufes;

mars

celt~;

qu'on a frappées depuis en pareilles co njen–

Bures

1

ne oontlennent rico de plus

p~rticutier

ou de

p)us inrérelfant _

'

Oo dematlde

li

ce$ Cortes de

,.HIIoia

pour nolt un

cours légitime, doivent

~tre

marquées

d~

1•

t~ce

ou des

armes du prince de qui dépend la vilte,

(j

l'une o u t'au–

lre de ces

llJ~rques

peut

~rre

remplacée par

les fenles

armes de la vll le , ou par cclle du gou verneur quila dé–

fend; en fi n s'il en permis

a

ce gou verneur o u com –

mandant de fe faire rcpréfencer tul meme fur aos Cortes

de

monnoiet. ]e

ré.fou~

roures ces

.¡uertions en

remar·

quant que ce n'e(l qu'imprnprement qu'on appelle les

pieces obljjiorplos

"'o>m uiu;

el les en tiennent lleu,

a

la

:vérit~,

pendant que! que tems ; 111ais au fund, on ne doit

!es

reg~rder

q ue comme des eípcces de méreaux, de ga–

ges publics de la f<>i des o blil(otions coqtrl étées par le

gqn

verneur, o

a

par les magifirats dans des tems au

m

c ruels que ceux d'un fiege.

11

paroir don e

f.m

ind iffé–

rent de quclle maniere elles

foi~nt

marquées , po urvtl

q t¡'dle< procure

m

les avánrages que l'o n en efpere .

11

Íle

s'a.~it

que do prendre le porti le plus propre

a

prodnire

~el

effet ,

falus urhis, Jt•prema lor

~flo,

A q re!le,

it

ne faut pas confo ndre

ce

qu' on ap,pelle

~t~onl1oirs

ob/idionaltf ,

avec les médailles Crappé¡:s

¡\

l'oc–

cafion d' un fiege, & de fes divers é vénemens

ou de

la

priíe d'une yitte; ce fom des chqfes tout,s différen-

tcs . (

Q.

'j.

)

·

·

MqN~ Or E

DES G RECS,

(Monnoi" -¡11rien.)

les G recs

comptofent par

dr&c~mes,

pat mines , & par talens. Mais,

fel on

les différeos ém s de la G rece

la valeor de la

i:lrach!117 étoit ditférente , & par

co~féqoenr

celle de

la mute ,

&

dq

t~lent

a

pro portion . C ependant

ta

·, •.,,.;. "d' Athenes, étant celle qui avoit

le plus de

cours, 'fervoit,

po~r

aiofi dire , de mefure ou d'étalon

.¡\

tome~

les atares . D e-la yient que quand un hill orkt¡

g rec parle de talens, de mmes, ou drachmes fans déG–

gnacion,

il

faut cottjours fu ppufer qu'i l s'agit de la

mon–

ifoi~

d'A rhenes,

&

que s!il en enrendoit d'outre

il nom-

meroit le 'pays .

·

'

· Voici cependant la proportio n des drachmes d' Athe–

""' a

celle des a"utres cmntrées . L a mine de Syrie con–

tenoit

¡f

dracbmes d'Atbcnes; la minq ptqlémaiquy

MON

1

33

celle

d'~ntiocl¡e

& d'Euboé

100 ;

celte de Ba-

'

.

bylone

IJ 6;

aell¡: d¡: T yr

t B

3

;cette d'Egme&dc

R_l¡oqes

¡

66

-1 ·

L e talent de Syrie contenoit

Ir

mines d' Athiínes, le

ptolémaique

~o ,

cetui d' ;\ nrhioche

6o ,

~elui

d' Euboé

6o

pareil!emem,

~elui

de

R1bylone

70 ,

celui de Tyr 8o,

cetui d'Egine & de R hodes

1.00

M . Brcrewood en fuivant ks poids des OrfevFes , ne

fait valo1r

la drachme atrique q"e la drachme de Con

poids d'anjourd'hui, q ui fair la huitieme partie d'une uo –

.ce ; de cene m aniere il en rab1ilfe la valeur

a

í~pt

Col¡

&

demi

momtoie

d'

'\ n~leterre !

mais lo doéteu r Bernord ,

qui a examiné la chofe avec plus d'exaé!itude, do¡mc

~

la drachme arciq ue moycnne , la valeur de huir Cols ((

un qu9rt

mrmnoi~

d'Angleu:rrff ,

&

au x mine:s

&

aux ta–

lents

a

proportio n. La rabie fui vante mem a Cous les yeu1

le calcul de ces deux fav an s .

/WollnoitJ

<('

Aeh(nu, folon

Br"~wood

.

¡.

~-

l b.

f.

L~

drachtpe •

77

Cent drachmes faifi>ient la mine .

3

1.

6

Soi~ante

m 'nes faifoienc

le rak nr .

.

187

t Q

L e talcnt d'or fur le pié de

16

d'argent ,

3000

MonnoieJ

d'

Athenes, folon Ber11ard,

La drachme •

Cent drachmes faií'oieot la mine

Soi• anre mines faifoient le talent

L e talent d'or

a

raifon de

16

d'argent

( D .

'J.

gL

4

3 8

9

20 6

5"

3300

Mo >tNOIES DES

Ro~t A ISS ,

(

Híf/ .

rom.)

L a

~au­

vreté des premiers R omaim ne kur peronit pas d< ta1re

banco de ,la

monnoie;

its furent

rle•JX

fi ecks fans en fa–

briquer, fe íervanr de cuivre en marre yu'o n donnoir

all

po ids! Numa pour une plus

rande c<,mmodité , fi r tait–

ler groffieremenr des morce.HIX de cuivre

do

poid< de

dou'l.e onces , fans aucune marqne On les nommoit,

i

cauCe de cette forme brure,

as m dis:

c'étoic l:l t<>ute la

monnoie

rom3ine .

Lon~·te~ns

aprt s Sc:rvíus T ullius en

changea la forme g roffiere en

piec~s rond~s

du mé me

poids

&

de la me!me valeur, avec l'empreinte

de

la ligu,

re d'un breuf; o n no mm •'r ces pieces

as lihralis ,

&

Jih<lla ,

3

c1ufe qu'etles

pefoie~t

Cemblablemenr une

ti·

vrc ; enCuite on les fubd' v:ía en plufieurs pemes pieces ,

auxquelles on joig nit de1 !emes , pour m1rquer leur pojds

&

leur vateur, pro porcionndt.- ment

a

ce que chaque pie–

ce pefuit. La pl us fo rre étoir le

dlcuffis ,

qui valoic

&:

pefilít

dix

al,

ce qoi

la 6t

no mmer

denier;

&

pnur

mar~

que de fa valeur,

it

y avoic deffu s un

X.

Le

quadruJfir

valoir

quatrr

de ces petite;

piece· ;

le!

t riC1t!fis

trois

~

Je

feflerce deu1

&

demi : il valu

e

ro Jj,,urs

che~

les R o–

mains

k

quart d'un den:er, mal gré les changemens qui

arriveretll dans leurs

monnoi~s ,

&

pour dél!gner la va–

lcur, il

~cu;t

marqué de de"' grands 1, avec une barre

au milieu, fuivi d'uu S, en cerce

manier~ H-.~ .

L e

d"~

pondius

valoit deux as , ce que les deux pointS qui étoicnt

dcifus lionifi oienr . L 'as fe fubdiviíoit en perites parties ,

dont,

voi~i

les noms; le

duns

pefoi1

on1.e onces , le

d~.~tans

dix

le

dodranJ

neaf, le

hu

huit, le

[<ptu>~x

(epc,

te

¡.'mi/lis'

qui étoir le Jemi-as, en pefoit

fi

t

,

te

quin–

t unx

cinq: le

tri~nr

qui étoit la

troi tie~~.·

partie ?e

l~a.s ,

pefoir quarre o nces, le

qu~drt~nt

ou q uatrteme par11e 1r01s ,

le

fex tans ,

ou fi tic:me

parde

deux ;

enfi(l

ttncia ,

étoit

!'once,

&

pefoit une o nce .

Tome¡ ces efpeces n'étoient que de cuivre ;

&

me·

me li peu cummuoes dans les comm ncemens de la ré–

publique, que t'amende décernée

pou ~

le manque

~e

re–

fpeét eovers

le~

ma<>iltrats fe pay011 d abord en bcfl1aut .

Cette rare1é

d'eí~.?es

fit que

l'oCa~e

de donner du cui·

vre en malfe au poids daos

le¡ paiemens fubfi(}a lon!r·

tems; o n en avoit me!me confervé la formule dans !es

aéles , pour

e~pritner

que l'nn acheroit

co~pranr ,

co_m·

me o n voit

d~ns

H o race,

librJ "'"catur

& "'".

Tue–

Live rapporte que l'an

347

de R ome , tes. féuareurs s'é•

tant

impof~

une taxe pour to urnir aux

~eloms

de la _ré·

publique, en fi rem pnrter la valeur en

hn~ot>

de cUJvre

daus des chario ts au tréfor public,

~u'nn.

appclloic

:era·

riun1

du

mot

teJ

genirif

trris ,

q01

figmfie du

cutvr~ .

paree' qu'il n'y

av~ir

point 3 Rnme d'Qr ni

d 'ar~enr .

.

Ce (ut l'an

48f

de lo fond nir:>n de certe ville_que, les

Romains

commenceren~ de.f~b_nquer

de,

>>¡un'!~"'

d

a¡-;:

gent

1

-